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Très intéressant... Merci pour ton analyse de cette phrase ! C'est un axe à creuser pour sûr ! J'aime ta façon de voir les choses. Je te remercie de m'avoir lu, lu le fil et d'avoir pris le temps d'y répondre. Je te souhaite une belle journée !
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Je comprends l'idée. Merci du conseil ! J'en tiendrais compte pour la suite
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Bonjour et merci beaucoup pour votre retour détaillé et pour le temps que vous avez pris à lire et commenter ma nouvelle ! Je me permets de répondre point par point à vos remarques, car elles sont précieuses et m’aident à réfléchir sur mon texte et sur mes choix d’écriture. Sur le choix du style parlé/oral Vous avez raison de souligner que l’usage du langage parlé n’est pas neutre en littérature, et je comprends parfaitement que cela puisse dérouter, surtout dans un texte narratif. Pour ma part, ce choix est volontaire : je souhaitais donner à mon personnage une voix très proche de l’oral, pour accentuer sa sincérité, sa fragilité, et créer une proximité immédiate avec le lecteur. Je prends note de votre remarque sur la cohérence : selon vous, il faudrait que ce style soit assumé partout, ou pas du tout. Pourriez-vous m’indiquer plus précisément à quels endroits vous trouvez que le style parlé laisse place à un style plus écrit ? Cela m’aiderait à retravailler la cohérence du texte, tout en gardant cette couleur orale qui me tient à cœur. Sur la légitimité du style oral en littérature Je comprends que le côté « vernaculaire » puisse sembler hors des conventions littéraires classiques. Néanmoins, de nombreux auteurs contemporains (Virginie Despentes, Annie Ernaux, Edouard Louis, entre autres) utilisent le langage parlé dans leurs romans ou récits, parfois même de façon très marquée. C’est une tendance qui, il me semble, permet de renouveler la littérature et de toucher différemment le lecteur. Mon ambition n’est pas de « choquer » ou de « casser les codes » à tout prix, mais de rester fidèle à la voix de mon personnage, qui n’est pas un lettré mais quelqu’un de simple, un peu paumé, et qui s’exprime comme il pense. Sur la publication et l’édition Je vous rassure, je n’ai pas l’intention de soumettre ce texte à un comité de lecture classique, ni de viser une maison d’édition traditionnelle. Si jamais, je dis bien si jamais je devais aller plus loin, je pense plutôt à l’auto-édition, où la liberté de ton et de forme est plus grande. Cela ne m’empêche pas de vouloir progresser et d’écouter les conseils, mais je préfère rester fidèle à mon style, quitte à ne toucher qu’un petit public. Sur les passages manquant de clarté Je vous remercie d’avoir pointé les passages qui manquent de clarté ou de justesse, comme « je leur trouve toutes un charme particulier », ou la phrase sur le parfum des fleurs. Vous avez raison : ces formulations sont à retravailler ! Je prends aussi bonne note de votre remarque sur le lierre ! Je n’avais pas pensé à la logique botanique, et je corrigerai ce détail pour éviter de sortir le lecteur du texte ! Sur la fenêtre cassée J’entends votre remarque sur le risque de tomber dans un certain pathos ou une esthétique datée. Pour moi, il s’agissait surtout d’une image pour traduire l’état intérieur du personnage, mais je comprends que cela puisse être perçu autrement. Je réfléchirai à la façon de rendre cette image plus juste ou plus contemporaine. Merci encore pour votre lecture attentive et vos conseils ! J’espère avoir clarifié mes intentions et je reste preneur de vos suggestions, notamment sur la façon de rendre le style parlé plus cohérent tout au long du texte, sans tomber dans la caricature. Une très belle journée à vous ! Merci beaucoup pour votre gentil retour ! C'est une très bonne idée ! Je m'étais dit que peut être, si j'arrivais à accumuler assez de nouvelles, je pourrais utiliser celle ci comme première du receuil, et le terminer par une dernière qui pour le coup parlerait d'une relation, sans métaphore, mais la finir en rappel par quelque chose comme "Elle sent comme un magnifique bouqet de fleurs" pour faire un rappel. Mais peut être que c'est un peu "lourdaud" ou cliché. Qu'en pensez-vous ? Une très belle journée à vous !
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Bonjour ! Dans ce texte, l'oubli du "ne" dans la négation est volontaire. Cet écrit se veut être lu comme un monologue oral. Mais merci d'avoir pris le temps de me lire ! J'espère que le fond vous a tout de même plu
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Le personnage de roman qui vous a le plus marqué
Anon147412 a répondu à un(e) sujet de Axo lotl dans Littérature
Oscar, dans "Nous rêvions juste de liberté" de Loevenbruck, mon livre préféré et de loin ! Ceux qui savent savent... -
Merci beaucoup pour ton retour ! Content que tu apprécies le style ! Je sais que ca peut faire tiquer les littéraires quand j'écris en langage parlé plus ou moins haha... J'adore ça Oh t'as raison ! J'ai hésité en plus au moment de l'écrire et j'ai pas vérifié, je suis une grande quiche Et maintenant, je trouve plus la feature pour modifier... Tout va bien ! Merci encore d'avoir pris quelques minutes pour me lire ! Belle journée à toi !
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Hey ! Pour ceux qui se souviennent, j'ai bien avancé sur mon roman (dont je vous avais partagé le chapitre 1), mais je garde ça secret pour l'instant ! Je me suis mis à écrire des nouvelles entre deux chapitres pour penser à autre chose. Je me suis dit que j'allais vous proposer ma première, qui sait, elle parlera peut être à quelques uns d'entre vous ! LES FLEURS J'ai jamais su m'occuper des fleurs. Déjà, j'ai jamais su lesquelles choisir. Je leur trouve toutes un charme particulier : les roses rouges, les tournesols, les coquelicots, les camélias blancs, les hortensias bleus, les orchidées rose pâle... Toutes singulières, toutes avec un parfum indescriptible et envoûtant selon la personne. C'est difficile de savoir quelle fleur se fondra bien dans l'intimité de notre appartement ou la grandeur de notre jardin, je trouve. Une fois, j'ai ramené un bleuet à l'appartement. Vous l'aurez compris : j'ai pas de jardin, moi. J'ai qu'un appartement étroit et étouffant qui sent la poussière et l'humidité. Le bleuet est mort en deux semaines. En même temps, ça tient pas le coup un bleuet dans un appartement. J'envie ces gens qui ont un chez eux baigné de lumière. Je les envie, vraiment. Chez moi, ça a toujours été sombre. J'ai eu beau péter les volets, casser les carreaux, j'ai pas de balcon, et y'a toujours du lierre qui vient recouvrir le moindre puits de lumière qui pourrait éclairer la pièce. Et puis, j'ai jamais su doser l'eau. C'est toujours tout ou rien : parfois j'en mets trop, et quand je vois que les pétales ramollissent, que les feuilles deviennent jaunes, je m'en veux, je suis frustré. Du coup, j'arrose plus du tout. Puis, le terreau devient sec, ma fleur fait la gueule, et au final, il reste qu'un pot rempli de terre toute sèche et de cailloux que j'ai jamais pris le temps de virer. Faut dire que je leur rends pas la vie facile, à mes fleurs. Souvent, ça pue la fumée dans l'appart. Des fois, dans un coin de la pièce, ma plante s'épanouit et moi, j'oublie de la regarder, de profiter du moment où elle m'offre ses plus belles couleurs. Je bois plus qu'elle. Je bois comme une racine. Ça me donne l'impression que y'a un peu de lumière. Mais bon, la lumière, elle est que dans ma tête. Alors, quand enfin je détourne le regard pour le poser sur elle, ma fleur, ma petite fleur, elle en a plein le cul de me voir l'ignorer et rester dans mon monde. Une fleur, ça a besoin d'attention. Et moi, je vois jamais les petits signes quand elle essaie de m'en donner. Je suis pas biologiste pour un sou. Au final, invariablement, ma fleur, c'est plus ma fleur. Elle regarde par la fenêtre cassée, elle cherche le soleil. Mais à chaque fois, elle préfère s'évanouir. Elle poussera mieux chez quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui a de l'engrais, tiens. Quelqu'un qui a de la lumière chez lui. Un balcon. Quelqu'un qu'a pas peur du soleil. Une fois, une seule fois, j'en ai eu une, je sais même plus ce que c'était, comme fleur. Et celle-ci, j'ai réussi à la faire pousser, tu te rends compte ? Ça relève de l'exploit chez moi. Le problème, c'est qu'elle puait cette fleur. Elle était belle comme tout, mais qu'est-ce qu'elle empestait... Elle me rendait malade quand je respirais son parfum. Elle a même forcé son odeur dans mes narines, une fois. Je me suis laissé faire. Docilement. J'avais tellement besoin d'une fleur. J'ai jamais eu de fleur qui demandait autant d'attention. Je pouvais plus sortir de l'appart. Et tu sais ce que j'ai fait ? Pour la première fois, j'ai arraché une fleur de mon pot. Ça m'a presque fait aussi mal que si elle était morte d'elle-même. Les gens me disent toujours " C'est bon, c'est rien, des fleurs, y'en a partout. Il te suffit d'aller en cueuillir une tu sais. C'est pas en restant dans ton appart que tu vas oublier la dernière ". Oui, je sais. Mais je crois qu'au bout d'un moment, j'ai plus la force de me donner la peine si c'est voué à l'échec. Les autres, ils y arrivent à en faire pousser, des fleurs. Ils font même des boutures. Mais moi, je les fais mourir. Et je les aime bien trop pour le supporter. Depuis, j’ai arrêté d’en acheter. J’ai laissé les pots dans un coin, ça prend la poussière comme le reste. Bref, moi, c'est Téo, et j'ai jamais su m'occuper des fleurs.
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Machine - Chapitre 1 [MON PREMIER TEXTE]
Anon147412 a répondu à un(e) sujet de Anon147412 dans Littérature
Bonjour ! Voici la nouvelle version, probablement la version finale du chapitre. Tout est gris dans le quartier Saint-Georges, surtout en octobre. Les façades en crépi, les trottoirs défoncés à peine assez larges pour passer seul, les barrières métalliques qui encadrent l’étroite route à sens unique. Même les yeux de Max, d'ordinaire plus clairs, semblent refléter cette grisaille. Ses idées, elles, tirent vers le noir. Un peu plus de seize heures. Il tourne à gauche vers le distributeur. Il marche vite, Max. Sur sa route, un père de famille évite son regard, une vieille serre son sac à main discrètement. Marche normalement. Pas trop vite. T’as pas une bombe sur toi, bordel. En fait, Max, il vient juste de recevoir un virement de son père, qui s'inquiète qu'il ait pas assez pour bouffer. Cinquante balles. Pile ce qu'il lui faut pour s'acheter huit grandes cannettes de la bière la moins chère à l'épicerie d'en bas. Ah ça non, boire les huit grandes cannettes ce soir, il en sera sûrement pas capable. En tout cas, pas avant de commencer à donner des bières à son coloc. Un peu de générosité, c’est pas plus mal. Il en aura cinq-six pour lui. Le temps que l’alcool fasse effet, il aura déjà oublié qu’il en voulait huit au départ. Il en donnera trois à Jules, peut-être même que deux, parce qu'il travaille demain, il sera probablement pas très motivé. Avec ça et un demi-gramme de coke, la soirée est pliée. Vingt, vingt, dix. Deux billets bleus et un rose. Merci papa. Ça part pas en bouffe, ça c'est sûr. Si tu savais... Il a pas pris le temps d'envoyer un texto pour le remercier. Plus tard. Il va d'abord au Paki pour éviter de faire un détour une fois qu'il aura chopé. Un signe de la tête au mec de la caisse, qu'il voit tous les jours, et il s'enfonce dans la boutique droit sur le frigo des grandes cannettes. Il fourre les huit dans son sac à dos, passe à la caisse, bonjour, paye avec son billet de dix, bonne journée bon courage, merci à vous aussi, et il est déjà dehors sous la fine pluie qui donne un côté encore plus poisseux au rond-point du Paki, en plein coeur du quartier. Son sac est lourd. Ça en fait des bières. Il a toujours fallu qu'il goûte à tout. Pourtant, il bouffait rien, enfant. Non, lui, il voulait goûter à d'autres choses. Petit déjà, dès qu'il était en âge de comprendre ce que c'était, il était faciné qu'un flacon, une fleur, une pilule pouvait, si petite soit-elle, modifier le fonctionnement d'un cerveau humain, le soigner, ou le tuer. Il traverse le pont Saint-Georges avec ses écouteurs sans fil dans les oreilles, Punk's Dead de Soft Play à fond. Pas sûr qu'on l'ait déjà vu dans Périgueux sans ses écouteurs le Max, même en plein été. Il fait de grandes enjambées, mais il est concentré sur sa démarche, il a peur que les passants trouvent qu'il bouge bizarrement. Plus il se concentre dessus, plus il marche comme quelqu'un qui le fait pour la première fois depuis un an. Enfin, il en a l'impression. Ses genoux lui paraissent raides, mécaniques. Pour vérifier, il balaie du regard rapidement les yeux autour de lui, le coeur qui cogne. Ils ont autre chose à foutre que de te regarder, putain... Normalement. Quand il marche en ville, tout ce qu'il voit est bien réel, mais tout paraît faux. Il est comme spectateur, un bruit blanc dans le crâne qui prend tout l'espace pour réfléchir correctement. Quand il part faire ses " courses ", il est tout excité à l'intérieur. Son coeur s'accélère, il a même l'impression de sentir sa gencive du haut qui s'anésthésie, comme quand il prend son premier ou deuxième trait. Cette sensation, il a appris à l'adorer. Ça fait un peu plus d'un an qu'il tape. La première fois, c'était dans le snack-bar de camping où il bossait l'été en saison. Il était avec Lola et Jordan, une nuit ou c'était fermé, début Juin l'année dernière. Max avait les clefs parce qu'il faisait les ouvertures le matin. Il a toujours été archi contre. C'est quoi cette merde sérieusement. Il a même toujours pris de haut les gens qui en consommaient. C'est des faibles, des fragiles, des inconscients. En tout cas, des gros toxicos. Et lui, même s'il avait déjà testé deux-trois drogues, une chose était sûre, il se foutrait jamais une paille dans le pif ou une seringue dans le bras. Lola, il la connaît depuis le collège. Sa meilleure amie. Une fille blonde, yeux bleus, qui se méfie de tout le monde, déteste plein de gens juste « au jugé », « parce que leur tête lui revient pas », mais très chaleureuse avec ses proches. Ronde, mais pas énorme. Elle portait toujours des sapes de skater. Avant, ils avaient pris tous leurs premiers trucs ensemble. LSD, ecstasy, champignons, ballons de MD... C'était la seule de ses potes qui y allait au moins autant que lui, sauf avec l'alcool. Dans ce domaine, Max a toujours eu une longueur d'avance. Elle prenait de la coke de temps en temps, il le savait. Tant qu’il n’en entendait pas parler, il ne lui faisait pas de reproches, juste quelques piques de temps en temps. Ce soir-là, elle et Jordan avaient fait livrer trois grammes. Max, après avoir posé une condition - « Tant que je vous vois pas faire » - a accepté. Puis, lorsqu’ils sont revenus du coin plonge avec le nez qui coule et l'œil brillant, la curiosité de Max a pris le dessus. De les voir, finalement dans un état tout à fait acceptable, le laisse dans l'incompréhension. Pourquoi faire ? Si c'est dangereux et qu'ils ont l'air sobres ? Il fallait qu'il trouve des réponses. Lola, c'est sa meilleure pote, il peut l'écouter, elle doit avoir une bonne explication. Et Jordan, ça fait qu'un an que Max le connaît, depuis la dernière saison, mais il en est sûr, c'est un mec de confiance. -Ça fait quoi ? -Ça fait qu'après, tu vas vite mon gars. Encore une de ses expressions. Ce mec, il a un accent du Sud qui le ramène direct à ses racines. Un accent chaleureux, un peu traînant, typique d’Agen. Style teufeur, mais pas ravagé. Quelques piercings aux oreilles, short baggy en jean, casquette béret, hoodie trop large. Des tatouages sur les bras et les jambes qui ressemblent à des mandalas, des inscriptions runiques, des éclairs. Des bagues en toc à deux balles. Il gère la partie snack. Max a jamais vraiment eu la curiosité de lui poser des questions sur son histoire, mais c’est le genre de gars qui te fait sentir que t’es le bienvenu sans même avoir à dire un mot. Un collègue toujours souriant, même quand le bar et la cuisine se font défoncer par des clients énervés par la chaleur et leurs gosses. Alors que ces connards sont en vancances. -Vous en prenez souvent ? -Nan, c'est juste de temps en temps. Une fois par mois, peut-être moins, y'a des périodes. -Ok mais on dit qu'on tombe accro du premier coup à ce genre de trucs quand-même. Ils sont tous les trois assis autour d'un gros tonneau, un mange debout de la salle du bar, avec au milieu un cendrier déjà bien rempli et trois pintes de blonde bien fraîche. La pièce est remplie de fumée de clope qui picote la gorge, tellement qu'un voile grisâtre flotte dans la pièce devant la lumière du comptoir à quatre mètres de là. -Des conneries on en dit plein, reprend Lola, Camel au bec. Oui c'est addictif, y'a des gens qui aiment plus que d'autres, mais suffit de pas faire le con. -Pour tomber là dedans c'est chaud, confirme Jordan. C'est pas comme la Ké, déjà c'est cher comme habitude, puis ça se gère. Les trois se jettent des regards en coin, l'air grave, comme des collégiens qui se racontent des histoires de vampires à minuit. -Mais ça vous speede ? -Ouais, carrément même, surtout ça donne envie de parler. Mais une trace, en vrai, c'est tchi. C'est subtil comme effet. C'est pour ça que c'est la meilleure drogue. Chez moi, on appelle ça « la Machine ». Max fixe la fumée pendant une seconde. -Et c'est tout ? Le fait que ce soit subtil, Max doit l'avouer, il trouve que c'est rassurant. Lentement, l'image entretenue pendant des années de quelqu'un qui prend une ligne et commence à sauter partout et devient incontrôlable se dissipe. La preuve, Lola, qu'il connaît vraiment bien, a l'air tout à fait dans son état normal. Même en mieux. Plus joviale. Avec un air (faussement) à l'écoute. Rien à voir avec les gens sous taz en festival, semblables à des zombies tant leurs mâchoires sont désarticulées. -Non, y'a plein de petits effets. On se sent bien, détendus, confiants aussi, dit Lola. Et des effets physiques. Des fois t'as un coup de chaud, des fois le cœur bat méga fort ou accélère. Ou alors un petit coup de nausée, ça arrive. Elle parle vite. -Mais ça a l'air terrible ça ? -Bah tu sais, quand t'aimes ça, tu t'y fais. Il a beau y réfléchir, Max comprend pas comment on peut s'habituer, ou même vouloir s'habituer à des sensations de ce genre. Et malheureusement, il déteste ne pas comprendre quelque chose. Ils sont tellement convaincus de leur truc qu'ils remettent à peine en question ce qu'ils prennent. En même temps, j'imaginais ça différemment. Lentement, comme un virus qui se propage, l'idée fait son chemin dans sa tête. Et si je me trompais ? Vraisemblablement pourtant, non. Des cas d'overdose, y'en a. Pourtant, Jordan lui a dit que ça arrivait jamais. Que c'était que les gros bourrins à qui ça arrivait. Alors ça, non, Max savait que des réactions allergiques étaient possibles sur une micro dose, et il a lui même eu une très mauvais expérience avec « seulement » un demi ecsta. Mais Jo nuança en disant que comme tout produit, consommé responsablement, ça se fait. Sur le coup, il marquait un point. Au fond, j'ai pas vraiment envie. Mais j'ai envie d'être sûr que c'est de la merde. Là dessus, ma main au feu, j'ai raison. S'il y a bien une chose qu'il a toujours aimé presque autant que l'excès, c'est avoir raison. Et peu importe si il devait être imbuvable, blesser un pote en lui parlant comme si il avait sept ans. Il pouvait aller loin des fois pour prouver, se prouver qu'il avait raison. Et alors, si jusqu'ici, il s'était trompé ? Impossible, il a toujours raison Max ! Pas vrai ? Mais il fait preuve d'une grande humilité, oui oui, d'humilité, celle de soumettre sa certitude au test parfois. Après les avoir observés, jaugés, écoutés parler pendant encore trois quarts d'heure, posé des questions évidentes, Lola et Jo ont l'air de commencer à se fatiguer de cet interrogatoire. Ils évoquent l'idée d'aller faire un tour en plonge, voir ce qu'il s'y passe. Max passe une main dans ses cheveux bruns. Si je rate cette occase, j'aurais plus jamais le courage de me lancer. Maintenant ou jamais. Pas tellement sûr de lui, il demande à Lola si, peut-être, il pourrait essayer juste vraiment un mini truc de rien du tout, pour voir. Elle le regarde longuement dans les yeux avec un air dubitatif. Lui-même qui l'a traitée de «tox» quand elle lui a annoncé la première fois qu'elle avait testé ! L'audace du gars ! Il la voit l'observer pour ce qui lui semble être cinq secondes, puis elle dit : -T'es sûr ? Il hoche la tête de manière à peine perceptible. Lola tire une taffe sur sa quatrième clope en cinquante minutes, et se résigne : Max, elle peut rien lui refuser. Et elle connaît sa passion pour « l'exploration interne ». -Bon, OK, t'as vingt-deux ans de toute façon, si t'as envie, moi ça me dérange pas. Jordan lance un grand sourire, visiblement ravi de voir la direction que prend cette soirée. Max demande à Lola d'aller avec lui en plonge pour faire du « nettoyage d'assiette ». Jo reste en salle. Pour la première, ça lui semble plus solennel à Max, plus cérémonial, juste avec sa meilleure pote, au coin de la plonge. Arrivés à l'arrière, il fait une chaleur étouffante. Elle pose une assiette à dessert rectangulaire sur un tabouret métallique récupéré au bar posé entre eux deux et sort son portefeuille. Elle en sort un petit sac noir en plastique, en forme de bombe à eau, fermé en haut par un petit élastique. Habilement, elle tapote le sac et fait tomber sur l'assiette deux-trois petits cailloux blancs qu'elle écrase avec sa carte d'identité et « travaille » en s'aidant de sa carte Vitale. Pas une seule fois elle ne lève les yeux sur Max pendant son œuvre. Il a le cœur qui bat très fort, il tremble aussi. Cette scène, sous ses yeux, ça sort tout droit d'un film pour lui. Un film où les gens meurent. Il a presque honte de se voir dans cette situation. Qu'est-ce que tu branles ? Mais tu t'es vu ? Il pense à la scène de Pulp Fiction ou la fille pisse le sang par le nez. C'est à peine si il ose regarder ce qu'elle fait sur l'assiette à gaufres. Et puis, Lola lève la tête et lui tend un bout de papier roulé en forme de paille. Trop tard pour hésiter. T'as parlé champion. Porte tes couilles maintenant. «Surtout, t'utilise jamais la paille de quelqu'un d'autre. Toujours avoir la sienne. Si t'as pas la tienne, tu tapes pas. Faut pas déconner avec ça.» Max examine Lola et croit lire de la culpabilité dans son regard. Il marque une pause, puis la saisit, se met la paille dans le nez, se penche, hésite, inspire, expire doucement sur le côté pour ne pas souffler le contenu de l'assiette, bouche sa deuxième narine, et, beaucoup plus facilement que ce qu'il avait imaginé, aspire toute la ligne en une seconde sans quasiment rien sentir passer dans ses sinus. Seule une brûlure sourde, étouffée témoigne du passage du trait. Ça, et les trois prochaines années de sa vie. -
C'est noté ! Merci
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Ah merci ! J'avais pas leurs noms
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En Français Hey, oui je viens du Sud Ouest ! Vers Bordeaux.
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Bonjour ! Je souhaie rester anonyme, appelez moi Josh. J'ai 25 ans. Je fais de la musique depuis tout petit, en tout genre, batterie, basse, guitare, production musicale sur ordinateur et même du rap. Je me suis déjà produit de nombreuses fois sur scène sur un support ou un autre de ceux-ci. Et, depuis peu, je me suis mis à l'écriture d'un roman. Je me suis inscrit sur le forum pour la rubrique littéraire, afin de publier mes premiers écrits pour avoir des retours mais aussi pour voir ce que la communauté a à proposer. Mais je passerais peut-être dans d'autres rubriques si le sujet me parle ! Je profite de ce post pour demander à la modération (désolé si la rubrique n'est pas adaptée, editez-moi si c'est le cas) si je peux publier un même chapitre avec pas mal de modifications dans la rubrique littéraire afin qu'on puisse comparer les deux versions, ou s'il faut que je supprime la première. Et, si je laisse la première, y'a t-il une règle pour nommer la deuxième version ? Merci d'avance, en souhaitant une bonne journée à ceux qui me liront et à toute l'équipe du forum !
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Machine - Chapitre 1 [MON PREMIER TEXTE]
Anon147412 a répondu à un(e) sujet de Anon147412 dans Littérature
Salut, d'abord je te remercie d'avoir pris le temps, c'est beaucoup pour moi. Je n'espérais pas qu'on puisse avoir un ressenti sur un des personnages, je suis vraiment content que l'histoire t'aies accroché. Je vais continuer de travailler sur le style et essayer d'apporter de la cohérence à tout ça. Un grand merci pour tes encouragements ! Je vous partagerais la suite quand elle sera prête Je ne lâche pas -
Machine - Chapitre 1 [MON PREMIER TEXTE]
Anon147412 a répondu à un(e) sujet de Anon147412 dans Littérature
Salut ! Merci beaucoup pour ton retour ! Oui, pardon pour ça ahah, je les ai corrigées depuis ! J'ai modifié pas mal de lignes/rajouté quelques une aussi, peut être que je posterais la v2 ou ferait un edit du post si possible ? Et super, ce retour sur les premières lignes m'est précieux ! Je prends en compte et vais retravailler ça. Merci encore pour ton honnêteté et d'avoir pris le temps de me lire. A bientôt j'espère ! -
Machine - Chapitre 1 [MON PREMIER TEXTE]
Anon147412 a répondu à un(e) sujet de Anon147412 dans Littérature
Bonjour ! Tout d'abord, merci beaucoup pour votre réponse précise, j'apprécie beaucoup. Je comprends tout à fait votre message et m'attendais à ce type de réponse. Effectivement, on peut penser que ce récit fait l'apologie sans le vouloir, ou du moins justifie les faits. Sachez que, si le début a un côté "innocent", la suite se révèlera être une longue descente aux enfers et pointera du doigt les problématiques que ce genre de consommation engendre Je pense que le sujet mérite d'être traité car certaines personnes pourraient en avoir besoin pour prendre conscience de comment cela peut être insidieux. Pour rappel, fait méconnu, 5 alcooliques sur 10 mourront des conséquences de l'alcool, contre 2 cocaïnomanes sur 10 ! Merci encore pour votre retour qui, soyez en sûr, me fait extrêmement plaisir. Bien à vous