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Les cloches sonnent dans la campagne silencieuse : il est tôt. Vous entrez maintenant que le gardien a ouvert les lourds vantaux. Le gravier crisse. Les arbres bruissent. Parfums des vieux bouquets qui s'unissent ; Quelques pas de côté pour s'éloigner de l'homme et ses éventuels services : Vous décidâtes que solitaires seraient l'échappée, le pèlerinage Parmi les allées, les buissons, les tombes embroussaillées et hors d'âge. Vous cherchez lentement, déchiffrez — épigraphes, épitaphes, Caveaux de famille, photos fanées, fosses récentes et mousseux cénotaphes. Où est-elle ? Où est l'amie ? Vous en aviez rêvé une nuit — Au même jour loin d'ici, Ce fut elle qui s'enfuît. Le vent trop doux vous accompagne, le soleil trop chaud vous regarde. Et chez les tombes des enfants certaines inscriptions vous retardent. Avec les modernes — brusquement — le long des murs marbrés et enfeus : C'est ici. Le nom connu vous adresse. — Est-ce un cri ? Est-ce un vœu ? La pierre est neuve et stérile ; aucune verdure ; trop lisse et brûlante. Est-ce donc où l'on souhaite que même la Mort n'y pût être vivante ? Vous vous éloignez jusqu'à l'ombre d'un arbre, d'où l'on voit encore Cet étrange damier de muraille, dont chaque case cèle un corps. Où est-elle ? Plus ici ; Le vaisseau seul y gît — Son odyssée a fini, L'étincelle de sortie. La cloche sonne fort dans les ruelles entourant la grand-place. Vous savez qu'un parent habite au fond de telle impasse. Le père vous reconnaît avant que vous n'ayez pu vous souvenir, Tant ses traits dolents lui refusent de longs avenirs. Maintenant, il élabore des théories diverses, des stratagèmes ; Une explication rationnelle pour qu'on lui ôte sa fille-gemme. À qui la faute ? Tantôt au pape, à l'ami, au maire, ou à la mère, Laquelle s'est échappée il y a longtemps du triste repaire. Chez elle — à l'autre bout du pays — la chambre et les bibelots : Tout rappelle la petite fille ; mais les objets ont perdu son halo. Le compagnon habite en ville ; vous lui rendez visite. Sur le palier vous sentez bien qu'il hésite. À l'orée du salon : la nouvelle compagne, nouvelle amie ; Elle compatit, prévenante, préférant cette vie-ci. — Finalement, c'est au jardin des plantes Que vous retrouvez ses traces : Là, à côté du vieux banc Qui vous écoutait Une fleur.6 points
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— « Viens voir, c'est au quatrième étage. » Ç'avaient été à la fois des mots simples, directs, et pourtant la voix hésitait. J'interprétai cela comme de l'incrédulité. Nous nous étions saluées sur le parvis de l'immeuble ; mais au lieu de marcher ensemble, comme prévu, le long de la rue jusqu'à la place où se trouvait notre salon de thé favori, nous étions rentrées dans la bâtisse miteuse, traversant le hall obscur et imprégné de l'odeur des poubelles. L'escalier du fond était si étroit que nous n'y tenions pas côte à côte ; il fallait garder une main contre le mur pour s'assurer de ne pas perdre l'équilibre, tant la spirale était raide. Et les pieds bien à gauche, là où il y avait de la surface : chaque marche étant un triangle. Le vieux bois absorbait le bruit de chaque pas. C'était très déstabilisant. L'expression "marchand de sommeil" me revenait. Ces immeubles anciens, dont les appartements des derniers étages avaient été cloisonnés et transformés en douzaines de studettes à peine salubres, donnaient bien l'impression de franchir le seuil d'un autre monde — un monde onirique, ou plutôt une capsule de cauchemar. Au dehors, une rue passante, propre, proche des bars à touristes ; au premier étage, sans doute un spacieux loft bourgeois ; dans les hauteurs, les chambres mansardées, louées au bouche-à-oreille à des étudiants ou à des ex-bagnards. La porte donnant sur le corridor du quatrième s'ouvrait elle-même sur quelques marches avant de serpenter de porte à porte. Cela ne faisait aucun sens ; ça devait être dû à la réunion de plusieurs immeubles dont les étages ne correspondaient pas tout à fait. Au fond du couloir, les toilettes communes (avec douche). Pas très loin, la porte au 5 en fer forgé. J'eus tout juste le temps de me dire que même l'aspect de ces chiffres, à la typographie dépareillée d'un bout à l'autre de l'étage, trahissait leur origine — sauvés d'une poubelle — avant que mon amie n'ouvrît la porte. Et le chiffre put être descriptif après tout ; son appartement faisait à peu près cinq mètres carrés. Sous la lucarne, un matelas, un drap gris et quelques oreillers ; dans un coin, une sorte de lavabo début-de-siècle. Il restait juste assez de place pour un petit meuble de rangement, en plastique, rempli d'habits et de feuilles de cours. Au moins, l'appartement était lumineux ; l'angle de la lucarne s'orientait de manière idéale le matin. Nous nous assîmes sur le matelas. C'était la première fois que je voyais le studio de Caroline. Il y avait toujours ce sentiment mixte — à la fois un peu de peine, et un peu de curiosité, à découvrir nos espaces ; mais elle savait bien que le mien n'était qu'à peine plus grand, tout comme ceux de la plupart de nos amis. Ainsi, nous n'en ressentions plus de gêne. — « Regarde, c'est le mur du lavabo. » Mon regard passa de l'assiette qui y était posée, aux produits de beauté entassés sur le rebord, pour descendre le long du mur. Il était gris, et tacheté. Les mouchetures sombres. Des formes bizarres. Je réalisai que c'était un tapis de moisissures. Comme pour le confirmer, je réalisai en même temps que dans l'air flottait une odeur subtile, et inquiétante, à mi-chemin entre le lait suri et le fond de bière séchée. — « Caro... » — « Tu vois, en bas, un peu vers la gauche ? » Beurk. Je m'approchai. L'écosystème de ce côté-là semblait plus touffu, le lieu de combats entre plus d'espèces. Et puis d'un coup je "le" vis. Il était assez beau, d'un ton crémeux strié de traits oranges. Dès lors, il éclipsait le reste de la scène. C'était un magnifique champignon. Sa tige était affixée au mur, s'en éloignait d'un centimètre puis se réorientait parfaitement à la verticale ; le chapeau bien lisse et strié. Il ressemblait à un joli mousseron. — « Tu penses qu'il est comestible ? » — « Mais enfin, c'est dégueulasse! Ce n'est pas comme si tu faisais pousser tes propres herbes aromatiques ou un jardin miniature juste sous ton espace cuisine... » — « Il paraît que si l'on coupe un champignon et que la coupure devient bleue, c'est un psychotrope. Le locataire avant moi était un hippie bizarre — genre à la fois punk et beaux-arts. Ça se trouve, c'est un rescapé de sa collection magique. » — « Donc tu es sérieuse ? » Un instant plus tard, le spécimen était cueilli, et Caroline le faisait tourner entre ses doigts, observant pensivement une coloration potentielle. Au bout d'un moment, elle dut se convaincre que la teinte avait bel et bien changé ; elle cessa le mouvement. Elle me regardait avec de grands yeux, silencieuse. Je réalisai qu'elle était vraiment sur le point de faire cet essai de voyage. Une partie d'elle avait dû y penser depuis un moment, depuis sa découverte peut-être ; une autre partie savait toutefois très bien que c'était une décision débile. Et — peut-être était-ce le lieu, sûrement aussi nos circonstances de vie, la galère, les détours d'étudiantes paumées — je m'aperçus qu'elle me communiquait cette ambivalence. Je repensai à cette nouvelle de Poe, ce souvenir d'enfance : il y parlait de la tentation de se jeter dans la vide à chaque fois que l'on s'approchait trop près d'une fenêtre ouverte, comme sous l'influence d'un "démon". Là, l'on allait se jeter dans la pica et les lendemains difficiles. Elle me tendit une moitié. Il en émanait une légère odeur de renfermé, mais aussi une arrière-teinte, une envie de placebo étrange. Nous avions laissé la porte entre-ouverte pour laisser passer un courant d'air. Un courant soudain, un peu plus froid que d'habitude, indiquait que quelqu'un avait ouvert la porte du couloir. Nous n'entendions pas de bruits de pas. Une erreur d'étage ? Ça n'arrivait sûrement pas si souvent, de se retrouver ici par hasard. Un coussin contre le dos, une brise depuis la fenêtre — le cocon était confortable. — « Si je le fais tu promets que tu me suis ? », fit-elle. J'aurais dû lui dire non, fermement, catégoriquement. Mais était-ce la sourde fatigue d'une journée d'été ? Était-ce ce studio-placard qui semblait nous isoler, nous protéger, loin du tourbillon du reste du monde ? Une mollesse s'était emparée de mes facultés de décision, et les silences désormais peu à peu acquiesçaient. La brise chaude, la fatigue, et le manque de lendemains allaient bel et bien nous faire partager une expérience inconnue. Que pourrions-nous y perdre ?3 points
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Les détecteurs du CERN avec leurs chambres multifilaires sont des instruments d’une précision incroyable qui ont, grâce à leurs liaisons directes avec ce réseau d’ordinateurs mondial via la grille de calcul la capacité d’engranger une information colossale de l’ordre de milliers d’hexabyts Ces expériences conjuguent une coordination internationale exceptionnelle ainsi que des recherches parmi les plus abouties en matière notamment de recherche en réseaux neuronaux spécifiques pour la physique des particules Ces détecteurs sont : Alice qui pèse 10 000 tonnes, à seize mètre de diamètre et dispose d’un spectromètre à muons. Son rôle est d’explorer les conditions extrêmes de température et de densité pour la matière nucléaire. Il engrange chaque seconde un giga de données 160 000 micro détecteurs dont la résolution temporelle est de 100 pico secondes Le CMS très bien présenté dans la vidéo a nécessité de faire glisser sur une centaine de mètres des éléments de 1000 tonnes sur un coussin à air comprimé en les faisant descendre sur d’énormes grues inspirées des chantiers navals Atlas toujours superbement présenté pèse autant que la tour Eiffel 45 m de long, 25m de haut Alice comme Atlas utilisent les chambres multifilaires inventées par Charpak et qui ont remplacé les chambres à bulles Époque où il fallait une armée de physiciens concentrés sur des millions de photographies préhistoriques de l’Analyse de Données Le LHCB plus particulièrement spécialisé dans l’étude de la violation de la symétrie CP très importante tant en cosmologie concernant l’étude de la matière noire, la prédominance de la matière sur l’animalière que concernant l’étude des interactions faibles Chaque expérience génèrent des millions de collisions dont parfois seulement une dizaine sont significatifs sur le phénomène recherché Un réseau de neurones est destiné à faire des tris et prendre des décisions y compris en synchrone et presque toujours dans un contexte statistique La plupart du temps, c’est un processus d’apprentissage assisté On lui soumet un flux de données à partir d’échantillons pré filtrés qu’on compare à la réponse correcte pré connue L’explication fait intervenir un volume considérable pour retenir presque de manière heuristique mais à base de l’architecture du réseau neuronal (parfois 5 couches) et donc gouvernés par une certaine....fonction mathématique Toujours est-il que le réseau de neurones devient capable de prendre les décisions notamment de filtrage pour optimiser le ratio signal / bruit Bref la guerre et le nerf de la guerre est aussi statistique3 points
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Elle est belle, elle est brillante, elle est drôle, elle sait ce qu'elle veut et surtout ce qu'elle ne veut pas, elle est d'une gentillesse inouïe, mais elle est surtout une très jolie plume du forum. Accueillons tout de suite January. Bonjour January et merci d'avoir accepté cette interview ! Bonjour Titenath, bonjour tout le monde. Tout d'abord peux-tu te présenter en quelques mots ? Warf c’est difficile et puis t’as tout dit plus haut. Quand j’étais môme j’ai eu une tortue qui s’appelait Sophie. J’ai colorié chacun des carrés de sa carapace d’une couleur différente pour pouvoir la retrouver facilement. Comment ça c’est pas ça qu’il faut raconter ? Bon d’accord. Sophie est morte si vous voulez tout savoir, elle s’est faite bouffer par le chien. Bah oui c’est triste c’est comme ça j’avais quatre ans faut bien apprendre la vie ! Ah non c’est toujours pas ça ? Bon d’accord… Le temps a passé depuis. Je suis grande maintenant (et j’ai plus de tortue). Mais quand on perd sa tortue à quatre ans, je peux vous dire qu’on devient bougrement combative, déterminée, ambitieuse. Je pense avoir réussi ma vie, et je crois pouvoir faire encore de chouettes trucs. Je suis animée par la curiosité, l’apprentissage, le partage, le challenge. Je milite contre la maltraitance infantile depuis des années (perdre sa tortue laisse des traces). Je fais difficilement confiance, et si vous vous aventurez à me trahir vous mourrez dans d’atroces souffrances (la tortue… bah oui, traumatisme majeur). Comment tu as atterri sur le forum et pour quelles raisons es-tu restée ? Par hasard, en faisant une recherche sur Google, je suis tombée sur un sujet dans FFR. Je me suis baladée, j’ai trouvé des interventions intéressantes, alors je suis restée, par curiosité. Ensuite est venu l’apprentissage, le partage, puis le challenge (comment ça je me répète ? Bah je suis cohérente voilà tout). Pourquoi January et pas February ou September ? Parce que je suis née en Janvier. Peux-tu nous dévoiler tes coups de coeur forumiens ? Je ne donnerai aucun nom parce que je risque d’oublier beaucoup de monde et que je ne veux blesser personne. Mais tu n’ignores quand même pas que j’ai un mari ici ? Un ex-mari virtuel plutôt, on a fini par divorcer mais visiblement on ne peut pas se passer l’un de l’autre. On a deux enfants, virtuels eux aussi, des espèces de sangsues dont l’aîné qui est entré à polytechnique cette année. Allez, tout le monde sait qui c’est. Et ton coup de colère ? Le seul qui ait réussi à se faire carrément blacklister (et c’est la seule fois où j’ai "ignoré" quelqu’un) c’est Chapati. Qu'est-ce qui t'agace sur le forum sans pour autant te faire partir ? Quand je suis mal virée beaucoup de choses m’agacent, mais il n’y a rien qui m’énerve au point de me faire partir pour l’instant. Depuis quelques années je te vois comme une animatrice dévouée, impliquée, affirmée, dévoreuse de livres, à la pointe de l'actualité. Entre ton travail, ta vie perso, le forum, tes associations, est-ce qu'il te reste un peu de temps pour dormir ? Je prends mes engagements (tous mes engagements) très au sérieux, c’est sujet à plaisanterie parfois dans mon entourage d’ailleurs. J’ai très peu de contraintes (je suis une princesse qui ne s’occupe pas de l’intendance de la maison). Je dors peu, je bosse à moins de dix minutes de chez moi. J’effectue énormément de tâches à partir du net (voilà pourquoi j’ai souvent un œil sur FFR ou ailleurs). Depuis très jeune (mais quand même bien après la perte de Sophie la tortue), je cherche à choisir strictement mes contraintes. Pour avoir le temps de s’instruire, pour les loisirs, pour le partage, pour s’enrichir. Ton avatar est très sage et très studieux. Est-il à l'image de ce que tu es dans la vie ? Je suis bien plus facétieuse que mes avatars. Francine Van Hove a ce talent de l’image nonchalante, paresse, langueur… Pour le côté studieux c’est plutôt vrai, je suis sans cesse à la recherche de nouvelles connaissances. Qui aimerais-tu rencontrer IRL et pour quelles raisons ? Pour rencontrer quelqu’un IRL il faut que j’ai une confiance solide en la personne et comme on l’a vu plus tôt, pas simple pour moi d’accorder ma confiance (la tortue… oh mon dieu faut qu’j’arrête d’en parler je vais pleurer !). Il y a quelques personnes que je pourrais rencontrer oui, mais pas de noms, je ne veux blesser personne (et puis on ne se connaît que depuis cinq ans bon sang ! C’est pas comme si on se connaissait depuis quinze ans, faut être patient dans la vie quoi !). Quelle image penses-tu que les autres ont de toi ? Je pense qu’on me voit bienveillante en général. Quelle question aurais-tu aimé que je te pose ? Ton premier souvenir ? Et qu'y aurais-tu répondu ? Quand j’étais môme j’ai eu une tortue qui s’appelait Sophie… Avant le mot de la fin, je te propose de te prêter à l'interview "Si j'étais Présidente". Prête ? Quelle serait la première loi que tu ferais voter ? Un soutien systématique à tous les nouveaux parents et sans aucune limitation de fréquence ou durée aux parents considérés à risques, et des visites à domicile étendues et renforcées. Le Dalaï Lama est à Paris ; si tu le reçois la Chine annule une commande de 80 Airbus : que fais-tu ? Je reçois le Dalaï Lama et je me débrouille pour que les américains qui vont récupérer la commande grâce à moi n’oublient pas ma commission au passage. On te remet une cassette vidéo qui décrédibilise un adversaire, qu’en fais-tu ? Je la visionne et je la détruis. Je devrais ensuite pouvoir le décrédibiliser sans brandir des images, sinon je suis nulle. Kim Jong-Un meurt, tu es conviée aux obsèques et tu auras le droit de visiter pendant 5 jours la Corée du Nord ; y vas-tu ? J’ai fait quelque chose de mal ? Quel journaliste serait choisi pour l’entretien du 14 juillet ? Gilles Bouleau. Merci January de t'être prêtée à cet exercice. Le mot de la fin ? Longue vie au forum.2 points
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Je la vois de loin et ne peux la quitter des yeux, elle est si belle... Mes pas se font plus rapides, il me tarde d'être près d'elle... Le vent me décoiffe, mais quelle importance et je secoue mes cheveux à cette brise matinale, un bref arrêt ou j'enlève mes chaussures, mes pieds sans entraves atteignent le sable qui coule entre mes orteils, quel bien-être ce contact chaud et doux, je le piétine et relève mes yeux vers elle, celle qui m'attire tant... Elle m'attend, impassible, imperturbable, elle est aussi calme que je suis impatiente... Je m'avance vers elle cheveux au vent, écartant d'une main les mèches rebelles ... J'aime sa mouvance hypnotique, son odeur reconnaissable entre toutes... Elle murmure ce matin, et ses vaguelettes sont caresses sur le sable mouillé... quelques mouettes passent nonchalantes... mes pieds foulent ce sable humide qui garde en mémoire mes pas un court instant... J'ai atteint ma source de vie !..... La mer dans toute sa splendeur s'étale à mes pieds, j'écarte les bras en fermant les yeux et je respire à fond son odeur, son murmure, son entité...je l'inspire, je l'expire et son passage en moi laisse des traces d'une intense pureté. Mes yeux boivent ce bleu si changeant qui est sa parure et je m'assois près d'elle pour la contempler à l'infini...2 points
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Derrière mes paupières closes, mon esprit s'éveille.... Je pense à la journée qui s'annonce, je n'ai rien de prévu aujourd'hui et mon esprit s'évade, il glisse sur des souvenirs.... des récents et d'autres plus anciens... Des photos jonchent le sol du grenier de mon esprit, mes doigts les dispersent au hasard et des fragments de ma vie défilent, chacun d'eux fait écho à ma mémoire retrouvée..... Mon doigt s'arrête sur l'une d'elles, un cliché jauni par le temps.... 48 ans déjà !.... L'arrivée de mon premier ange....ma fille ! qui par sa présence guide mes choix de vie.... A travers le temps qui est passé, je regarde cet être si menu qui, dès qu'on me l'a déposée dans les bras a pris une place si importante dans mon existence.... Je passe à nouveau d'une photo à l'autre et mon visage s'éclaire d'un sourire tendre, mon deuxième ange est là !.... 28 ans que je le côtoie ! ....c'est ma petite fille....elle était si pressée de nous rejoindre que son souffle n'a tenu qu'à un fil, son arrivée a bousculé les codes établis.....en caressant du doigt le papier glacé, je pose le cliché à l'écart et je poursuis mon chemin sur les pas de mon passé.... Une nouvelle photo, un nouveau sourire..... Il y a 23 ans, l'arrivée d'un nouvel ange, mon cœur a encore de la place pour l'accueillir....mon petit fils.... Que dire à propos de lui !...de beaux souvenirs j'en ai beaucoup, mais il m'a, sans nul doute, donné le plus beau d'entre eux.....comment expliquer ce moment avec des mots qui me paraissent si anodins...ma mémoire se rappelle.... Une sortie familiale, je marchais à la recherche d'une table pour déjeuner, c'est à cet instant que j'ai senti une petite main se glisser dans la mienne, doucement, sans remous, sans bruit..... Un instant magique où tout s'est arrêté, une sensation jamais connue, comme la séquence au ralenti d'un film où tout se concentre sur les principaux acteurs.... J'ai baissé les yeux vers lui et il me regardait du haut de ses 4 ans, de ce regard où passent l'attente et l'espoir, mêlés d'une certitude enfantine... Il m'avait choisi, car l'enfant était difficile.... ma main a serré la sienne et le pacte a été conclu....depuis, les mots sont inutiles entre nous... Mon dernier ange apparaît sur ce nouveau cliché....il est arrivé il y a 8 ans....mon arrière petite fille, l'ange de mes anges, elle découvre la vie et je l'aide du mieux que je peux.... Nos rencontres sont épiques et j'ai tout mon temps pour elle.....c'est le soleil de ma vie...... Les yeux de mon esprit scrutent ces clichés mis de côté et ma journée est toute tracée, je vais programmer une réunion de mes anges, juste pour le plaisir, pour leur montrer qu'ils sont importants à mes yeux et leur dire combien je les aime..... Mes paupières s'ouvrent sur un grand sourire.....le soleil matinal s'insinue entre les persiennes....la vie est belle !2 points
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INTERNET Savez-vous que vous pouvez avoir accès à tout ce qui vous intéresse sans aucune restriction ? C'est très simple. Vous tapez TOR sur Google. Immédiatement s'affiche ces mots : "Le Projet Tor | Télécharger" Vous cliquez sur ces mots. Vous pouvez alors télécharger TOR. C'est rapide et surtout c'est gratuit. TOR est un navigateur sécurisé qui permet de naviguer selon le principe de l'anonymat. Une fois TOR téléchargé, vous découvrez son moteur de recherche DuckDuckGo. Tout comme Google il vous oriente immédiatement. Votre connexion peut être ralentie en fonction des différents relais destinés à préserver votre adresse IP véritable. Brouillant toute traçabilité. Vous pouvez faire l'acquisition d'un VPN. (Préférez toujours un VPN sans log). C'est une sécurité supplémentaire mais nullement obligatoire. Personnellement j'utilise CycberGhost. Avec TOR, vous aurez accès au fameux "Darkweb". Pour commencer vos explorations, que je vous promets passionnantes, commencez par utiliser "The Hidden Wiki". C'est une des premières portes d'entrées. S'en ouvriront bien d'autres en fonctions de vos recherches. Gardez présent à l'esprit qu'il faudra prendre soin de rester dans le cadre des législations. À moins d'être fripon, coquin et téméraire. Dans tous les cas de figures, votre anonymat sera préservé. Surtout si vous choisissez une adresse I.P. factice quelque part en Papouasie ou encore au Vietnam. Mais, quand, même, ne déconnez pas trop. Jouez au plus malin avec les autorités demande d'être vraiment malin. Que tout le monde se rassure. Le DarkWeb ne recèle pas que de l'interdit, du répréhensible ou encore du censuré. Il y a énormément de choses passionnantes, extraordinaires et magiques. Tout à fait légales. De plus, on y trouve des forums n'existant nulle part ailleurs. Personnellement je fréquente surtout le Darkweb pour des sites archéologiques "parallèles" et les étonnantes photos des découvertes tenues "hors publics". Et j'y tiens mon Blog. Je publie également là-bas sur quelques forums "coquins".. Amusez-vous bien (et beaucoup)1 point
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Le jour d'après. C'est juste après mon anniversaire, juste après mon réveil. Le jour d'après c'est juste l'électrochoc après t'avoir revu. Le jour d'après c'est juste avant de commencer à avoir des regrets. Le jour d'après c'est juste pendant le moment de vulnérabilité. Celui du temps qui passe inexorablement, le pire ? Ce serait de s'apercevoir que ça été pour rien, l'énergie gaspillée. Debout sur mes jambes ne me permet pas de voir plus clairement, autant rester au lit ? Non. Non, la Nature c'est la nature et la mienne m'en empêche malgré tout. J'ai presque envie de dire que ce n'est que l'énergie qui me manque mais au fond...il y a autre chose. J'ai un livre ici qui demande "qu'est ce que la réalité" ? Je crois que la réalité c’est ce à quoi on échappe pas et souvent ce qui ouvre les yeux dans une certaine douleur. J’ai ici un chapitre sur “la non-séparabilité”. Je n’y vois rien encore de concret mais je redoute déjà. je choisis d’être comme ça bien sur et en ouvrant les yeux je dois en accepter les affres. Le jour d'après, celui qui laisse un goût amer. Le jour d'après chez moi il rappelle le jour où je me disais “je sens que…” S, T, N et R comme pour ces quatre là, je l’avais senti aussi, mais pas accepter les conditions, la fin du moins. Ils auraient pu faire plus sérieusement attention à ce que j'ai voulu leur faire comprendre. Si je leur en veut ? Oui quand même, c’est pas génial comme sensation de n’être qu’un numéro, une attraction. Gratuite, cool, jetable et pas la peine de débarrasser en partant… Le jour d’après, celui qui te dit “tu vois ? “Je te l'avais dit”. Le jour d'après, finalement rien que le jour d’avant? C’est pas facile d’être ce qu’on voudrait devenir. Comme une arnaque ? Non, décidément j'ai tout faux. La réalité du jour d'après, en dehors de la sensation d’être the last one standing (musique). Rien. Je pari que G a compris le problème, je pari aussi qu’il n’a pas voulu me le dire, que je n’y arriverai jamais. Il y a pas longtemps j’ai quand même réussi à faire ce que tant de monde n’arrive pas, quelque chose d’incroyable, maintenant est ce que j’arriverai à renverser le destin une fois ? Cette fois il ne suffira pas seulement de se faufiler entre les obstacles, ou même dire la vérité, cette fois ce n’est pas moi qui fera les règles, ce sera qui, ce sera quoi ? Mon jean devient trop serré, faut que j’y aille doucement sur les exos. le jour d’après. Le jour d’avant quoi…? Et ensuite surtout ?1 point
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Connexion Cet article est la traduction de « How reality may be a sum of all possible realities », publié sur Quantamagazine.org le 6 février 2023. Physique La réalité, somme de tous les possibles ? Inventée par le physicien Richard Feynman, « l’intégrale de chemin » a tout d’une formule magique : elle fonctionne à merveille, mais son sens fait débat. L’enjeu n’est rien d’autre que la compréhension du monde réel. La formule la plus puissante de la physique commence par un S élancé, le symbole d’une sorte de somme appelée « intégrale ». Un peu plus loin on croise un deuxième S, représentant une quantité connue sous le nom d’« action ». Ensemble, ces deux S sont l’essence (et même l’eSSence !) de l’équation sans doute la plus efficace jamais conçue pour prédire l’avenir. Son nom : l’intégrale de chemin de Feynman. Autant que les physiciens puissent en juger, elle prédit le comportement de tout système quantique – électron, rayon de lumière et même trou noir. On lui doit tant de succès que nombre de scientifiques y voient une fenêtre ouvrant sur le cœur même du réel. Bien qu’elle orne des milliers de pages d’articles de physique, cette équation relève plus de la philosophie que de la recette rigoureuse. Elle suggère que notre réalité est un assemblage – une somme – de tous les possibles imaginables. Mais sans préciser exactement comment il faut additionner. En conséquence, depuis des décennies, les physiciens multiplient les approximations pour appliquer l’intégrale à différents systèmes physiques, avec assez de réussite pour que les plus intrépides visent l’intégrale de chemin ultime : celle qui, mixant toutes les formes possibles d’espace et de temps, accouche pile poil de « notre » univers. Hélas, la confusion est grande quand il s’agit de décider quelles possibilités exactes la somme doit prendre en compte. Toutes pour une : La physique quantique a vraiment pris son envol en 1926, quand Erwin Schrödinger décrivit, dans l’équation qui porte son nom, comment les états ondulatoires des particules évoluent à tout moment. Puis Paul Dirac proposa sa vision, différente, d’un monde quantique fondé selon lui sur le « principe de moindre action » – schématiquement, entre A et B, la route empruntée est forcément la plus économe en temps et en énergie. En enrichissant cette idée, Richard Feynman a dévoilé son intégrale de chemin en 1948. Le cœur de sa philosophie se révèle dans l’expérience fondatrice de la double fente de Young. À l’aide de particules, on bombarde une barrière percée de deux fentes et on observe le résultat sur un mur derrière. S’il s’agissait de balles, une série d’impacts se formerait derrière chaque fente. Mais les particules, elles, atteignent le mur sous forme de bandes alternées. Cela suggère que, au travers des fentes, circule en réalité une onde représentant les positions possibles de la particule. Les deux fronts d’onde qui émergent interfèrent l’un avec l’autre, dessinant des pics où la particule a le plus de chance d’être détectée. Ces franges d’interférence sont de la plus haute bizarrerie : elles impliquent que les deux chemins possibles empruntés par les particules à travers la barrière ont une réalité physique. L’intégrale de chemin suppose que les particules se comportent ainsi, qu’il y ait ou pas fente et barrière. Ajoutez une troisième fente, et la figure d’interférence s’adaptera pour refléter la nouvelle route possible. Balafrez la barrière jusqu’à ce qu’elle ne soit plus que fentes ; puis remplissez tout l’espace avec ce genre de barrière percée. D’une certaine manière, toute particule traversant cet espace passe par toutes ces fentes, même si sa route étrange multiplie les détours sous forme de loopings. Tout ça pour que, additionnées correctement, toutes ces options se comportent comme s’il n’y avait aucune barrière : en formant un simple point lumineux sur le mur. Cette vision du comportement particulaire est radicale, mais nombre de physiciens la prennent au sérieux. « Pour moi, c’est complètement réel », est convaincu Richard McKenzie, de l’université de Montréal, au Canada. Comment diable une infinité de routes incurvées peuvent-elles finir en ligne droite ? En caricaturant, l’astuce de Feynman consiste à considérer chaque route, calculer son action (le temps et l’énergie requis pour parcourir le chemin), et en tirer un nombre appelé « amplitude », dont le carré indique la probabilité qu’une particule prenne cette route particulière. La somme de toutes les amplitudes donne l’amplitude totale d’une particule en mouvement entre ici et là – l’intégrale de tous les chemins. Dit naïvement, une route en lacets est tout aussi probable qu’une droite, parce que chaque trajectoire individuelle a une amplitude de même taille. Ces amplitudes s’expriment par des nombres complexes – et c’est crucial. À la différence des nombres réels, semblables à un point sur une ligne, les complexes sont comme des flèches. Ils pointent dans des directions différentes, pour différents chemins. En conséquence, pour une particule en déplacement, les amplitudes des trajectoires plus ou moins rectilignes pointent toutes dans la même direction. Elles s’amplifient l’une l’autre, alors que les trajectoires sinueuses pointent chacune dans une direction, et finissent par se neutraliser. Seule la ligne droite demeure, ainsi est démontré comment un chemin de moindre action, unique, émerge d’une infinité d’options quantiques. Feynman a montré que son intégrale de chemin équivaut à l’équation de Schrödinger. Sa méthode a pour avantage d’aborder le monde quantique de façon plus intuitive : sommez tous les possibles ! La somme de toutes les vagues Les physiciens ont vite compris que les particules étaient des excitations des champs quantiques – des entités qui remplissent l’espace avec des valeurs en tout point. Là où une particule peut se déplacer d’un endroit à l’autre en suivant divers chemins, un champ peut onduler de diverses manières. Par bonheur, l’intégrale de chemin fonctionne aussi avec les champs quantiques. « Ce qu’il faut faire est évident, insiste Gerald Dunne, de l’université du Connecticut. Au lieu de faire la somme de tous les chemins, vous additionnez toutes les configurations de vos champs. » Vous identifiez les agencements initiaux et finaux, puis vous envisagez toutes les histoires possibles qui les relient. En 1949, s’appuyant sur son intégrale, Feynman élabore une théorie quantique du champ électromagnétique. Des confrères s’efforcent de calculer les actions et amplitudes pour d’autres forces et d’autres particules. Quand des physiciens prédisent l’issue d’une collision au Grand collisionneur de hadrons du Cern, enfoui sous la frontière franco-suisse, l’intégrale du chemin sous-tend quantité de leurs calculs. La boutique du Cern propose même un mug affichant l’équation qui permet d’en calculer l’élément clé : l’action du champ quantique connu. En dépit de son triomphe en physique, l’intégrale de chemin sème le trouble chez les mathématiciens. La particule en mouvement la plus simple dispose d’une infinité de chemins possibles. Avec les champs, c’est pire encore : car leur valeur peut changer d’une infinité de manières et dans une infinité de lieux. Avec ingéniosité, les physiciens savent faire face à cet édifice branlant truffé d’infinis, mais aux yeux des mathématiciens l’intégrale n’a jamais été conçue pour fonctionner dans un tel environnement. Avec humour, le physicien théoricien Yen Chin Ong, de l’université de Yangzhou, en Chine, n’hésite pas à affirmer que « c’est comme de la magie noire ». Et pourtant, les résultats sont là, incontestables. Les physiciens sont même parvenus à estimer l’intégrale de chemin pour l’interaction forte, cette force extraordinairement complexe qui maintient ensemble les particules dans le noyau atomique. Pour y parvenir, ils ont réussi deux coups de « pirates ». Tout d’abord, ils ont fait du temps un nombre imaginaire, une astuce étrange qui transforme les amplitudes en nombres réels. Puis ils ont réussi une approximation du continuum espace-temps, infini, sous forme d’une grille finie. Les adeptes de cette approche de la théorie quantique des champs « sur le réseau » utilisent l’intégrale de Feynman pour calculer les propriétés des protons et autres particules soumises à l’interaction forte, triomphant de mathématiques encore chancelantes pour obtenir des réponses solides qui concordent avec les expérimentations. De quoi l’espace-temps est-il la somme ? Toutefois, le plus grand mystère de la physique théorique demeure hors de portée de toute expérience. Les physiciens souhaitent comprendre l’origine quantique de la force de gravité. En 1915, dans sa grande refonte théorique, Albert Einstein a fait de la gravité le résultat d’une courbure dans la trame de l’espace-temps. Il a révélé que la longueur d’un bâton de mesure et le tic-tac d’une horloge changent selon l’endroit : en d’autres termes, il a fait de l’espace-temps un champ malléable. Puisque les autres champs sont de nature quantique, la plupart des physiciens s’attendent à ce que l’espace-temps le soit aussi, et que l’intégrale de chemin rende compte de ce comportement. La philosophie de Feynman est sans ambiguïté : les physiciens doivent faire la somme de toutes les formes possibles de l’espace-temps. Mais en regardant de près la forme de l’espace et du temps, qu’est-ce qui est possible, exactement ? Que l’espace-temps puisse se diviser, par exemple en séparant un lieu d’un autre, cela est concevable. Qu’il puisse être perforé par des tubes – ou trous de vers – connectant un lieu à un autre aussi. Les équations d’Einstein autorisent ces formes exotiques, mais interdisent les changements qui pourraient y conduire ; en effet, les déchirures ou les fusions dans la trame violeraient le principe de causalité et soulèveraient le paradoxe du voyage dans le temps. Nul ne sait si une telle audace et plus encore est permise à l’échelle quantique, si bien que les physiciens hésitent à injecter dans « l’intégrale de chemin gravitationnelle » cet espace-temps aux allures d’emmental. Un camp, néanmoins, soupçonne qu’on peut tout y ranger. Stephen Hawking, par exemple, s’est fait le héraut d’une intégrale de chemin compatible avec les déchirures, trous de vers, beignets et autres variations « topologiques » sauvages. Pour rendre les mathématiques plus faciles d’emploi, il s’appuie sur le tour de pirate qui consiste à exprimer le temps en nombre imaginaire. En effet, rendre le temps imaginaire en fait une dimension supplémentaire de l’espace. Sur une scène désormais intemporelle, il n’y a plus de notion de causalité que les trous de ver ou les univers déchirés puissent venir gâcher. Cette intégrale de chemin hors du temps et « euclidienne », Hawking l’utilise pour soutenir que le temps trouve son origine dans le Big Bang et pour dénombrer les « briques » d’espace-temps à l’intérieur d’un trou noir. Récemment, d’autres chercheurs ont employé l’approche euclidienne pour défendre l’hypothèse qu’un trou noir en fin de vie laisse fuiter de l’information. Voilà qui « semble être le point de vue le plus riche à épouser, note Simon Ross, de l’université de Durham, au Royaume-Uni. L’intégrale de chemin gravitationnelle, définie de façon à inclure toutes les topologies, a des propriétés magnifiques que nous ne comprenons pas encore tout à fait ». Aux yeux de certains physiciens, le prix à payer est néanmoins exorbitant. Abandonner un élément du réel aussi structurant que le temps est pour eux inacceptable. L’intégrale de chemin euclidienne « est vraiment totalement non physique », n’hésite pas à contester Renate Loll, de l’université Radboud, à Nimègue, aux Pays-Bas. Son camp s’efforce de conserver le temps dans l’intégrale du chemin, dans le cadre de l’espace-temps que nous connaissons et aimons, celui dans lequel les causes précèdent strictement les effets. L’intégrale de chemin est alors bien plus redoutable, mais après des années à chercher des façons d’en trouver une approximation Renate Loll a fini par trouver des indices encourageants. Dans un article, avec ses collaborateurs, elle a par exemple additionné un ensemble de formes standard de l’espace-temps (chacune représentée, en première approximation, par un matelas de minuscules triangles) et obtenu quelque chose comme notre Univers – ce qui équivaut, pour l’espace-temps, à montrer que les particules se meuvent en ligne droite. D’autres ont fait avancer l’intégrale de chemin euclidienne, en prenant en considération tous les changements topologiques. En 2019, des chercheurs ont défini avec rigueur une intégrale complète – pas une approximation – pour des univers à deux dimensions, mais les outils mathématiques utilisés ont fini par brouiller le sens que cela pourrait avoir dans la réalité physique. De tels travaux ne font qu’accroître l’impression, chez les physiciens et les mathématiciens, que l’intégrale de chemin détient un pouvoir qui ne demande qu’à être maîtrisé. « Peut-être n’avons-nous pas encore tout défini dans le détail », veut bien reconnaître Yen Chin Ong. Mais la confiance est là. « Ce n’est qu’une question de temps. »1 point
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J' aime le silence et la campagne des matins de septembre. les moissons sont loin et la rentrée des classes sent les fournitures. C'est une nef où se perdent les pensées. Un pic rompt le silence..1 point
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