L'amour du râble
D'aucuns parlent d'amour pouvant défier Chronos
Dans sa longévité en oubliant qu'Éros
N'y voit guère plus loin que le bout de sa verge ;
Les vulgaires amants retournent sur leurs pas
Dès que leur égoïsme insatiable diverge,
Est-il au moins des jours où Éros s'en fout pas 1 ?
C'est très vite épuisant, de vivre au cœur à cœur,
Ça revient à courir un sprint, mais sans vainqueur,
L'asynchronisme est un cancer irréparable ;
Fait-on pire muselière que le bonheur ? Ce sentiment de bien-être dégoulinant de mièvreries est à l’inspiration ce que le fascisme est à la liberté ; il vous passe les menottes dans le dos dès lors que vous tentez d’écrire autre chose qu’une carte de vœux. Regardez ! j’ai à peine commencé ce texte que je bâille déjà comme à l’enterrement de mon grand-père. Déjà qu’il n’était pas très passionnant de son vivant, toujours à se vanter de ses exploits pourtant modestes de la guerre de l’an 40. « Tu
Rien qui vaille la peine d'en parler
Quoi de neuf depuis la dernière fois ?
Il ne s'est pas passé grand-chose, ma foi,
J'ai passé le balai, la serpillière
Et mes nerfs sur le pot de géraniums,
J'ai posé un nouveau linoléum
Puis le pied, levé mon verre de bière ;
Rien qui vaille la peine d'en parler.
Accessoirement, j'ai passé le bac,
Le permis, puis les portes de la fac,
Un tas de jours sombres et de nuits blanches,
J'ai pris mon
La quête d'Érato
Quelques questions me tarabustent,
Moi qui suis droit comme un arbuste
Dois pourtant me pencher dessus :
Quelle est parmi la tripotée
De l'unique déculottée
Que mon cœur perdu a reçue,
L'estocade ayant fait des miettes
Des espoirs de cette mauviette
Craignant toujours d'être déçue ?
Comment s'embarquer pour Cythère
Tout en gardant les pieds sur terre
Et en se défiant des bateaux ?
Quelle est donc cette pe
♪ Est-il en notre temps rien de plus odieux,
De plus désespérant que d'vendre du beurre aqueux ? 1 ♪
En acheter, sans doute. Quel est le raisonnement dément qui peut mener des êtres doués de conscience à succomber à l’oxymore, que dis-je ?, à l’antilogie du beurre allégé ? Qui sont ces gens qui, à défaut d’en rire, se moquent de l’absurde de ce produit infâme ? Ont-ils sacrifié leur cortex préfrontal dans le seul but de perdre du poids et la raison dans la foulée ? Se sont-ils définitivement n
Supplique polie mais ferme pour que le temps s'arrête d'ici peu et pour toujours, sans quoi je me verrai dans l'obligation de recourir à des moyens extrêmes pour parvenir à mes fins, allant jusqu'à la réitération de cette demande
Mais tu crois qu'il existe, ou c'est qu'une imposture ?
- Mes dabs ont un ami qui l'aurait rencontré,
Mais l'gus est un poivrot, fermenteur concentré,
Et vaut mieux pas se fier aux rumeurs d'un' biture.
- Y a des rumeurs qu'j'suis prêt à av
Le bout du tunnel
Y a cette nana que tu voudrais rencarder,
Tu la vois tous les jours sans jamais l'aborder,
Poltron, c'est à pein' si t'oses la regarder,
Ton plan d'action est clair, c'est de te saborder.
Discret, énigmatique, un mystère chiadé
Mais invisible, encor' loin d'être décodé,
Personne s'intéresse à un barricadé,
Du coup ton amour propre est flétri, corrodé.
Mais t'inquiète ! tu vas voir le bout du tunnel.
Tu traîne
Mauvaise grippe
T'as des frissons, de la fièvre à fair' fondre
C'qu'il reste du Groenland sur ton torse,
Mais surtout pas question de faire entorse
Au principe de ne pas te morfondre
Dans un vain combat contre l'infection
Sachant que ton système immunitaire,
Que tu sois fringant ou bien grabataire,
N'pourrait jamais te faire défection.
Dans quelques jours tu remettras ton nez
Irrité hors de tes Kleenex poisseux
Et tu te sentiras pr
Les arbres de séduction massive
Un beau jour Marguerite assise sur un banc
Lisait du Jean Racine à l'ombre d'un chêne
Quand un apollon comme on en fait à la chaîne
Lui fit une démo de son bagout barbant.
Mais au lieu de servir un "Fichez l'camp" cinglant
Au mâle inopportun, la voilà sous le charme,
Paradoxe insensé car derrièr' son vacarme,
L'abruti beau parleur n'était autre qu'un gland.
Cela dit, les atouts de la bêt' primitive,
Pur-sang croisé bourricot
Chassez-le, il reviendra au galop,
Comme le prolo las va au boulot,
Au bord du suicide, au bout du rouleau,
Comme le pochtron retourne au goulot,
Chez lui, dans les bars, dans le caniveau ;
Putain de pur-sang croisé bourricot !
Pour t'coller au cul, il est au niveau,
Champion du 100 mètres sur haricot.
Chassez-le, il reviendra au galop,
On n'transforme pas un fieffé salaud
En princ' charmant d'un baiser, c
Vert concombre
Pour retoucher l'imag' que les gens se font d'elle,
Même clos, ses yeux sont tout verts comme un concombre,
Et elle voit vermeil quand j'ôte les rondelles
De cucurbitacé oblong qui les encombre.
Elle soutient qu'il faut souffrir pour être belle,
La divine Vénus* elle-même en coulisse
Se raserait souvent les gambettes rebelles,
Aujourd'hui, le 17 peine à donner la peau lisse.
Mais pourquoi araser l'enveloppe charnelle
La vie est un navet dont on connait la fin
Pas d'aventure, pas d'action
Dans la triste réalité,
Ce simulacre de fiction
Incapable de l'imiter,
Contrainte de se limiter
À de telles aberrations
Que la loi de la gravité
Et la fatale imperfection.
L'existence est un cinéma,
Tant de bassesse que d'auteur,
Et, derrière la caméra
En tant que réalisateur,
Comme dans le rôle d'acteur,
Chacun avec ses petits bras
Essaye d
Chers camarades, chère maîtresse,
Je vais vous parler de la petite souris et je vais vous montrer que cet animal est un imposteur, comme le facteur de petite taille de mon quartier. Un jour, je lui ai démandé s'il connaissait Passe-Partout de Fort Boyard et il m'a répondu : "Bien sûr que je le connais, c'est moi Passe-Temps !". Mais moi je sais qu'il a menti parce que Passe-temps il a un pull blanc avec des traits bleus et il porte pas de casquette.
La petite souris est blanche avec des yeux r
Chers rustres et autres sauvages mal-pensants qui irradiez votre manque d'éducation de vos beuglements grossiers et injurieux aux dépens des contemporains - et dans contemporains, il y a quatre syllabes dont quelques-unes de superflues - qui ont le malheur de vous croiser, ne désespérez pas, il n'est jamais trop tard pour apprendre les subtilités de l'hypocrisie populaire qui différencie les ploucs que vous êtes des modèles de raffinement que sont vos voisins qui daignent vous honorer d'un bonjo
Dix bonnes raisons d'avoir un œil de verre
(adressé en particulier aux hommes fainéants, pervers, irresponsables, et surtout en particulier aux borgnes)
Éros vous a crevé les yeux ?
Faîtes-vous du souci, mon vieux,
Mais s'il vous en a crevé qu'un,
Ne noyez pas votre chagrin
Dans le rhum, le vin ou la bière,
Mieux vaut s'offrir un œil de verre.
Et la raison numéro un,
Jeter un œil inopportun,
Mais sans passer pour un malpropre
Et do
En yacht, en barque ou en galère
En yacht, en barque ou en galère,
Ados, adultes, grabataires,
Mais plus les jeunes que les vieux,
Gagnent au grand dam des envieux
La fameuse île de Cythère.
En yacht, en barque ou en galère,
Depuis tous les coins de la terre
Et même parfois à la nage,
Avec la vigueur du jeune âge,
C'est l'affluence vers Cythère.
Moi qui garde les pieds sur terre,
Je regarde d'un œil amer
Tous ces bra
J'ai fait une petite infidélité à la poésie pour ... ce truc-là :
.......................
Salut, tu te souviens de moi ? Moi, je ne t'ai pas oublié, mais je pense que toi non plus. Cela dit, à voir ta tête d'ahuri, bien qu'elle ne change pas tellement de ta tête de con habituelle, j'ai l'impression que t'es surpris de me voir. Allons, tu croyais vraiment t'être débarrassé de moi comme d'un vulgaire cafard ?
Comme tu peux le voir, j'ai ramené tout mon fourbi, j'ai bien l'intention de m'install
Ce qui va sans dire
Paraît que ce qui va sans dire, ça va mieux
Encore en le disant donc pour pas répéter
Les silences idiots, pudiques de mes vieux,
Je vais te balancer plein de banalités.
Fatigué le matin d'avoir rien fait la veille,
Pour me sortir du lit, t'es le meilleur remède,
Tu me fais me lever, pas besoin de réveil,
Tu gueul's comme un putois pour avoir ton lait tiède.
Complètement gaga depuis qu'je suis papa,
J'en viens m
Que serais-je avec toi ?
Les honoraires du psy laissent deviner
L'ampleur du souci de cœur du nom de légion
Qui me pousse constamment à m'imaginer
Ce que serait ma vie si nous la partagions.
La nuit dernière encore, je nous ai rêvés
Si vivement qu'au réveil m'est venue l'envie
De retrouver instamment les bras de Morphée,
Rouvrir les yeux dans les tiens ; espoir déconfit.
Je me laisse alors aller à tous les fantasmes,
Me vois mari e
Suite, en quelque sorte, de
Premier pas sur la Lune :
Un soleil aride
Dans l'herbe à lézarder, pas pressé pour un sou,
Je laisse libre cours à ma fantaisie sous
Un ciel sans nuages,
Pas même un tout petit en forme de mouton
Mais cela ne fait rien, j'en crée un à menton,
Calquant un visage,
Pas n'importe lequel, celui-ci a les traits
Ronds et doux d'une femme étonnante aux attraits
À tomber par terre,
Dans l'herbe à lézarder et à
Décrocher
Une gonzesse de perdue
Et c'est dix copains qui reviennent *,
C'est pas le dernier des glandus
Çui qu'en a fait une rengaine.
Cinq fois que le portable sonne,
Les miens veulent pas me lâcher,
Mais bordel ! je veux voir personne,
J'entends ne jamais décrocher.
Voudraient me faire prendre l'air,
Les bougres en ont à revendre,
Mais l'air qu'ils ont est débonnaire,
Je suis pas près de leur en prendre.
Et, des fois q
Trois petits mots
Moi qui suis de ces gens stupides
Qui ressentent trois petits mots,
Trois petits mots et puis s'en vont,
J'envie un peu les intrépides
Qui prononcent trois petits mots,
Trois petits mots et puis s'en font ;
Sans une réponse rapide
Répétant ces trois petits mots,
Trois petits mots, c'est qu'ils sont cons.
Que cet être à qui je reproche
D'attendre ces trois petits mots
Vienne me passer un savon,
Oursin en
Apprendre à vivre sans
L'aveugle authentique est celui qui croyant voir
Dans le noir s'en remet au sens le plus trompeur,
Puis se cognant l'orteil est frappé de stupeur ;
Je suis à mon grand dam bien placé pour savoir.
Naïf ayant suivi pour seul guide l'espoir,
Par ignorance, un peu, mais avant tout par peur,
Ne cherchant la quiétude ailleurs qu'en la torpeur,
Je me prends le retour de bâton dans la poir'.
Fini mon équilibre instable, a
Je ne saurais que vous recommander d'écouter L'Orage de Brassens, pour comprendre les références que j'y fais dans le poème qui suit, ou simplement pour le plaisir d'écouter une chanson magnifique :
À Thor et à travers
C'est toujours la même rengaine,
Hélios mène son char, puis Zeus montre son nez
Et vas-y que je tonne et vous vous étonnez
Que le ciel change de dégaine.
Lors que la pluie à la volée
Vient gratter mes carreaux, c'
Robot boy * (Vers le néant et en deçà)
Andy n'aime personne et pourvu que ça dure !
L'amour c'est du gâchis de temps et d'énergie,
Éros grave aujourd'hui sur ton cœur l'effigie
De celle qui demain s'perdra dans la nature.
Andy envie un peu son collègue, bourreau
De travail, rigoureux, docile et compétent,
Tant qu'on y fait appel sans arrêt au bureau ;
Le secret de l'ordi, c'est : aucun sentiment.
Andy essaie alors de réduire au silence