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Jedino

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Commentaires des blogs posté(e)s par Jedino

  1. Je me fais mal comprendre : je veux dire par là qu'il n'y a de complexité que pour nous parce que justement nous tentons de mettre des mots sur ce qui se fait sans aucun mot. Une méthode n'a pour but que de rendre intelligible quelque chose qui se fait sans l'once d'un raisonnement : une fusion nucléaire, la formation d'un corps, etc.

    En fait, la difficulté est de rendre "savoir" ce qui tient du "faire" : la nature fait, et nous, nous tentons de savoir pour pouvoir faire. En cela, nous avons une étape en plus, une étape qui rend le faire à la fois plus complexe pour nous, mais aussi accessible pour nous.

    Le concept de "surnaturel" n'est pas forcément le plus adapté avec le recul, j'en conviens. Il porte néanmoins une idée intéressante qui est d'être sinon au-delà du naturel, dû moins autre chose que lui, sans le nier tout à fait puisqu'il lui reste lié (dans la mesure où les phénomènes sont visibles dans elle). J'entendais par là qu'au fond, nous concevons par le langage ce qui nous entoure. Or, si le langage est une chose venant du naturel (ce sont des corps qui en usent, qui l'apprennent et le développent), elle n'est en rien matérielle : il n'est pas possible de dire que le langage est l'onde, mais elle ne peut pas se résumer uniquement à l'interprétation faite par un cerveau de cette onde. Elle est en fait le résultat de l'interaction entre le son et sa réception, donc sa traduction, et ça, ce n'est que du concept. Nous n'avons jamais vu le langage, et c'est bien normal, car il ne peut pas se voir.

  2. Intéressant. Mais la physique ne montre justement pas le contraire, à savoir que le monde semble justement fini? L'univers a une taille, les étoiles ont une durée de vie, etc. Tout ceci n'est qu'une question de référentiel, en physique. Et du fait de notre finitude, consciente ou non, ne cherche-t-on du coup pas à imaginer que ce ne soit pas le cas, ou moins le cas?

    Maintenant oui, cela implique des croyances dans lesquelles on croit ou ne croit pas. Mais en fait, le problème que pose la réalité n'est pas tant, je trouve, de savoir si les autres cherchent à imposer leur réalité (si le mot réalité a du sens ici) à d'autres, mais de savoir ce qu'est précisément la réalité, objective et unique (si on la suppose ici, car ce n'est finalement qu'une croyance aussi, aussi logique puisse-t-elle être). Or, on ignore beaucoup de ses secrets. Et parce que le concept reste obscur, il est aisé d'y ajouter ce que l'on souhaite.

    Je ne suis d'ailleurs pas certain que ce soit souvent par souhait d'avoir su ou vu quelque chose que les autres n'ont pas vu, dans la mesure où on cherche plutôt ceux qui savent ou voient la même chose, donc qui sont tout comme nous persuadés. De même, on cherche tous à convaincre l'autre que ce qu'on sait ou voit est ce qui est. Finalement, ce n'est là qu'une tendance humaine qui est de penser que ma "réalité" est la réalité, et que l'autre se trompe. Un jugement hâtif, en somme.

  3. Le végétalisme a son mérite, je ne le combats. Ce qui m'irrite, ce sont les arguments fallacieux. Plus que le fait que nous soyons des animaux, c'est nier le fait que les plantes sont vivantes et que nous ignorons beaucoup de ce qu'elles sont et peuvent sentir, ou même ressentir. Une position beaucoup trop centrées sur notre foi en l'idée que la conscience dépend d'un cerveau, et que le reste ne ressent rien. Et faire de notre ignorance sur la question un argument m'a effectivement gonflé.

    Mais je ne cherche pas vraiment à balancer à un opposant dans un débat. J'ai aucun problème pour le dire directement. En revanche, impulsif que je suis, il me fallait décharger un peu, quitte à faire quelque chose de très moyen.

  4. konvicted : cf ton premier commentaire, allons. Ne te singe pas toi-même !

    tequila(nounet) moor : Normal, tu es philosophe. Mais effectivement, ça pourrait être un degré de réflexion. Le seul problème, c'est que c'est pas génial pour notre transite à nous, il paraît (outch, je tombe dans le même jeu).

    Mais sinon, ton point de vue se défend, en effet. Si ce n'est qu'il est assez peu tactique de s'adapter après avoir modifié sans réfléchir. Quant à savoir ce qui est mieux au niveau des intentions, ma foi... Vaut mieux un méchant philosophe qu'un gentil ridicule, non ?

    Reste que je ne cherche pas à te convaincre de quoi que ce soit, tu l'es déjà à ta façon. Et j'aurais bien du mal à te démontrer que l'humanité est philosophe, c'est assez clair.

    Sur ce, la séance "philosophe du dimanche un mercredi soir" est terminée pour moi, je vous souhaite une bonne soirée, les gayzous.

  5. Je m'excuse pour les fautes ouai, j'ai pas trop fait gaffe je l'admets, et je n'ai pas fait ça à des heures où je suis des plus alertes.

    Maintenant, et je dis ça aussi pour lemusicien, ce serait assez embêtant d'être lu au premier degré.

    Parce que (et je vais faire plaisir à konvicted pour le couP, j'en suis sûr), les végétaliens ne m'emmerdent pas plus que les autres. En revanche, les emmerdeurs et les arguments ridicules, si. Et en l'occurrence, le raisonnement qui est utilisé ici est que "faut avoir un truc comme nous qu'on appelle une cervelle pour pouvoir sentir quelque chose". Non seulement c'est faux, mais c'est en plus une restriction grave de ce qu'est sentir. Le fait est qu'on ignore si un arbre est capable de souffrir ou non. C'est du même ordre que notre ignorance sur le fait de pouvoir rendre sensible quelque chose qui, en théorie, ne l'est pas comme (comme un robot).

    Donc le végétalisme peut se défendre, je n'ai jamais été contre. Le seul truc qui m'a gonflé, ce soir-là, c'est de me faire dire "mon dieu, faut pas manger des animaux, ça a bobo". Sous-entendant le fait qu'une plante, bah, ma foi, ça peut bien être découpé et redécoupé. Ce n'est pas parce que la chose n'est pas visible qu'elle n'existe pas. Et quand j'ai demandé la démonstration que la sensation de souffrance n'existait pas chez la plante, je n'ai pas eu beaucoup de réponses. Nous considérons ça comme "logique", aussi logique que bien des choses qui ne vont pas de soi.

    Du coup, lemusicien, non, je ne suis pas en manque de belles histoires faisant progresser l'humanité. Seulement, il me semble important de ne pas rejeter des choses parce que nous les pensons évidentes, ici la souffrance ou douleur sous une autre forme que celle animale et que nous pensons connaître (parce qu'en fait, on ne sait pas non plus s'il n'y a qu'une façon générale de la vivre). Et faire de notre ignorance ou des lieux communs des arguments, ça me dérange assez. Pour le reste, ma foi, qui mange qui ou quoi, ça m'indiffère grandement.

    Je ne sais pas si je suis clair ou si j'ai raison, il n'empêche que j'attends d'être convaincu du contraire encore. En tous les cas, tequila moor, le ton faussement polémique est là pour rappeler que nous sommes profondément ridicules quand nous pensons discuter de grandes idées. Bref, mon propos n'était pas de savoir s'il est bon ou non de changer de façon de vivre, mais de savoir si ces façons de vivre sont justifiées par des arguments véridiques. Une façon de rappeler que les bonnes intentions ne suffisent pas. Ou, pire, que par les bonnes intentions, on peut nuire grandement. Comme je semble l'avoir fait, vu que je vogue entre l'incompréhension et le rejet.

    C'est donc que je ne me suis pas tellement raté. Le sujet tient plus de l'émotion que de la raison. Et il est là, le problème.

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