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À propos de Valona
- Date de naissance 03/03/2001
Informations Personnelles
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Sexe
Femme
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Lieu
Chez moi
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Intérêts
Sport - Santé - Hygiène - Arts - Lecture - Les garçons - Donner de la confiture aux cochons
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Valona's Achievements
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Un film excellent Hier soir, samedi 2 août 2025, j'ai assisté à la projection du nouveau film de Luc Besson. J'ai passé un moment extraordinaire. Ce film renoue avec les grands principes du genre. Par moment il y a de véritables clins d'œil au cinéma impressionniste Allemand des années trente du vingtième siècle. Tout le long du film il y a une atmosphère romantique typique de la littérature de la fin du dix neuvième siècle. Les images sont magnifiques. Les costumes de toute beauté. Les acteurs sont formidables et leur jeu est magistral. Il y a des instants magiques et tout simplement merveilleux. Si on aime le véritable divertissement, si on déteste se voir imposer un intellectualisme inutile et pénible, si on apprécie la beauté, c'est un film à voir. On passe un très bon moment...
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Douce et tendre solitude J'ai raccompagné hier, samedi, mes parents au port de plaisance. Il était quatorze heures. Ils vont rejoindre mon papy et ma mamie à Cadix, en Espagne du sud. Mes grands parents maternels possèdent là une petite maison de pêcheur entièrement rénovée. Nous garderons le contact quotidien par courriels. Il y a toujours ce petit pincement au cœur quand je regarde le bateau appareiller. Longer la jetée jusqu'à la sortie du port. Après tout ils ne partent que pour deux semaines. J'apprécie beaucoup la solitude sans que l'un le dispute à l'autre. Je m'accommode toujours très bien des situations que réserve l'existence. Mes parents vont vers le soleil alors que je regarde l'océan sous un ciel présentant toutes les déclinaisons des gris les plus sombres aux plus clairs. Décidément, cet été est très particulier. Il reste l'espoir d'un beau mois d'août et d'un mois de septembre digne de ces étés indiens québecois. Je flâne un peu sur les quais. Il y a la compagne du chanteur à succès qui m'invite à monter à bord de leur bateau. Je décline sa proposition. Je préfère me promener jusqu'au port de pêche. Il y règne souvent une animation fort appréciable. Je suis de retour à la maison pour seize heures. Je vide la machine pour suspendre le linge sous l'auvent de l'ancienne grange. Le ciel semble enfin se dégager un peu. La douceur de la température est tout de même appréciable avec 22°. Je suis invitée au camping pour dix neuf heures. Les parents d'Emma aiment m'avoir à leur table. Avec Emma nous avons prévu une soirée cinéma. Dracula, le dernier film de Luc Besson. Je garde comme référence le vieux film de Francis Ford Coppola traitant du même sujet. Avec un de mes acteurs préférés, l'énigmatique Keanu Reeves. Même si j'ai une préférence pour le roman original de Bram Stoker, le créateur de Dracula. Je suis littéraire plutôt que cinéphile.
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Les préparatifs Hier après-midi, sous un ciel principalement nuageux, j'ai accompagné mes parents au port de plaisance. Ils repartent demain, samedi, en début d'après-midi. Il est important de procéder aux préparatifs. Il ne faut rien oublier pour passer plusieurs jours en mer. J'ai aidé maman à faire un peu de ménage. À mettre des draps propres. À en préparer des frais dans l'armoire. La cabine chambre à coucher donne sur l'arrière. Il y a la salle de bain qui la sépare du salon. Salon qui sert également de "chambre d'amis". Puis il y a la cuisine. Et enfin le poste de pilotage. C'est un bateau qui mesure seize mètres pour cinq mètres. Il y a fort à faire. Je passe l'aspirateur. Papa s'occupe du contrôle du groupe électrogène et des batteries des panneaux solaires. Je le rejoins rapidement car tout cela m'intéresse bien davantage que de plier des pyjamas sur des étagères. Je laisse maman à ses occupations "domestiques". Les batteries sont dans les soutes. Je connais bien leurs fonctionnements. Ce sont des cadrans numériques qui indiquent les charges avec une précision horlogère. Les oscillateurs qui permettent de capter les UV en cas d'absence de soleil. Avec une utilisation normale, les charges tiennent quatre jours. La navigation est secondée par un ordinateur. Capable de piloter. Ce que fait souvent papa en haute mer. Quand ils font leurs entraînements le matin. Quand ils paressent l'après-midi sur le pont avant. Le groupe électrogène peur prendre le relai en cas de pannes électroniques. Nous prenons notre collation de seize heures sur le bateau. Ils y a d'autres plaisanciers qui préparent leurs départs. Mes parents ont lié quelques liens d'amitiés avec certains d'entre eux. Notamment cet acteur connu et sa compagne beaucoup plus jeune que lui. Ils appareillent pour les Seychelles. C'est toujours amusant de découvrir que, dans la réalité, ces acteurs n'ont strictement rien à voir avec les personnages qu'ils incarnent. Il y a également ce jeune chanteur pour filles, terriblement mignon avec ces longues ondulations blondes, qui nous fait rire aux larmes avec les anecdotes du showbiz et de ses tournées. Sa compagne me fait des sourires complices. Elle est hyper belle et hyper simple. Les premières gouttes de pluie. Nous revenons à la maison pour dix neuf heures. Le bateau est prêt à appareiller. J'emmènerai mes parents sur les quais, demain, samedi pour quatorze heures. Puis je reprendrai ma vie délicieusement solitaire.
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Le long des sentiers côtiers Le jogging avec maman est souvent une épreuve redoutable. Ses accélérations fulgurantes me laissent loin derrière. Ancienne championne d'athlétisme, elle garde les réflexes de ses jeunes années de compétitrice. Je suis admirative devant ses performances à l'aube de la cinquantaine. Papa préfère ses entraînements de culturiste. Lui aussi ancien compétiteur mais toujours capable d'affronter une compétition. Après la douche, maman va le rejoindre. Ils consacrent leurs matinées à préparer les conférences de l'automne. Silencieux dans le salon. Je suis aux fourneaux. Pendant les vacances, j'adore préparer les repas. Cette fois ce sont des tartes flambées d'après une recette Allemande. Avec du gruyère, des oignons et des lardons. Accompagnées d'une laitue en salade. Hier après-midi, randonnée sur les sentiers côtiers. Départ depuis le phare sur la jetée. Le vent du large, un ciel couvert et par moments plutôt menaçant. La température n'excède pas 22°. J'ouvre la marche. Le sentier surplombe rapidement les falaises. Le vacarme des flots qui viennent se briser à leurs pieds. Nous croisons nombre de promeneurs. Il faut mettre les K-ways. Les coupes vents sont nécessaires. Un vent qui s'engouffre dans les anfractuosités en mugissant. Notre randonnée nous emmène jusqu'au bourg. Il y a des téméraires sur la plage. Sous ce ciel nuageux, son sable paraît gris. Nous nous offrons un bon chocolat chaud à la terrasse couverte du restaurant. Le retour sous quelques giboulées qui nous trempent. En riant, papa lance : << S'il fait aussi froid c'est à cause du réchauffement climatique ! C'est ce que prétendent les escrologistes sur BFM WC ! >>
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Je m'amuse follement Je publie et j'interviens sur quelques forums. Sur certains d'entre eux je suis modératrice. J'aime écrire. Depuis petite, j'ai de grandes facilités à le faire. J'excelle dans l'expression écrite. Depuis l'école privée, en primaire, mes professeurs m'ont toujours encouragé à écrire. Et pour pouvoir le faire dans les toutes meilleures conditions, je me suis d'abord mise à lire. Je me souviens, enfant, je feuilletais les livres dans la bibliothèque de papa. Et plus l'ouvrage était gros, imposant et plus je m'escrimais à parcourir ses écrits. Le plus souvent sans même comprendre le sens des phrases. L'enchaînement de mots qui sonnaient merveilleusement à mes oreilles m'enchantait. Au point que j'apprenais ces phrases par cœur pour les réciter durant les repas. Faisant l'admiration de mes parents autant que celle de mes professeurs. Aussi, j'aime partager le plaisir d'écrire. Si je n'avais eu tant de facilités pour les sciences et les mathématiques, mes études se seraient probablement orientées vers la littérature. Les sciences et les mathématiques sont des passions. L'écriture est un plaisir jouissif. Étant jouisseuse, j'écris dans la volupté. Sur certain forums, je narre mes journées de vacances. Un peu comme je le ferais dans le journal de l'adolescente que j'étais il n'y a pas si longtemps. J'ai soigneusement gardé ces cahiers. Ces pages couvertes d'une belle calligraphie régulière et artistique. Je suis prise de fous rires à la lecture de périodes précises. Un jour je ferai imprimer tout cela à compte d'auteur. Juste pour une joie égoïste. De petits livres que je ferai illustrer par une amie très douée pour les aquarelles. Les pastels et les crayons. Mes publications suscitent le plus souvent un intérêt certain. Tout particulièrement quand je relate mes journées de vacances. Ces récits font le bonheur de toutes celles, et elles sont nombreuses, qui ne peuvent pas partir en vacances. J'ai l'impression que c'est devenu un luxe. Les garçons sont moins perméables à mes histoires de filles. Où alors, pour les plus moqueurs, mes textes sont prétexte à commentaires stupides, parfois ridicules. Il y a bien évidement les gens qui ont des comptes à régler avec leurs existences, qui ont de la rancœur ou qui sont perclus de cynisme. Malheureux. Les commentaires de ces individus sont alors autant de méchancetés gratuites. Des étrons déposés. C'est une constante sur la plupart des espaces d'expressions. Les "écrivains" sont coutumiers du fait. Il m'arrive de découvrir du cynisme. Quelquefois des horreurs. Des choses plus drôles heureusement. D'un naturel optimiste, pleine d'humour, tout cela ne m'atteint pas vraiment. Je garde mes distances. J'ai le recul nécessaire. Depuis petite, les quolibets des jalouses et des envieux ont accompagnés mon existence. D'être capable d'ouvrir des sujets. D'être capable de les alimenter de textes réguliers, avec style et dans un soucis d'esthétique. D'être capable de les gérer avec classe, est un privilège réservé à une élite. Je savoure d'en être. Hors, à bien y regarder, celles et ceux, habitués des commentaires acerbes, n'ouvrent quasiment jamais de sujet. Leurs méchancetés gratuites sont proportionnelles à leurs incapacités à instruire un nouveau thème d'échanges. En découvrant la maladresse avec laquelle ils expriment leurs logorrhées, on prend conscience de leur possibilités extrêmement limitées. Quelques unes, étalant leur mal être, leur mal vivre, vont jusqu'à prétendre que je serai un homme. Quelques uns, étalant leur bêtise crasse, vont jusqu'à prétendre que je ne serais qu'un troll ou un fake. Je crois qu'à relire leurs commentaires, en se regardant dans le reflet de l'écran de leurs ordinateurs, le troll, dans toute sa splendeur, leur sauterait aux yeux. Tout cela me procure parfois des fous rires. De telles affirmations, sans fondement, suscitent tant de jubilation quand je les découvre. S'ils savaient ! Je me retrouve donc devant autant de Candace Owens. Des Candace Owens sans talent. Comme cette "première dame", ce vieux chauve pathétique à perruque et sa bosse sous ses jupes, me voilà exposée à la vindicte populaire. Avec une différence notoire, je ne suis ni chauve, je ne porte pas de perruque blonde, je suis jeune, je n'ai aucun attribut viril dans ma culotte et de telles assertions me font rire comme une folle. Comme mes "fidèles" lecteurs s'en doutent, tout cela ne mérite pas mon mépris mais mon indifférence impériale.
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Loin de la canicule c'est la canipull Hier après-midi, par un ciel voilé mais lumineux, c'est la randonnée vélo prévue. Aucune menace pluvieuse. Il est quatorze heures. La piste cyclable est très fréquentée en ces périodes estivales. Nous pouvons toutefois pédaler le plus souvent côte à côte. Papa à ma gauche, maman à ma droite. Nous bavardons. Il y a un troupeau de moutons qui se balade sur la route. C'est une jeune fille de mon âge accompagnée d'un gros chien, qui tentent de faire rentrer les bovidés dans le pré. Ces derniers semblent beaucoup s'amuser de ses efforts et de ceux du chien. Nous mettons pieds à terre pour assister à cette scène plutôt cocasse. Un groupe de cyclistes commence à se former. Certains, hilares lorsque les moutons viennent nous entourer. Le vent du large rafraîchit l'atmosphère. Il faut enfiler les K-ways. Souvenons-nous de ces experts de plateaux de télévisions. En juin. Les mêmes experts que pour la pandémie Covid. Les mêmes experts que pour la guerre en Ukraine. Ils venaient affirmer devant les caméras que l'été sera caniculaire. Pour tenter de justifier leurs nouvelles propagandes, les mêmes affirment, sans rire, et avec le plus grand sérieux : << Les météorologues avaient vu juste. Mais c'est le temps qui est imprévisible ! >>. Ces sinistres crétins, experts en assertions mensongères, n'ont hélas pas fini leurs malfaisances. Nous pouvons enfin continuer notre périple cycliste. Il faut pédaler contre le vent. C'est pénible. Il nous poussera au retour. C'est une consolation qui revigore. Le panier métallique de papa est plein d'une bonne dizaine de melons, de courgettes et d'aubergine. Hier soir, interdiction absolue d'entrer dans la cuisine quand je prépare la surprise du repas du soir. J'ai donc concocté une tourte à la courgette et à l'aubergine. J'entends quelquefois d'étranges bruits derrière la porte. Je regarde par le trou de la serrure. Papa et maman qui tentent, aux odeurs culinaires, de deviner ce que je trame aux fourneaux. Quand la tourte est au four, j'ouvre la porte. Maman, toujours pleine de curiosité, arrive précipitamment. Nous mettons les assiettes et les couverts sur la table de la véranda. Nous allons chercher papa vautré dans sa chaise fauteuil, derrière son bureau. Toujours à peaufiner ses écrits. Mes joues chauffent. Toutes les bises qu'ils me déposent pour me remercier. J'adore les regarder se régaler. Comme le dit mamie : << Ni au lit, ni à table, on ne porte respect ! >>
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Shopping avec maman D'abord merci pour vos gentils commentaires. Je suis toujours agréablement touchée. Et voilà. Mes parents sont là depuis trois jours. Papa est très occupé à mettre au propre les idées qu'il a jeté pêle-mêle sur son ordinateur durant les journées en mer. Les conférences qui l'attendent en octobre, exigent d'êtres préparées. Maman passe du temps avec lui. Après tout, depuis presque trente ans elle est sa muse et souvent son égérie. Nous faisons de l'essayage. Les vêtements qu'elle a ramené de Cadix. Comme nous avons toutes les deux un mètre quatre vingt deux et soixante kilos, nous pouvons nous amuser devant le grand miroir de l'armoire. Cet après-midi, nous sommes allées en ville toutes les deux. Du shopping. Avec ses deux nouvelles robes il faut de beaux souliers. Pareil avec son pantalon crème à pinces et à plis. Quand elle évoque les prix dérisoires de l'Espagne du Sud, je reste pantoise. Un exemple alimentaire : le kilo de tomates "grappes" 0,80 cents. Un kilo de pommes golden 0,95 cents. Un beau jeans 45 euros. Nous partageons les mêmes goûts pour l'élégance. Par forcément à suivre les modes ou les tendances. Mais selon nos penchants, nos attirances et nos envies. Dans ce sens, papa est un excellent conseiller. Il est d'une patience infinie quand maman l'entraîne dans les boutiques. Dans les cabines d'essayages. Demain, si la météo est clémente, nous partons à bicyclette. Ce ne sont pas les pistes cyclables qui manquent dans la région. Papa a d'ailleurs fixé la corbeille métallique sur son vélo. Nous raffolons de melons. Nous pourrions en manger, matin, midi et soir. Près des forêts de pins, entre la piste cyclable et la route, il y a des marchands de fruits et de légumes. Souvent des exploitants agricoles qui proposent leurs productions. Je croise les doigts pour que les conditions climatiques nous permettent cette randonnée cycliste. En soirée, nous sommes invités chez les Nathan. Nos plus proches voisins. Exploitants agricoles, ils savent s'amuser les soirs d'été. Des réjouissances en perspectives.
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Les retrouvailles Samedi. J'arrive sur les quais un peu avant quatorze heures. Nous sommes en contact par téléphone. Je vois le bateau pénétrer dans le port. La marée est descendante. Je reconnais maman sur le pont, avec papy. Papa à la barre accompagné de mamie. Ils me font de grands coucous. Le bateau longe le quai pour retrouver son emplacement. C'est maman qui saute sur la terre ferme. Elle tient la corde que Papy fixe à la bitte d'amarrage. Bitte s'écrit avec deux "t". Les échanges de bisous. Papa et mamie arrivent à leurs tours. Des effusions affectueuses. Nous sommes toujours tellement contents de nous revoir après leurs périples en mer. Je les aide à récupérer les bagages. Papa les place dans le coffre de la Mercedes. Il veut retrouver le volant de sa voiture. Ça le change de celui du bateau. Nous avons gardé le contact presque tous les jours, par courriels. Chacun de leurs messages était accompagné de photos. Je pouvais suivre leurs pérégrinations au large du Portugal et dans le Sud de l'Espagne. Par contre, ils ont bénéficié d'un temps ensoleillé durant presque trois semaines. Nous sommes de retour à la maison pour quinze heures trente. La douche pour papy et mamie. La douche pour papa et maman. Je leurs prépare une collation dans la véranda. Car ici, la météo est plutôt menaçante. Des séquences d'ensoleillement entrecoupées de moments pluvieux. Thé, crêpes dentelles sèches et roulées en cigare. J'adore les entendre partager d'amusantes anecdotes. Mon papy, du côté de maman, est plein de cet humour fin, très British du Pays de Galles dont il est originaire. C'est un plaisir de l'écouter. Avec papa et maman, nous resteront ensemble toute la semaine. Ils repartent samedi prochain pour deux semaines. Même destination. Ils vont récupérer les parents de papa dans la petite ville de Cadix. Maman espère qu'il fasse moins chaud pour ce second séjour là-bas. Nous restons attablés jusqu'aux environs de dix sept heures trente. Papy et mamie s'en vont demain matin. Ils ont leur avion pour le Canada mercredi soir. Ils montent préparer leurs affaires. Maman s'occupe de défaire les bagages. Je leurs ai réservé une belle surprise pour le repas du soir. Il n'y a qu'à réchauffer. Je m'enferme dans la cuisine à dix huit heures trente. Interdiction d'y entrer. Papa monte rejoindre maman. J'évide trois melons. Je place des boules de glaces à la place des pépins. Pistache, noix, amande, pralin et vanille. Dans la partie congélateur du frigo. Je réchauffe la purée parmentier. Pommes de terre avec viande de bœuf hachée. J'y rajoute toujours de l'œuf,? C'est le liant idéal. Du gruyère de Comté, ail, oignons, persil, ciboulette, champignons et de la levure diététique en paillettes. Je recouvre le tout de fines lamelles de Morbier et de Saint Nectaire que je recouvre de chapelure. Façon "raclette". Des cerneaux de noix sur le dessus avant de placer le plat au four afin de laisser mijoter longuement à feu doux. L'odeur qui se dégage, ne tarde pas à attirer mes gourmands. J'ai mis la table dans la véranda. Les "fauves" sont lâchés. Bon appétit. Traîner à table jusqu'à vingt et une heures est une constante lorsque nous sommes ensembles. Les melons, lorsque leur chair commence à geler, gagnent en saveur arrosés d'un jus de mangue à température ambiante. C'est un régal insoupçonné. Sauf pour les connaisseurs. Dans la recette, c'est du rhum. Mais chez nous, personne ne consomme d'alcool. Bien fatigués, tout le monde est au lit pour vingt deux heures. Je reste seule dans ma chambre à faire le montage des petits films que mes parents ont tourné en mer. Nous regarderons le résultat demain soir. Tous les trois. Soirée "cinéma"...
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En ville Rappelons-nous les propagandes anxiogènes de tous les médias concernant l'apocalypse d'un été caniculaire 2025. C'était à la fin du mois de juin. Comment les escrologistes vont-ils pouvoir rester crédibles pour nous vendre le fameux "impôt canicule" qu'ils souhaitent tant mettre en place ? Toujours est-il que ce mois de juillet est le plus froid que j'ai connu au bord de l'océan Atlantique. Du moins dans la région où je me trouve. Ce qui change un peu le programme de mes projets. J'adore les grosses chaleurs. Surtout pour mes virées à bicyclette. Partir à vélo comporte de gros risques avec cette météo. Certes, la pluie n'est que de l'eau. Mais je déteste rouler trempée, pédalant contre des bourrasques. Je prends la voiture pour aller en ville. La ville est touristique et son centre historique offre un charme particulier. Je gare l'auto sur le parking du centre Leclerc et me voilà à flâner. Les rues piétonnes, pavées et fleuries sont magnifiques. Pour le commerce ce climat est idéal. Surtout pour les terrasses couvertes des restaurant. J'ai mes petits endroits préférés pour déguster des coupes glacées ou un bon chocolat chaud au lait de soja. Demain, samedi, je vais chercher mes parents, papy et mamie au port. Ils restent à terre une semaine. Ils repartiront samedi prochain. Deux semaines en mer. Je leurs réserve une belle surprise pour le repas de demain soir. Surtout pour le dessert. Je vous raconterai
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Expositions d'Art Avec cette météo maussade, avec ce ciel constamment menaçant, après mon jogging, après ma douche, j'ai préféré préparer un programme différent pour ma journée. J'ai consacré la matinée à travailler à ma future thèse. Je pose des idées sur le papier. Je trie. Je ne jette pas. J'archive. Je sais par expérience que le meilleur est souvent dans ce qu'on élimine. La préparation de mon repas de midi. J'ai panné un filet de colin. Chauffé à la poêle. Des pommes de terres coupées en fines tranches également poêlées. Une sauce au fromage. Une laitue en salade pour l'accompagnement. Je me suis régalée. Mes parents rentrent de leur croisière samedi en début d'après-midi. Avec mon papy et ma mamie. J'irai les récupérer au port. Je réponds à leur courriel pour confirmer ma présence. Il est quatorze heures. Le ciel présente toutes les déclinaisons des gris les plus sombres aux plus clairs. Pas encore la moindre goutte de pluie par contre. C'est avec la voiture que je me rends en ville. Il y a deux expositions que je veux absolument découvrir. Une consacrée à la sculpture, l'autre consacrée aux tableaux de trois artistes régionaux. Comme le plus souvent, je gare l'auto sur le parking du centre Leclerc. Il y a toujours de la place, c'est gratuit et à dix minutes du centre. La première exposition se déroule dans le hall de l'Hôtel de ville. Je déteste l'Art contemporain. Il me faut du "classique", de "l'académique". Bref, du "digeste". J'en suis pour mes frais ! Même si l'accès est gratuit. Il y a des œuvres de plâtres et de résines. On ne sait pas du tout ce que tout cela représente. Des formes courbées, imbriquées, vaguement érotiques. Quand je me penche pour lire la description et l'intitulé, c'est aussi incompréhensible que la "chose" présentée. Dans la seconde salle ce sont des formes humaines. Dans des positions impossibles. Les visages déformés, hideux, à peine humanoïdes. Se dégage de tout cela un pesante impression d'angoisse. Un mauvais cauchemar éveillé. Il y a d'autres visiteurs. Je les vois aussi circonspects et interrogatifs que moi. Je ne m'attarde pas. C'est un goût personnel, mais toute cette laideur m'afflige. L'auteur est une sorte de hippie chevelu, en costume de velours brun, une écharpe mauve. Se donnant des airs "baudelairiens". Je le vois et je l'entends pontifier devant de probables farceurs qui font semblant d'apprécier. Je pouffe en partant. La seconde exposition a lieu au musée des beaux-Arts. Accès gratuit également. Au rez-de-chaussée des œuvres abstraites. Des "nouillonades" comme les appelle mon papy. Je me suis toujours demandée pourquoi les amateurs de peintures abstraites, ne peignent pas leurs toiles eux-même. Ils économiseraient de l'argent, et feraient souvent beaucoup mieux. Je ne m'attarde pas. Je monte au premier étage. De petits paysages magnifiques qui ne sont pas sans rappeler l'école de Barbizon. La plupart de toute beauté. C'est un homme élégant qui présente ses œuvres. Rien à voir avec le sculpteur pour dépressifs. Je m'approche pour écouter les explications qu'il donne à un groupe d'admirateurs. Ceux-là ne sont pas goguenards. Au contraire, ils boivent l'argumentaire de l'artiste avec jubilation. Ce que peint cet homme est remarquable. Au second étage, je retourne dans l'infâme. C'est une sorte de bourgeoise aux cheveux rouges, qui se donne de grands airs, en argumentant devant un groupe de visiteurs. Mon Dieu, qu'elle est ridicule dans ses habits clownesques. Un pantalon bouffant, rose. Une tunique mauve aux manches démesurées. Un collier d'énormes perles jaunes. Des ballerines noires avec un pompon rouge sur le dessus. Cette "grande créatrice" "d'art plastique" propose des collages. Des collages qui ne représentent rien, ou alors peut-être le néant de sa créativité. Je reste distante quand elle ramène sa fraise, voulant m'expliquer sa "technique". Je me sauve à toute vitesse en me disant que je l'ai échappé belle. Ou moche plutôt ! Ça y est, quelques gouttes de pluie. Cela ne dure pas. Je m'offre un délicieux chocolat chaud dans un de mes salons de thé préférés. Je tiens à remercier mes fidèles lectrices, mes fidèles lecteurs pour leurs intérêts.
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Promenade en tracteur C'est avec le K-ways, en restant sur la route, que j'ai pratiqué le jogging de mon lundi matin. Les sols détrempés par les pluies de la nuit m'ont dissuadé de courir le long des chemins habituels. C'est en revenant sous de belles séquences d'ensoleillement que je rencontre monsieur Nathan. Il donne à manger à ses porcs. Ils sont une douzaine. Énormes. Bien nourris. Nous bavardons un peu ensemble lorsqu'il me propose de l'accompagner cet après-midi. Il est impératif de rentrer les meules de foin avant qu'elles ne s'imprègnent d'eau malgré leurs emballages de cellophane. C'est avec joie que j'accepte. Avec cette météo instable, cette activité me paraît la plus appropriée. Il est quatorze heures quand un coup de klaxon m'avertit. Je regarde par la fenêtre de la cuisine. Monsieur Nathan sur un tracteur. L'avant est muni d'une double fourche. Je suis prête. Bermuda, sweat et baskets. Quelques gouttes de pluie. Je monte pour m'installer dans l'habitacle. C'est une banquette. J'y suis assise assez confortablement. Certes, ce n'est pas le moelleux des sièges de la Mercedes. Monsieur Nathan a toujours été agriculteur. Il me raconte d'amusantes anecdotes passées. Nous avançons sur l'étroite route communale. Nous contournons le bourg. La pluie cesse. Là-bas, une trentaine de meules de foin. Cylindriques. L'employé nous attend avec la remorque. C'est une manœuvre virtuose. Monsieur Nathan avance, ralentit, enfonce les deux lames plates de la fourche dans la meule. L'ensemble se soulève grâce à un vérin. Il dépose délicatement la meule sur la remorque. J'assiste à ce tour de force avec admiration. Il faut beaucoup d'adresse et d'habitude car monsieur Nathan empile les meules sur trois niveaux et sur deux rangées. Cinq sur le premier niveau. Quatre sur le second, trois sur le dernier. Deux fois. Vingt quatre meules partent en direction du hangar prévu à cet usage. Il faudra reproduire l'opération trois fois. Ce sera le fourrage pour les bêtes cet hiver. Pour une cinquantaine de vaches, monsieur Nathan prétend que toutes ces meules suffiront tout juste. Sept mois de nourriture tout au plus. Je suis de retour pour dix sept heures. Sous un ciel dégagé et un soleil généreux. Monsieur Nathan me dépose. Je le remercie pour cette belle aventure. Je me prépare le thé que j'accompagne de petits gâteaux secs. C'est que le grand air ouvre l'appétit. Je quitte la maison pour rejoindre Emma. Nous irons assister à un concert dans la salle polyvalente du bourg voisin. Ses parents m'ont invité à partager le repas du soir. J'apporte le dessert. Une tarte aux melon d'après une recette "Marmiton" que j'ai confectionné dans la matinée. J'adore faire de la pâtisserie car c'est "scientifique". Il faut suivre scrupuleusement la formule. Pas d'improvisations dans ce domaine. À bientôt
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Une bonne rincée Le dimanche, pas de jogging. Grasse matinée jusqu'aux environs de neuf heures. Il faut préciser qu'avec Emma, hier soir, nous sommes rentrées du cinéma très tard. Jurassick World se regarde comme du très grand cinéma hollywoodien. Du grandiose. Je recommande à toutes celles et à tous ceux qui aiment s'offrir des frissons comparables aux montagnes Russes des parcs d'attractions. Ce matin, le ciel est parcouru de nuages blancs. La météo annonce des changements climatiques pour midi. Un bon petit déjeuner à l'Anglo-Saxonne. Bacon, œufs, pain complet grillé. Une douche. Je vais me promener. Chanter pour mes amies les vaches qui se rapprochent des clôtures. Je les plains car elles sont importunées par des myriades de mouches. En passant derrière l'exploitation agricole de notre plus proche voisin, je rencontre madame Nathan. Nous bavardons un peu. Elle nourrit les porcs que le couple élève pour la viande en les laissant en extérieurs à l'année. Ils sont énormes, gras mais musclés et peuvent évoluer dans un environnement naturel. Ils sont propres. Madame Nathan me raconte que, les nuits, des sangliers viennent rejoindre leurs cousins domestiqués. Des amitiés qui en découlent. Les porcs adoptent rapidement le comportements de leurs ancêtres porcins qui viennent les visiter en hordes. Il faut donc entourer les potagers de hauts et épais grillages. Les sangliers ont une force prodigieuse, n'ont aucun scrupule et ne craignent plus vraiment les humains. Elle me confie que son mari est quelquefois obligé de les effrayer afin qu'ils s'en aillent. En tirant au fusil mais vers le ciel. Les chasseurs de la région s'en occupent. Heureusement. Après le repas, malgré un ciel menaçant. Emplit de lourds nuages noirs, je pars à bicyclette. J'ai trop envie d'aller me balader. D'aller faire un mini golf au camping. De faire un coucou à Emma. Je suis à mi chemin quand des éclairs illuminent tout autour de moi. Je fais demi tour. C'est soudain comme au crépuscule. Plutôt inquiète, je pédale à toute vitesse. J'ai déjà parcouru trois kilomètres. Des rafales de vent m'obligent à empoigner fermement les poignées du guidon de ma machine. Ça y est. Des hallebardes tombent des cieux. D'une violences folle. S'il devait tomber des grêlons, je serai assommée. Des coups de tonnerre qui font trembler le sol. Mes pneus glissent sur l'asphalte de la piste cyclable transformée en rivière. Je croise d'autres fous. Silhouettes fébriles dans la pénombre. Autant de fantômes dans leurs capes de pluie. Je suis vêtue de mon dérisoire K-ways. J'arrive enfin à la maison. Trempée jusqu'aux os. Mon petit sac à dos n'est plus qu'une serpillère. j'en retire le contenu, les fruits, la paire de jumelles. Mes baskets ne sont plus qu'éponges. Je trouve le réconfort sous une douche salvatrice. J'entends les bourrasques jeter des paquets d'eau contre les vitres. Je ne me souviens pas d'avoir connu un tel orage. Mais, c'est ce qu'on se dit toujours après un évènement extraordinaires. Là, il est un peu plus de quinze heures. La pluie a cessé. Il y a même des séquences ensoleillées. Je reste nue à déambuler dans la cuisine où je me prépare une grosse coupe glacée. Après tout, je l'ai bien mérité. Je ne tenterai plus de sorties vélo cet après-midi. C'est avec la voiture que j'irai faire mon mini golf...
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Découverte insolite Hier après-midi, vendredi, lors d'une de mes escapades à bicyclette, je quitte la piste cyclable pour m'engager dans le chemin de gauche. Depuis plusieurs jours, mon attention est attirée par ces grands bâtiments de briques rouges que j'aperçois à quelques centaines de mètres. Le chemin est pierreux mais en étant vigilante et prudente, il est parfaitement praticable. Mon VTC est d'ailleurs conçu pour ce genre d'épreuves. Il y a bien une centaine de moutons dans le pré. Ils m'observent avec bienveillance. Je m'arrête toujours pour chanter une chanson aux animaux. Je crois qu'ils aiment. Même si je chante faux. Une véritable crécelle désaccordée. J'arrive à proximité des bâtiments. Ils sont à l'abandon. Dans le vaste hangar qui les jouxte, deux agriculteurs qui accrochent des remorques à leurs tracteurs. Ils me saluent de la main levé. Je fais de même. Je descends de ma machine que je pousse pour monter la rampe en béton. Elle mène à des quais contre lesquels des camions se garaient probablement en marche arrière. Les immenses volets métalliques sont levés. Personne. La proximité des deux agriculteurs est sécurisante. J'entre dans le hall en tenant ma bicyclette. Il y a là des carcasses de camionnettes et même des moteurs éclatés. À même le béton du sol. Tout est vieux. Des toiles d'araignées géantes. Mes yeux s'habituent à l'obscurité toute relative car il fait beau. À une vingtaine de mètres au-dessus de ma tête, les poutrelles en acier de la charpente. Un toit fait de tôles ondulées. C'est plutôt sinistre. Une odeur âcre. Faite d'huiles de vidange et d'hydrocarbures. Je fais le tour, prête à sauter sur mon vélo pour filer à toute vitesse. Il faudra que j'emmène Emma pour lui montrer. Elle est aussi "exploratrice" que moi. Là, au fond, une large porte. Je reste dans l'encadrement. Ce sont des alignements de placards d'acier gris à droite, de cabines de douche à gauche et des cabinets de toilettes au fond. Le carrelage en damier noir et jaune est crevassé dans de nombreux endroits. Par les grandes fenêtres grillagées, la lumière entre à plein. C'est glauque, dégoûtant et répugnant. Des boîtes de conserves et des emballages jonchent le sol. Les portes des toilettes arrachées dévoilent des cuvettes de faïence jaunie à moitié arrachées sur des trous noirs. Ce qui m'interpelle, c'est ce trou parfaitement rond dans la cloison du dernier cabinet. Une flèche tracée au marqueur et une inscription indiquent "Gloryhole". Environ cinq centimètres de diamètre. Cet orifice est très suggestif. Se prêtant à des fantasmes bien compréhensibles. J'en éprouve un soudain frisson. Et si "quelque chose" jaillissait soudain de cette ouverture ? Quelle serait ma réaction ? Une étrange sensation m'envahit. Qui flatte ma psyché. Je ne m'attarde pas. Ces pensées me frustrent agréablement. En sortant du bâtiment, je découvre que le ciel se charge de nuages. Je m'arrête près des deux agriculteurs. Ils m'apprennent que c'était une entreprise de transport qui s'était installée ici jusqu'au début des années quatre vingt dix. Que depuis tout est à l'abandon. Sauf ce hangar qui sert aux exploitants de la région. Ils y entreposent leurs machines ainsi que du matériel. De retour sur la piste cyclable, je ne peux m'empêcher de penser à ce curieux trou. L'inscription. J'arrive à la maison sous les premières gouttes. À peine suis-je sous la douche que des éclairs zèbrent les cieux et que des coups de tonnerres résonnent dans un vacarme infernal. Ce soir, cinéma avec Emma. Nous allons voir Jurassick World...
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La fête foraine Avec Emma, ma copine de vacances, nous aimons partager des aventures. Nous nous connaissons depuis le début de l'adolescence. Emma est la fille des propriétaires du camping. Des gens très gentils et surtout "vieille France" comme je les aime. Dans le camping qu'ils exploitent, une piscine, un mini golf et une petite salle de fêtes. Tous les ans, entre le 14 juillet et le 21 juillet, ils accueillent les forains. Ce qui attire les gens du bourg autant que les vacanciers. Sur le terrain qui jouxte les bungalows. La sélection est extrêmement rigoureuse et ce sont chaque année les mêmes professionnels. C'est amusant de me retrouver adolescente et de déambuler en soirée entre les manèges. Savourant un cône glacé ou, comme hier soir, une gaufre à la chantilly. Emma suit des études de droits. Son désir d'exercer dans la magistrature l'anime de la même froide détermination que la mienne. Parmi les manèges il y a celui des autos tamponneuse. Je ne m'y suis plus assise depuis au moins dix ans. Je me suis amusée comme une folle. Crise de fous rires. Emma et moi, véritables furies du volant, prenions plaisir à tamponner celles pilotées par des garçons. De préférences les "beaux gosses". J'ai beau insister pour l'emmener en virée vélo avec moi, elle s'y refuse. Pas très sportive. Certes, son job d'été reste de seconder ses parents. C'est une bosseuse. Mais elle pourrait tout de même s'aménager quelques moments de détentes. Ses parents l'incitent à m'accompagner. Rien à faire. Elle préfère l'animation du camping, les nouveaux arrivants, les départs. Ses talents d'animatrices également. Peut-être que ce dimanche après-midi acceptera t-elle d'assister au concert philharmonique donné en plein air sur la place de l'hôtel de ville du bourg voisin ? Peut-être. Je vais la "travailler au corps"... À bientôt
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Un séducteur de plage Hier après-midi, après le repas, sur ma bicyclette, direction la plage. Il n'y a que quatre petits kilomètres. Le ciel est laiteux. Comme j'aime. Avec une température de 26°. Un léger vent du large. Il va être quatorze heures. Il y a du monde sur le sable. Mais les plages de l'Atlantique sont souvent tellement vastes qu'il est relativement simple de trouver à s'isoler. Je ferme ma bicyclette à cadenas derrière le magasin de souvenirs. Je marche en longeant les rochers. La marée est montante. Des gamins ont réalisé de magnifique châteaux de sable. Où alors sont-ce les papas ? J'étale mon plaid. J'ensable ma bouteille d'eau afin qu'elle reste fraîche le plus longtemps possible. Je retire ma jupette et mon T-shirt. Mes sous-vêtements sont le bikini que je porte à la baignade. J'ai la peau naturellement mate. Le bronzage étant donc pour moi un concept abstrait. Mon petit sac à dos, contenant ma grande serviette, est le parfait oreiller. J'en tire mon livre. Je plonge très rapidement dans la lecture passionnante de l'ouvrage de Philippe Pascot "Pilleurs d'États". Il se lit comme un véritable thriller. C'est parfois tellement captivant qu'on peut relire toute une page en savourant chaque phrase. Chaque pertinence de l'auteur. Je me sens observée. Mon sixième sens fonctionne toujours d'une étonnante façon. Surtout lorsque je suis "absente" de la réalité qui m'entoure. C'est un mec. La trentaine. Assis à une dizaine de mètres. Alors qu'il y a bien une centaine de mètres à l'entour pour s'isoler. << Bonjour ! >> lance t-il dès que je lève la tête. Je ne réponds pas. Non pas par manque de civilité mais parce que cette présence non souhaitée m'importune immédiatement. Il fume en plus. L'odeur détestable de sa cigarette arrive jusqu'à moi. Je me redresse alors qu'il me demande : << Vous voulez une cigarette ? >>. Je n'en crois pas mes oreilles. Je me lève, je plie mon plaid et je récupère mes affaires. Sans un mot je quitte l'endroit. Le type se met à m'invectiver. Le vrai, l'authentique con, dans toute sa splendeur. À la limite du vulgaire. Je m'installe un peu plus loin. Là-bas, je vois le bougre qui se dirige vers ici. Je suis soulagée, il fait demi tour. Toutefois, vers dix sept heures, en partant, je reste d'une vigilance extrême. La piste cyclable est très fréquentée. Aucun risque. En tant que ceinture noire de karaté, je peux m'avérer une redoutable combattante. Ne laissant aucune chance à un agresseur éventuel. Je ne pratique pas cet art martial depuis petite dans un but de violence. Mais je sais que je n'hésiterai pas une seule seconde à me servir de mon savoir en cas de danger. Toutes les filles devraient posséder des connaissances en sports de combats. Le karaté devrait faire partie de l'éducation depuis l'école primaire. Toute mère devrait examiner très sérieusement cette activité pour sa fille... Les crétins sont-ils de sorties les mardis après-midi ?