
J'avais,en chant, un vieux prof qui disait-on ,avait connu son heure de gloire,il allait partir à la retraite.Mon professeur de solfège était le chef des choeurs de l'opéra de Marseille.Il dirigeait aussi la chorale amateur du conservatoire de Marseille, je m'y inscrivis et mon père aussi dans la foulée,car le quartier du centre ville lui, était suspect, il ne voulait pas que j'y sois seule pendant la nuit car les répétitions avaient lieu tard.J'appris quelques oeuvres splendides avec ce choeur qui je l'appris plus tard suppléait ceux de l'opéra de Marseille:le requiem de Fauré,Elias de Mendelsohn,le requiem allemand de Brahms....Pendant ce temps ,deux fois par semaine ,je venais faire des vocalises,apprenais à maîtriser et poser mon souffle,à peaufiner la justesse de ma voix et à trouver les bonnes positions du palais,des voyelles dans ma bouche,pour optimiser et égaliser le son,quelle que soit sa hauteur!Je faisais quelques exercices,puis répétais des airs de concert et d'opéras.J'appris que j'avais une voix de soprano léger dit Dugazon,que je ne chanterais jamais les airs de Verdi,ou de Puccini ou même de Bizet que j'aurais adoré chanter pour la simple et bonne raison que j'avais plutôt un timbre adapté aux airs classiques ou aux opérettes!Je dois avouer que ce fut pour moi une grande déception de l'apprendre!
En effet les compositeurs ne composent des rôles que pour des registres de voix particuliers et il faut rentrer dans le moule.Si votre voix ne correspond pas au rôle ,vous devrez aller chanter autre chose.J'appris les mélodies de Fauré.
Le directeur du Théâtre du Merlan ,qui était un homme intelligent pensait qu'il fallait nous donner une formation professionnelle et un accès à la scène.Il se mit en contact avec les profs et nous répétâmes deux opérettes la fille de madame Angot et La fille du tambour major l'année suivante.
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