La vie est un navet dont on connait la fin
Pas d'aventure, pas d'action
Dans la triste réalité,
Ce simulacre de fiction
Incapable de l'imiter,
Contrainte de se limiter
À de telles aberrations
Que la loi de la gravité
Et la fatale imperfection.
L'existence est un cinéma,
Tant de bassesse que d'auteur,
Et, derrière la caméra
En tant que réalisateur,
Comme dans le rôle d'acteur,
Chacun avec ses petits bras
Essaye d'être à la hauteur
De ce navet qui le tuera.
Dans celui qui aura ma peau,
Qui a tout au plus l'intérêt
D'être d'un genre tout nouveau,
Tragico-comico-navet,
Moi le benêt invétéré
Ne me fais pas jouer le héros,
Accroch'-toi pour me repérer,
Mon rôle est juste un caméo.
Je n'en peux plus de ce bouzin,
L'est si ennuyant et stupide !
Le scénariste est un crétin,
Si je le vois, je le lapide ;
Les navets me sont insipides,
Et c'est pas faute d'avoir faim,
Je veux faire avance rapide
Jusqu'au générique de fin.
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