Eh toi qui me regardes
Eh toi qui me regardes avec ces yeux cristallins,
Oui toi qui me dévisages avec cet air doucement malin,
Tu crois que je ne t'ai pas vu depuis deux heures
Qui m'envisages avec ton souffle empli de chaleur ?
Je sais bien que je suis dans ton esprit ancré
Comme un navire l'est dans son havre de paix.
Mais as-tu conscience qu'il n'y aura rien de bien
Qui pourra subvenir de ce moment qui t'appartient ?
Je sais que tu vois en moi cet obscur objet du désir,
Mais je ne bougerai pas de ma pièce pour un sou
Et encore moins si tu continues à vouloir m'envahir !
Je resterai demi bout de femme droite et debout !
Alors je t'en prie, vas et laisse moi tranquille,
Toi spectateur de ma douce beauté juvénile,
Retourne à ta réalité au lieu de contempler
Une jeune fille au visage perlé !
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