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À propos de Criterium
- Date de naissance 05/01/1985
Informations Personnelles
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Titre
nyctalope
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Lieu
là-bas
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Intérêts
lire, écrire, rêver
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La Féline (1982) ?
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— "Bordeaux ? Vraiment ?" - le ton de l'homme suggérait davantage la suspicion plutôt que la surprise. — "Tout à fait !" — "Et qu'as-tu vu là-bas ?" — "Tu sais que je te souhaite le meilleur, je ne vis pas pour l'ordinaire. Notre relation n'est pas faite pour l'ordinaire. Je suis folle amoureuse ; alors, par folie, je t'apporte ce cru et je vois bien qu'il te fait plaisir." Mercedes, toujours derrière le bar, approchait son visage qui arborait toujours cet air de triomphe. Jouant avec une mèche de cheveux, elle savourait la victoire, s'engouffrait dans cette brèche avec séduction. — "Et tu n'as vu personne ?" — "Oh, je n'ai eu que le temps d'aller et de revenir..." — "En es-tu bien sûre ?" L'insistance de l'homme avait progressivement rendurci ses traits. — "Mais oui, voyons..." Mercedes s'éloigna à nouveau. Un soupir (sera-t-il donc toujours ainsi ?) puis elle reprit: — "À vrai dire, devine qui j'ai rencontré, par hasard, au Parc des Angéliques ?" Face à son soudain silence, elle ajouta rapidement la réponse — dans un souffle hésitant : "Nicole."
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J'ai commencé à lire le Teen Spirit de Virginie Despentes (au top en ex aequo), j'avais justement envie de lire plus de ses livres et de profiter de son style poétique et sagace. Du coup je vous rejoindrai sur ce club. Le ton est donné à la première phrase: "Je tirais sur un gros joint en étudiant les fesses de J.Lo sur MTV, le téléphone a sonné..." — l'on s'attache tout de suite au protagoniste en pleine fange.
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Personnellement j'aime bien ces atmosphères que Modiano évoque, dans le flou et l'incertain. L'évocation des années de guerre est très présente dans plusieurs de ses livres (passeport Nansen, filiations peu claires, les nouveaux centres périphéraux éphémères où émigrés et déracinés se rencontrent, personnages qui œuvrent en secret : espions ou larrons cachés?...). Ses romans sont assez inégaux et je n'en ai lu qu'une partie, mais je recommanderais sans doute Villa Triste et Rue des Boutiques Obscures pour se faire une idée. — Mais je comprends tout à fait que ce soit un style qui déplaise fortement. Il y a des auteurs dont les livres ne se résument pas, ou très mal, surtout lorsque style et atmosphère ont primeur sur l'histoire (résumer André Breton, Huysmans, Klossowski ou Pynchon, et tant d'autres, perdrait tout intérêt). Niveau snobisme, en France nous avons bien pire
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Toujours revenir aux classiques du black metal polonais pour se ressourcer du monde.
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J'ai vu Men (2022). Et je l'ai bien apprécié, au sens où il y a des scènes capturant admirablement certaines angoisses (le tunnel, la forêt, l'homme des bois...). Un bon équilibre entre atmosphère (une certaine lenteur est nécessaire pour la pesanteur) sans relâchement (à chaque fois que l'héroïne se sent enfin libre, ou enfin seule : elle ne l'est pas...). L'actrice (Jessie Buckley) y joue bien et l'on y partage bien ses émotions — beaucoup mieux que dans le film I'm thinking of ending things (2002), que j'avais trouvé nul — par contre, la fin est un peu ridicule. Autre scène bien amenée :lLorsqu'enfin arrive dans la maison de campagne l'amie de l'héroïne, la première autre femme du film, l'on se sent nous aussi soulagés — enfin, la pression s'étant accumulée le long du film retombe, et l'on reprend son souffle. Certains détesteront mais je recommande aux amatrices et amateurs de films d'horreur agissant sur des ressorts différents que le jumpscare ou vidéoscope habituels.
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Un roman... que j'ai (presque) décidé de mettre en ligne gratis...
Criterium a répondu à un(e) sujet de yagmort dans Littérature
Merci de nourrir nos appétits voraces. Lu la partie 5 - et la 6, qui était elle aussi accessible... et que j'ai appréciée. On devine également l'auteur derrière le père de la protagoniste, et son attrait pour le secret et le sacré dans le sixième volet, sur le thème de la recherche de la confrérie... couvent ou secte? la Rose nous a déjà confié quelle serait sa croix. Du coup je navigue à vau-l'eau sur votre blog et autres traces virtuelles, parce que malgré les critiques plus haut sur le fil, je trouve que vous semez des choses intéressantes et intrigantes çà et là. Intérêts philosophiques et spirituels, formation scientifique, éducation catholique, attrait pour le sacrifice et l'étrange. L'auteur pense et cela stimule. Coïncidence, en parlant de Sade, je viens aussi de lire votre nouvelle "Broderies". J'ai beaucoup aimé le début de la nouvelle "À mort et à mains nues". Jung, oui; nous avons d'autres intérêts en commun. -
C'est l'un des genres que j'apprécie - qui se recoupe souvent avec le thème des sectes et des groupes secrets. En terme de films, il faut aussi recommander de voir le Wicker Man originel (celui de 1973), qui a une tout autre ambiance que celui avec Nicholas Cage... Suggestions récentes: The Witch (2015) et Kill List (2011). Il y a aussi des gialli avec des thèmes proches, comme par exemple Non si sevizia un paperino de Fulci (1972). Et puis le folklore continue, avec nos nouvelles légendes urbaines. Par exemple, le film Slender Man (2018), pour lequel on s'attendrait à trouver une formule classique film horreur américain à jumpscare, est surprenant et parvient à capturer des atmosphères liminales.
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Ça n'est pas antinomique, il y a métaphore et métaphore. Essaie plutôt la Plateforme (2019) que Holy Motors (2012) Le topic est tellement vaste que je vais proposer quelques métaphores bien diverses mais récentes: Aniara (2018), un film dano-suédois sur un vaisseau spatial amenant un groupe de passager vers Mars. Il y a un problème. Tout sera remis en question. (drama/scifi) Vivarium (2019), où un couple souhaite acheter une maison pour y fonder une famille, mais s'y retrouvent coincés. (angoisse) Under the Skin (2013), où une jeune femme hante de nuit les rues d'Ecosse, comme si elle était en chasse. Qui est-elle et que veut-elle vraiment? (atmosphérique/horreur) Et puis un classique: El Topo (1970), l'un des classiques de Jodorowsky. Un homme, as de la gâchette, arpente les déserts, affrontant bandits et les mystérieux grands maîtres du désert, eux aussi très habiles avec leur arme. (psychédélique) Dans un tout autre style, The Conversation (1974) de Coppola. Dans le monde des experts de la surveillance, tout le monde écoute et épie tout le monde. Certaines conversations — et les bandes magnétiques — valent donc de l'or (et plus). (thriller)
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Bien d'accord avec Beebee sur bien des points... et parfois c'est bien à l'oral que l'on se rend compte qu'un texte est mal écrit, et alors l'acteur paraît mal jouer (parce ce qu'il/elle dit est insincère). Si le volume et la vitesse priment alors il n'y a pas dû y avoir beaucoup de répétitions ou de retouches, ce qui n'aide pas. Il y a aussi le fait que nous sommes désormais habitués aux films, réalistes ou non, mais devant avoir des dialogues (et un jeu) réalistes. Pourtant il y a des traditions venant du théâtre. Un acteur à l'énonciation théâtrale paraîtra mal jouer pour une audience moderne qui s'attend à d'autres codes. Par exemple, Jean Martin dans les Compagnons de Baal (1968) est exceptionnel - mais on ne le ferait pas jouer de la même manière dans un thriller ou biopic moderne. Je vous propose aussi un jeu pour voir le positif en chaque acteur. D'après plusieurs discussions que j'ai pu avoir, beaucoup s'accordent à penser que, par exemple, Arielle Dombasle ne joue pas très bien. Je propose de regarder certains de ses premiers films, comme par exemple le Beau Mariage d'Eric Rohmer: je trouve qu'elle y joue très bien et habite parfaitement le personnage (d'artiste mondaine, les mauvaises langues diront que c'était un rôle peut-être plus facile à endosser...). Et il y a des acteurs avec une présence particulière, qui s'accorde tant au rôle que le film ne fonctionne qu'avec eux; je pense par exemple à Kristen Stewart dans Personal Shopper (2016), ou à Dasha Nekrasova dans Softness of Bodies (Âmes sensibles) (2018), deux films que j'ai beaucoup aimé mais pour lesquels je comprends que l'on peut détester rien qu'à cause du protagoniste principal. Il suffit de ne pas aimer l'acteur pour que le rôle paraît mal joué (ou alors d'avoir un film avec l'erreur de casting...).
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C'est un peu triste, comme finalement il y a moins de fleurs que ce qu'on aurait espéré d'après le titre Personnellement je sens que je préférerais s'il y avait ce "ne", au moins çà et là, plutôt qu'une totale absence; ce n'est pas forcément l'opposition style oral/écrit, mais l'impression que l'éviter partout rend le ton non seulement oral mais enfantin. Peut-être est-ce l'effet voulu étant donné que le protagoniste n'est pas très doué. Il est temps d'essayer des fleurs plus faciles à entretenir...
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Un roman... que j'ai (presque) décidé de mettre en ligne gratis...
Criterium a répondu à un(e) sujet de yagmort dans Littérature
J'ai lu les quatre parties disponibles. Merci de partager tes écrits avec nous — j'apprécie toujours lire les mots et les mondes des autres, d'autant plus à notre époque où cela se robotise. J'imagine que d'autres forumeurs seront aussi de cet avis. C'est difficile de donner une opinion sur le texte lorsque l'on sait qu'il ne s'agit que d'une petite partie de l'ensemble. Le style est fluide et simple (au bon sens du terme). La quatrième partie est la plus intéressante, notamment en se replongeant dans des souvenirs d'enfance (dont l'on devine qu'ils ont été ceux d'un petit garçon), des interrogations formatrices, bien qu'elle n'explique pas encore si clairement comment l'héroïne a développé ses obsessions cannibales. Au niveau de la forme, surtout le choix de l'épistolaire, je suppose que la suite le clarifiera, mais cela semble artificiel pour l'instant; de même pour les dialogues relevés par Demsky. On imagine plutôt que l'anima de l'auteur communique avec ce dernier — Bob, le sagace — et s'interroge sur certaines pulsions adulescentes. La juxtaposition religieuse et sexo-prédatrice rappelle certains passages de Matzneff. Si vous souhaitez publier, peut-être faut-il recourir à ses méthodes... Les éditeurs ne s'intéressent plus depuis longtemps à une supposée valeur objective d'un texte, mais à sortir la bonne histoire au bon moment écrite par la bonne personne. Ils sont dans la vente, pas dans la création. Pour vendre il faut des lecteurs. Les lecteurs en France sont en grande partie des lectrices, de plus de 30 ans, lisant le soir (et lecteurs et lectrices ne lisent pas en même proportion de la fiction); un roman épistolaire cannibale ne représente qu'une petite part de marché — et il y a un concurrent, le marquis de Sade. -
En ces temps de canicule, les passants se mouvaient différemment durant les après-midi trop ensoleillées. Au lieu d'aller d'un point A à un point B, ils faisaient des escales: quelques pas jusqu'aux parasols d'une terrasse, quelques rues jusqu'à un magasin ayant la climatisation, quelque détour vers un parc ou une fontaine ombragée... Mais l'air lourd et humide commençait à annoncer l'orage proche; et c'est ainsi que, de fil en aiguille, je retrouvai mes pas dans ce vieux quartier, et réalisai que je venais de franchir le seuil du café aux souvenirs. "Au forum" C'est étrange. Peu de bruit dans la première salle; pourtant, il y a bien quelques groupes, des familles, et des passants s'étant abrités de la chaleur; quelques touristes aussi, reconnaissables rien que par leur sac, casquette, et chemise. Même les enfants semblent silencieux. Tout a l'air normal et pourtant une impression d'étrangeté subsiste. D'un coup, je comprends: ce n'est pas seulement le fait qu'il y a trop peu de bruit pour tant de monde, mais les innombrables petits carrés de lumière artificielle. Partout, les visages sont baissés, absorbés vers les écrans — téléphones, tablettes — sur lesquels se projettent sans cesse les comédies et tragédies de moins d'une minute. Certaines familles ne s'adressent ni un mot ni un regard; les thés commandés à l'arrivée eux aussi tiédissent. Il suffirait pourtant à n'importe quelle personne ici présente de relever la tête et d'observer quelques minutes pour se rendre compte de l'atmosphère si incongrue de la scène — comme si nous n'étions pas tout à fait humains, ou déjà artificiels, pantins d'aluminium et de titane. — "Vous souhaitez ?" Surprise — c'est presque un choc que d'entendre deux mots clairs. Et ils me sont bien adressés: le garçon me fait savoir que les escales sont ponctuées d'un rafraîchissement. Je demande une menthe à l'eau glacée, communiquant par signes que je me trouverai dans la seconde salle, là où de nombreuses petites tables sont disposées le long d'un mur d'étagères, remplies de livres variés, représentant des années de contributions des propriétaires, employés et clients, sans compter les ouvrages sauvés des poubelles. Là aussi le silence est d'or; mais immédiatement l'on comprend qu'il a une tout autre teinte. Ce ne sont pas des LEDs, mais des livres; les clients, qu'ils soient de passage ou des habitués, ont exploré l'étagère la plus proche et chacun y a trouvé quelque chose à lire. Quelques autres discutent à voix douce, et l'agencement des lieux est tel que l'on ne les entend presque pas. — "Tiens, tu es là ?" À nouveau une surprise — je reconnais tout de suite A., qui fréquentait déjà l'établissement à l'époque où j'y venais plus souvent. Trois bises, et nous nous asseyons côte à côte, comme avant. Déjà l'air semble plus doux; et même le simple contact de nos joues me paraît avoir été une preuve de vie, suffisante pour annuler les angoisses qui suivent toujours ces moments où l'on se sent cernés par les petits écrans. Tout va mieux. "Cela fait si longtemps... Raconte-moi ce que tu fais et ce que tu deviens", lui proposé-je. Qu'il est rafraîchissant de se retrouver par hasard, et de parler au présent!
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Le capitaine est un poète J'ai bien aimé découvrir cette courte aventure. Ils sont arrivés pile au bon moment - une collision en six jours, c'est à se demander si l'observateur n'a pas influencé le sujet d'observation! Cela nous rappelle aussi que... et si... la cryptobiose était partout?
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C'est toujours sympathique de se replonger dans ce topic et de profiter de vos découvertes ou de s'inspirer de vos aventures livresques. Quelques lectures récentes: — après ses romans, je lis les nouvelles de Vladimir Volkoff: Le Berkeley à cinq heures, qui regroupe des histoires sur le thème de l'espionnage (le "Berkeley" étant le lieu où se croisent quelques anciens des services, échangeant parfois des anecdotes sans jamais trop en révéler). On devine, sans que cela ne soit clair, que certaines tiennent autant des inspirations que des ouï-dire; et la dernière histoire (la meilleure pour la fin?), sur l'imbrication de l'espionnage américain et soviétique, est curieusement tout à fait d'actualité. Nouvelles américaines — ce recueil-ci regroupe plutôt des instants, des bouts de vie, très courts, inspirées des rencontres de l'auteur lors de son voyage en Géorgie (USA). C'est plus personnel; on n'y retrouve plus les mêmes thèmes, mais plutôt des souvenirs. Il est évident que l'auteur non seulement y a voyagé, mais a été particulièrement marqué par de nombreuses personnes, la ségrégation, les petites villes, l'âme sudiste, tout cela. La Ciociara de Moravia. Un roman assez dur, différent lui aussi des thèmes principaux de l'auteur; durant la Seconde Guerre Mondiale, une paysanne et sa fille doivent abandonner leur magasin de Rome et retournent dans leur campagne d'origine en attendant que les choses s'améliorent. Là-bas, elles n'y retrouvent pas seulement des souvenirs, mais surtout les misères de la guerre et la pauvreté. La guerre teste les paysans, et l'on y voit certains rester eux-mêmes, d'autres devenir contrebandiers ou voleurs. On sent bien que l'auteur y revit ses souvenirs; je ne le savais pas, mais la chronologie colle: comme ses personnages, Moravia s'est échappé de Rome en 1943 et abrité dans la campagne de Fondi pendant neuf mois. Je pense qu'il a mis beaucoup de lui-même dans le personnage de Michele. On y voit aussi des crimes des goumiers en Ciociarie, qui ont marqué la région. Dans un thème très différent: je n'ai jamais été très SF, mais j'aime toujours découvrir de nouvelles choses. Alors mieux vaut tard que jamais, et je viens de lire plusieurs romans de Philip K. Dick, pour la première fois. (Je recommande l'édition de la Library of America en particulier — 3 livres regroupant une douzaine de ses romans dans un beau format, mais c'est en anglais. Etant donné ses jeux de mots et très nombreux néologismes, la version originale vaut vraiment le coup mais il faut pouvoir le lire couramment pour en profiter). J'ai beaucoup aimé certains romans, et d'autres moins. Ceux que j'ai le plus apprécié pour le moment: Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques? (qui deviendra Blade Runner, mais roman et film sont très différents donc méritent chacun sa découverte), le Dieu venu du Centaure (le titre anglais est meilleur, The Three Stigmata of Palmer Eldritch) qui est marquant et montre bien l'aspect paranoïaque que l'on retrouve dans beaucoup des romans de Dick; peut nourrir des crises existentielles ou à tendance nihiliste... ; et Glissements de Temps sur Mars. Par contre, je n'ai pas accroché au Maître du Haut-Château (une dystopie: et si l'Allemagne nazie avait conquis l'Amérique, partagée avec le Japon?) ou à Dr Bloodmoney (et si quelqu'un déclenchait une catastrophe atomique par ses pouvoirs psi?). Avis mixte pour Ubik, qui regroupe des idées excellentes mais s'amenuise au fur et à mesure (tout comme les personnages se retrouvent dans un monde — lequel? simulation, réalité, demi-mort? — qui tombe en décrépitude). J'espère que nos technologistes n'iront pas y puiser de nouvelles inspirations, comme par exemple une porte d'appartement avec une IA intégrée qui vérifie bien que l'on paye le dû pour chaque ouverture: c'était sans doute un effet comique dystopique amusant, mais désormais trop vraisemblable... En fait, découvrir de la SF classique aussi tard me fait me rendre compte d'à quel point notre monde moderne s'engage vers la dystopie.