Je regarde par la fenêtre
Le paysage s’étend, clair, limpide,
une beauté sans fêlure,
où la mort elle-même repose,
paisible, dans le giron de la lumière.
Ici, la peur a déserté,
et avec elle la souffrance —
tout est vivant,
et le vivant parle sans bruit.
Les sons sont restés
dans le pays des prédateurs.
Le verbe est action, dit-on,
mais les mots ?
ils rampent, ils tremblent,
ils sont peur et douleur,
ils sont le gel
de l’élan premier.