LES ECHECS
Il est indispensable d'évoquer le matériel utilisé dans une partie d'échecs, ainsi que les règles du jeu, avant d'aborder ses trois phases différentes.
L'échiquier

est une surface plane divisée en 64 cases, alternativement blanches et noires. Avant de débuter une partie, il faut que ce carré constitué de 32 cases blanches et de 32 cases noires soit disposé de telle sorte qu'une case blanche soit située en bas et à droite de l'échiquier.
Pour plus de commodité, il a été adopté une notation de l'échiquier, dite algébrique, qui est extrêmement répandue. Quand on se trouve face à l'échiquier, les lettres a à h désignent les colonnes en partant de la gauche. Les chiffres allant de 1 à 8 à partir du bas permettent de reconnaitre les rangées.
L'échiquier est donc quadrillé et chaque case s'identifie facilement car elle est placée à l'intersection d'une colonne et d'une rangée : on dira, par exemple, la case b4, e1, f6.
Les Blancs, les Noirs

La partie d'échecs se joue évidemment à deux, l'un des joueurs ayant les Blancs, l'autre les Noirs. Les blancs ont l'avantage du trait, c'est à dire qu'ils jouent les premiers ; Ce sont eux en général qui donnent une orientation au jeu. Ayant un coup de retard, on a coutume de dire que les Noirs doivent rester en position d'attente jusqu'à ce que l'occasion de prendre l'initiative se présente. Toutefois, ces considérations concernent surtout les joueurs de haut niveau.
La désignation de la couleur s'effectue par tirage au sort lors de la première partie. Au cours des parties suivantes, chaque adversaire prend à tour de rôle une couleur, afin qu'aucun joueur ne soit pénalisé.
Les pièces sont placées comme suit, de gauche à droite : Une Tour, un Cavalier, un Fou, la Reine qui est toujours placée sur sa couleur, puis un Fou, un Cavalier et une Tour. Sur la rangée suivante, huit pions.
Une pièce peut toujours jouer sur une case vide. Quand elle prend une pièce adverse, elle doit se mettre à sa place. A l'exception du Cavalier, aucune pièce ne peut sauter par-dessus une case occupée. A l'exception du Cavalier, aucune pièce ne peut sauter par-dessus une case occupée.
Les pions

Le PION avance d'une case à la fois, sauf lors de son premier déplacement où il peut alors progresser de deux cases en une seule fois. Il prend en diagonale à droite ou à gauche, se déplace toujours vers l'avant et n'est pas autorisé à revenir en arrière.
La TOUR est considérée comme une pièce majeure. Elle intervient le plus souvent dans la deuxième moitié de la partie. Le déplacement de la Tour est dit rectiligne : cette pièce progresse en effet en ligne droite de tous les côtés, devant, derrière, à droite et à gauche. Les Tours n'ont évidemment pas le droit de sauter pardessus une autre pièce.
Elles sont enfermées dans un coin de l'échiquier en début de partie et doivent donc attendre avant d'entrer en action. Il est toute fois conseillé de les faire intervenir le plus vite possible car elles sont d'une grande force. Le Roque, que nous verrons à propos du Roi, est une des façons de libérer ses Tours.
Le FOU avance en diagonale sur la couleur où il se trouve. Il y a un Fou Blanc e un Fou Noir. Le Fou peut capturer toutes les pièces se trouvant sur sa diagonales en prenant leur place. Il ne peut pas passer par-dessus un obstacle et risque donc d'être bloqué et réduit à l'impuissance si une pièce se trouve sur sa trajectoire. Il faut faire très attention, notamment au moment de l'ouverture de la partie, de ne pas bloquer les diagonales de ses Fous avec ses propres pièces.
Les Fous ont une grande rapidité d'exécution. Ils peuvent atteindre rapidement le camp adverse et se replier facilement. Chaque Fou se déplaçant sur une couleur, il est très important de les conserver en paire afin de pouvoir couvrir l'ensemble des cases de l'échiquier.
Le CAVALIER avance sur la plus proche case d'une couleur différente de celle qu'il occupe et qui ne soit pas contiguë. Il s'effectue dans deux directions : deux cases en ligne droite, puis une sur le côté. le Cavalier est la seule pièce du jeu qui ne soit pas arrêtée par un obstacle placé sur sa trajectoire. Il peut donc aller dans toutes les directions, pourvu que sa case d'arrivée soit dégagée.
La DAME est la pièce la plus importante du jeu. Ses possibilités de déplacement sont très étendues. Elle peut en effet se rendre dans toutes les directions, lignes droites comme diagonales. Elle n'est arrêtée que par des pièces se trouvant sur sa route. La Dame capture les pièces et les pions comme les autres pièces, en prenant leur place. Par sa mobilité, c'est une des pièces maîtresses du jeu. Il ne faut donc pas l'exposer inconsidérément, mais plutôt l'utiliser pour précipiter le dénouement d'une partie. On peut compenser la perte d'une pièce, mais le handicap de la Reine s'avère souvent fatal dans une partie.
Le ROI est la pièce indispensable du jeu d'échecs, car le but du jeu est de l'attaquer directement sans qu'il puisse se soustraire à l'attaque. Il ne peut pas être capturé mais simplement mis en échec.
Le déplacement du Roi peut aller dans toutes les directions, mais il ne peut parcourir qu'une case à la fois. Sa capture n'est pas autorisée.
Le Roque
Le Roi, objet de toutes les convoitises, doit être évidemment la pièce la plus protégé. Pendant le déroulement de la partie, il est cependant de moins en moins entouré de pièces et donc de plus en plus à la merci d'une offensive adverse. La règle du jeu permet toutefois de le mettre à l'abri en effectuant ce que l'on appelle un Roque.
Ce mouvement défensif consiste à déplacer simultanément le Roi e une des Tours. Le Roi est autorisé à se rendre de deux cases sur sa droite ou sur sa gauche. La Tour se place sur la case la plus proche de celle du Roi, du côté du centre de l'échiquier.
On appelle Petit Roque le plus petit déplacement du Roi - côté Roi
On appelle Grand Roque le plus grand déplacement du Roi - côté Dame
Conclusion de la Partie
La partie d'échecs se termine par une victoire quand un des deux joueurs parvient à faire subir un échec et mat au Roi adverse, ou bien par une partie nulle, quand aucun des adversaires n'a la possibilité de l'emporter.
Le Roi est en échec quand une ou plusieurs pièces adverses sont à même de le prendre le coup suivant. L'adversaire doit annoncer l'échec et c'est au joueur de prendre si possible une pièce adverse pour dégager le Roi ou encore interposer une pièce entre le Roi et la pièce menaçant ; si cela n'est pas possible, le Roi est Echec et mat, la partie est ainsi gagnée.
L'obtention d'un échec et mat et le plus souvent le résultat d'un travail patient et de l'action conjuguées de plusieurs pièces. Il faut donc prendre au sérieux toutes les manœuvres rapprochées de l'adversaire et essayer de ne pas subir les échecs successifs en protégeant bien son Roi.
Lorsque le Roi n'est pas en échec mais qu'il n'est pas possible de le déplacer sans le mettre en échec, il est "Pat", la partie est alors déclarée nulle.
La nullité d'une" partie peut être provoquée par un des deux joueurs, ou bien être décidée d'un commun accord entre le deux adversaire. Une partie est déclarée nulle si la disposition du jeu ou l'insuffisance du matériel restant ne permet pas d'envisager la victoire d'un des deux jours.
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LE DEROULEMENT D'UNE PARTIE
Il ne faut jamais oublier que chaque pièce du jeu, dotée de caractéristiques propres, doit toujours agir avec les autres. C'est d'ailleurs s pour cette raison qu'il est nécessaire de construire ses actions sans se précipiter.
Les trois phrases du Jeu
On a coutume de diviser une partie d'échecs en trois phases : l'ouverture, le milieu de partie et la finale. Il est très difficile de différencier précisément ces trois moments ca leur durée dépend du déroulement de chaque partie. Néanmoins, ces trois phrases présentent certaines constantes qu'il est nécessaire de connaître pour se familiariser avec les échecs.
Les ouvertures
On appelle ouverture les douze premiers coups environ d'une partie d'échecs. Cette phase de jeu vise plusieurs objectifs : déployer son matériel, occuper les cases stratégiques, se mettre à l'abri des menaces adverses. Il existe une infinité d'ouvertures répertoriées offrant des variantes et des sous-variantes. Elle portent souvent le nom de leur inventeur ou de leur lieu d'origine et font l'objet d'une analyse théorique très poussée de la part des spécialistes.
L'ouverture représente le moment le plus délicat dans le jeu d'échecs puisqu'il détermine a suite de la partie. Cette phrase ne doit donc pas être traitée à la légère. la première fonction de l'ouverture est de mettre en action ses pièces c'est ce que l'on appelle le développement.
En début de partie, nous avons vu que toutes les figures sont disposées derrière la rangée de pions que seuls les Cavaliers peuvent enjamber. Il faut donc obligatoirement déplacer ses pions pour pouvoir déployer ses Fous puis éventuellement sa Dame. On peut alors effectuer un Roque et libérer ses Tours en les mettant en communication.
Il est important de sortir rapidement ses pièces mineures, pour qu'elles entrent sans tarder dans la bataille. Cette remarque concerne principalement les Fous, dont le rendement est très intéressant quand il couvrent une grande diagonale.
Le deuxième objectif de l'ouverture de partie consiste à contrôler les cases centrales de l'échiquier. C'est en effet là que se joue le plus souvent le sort de la partie.
Certains principes doivent toujours être respectés, quel que soit le type d'ouverture choisi : la protection des pièces en est un. Il n'est en effet pas envisageable d déployer ses pièces une par une, au gré de sa fantaisie, sans tenir compte de la position de l'ensemble de son matériel.
Le milieu de Partie
La deuxième phase d'une partie d'échecs, le milieu de partie, est naturellement conditionnée par le déroulement de l'ouverture. Nous avons vu que théoriquement les douze premiers coups permettaient au jouer de développer ses pièces et de les disposer harmonieusement sur l'échiquier.
On doit alors fixer un objectif, une stratégie et définir les moyens pour y parvenir, la tactique. En autres termes, trouver un plan juste et l'exécuter correctement.
La meilleur façon d'aborder le milieu de jeu consiste à analyser des parties jouées par des forts joueurs et d'essayer de comprendre ce qui a conduit chaque camp à choisir un coup plutôt qu'un autre. C'est à cette condition que vous pourrez laisser libre cours à votre imagination et vous adapter à toutes les situations de jeu.
On considère souvent qu'une pièce non protégée pendant le milieu de partie constitue une faiblesse tactique qui peut être fatale.
Les finales
La troisième phase de la partie d'échecs, appelée finale, intervient le plus souvent après qu'un certain nombre d'échanges ont eu lieu. Il ne reste alors en général sur l'échiquier que quelques pièces et peu de pions. Les coups échangés deviennent d'une grande précision et s'apparentent à une véritable technique, dont il existe d'ailleurs des traités. Pendant la finale, le gain de la partie se joue sur peu de choses et le moindre avantage devient souvent irréversible. Il faut donc privilégier l'efficacité.
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Voici en gros ce que je désirais vous faire découvrir par ces quelques explications.
Il est d'évidence que je ne peux narrer tout ce qu'il serait possible d'entrevoir, vu que chaque partie en sera toujours une nouvelle découverte.
Bon divertissement, si cela vous en dit .....
....
:blush:
Sources
- Livre Jouer aux Echecs de Frédéric Delacourt
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