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" Islamophobie " (4)


Benny T

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Islamophobie (4)

Intégrisme laïc

Certains accusent les opposants au port du voile d' ¿ intégrisme laïc ¿, de ¿ racisme ¿ et d' ¿ islamophobie ¿.

Existe-t-il un intégrisme laïque ?

Le croyant est-il opprimé par la séparation des pouvoirs de la religion et de l'ÿtat ? Interdire un tribunal religieux est-il une offense à la liberté ?

Les religions, spiritualités, ésotérismes, sectes, et autres pensées circulaires érigent une morale et des vertus hors desquelles tout leur est condamnable. C'est leur spécialité.

Les retenir de condamner est-il si condamnable ?

Les structures qui en découlent, tout comme leurs représentants, imposent une vérité hors de laquelle tout leur est mensonge et errance, ce qui est une profonde allergie à l'altérité. Rétablir, grâce à la laïcité, le droit d'exister d'autrui, est-il une offense à autrui ? Poser la question, c'est y répondre.

La laïcité n'est ni une vertu, ni un concept, ni une vérité, elle n'est rien en soi sinon un espace d'existence et ne s'impose pas ; elle n'est que le refus des tyrannies, le rejet du délire, la recherche de l'objectivité, d'une éthique applicable qui ne soit pas une «vérité», mais un outil civilisateur, qui ne se base pas sur des proverbes tout crus pondus il y a des milllénaires, mais sur un esprit critique aiguisé et conscient des réalités contemporaines.

Elle n'est pas un système, ni une religion, ni un regroupement, elle n'a pas de pape, d'iman, de rabbin ou de moine, de décideur, de gourou. Elle est un concensus social. La religiosité n'est jamais un concensus, puisqu'elle se présente comme indiscutable et issue d'une force « supérieure ».

L'adoration de Dieu est une bien subtile adoration de soi. L'on érige une réalité qui serait supérieure à autrui, et par son biais, l'on impose notre narcissisme au monde.

La religiosité étant le culte exalté de soi compensant un Moi morcelé, forcément, autrui y est hautement compromis. Elle ne tente de réaliser l'humain que par le biais de « vertus » cloisonnées en concepts irréductibles.

Le croyant ne peut pas vous parler de pertinence ou d'adéquation de votre comportement ; il ne vous évaluera qu'en termes de « luxure » ou de « pureté », de « piété » ou d'« impiété », d'« orgueil » ou « d'humilité », de « péchés » ou de «vertus», qu'il nomme « valeurs » alors qu'elles n'en ont aucune, ni sur le plan éthique, ni sur celui de la raison. Orgueil, humilité, luxure, pureté, n'ont pas de sens sur le plan de la raison formelle, ce ne sont que des moyens de réduire autrui à l'esclavage d'une vision du monde qui met celui-ci en péril. Oscillant entre reproches et encensements, jugements et magnanimités, le croyant n'atteint jamais l'objectivité et rate la cible par cinquante lieues ou cinquante psychiatres.

Ne pouvant ainsi s'extirper de la morale, les religiosités n'atteignent jamais l'éthique.

[¿]

Refréner la dérive religieuse n'est jamais une dérive ; contrer les effets néfastes de la pensée religieuse n'est jamais néfaste ; combattre le fanatisme de la religiosité n'est jamais du fanatisme ; contrer le crime, n'est pas un crime.

De même, combattre l'intégrisme religieux n'est pas de l'intégrisme. L'association des termes : « intégrisme » et « laïcité » est un non-sens, une formule sans queue ni tête, indéfendable.

Contrer les terribles conséquences de la religion sur la société en répandant l'humanisme, l'éducation, la science, la civilisation, comporte des paradoxes, oui ; des orthodoxies, non. De l'intégrité, oui ; de l'intégrisme, non.

L'Humanité évoluera et grandira laïque ou périra religieuse.

http://atheisme.ca/articles/samael [...] ue_fr.html

Laïcité

Certains accusent les opposants au port du voile d' ¿ intégrisme laïc ¿, de ¿ racisme ¿ et d' ¿ islamophobie ¿.

Laïcité

Centre d'Action Laïque, Belgique

Qui sommes-nous, laïques ?

Un mot, deux aspects

La laïcité que nous revendiquons comporte deux aspects : le premier concerne l'organisation de la cité, c'est la laïcité politique, le second relève de la conception de la vie, c'est la laïcité philosophique.

La laïcité politique

L'Etat laïque est celui qui réalise une séparation effective entre l'espace public et ses institutions (qui sont le patrimoine commun) et les églises et convictions religieuses ou philosophiques diverses (qui relèvent de la sphère privée des citoyens). Il est le seul à garantir l'égalité des citoyens quelles que soient leur conviction et l'impartialité du pouvoir en cette matière. Il est le seul garant d'une entière liberté de conscience, d'une liberté de pensée... et de religion. Il s'ensuit que la défense du principe de laïcité de l'Etat et des pouvoirs publics n'est pas l'apanage des agnostiques et des athées puisqu'à proprement parler, il n'y a pas de liberté de religion en dehors de l'Etat laïque.

Dès que l'Etat se qualifie explicitement ou implicitement de catholique, d'islamique, de chrétien, de juif ou de tout ce qu'on voudra (cela vaut aussi pour l'appropriation athée de l'Etat qui est aussi anti-laïque que l'Etat théocratique), il réduit à la sous-citoyenneté toutes les minorités qui ne professent pas la confession officielle... et même ceux qui, tout en appartenant à la religion majoritaire, prétendent y défendre un point de vue marginal ou dissident.

En réalité aucune démocratie n'est possible sans laïcité politique et cette exigence est commune à tous les démocrates qu'ils soient libres penseurs, chrétiens, musulmans, israélites.

Dans ce sens-là, la laïcité n'est donc pas un sous-groupe de la société qu'il conviendrait de « reconnaître » au même titre que les autres sous-groupes que sont les catholiques, les protestants, les musulmans,¿ mais un principe d'organisation de la chose publique fondé sur une vision universelle de la société.

La laïcité philosophique

Mais dans un autre sens, le même mot « laïcité » vise non plus seulement une exigence d'impartialité et de parfaite indépendance des pouvoirs publics à l'égard des convictions religieuses ou philosophiques, mais aussi une conception de vie dont les fondements non confessionnels sont étrangers à toute référence divine, surnaturelle ou transcendante.

Dans ce second sens, à la fois plus large (puisqu'il implique plus qu'une « simple » exigence de séparation de l'Etat des églises) et plus étroit (puisqu'il n'a pas vocation à concerner la totalité des citoyens, à moins de considérer stupidement que l'aphorisme nietzschéen « Dieu est mort » serait en passe de conquérir à bref délai la généralité de nos contemporains).

C'est dans cette acception-là que nous utilisons le terme « laïque » quand nous nous définissons à titre individuel ou lorsque nous nous reconnaissons en tant que « communauté philosophique non confessionnelle ». Cette conception de vie implique non seulement l'émancipation à l'égard de nos traditions religieuses et de leurs archaïsmes, mais surtout l'adhésion à un ensemble de valeur positives : humanisme, libre examen, altérité, conquête de la citoyenneté, émancipation, autonomie, quête du bonheur, réhabilitation du plaisir, capacité de révolte, exigence de justice,... avec lesquelles nous tentons de construire une éthique étrangère à toute référence transcendante.

[¿]

http://www.ulb.ac.be/cal/

Certains accusent les opposants au port du voile d' ¿ intégrisme laïc ¿, de ¿ racisme ¿ et d' ¿ islamophobie ¿.

Par laïcité, il faut entendre d'une part :

la volonté de construire une société juste, progressiste et fraternelle, dotée d'institutions publiques impartiales, garante de la dignité de la personne et des droits humains assurant à chacun la liberté de pensée et d'expression, ainsi que l'égalité de tous devant la loi sans distinction de sexe, d'origine, de culture ou de conviction et considérant que les options confessionnelles ou non confessionnelles relèvent exclusivement de la sphère privée des personnes.

Et d'autre part :

l'élaboration personnelle d'une conception de vie qui se fonde sur l'expérience humaine, à l'exclusion de toute référence confessionnelle, dogmatique ou surnaturelle, qui implique l'adhésion aux valeurs du libre examen, d'émancipation à l'égard de toute forme de conditionnement et aux impératifs de citoyenneté et de justice.

Liberté de conscience

On peut affirmer que la liberté de conscience est toujours garante de la liberté religieuse. Par contre, la revendication de la liberté religieuse n'implique pas toujours celle d'une liberté de conscience. Mais il ne peut y avoir de liberté religieuse et à fortiori de liberté de conscience hors d'un ÿtat laïque, c'est à dire respectueux du pluralisme des convictions de ses citoyens.

Le principe de liberté de conscience n'a pas toujours été (l'est-il vraiment aujourd'hui ?) en odeur de sainteté.

Pour preuve, voici ce qu'en disait le pape Grégoire XVI dans son encyclique " Mirari Vos " en 1832:

« De cette source empoisonnée de l'indifférentisme, découle cette maxime fausse et absurde ou plutôt ce délire : qu'on doit procurer et garantir à chacun la liberté de conscience ; erreur des plus contagieuses, à laquelle aplanit la voie cette liberté absolue et sans frein des opinions qui, pour la ruine de l'ÿglise et de l'ÿtat, va se répandant de toutes parts, et que certains hommes, par un excès d'impudence, ne craignent pas de représenter comme avantageuse à la religion. Eh ! " quelle mort plus funeste pour les âmes, que la liberté de l'erreur ! " disait saint Augustin (S. Aug. Ep. CLXVI). En voyant ôter ainsi aux hommes tout frein capable de les retenir dans les sentiers de la vérité, entraînés qu'ils sont déjà à leur perte par un naturel enclin au mal, c'est en vérité que nous disons qu'il est ouvert ce " puits de l'abîme " (Apoc. IX, 3). »

Libre examen

Valeur laïque par excellence, le libre examen implique non seulement l'affirmation d'un droit, celui de l'absolue liberté de conscience, mais surtout l'affirmation d'un devoir: celui de ne reconnaître aucun dogme et de procéder avec esprit critique à la mise en question des idées reçues, toutes les idées reçues, y compris celles ancrées en soi, les plus pernicieuses, celles de la bonne conscience et du préjugé.

« Le libre examen ne se réclame pas de vérités définitives; il se préoccupe du renouvellement méthodique des idées et répugne à leur conservation obligatoire.

On a dit que cette attitude d'esprit est trop sceptique et critique, qu'elle sème l'inquiétude et le désordre et mène à détruire sans reconstruire; qu'elle laisse les jeunes surtout, sans idéal positif, voire sans refuge spirituel.

Ce reproche est injuste, car au delà de toute idée particulière, révélant telle ou telle prétendue loi du monde, le libre examen propose une méthode efficace, un style de la pensée, qui écarte la solution facile de l'engagement doctrinal, en lui substituant une discipline intellectuelle et morale, où la maîtrise de soi et l'objectivité jouent un rôle majeur.

Le libre examen prépare à une action éclairée par la réflexion scrupuleuse et méthodique sur les fins et les moyens. »

Maxime Glansdorff

« Adhérer au principe du libre examen, c'est non seulement revendiquer un droit inaliénable, celui de l'absolue liberté de conscience, mais c'est surtout assumer une responsabilité : celle de développer sa réflexion critique personnelle et de garantir aux autres le droit et la possibilité d'en user de même. »

Philippe Grollet

« S'il faut définir le libre examen par une formule très brève, je choisis de dire que c'est la méthode scientifique étendue et adaptée à toute question non scientifique.

Limité au domaine des sciences, le libre examen n'aurait rien de spécifique : il est monnaie courante chez tous les scientifiques du monde.

Mais il y a beaucoup de questions capitales pour l'homme qui ne sont pas susceptibles d'un traitement scientifique : les questions métaphysiques, philosophiques, la question du bien et du mal, du beau et du laid, le monde des valeurs, où nous avons nos croyances, nos convictions, nos principes, nos options...

Mais le libre examen n'est pas seulement une méthode : c'est une attitude à laquelle nous attachons une valeur, une valeur éminente, non seulement dans notre travail scientifique, mais dans notre vie. Le libre examen, pour nous, est une valeur, une valeur haute, et cela aussi comporte des implications. »

Robert Joly

Libre pensée

Dans notre civilisation, la libre pensée s'éveille en Ionie, dès le VIe siècle avant notre ère, lorsque certains penseurs, récusant les mythes religieux explicatifs des origines du monde et de l'ordre des choses, tentent de leur substituer l'observation et l'analyse rationnelle. Au cours de son histoire, elle se voudra, à travers difficultés et obstacles, revendication de l'autonomie de la conscience humaine contre les règles qui prétendent la limiter.

Liée à l'apparition d'autres systèmes explicatifs de l'origine des choses, à l'essor du matérialisme et de l'athéisme, à l'histoire de la tolérance, au progrès des sciences, son développement est sans frontières.

Le dogmatisme religieux a été longtemps le principal adversaire de la libre pensée, mais l'expérience historique l'a montré, elle peut se heurter à d'autres formes de contraintes et d'obscurantisme. Il en ressort que la libre pensée ne peut exister que dans une société pluraliste acceptant la diversité des systèmes de valeurs et respectant la dignité de l'individu.

Blasphème

La répression du blasphème est loin d'être un trait spécifique aux pays islamiques, comme l'affaire Rushdie pourrait le faire croire. La plupart des pays européens (la France et la Belgique étant des exceptions) possèdent une législation contre le blasphème même si, hors la Grèce, les cas d'application sont peu nombreux. L'Allemagne, par exemple, a tenté en 1986 de faire condamner des athées pour blasphème avant d'abandonner les poursuites. La Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg elle-même, après avoir estimé, en 1976 ¿ dans une affaire anglaise - que la liberté d'expression valait "même pour les idées qui heurtent, choquent ou inquiètent" ¿ a jugé en 1994, dans une affaire autrichienne, qu'il était légitime d'empêcher les attaques injurieuses contre les objets de vénération religieuse.

La Ligue pour l'Abolition des lois réprimant le Blasphème et le droit de s'Exprimer Librement (LABEL) a publié une Déclaration " Pour l'insolence et le blasphème ".

Ce texte dénonce la tendance au conformisme qui progresse depuis plusieurs années, le recul de la liberté d'expression et plaide pour les vertus du blasphème.

Suite au raz-de-marée provoqué par quelques caricatures, le Centre d'Action Laïque prend position

[¿]

Le CAL soutient par ailleurs ceux qui, dans la communauté musulmane de Belgique, sont prêts à affronter, en profondeur, la question délicate de la violence et de certains prescrits coraniques qui sonnent comme des appels permanents à la haine du juif, du chrétien et de l'incroyant, à l'humiliation de la femme et à la guerre sainte [¿].

http://www.ulb.ac.be/cal/

Ceci n'est pas une caricature

Nos islamologues patentés le serinent en permanence dans les médias : l'Islam est une religion de paix, d'amour et de tolérance. Ben voyons¿ Demandez à Salman Rushdie, au cadavre de Theo van Gogh, aux homosexuels torturés dans les geôles musulmanes, aux femmes soupçonnées d'adultère abattues dans un stade afghan. Interrogez aussi les dessinateurs danois assez sots pour croire universelle la liberté d'expression !

Sur toute la surface du globe, des musulmans - dont on précise qu'ils sont fanatiques - incendient, brûlent et menacent de mort au motif qu'une image du Prophète le caricature avec un turban en forme de bombe. Une caricature ? Où sont l'outrance, l'excès, la démesure qui la définissent ? Une quantité incroyable de sourates du Coran montrent Mahomet invitant à passer par le fil de l'épée les Juifs, les infidèles, les incroyants, les chrétiens et autres rebelles à sa vision du monde ¿ homosexuels, libertins, libres penseurs. Croit-on que revenu en nos temps ledit Prophète hésiterait à remplacer le cimeterre par la bombe ?

Par ailleurs, quand la poudre musulmane parle partout sur la planète on ne voit pas les tenants de cette fameuse religion de paix, d'amour et de tolérance descendre massivement dans les rues pour manifester leur réprobation contre les criminels revendiquant un Coran qui n'empêche pas qu'on s'en inspire pour commettre pareils forfaits, bien au contraire. Sont-ils modérés ceux qui consentent au fanatisme des autres ?

Qu'un musulman croie la viande de porc immangeable, l'alcool imbuvable, la chevelure d'une femme obscène par définition, blasphématoire la représentation du visage d'un prophète qui fut un homme, libre à lui. Mais pourquoi devrai-je le croire moi aussi sous peine de mort ? L'affaire des soi disant caricatures (comme celle dite du voile) met à jour un symptôme de plus qu'elle : désormais l'islam place des coins dans le vieux marbre d'une Europe qui ne croit plus en elle, en ses valeurs, en ses vertus, et ce avant destruction définitive.

Pour cesser de débiter les habituels lieux communs sur l'islam, quiconque n'a pas lu au moins une fois intégralement le Coran devrait s'interdire d'émettre un avis. Une fois l'ouvrage lu, chaque lecteur informé des propos misogynes, antisémites, intolérants, violents, belliqueux récurrents pourrait légitimement porter un jugement. Alors nous pourrions aborder ce défi jeté au visage de l'occident : suite aux Lumières ou retour aux barbaries féodales ? Autrement dit : la liberté ou la mort ?

Michel Onfray

http://pagesperso-orange.fr/michel [...] Mars06.htm

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