Il y a un temps pour tout, il y a un temps pour nous tous de dire adieu à une petite part de nos vies. Il est 21h, un dimanche soir classique, un week end tout ce qu'il y a de plus classique à ce détail près que leurs vies ne sont plus que côtoiement et non partage. Des mots durs, des actes forts, des envies différentes et différées, des peines qu'on ne partagent plus, des joies que l'on veut secrètes...plus rien ne jointe la vie à deux.
On se tient par un fil, on se retient pas le fil du r
Nuit. Il fait froid.
Les nuits sont si froides, sur la place, qu'à chaque bouche d'égout de grands nuages de fumée s'envolent et s'épaississent. Les volutes montent... On ne voit plus qu'à quelques mètres dans ce brouillard. Les façades des bâtiments deviennent floues. On ne devine plus que la forme générale de la place — le grand carré verdi. Le parc. Le grillage ne fait qu'un mètre, tout autour des buissons; c'est la fumée et la brume qui donnent l'impression qu'il y a un espace enclos —
Je suis léger comme l'air qui me porte, je parcours les ciels comme un bolide....je me sens libre et détaché de tout...sentir l'air sur soi c'est ressentir les bienfaits du monde. Je regarde sous moi et je vois la Terre, ce monde vaste m'apparaît aussi petit et frêle que large et infini...sentiment partagé et étrange de pouvoir enserrer le vaste monde sans jamais le faire véritablement, tellement il est vaste...je passe entre deux rochers et je ressens la fraîcheur minérale qui me rappelle que n
— "Vous n'avez plus que trois mois à vivre."
La phrase se répétait dans mon cerveau, avec les mêmes intonations, régulièrement, comme un écho lent mais qui ne cessait pas. Il faut me comprendre. Une phrase comme cela, ça ne se digère pas: ça se rumine. Apparemment, aussi: ça s'assène. Peut-être que l'homme avait également un diplôme en tact. Alors je ré-entendais aussi ma réponse incrédule:
— "Vous êtes certain, docteur?"
— "Plus ou moins un mois; ce type de tumeur au cerveau ne s
Tard dans la nuit. Tout le monde dort. Ou presque: moi, je regardais les étoiles. Depuis la petite chambre mansardée dans ce bâtiment du gîte, j'avais vue chaque soir non seulement sur le beau ciel de la campagne, mais également sur toutes les allées et venues du domaine. Alors, lorsque l'insomnie guettait, je m'installais là, de longues heures à rêvasser; comme une jeune fille enfermée dans sa tour, j'observais le reste du monde en m'imaginant histoires et aventures.
Mon chat s'était déjà
Certaines voix révèlent tout. C'est quelque chose dont l'on se rend compte parfois facilement, lorsque par exemple la voix tremble ou chevrote, ou au contraire lorsque puissante, elle emporte avec elle l'énergie de mots passionnés; puisqu'évidemment la voix se fait alors le vaisseau des émotions... Plus difficile de le percevoir lorsqu'elle reste neutre, voire monotone. Chez certaines personnes, ce sont ainsi les élans qui se révèlent plus que la voix elle-même. Chez d'autres on décèle un caract
Un véritable cauchemar. La pièce était immense. Or, non seulement chacun des quatre murs était couvert d'étagères, celles-ci remplies de livres d'un bout à l'autre, et ce à hauteur de deux étages — plusieurs échelles en bois avaient été affixées pour accéder aux parties supérieures, sans compter l'étroite mezzanine — mais également même l'espace au milieu de la pièce avait été utilisé: une dizaine de grands meubles, tous de très hautes bibliothèques, qui avaient permis d'entasser là au moins enc
Ceci est un récit fictif
Le gouvernement vient de décider de confiner une nouvelle fois le pays. Cette propension à vouloir lutter contre une pandémie omniprésente. Du moins la presse et les médias sont chargés d'imposer cette idée dans la population. Les journées de ce printemps s'annoncent de plus en plus agréables. Le soleil, le ciel bleu, la douceur, autant de raisons de se réjouir de pouvoir en profiter. Ce qui n'a pas été le cas l'année précédente. Le gouvernement avait tout simplemen
Je ne fais rien de mes journées, en fait je vis comme un mort,
A hanter le canapé, sans mettre un pied dehors.
Impossible de me tromper, si je ne fais rien je n’ai jamais tort.
Je préfère affronter mes regrets que d’être vaincu par les remords.
Je ne suis pas marteau, je ne serai jamais le clou qui dépasse.
Je préfère passer inaperçu qu’on me reproche de prendre trop de place.
Parce que risquer d’être vu c’est risquer qu’on me les casse,
Je préfère rester au chaud que d’essayer de
On m'avait dit: — "Vous devez absolument le rencontrer. Vous avez quelque chose en commun."
Lui, c'était l'homme que jusqu'alors je connaissais sous le pseudonyme de "Prometheus". — Jamais vu en public, il étendait ses réseaux en secret, jouant aux ombres, manipulant à distance de grandes quantités d'hommes et d'argent. Je ne l'avais jamais aperçu — moi non plus, comme tant d'autres. Quelle fut donc ma surprise ce jour-là en réalisant que l'anonyme était à la fois si inconnu et si proéminen
Il est déjà midi et c'est la dèche. Je suis là et je n'ai rien. Je suis arrivée dans cette ville avec pour toute possession ce que j'ai dans mon petit sac de voyage, et 40 euros en poche. Je n'ai pas d'endroit où dormir. Aujourd'hui encore je vais sauter le repas; il me reste quelques heures pour trouver toit et couvert. Sinon, je vais tenir deux-trois jours puis me retrouver à la rue, nouvelle mendiante. J'aurais fait tout cela pour rien, et ce sera la mort rapide ou lente.
En parcourant l
Elle avait les cheveux blonds couleur d'un champ de blé en juillet, une peau albe comme un cierge de Pâques, des yeux comme des noisettes que l'on ramasse en automne et des mains, oh oui des mains douces et délicates. Ses longs doigts fins se terminaient par des ongles fins comme des griffes d'une tigresse qui avance doucement, dans une jungle épaisse, ne laissant que peu de lumières passées. Elle avance à pas de velours, sans bruit, sans même ébranler une once d'un feuillage. L'air semblait gli
Pierre Soulages, né le 24 décembre 1919 à Rodez, est un artiste peintre et graveur français.
Associé depuis la fin des années 1940 à l'art abstrait, il est particulièrement connu
pour son usage des reflets de la couleur noire, qu'il appelle « noir-lumière » ou « outrenoir ».
Il est l'un des principaux représentants de la peinture informelle. En 2014, François Hollande le décrit comme
« le plus grand artiste vivant dans le monde ».
2019 : Grand prix du
Des broussailles, qu'il faut écarter en faisant attention: certaines branches ont des épines. D'un côté, la forêt; de l'autre, la plage. Personne ne vient par ici; les endroits touristiques sont bien plus loin, au Sud. Ici, le sable est parsemé de gravas, de pierres plus ou moins grosses, mais dont les arêtes peuvent être tranchantes; personne ne s'y aventurera pieds nus. Les marées ont dessiné des grandes lignes colorées le long de la plage — des strates: tout d'abord, le mélange de terre et de
Enlever la puce de son téléphone ne suffit pas. De nos jours, tout le monde sait que chaque smartphone sort de l'usine rempli de mouchards. Un transpondeur GPS fait partie du design. Il y en a un installé au niveau du software, qui se charge lorsque le système d'exploitation est lancé; il y en a un autre en hardware, qui guette en plusieurs modes les récepteurs pour leur envoyer la position. C'est celui-là qui fait que par ailleurs, également, enlever la batterie de son téléphone ne suffit pas.
Tadao Ando - Architecte - Ancien boxeur professionnel - il a raccroché les gants en 1962
A une conception bien à lui de l'espace architectural, qui sollicite aussi bien les sens que l'esprit, l'âme que le corps.
"Toutes ces expériences que l’on fait dans l’espace [l’entrée de la lumière, la pluie qui tombe]
sont pour moi quelque chose de grandiose.
Il faut que l’architecture accueille la joie de vivre des hommes", dit-il. "Sinon, notre corps n’est pas at
Je m'appelle Jean-Louis, je suis SDF. Enfin, je l'étais; pendant le confinement — l'année où le monde est devenu fou — des amis m'ont confié une de leurs chambres. Je ré-apprends à vivre; il est incroyable de s'apercevoir en temps réel de l'effet d'une douche quotidienne et de pouvoir manger chaud, chaque soir sous un toit. La rue ne me manquera pas. Elle, par contre... je n'arriverai peut-être jamais à l'enlever de moi. Elle y colle encore, comme une vieille brûlure, une cicatrice, une ombre de
— "Si j'étais une puissance ennemie... et bien je ne ferai rien du tout: vous vous occupez déjà de tout vous-mêmes."
Curieuse remarque que l'homme venait de faire à l'ambassadeur! Celui-ci avait hésité un instant, fronçant le sourcil, avant de décider de choisir un rire franc. Il faut dire qu'il était plus habitué aux flatteries que ne manquaient jamais de lui faire les hâbleurs lors de ces soirées, et aux conseils rarement demandés mais toujours offerts. Il était beaucoup moins fréquent qu
18 heures. L'homme appuya nerveusement sur le bouton de l'interphone. Dans quelle histoire s'était-il bien retrouvé? Il se demandait s'il avait l'air ridicule. Droit devant la porte cochère, sur une rue attenante à l'allée principale de la ville, observant la marche des passants; de temps en temps une voiture absorbait tous les sons puis s'éloignait bien vite. Ce n'était pas vraiment les quelques minutes devant la porte qui le faisaient douter de lui-même; il n'était plus aussi timide depuis lon
Cette histoire se passe en 2022
Nous sommes le 5 mars 2022. Le professeur Giacomo Daemon est interne et directeur de l'hôpital Saint Glé de Barge-les-Ecluses. Depuis le début du mois, le professeur tente d'attirer l'attention de la presse de son département de la Seine et Garonne. Il se heurte à un silence qui ressemble fort à un refus de laisser exprimer son inquiétude. En effet, dans son établissement hospitalier, il est confronté à la dix-huitième mort inexpliquée dans ses services. Le p
Eh toi qui me regardes avec ces yeux cristallins,
Oui toi qui me dévisages avec cet air doucement malin,
Tu crois que je ne t'ai pas vu depuis deux heures
Qui m'envisages avec ton souffle empli de chaleur ?
Je sais bien que je suis dans ton esprit ancré
Comme un navire l'est dans son havre de paix.
Mais as-tu conscience qu'il n'y aura rien de bien
Qui pourra subvenir de ce moment qui t'appartient ?
Je sais que tu vois en moi cet obscur objet
Certaines villes regorgent de ces passages. Entre les rues pavées qu'arpentent les piétons, certaines portes d'immeubles révèlent en fait des ruelles secrètes et des chemins de traverse. Vous pouvez passer devant durant des années sans que vous ne vous doutiez qu'ils existent; même lorsque les portes n'ont pas le petit boîtier électronique, celui qui fait croire à une habitation, et qu'elles s'ouvriraient d'un simple tour de poignée par un curieux... — Même lorsque le curieux s'y aventure et que
Un soir que je rentrais un peu plus tard qu'à l'habitude, je m'asseyais fourbu dans un fauteuil trop usé pour réparer ce corps trop difficile à supporter. Mais il était pour moi ce moment donné de tranquillité et de quiétude dans une journée trop longue et trop stressante. J'aimais à m'asseoir ainsi pour contempler ce qu'il y a de plus beau à contempler dans une vie : elle était assoupie sur le canapé, allongée de tout son long, ses mains jointes et sa joue gauche posée délicatement sur elles. E
Donc Trump devrait empêcher les ukrainiens de se défendre pour qu'ils se livrent à l'ennemi .
Et là tu trouverais que Trump mériterait le prix nobel .
Actuellement ce sont des armes pour se défendre .
Ce sont les russes les agresseurs et qui continuent l'agression .
Tu es contre le fait qu'un pays envahi se défende et qu'on l'aide à le faire ?
Drôle de mentalité .
Je ne parle pas d’une cause première absolue (comme Dieu créateur « au commencement »), mais du constat que :
toute planète a une naissance (formation par accrétion de matière),
tout être humain a une naissance (conception, gestation, accouchement),
tout phénomène dans l’univers a un moment d’émergence.
Donc la phrase « tout ce qui existe dans l’univers a un début » veut dire :
👉 pas que l’univers lui-même a forcément un début,
👉 mais que chaque chose en lui a un dé
La verticalité serait une erreur puisque rien n'apparaît spontanément, d'où ce paradoxe : qui de l'oeuf ou de la poule apparaissait en premier.
Selon mon analyse l'oeuf et la poule sont apparus ensemble : L'oeuf dans la poule et la poule dans l'oeuf.