La recherche a par principe un fonctionnement auto évaluateur. C’est à dire qu’il n’existe malheureusement pas de personne qualifiée pour juger le travail d’un chercheur qui ne soit elle-même chercheur... Jusqu’à il y a peu, ce principe acquis et de toute façon immuable par nature n’était pas quantifié, c’est à dire qu’on n’attribuait pas vraiment de note aux chercheurs et organismes de recherche, qu’on ne pouvait donc pas les classer. Dans une économie capitaliste fondée sur la concurrence, ce fonctionnement a été dénoncé comme improductif par les politiques. Du coup, un indicateur bibliographique a été inventé pour mettre un chiffre sur la tête de chacun de nous : le h-index. C’est un indice bibliographique extrêmement contesté par l’ensemble de la communauté, même les plus gros publiant. Il tient compte :

- du nombre de publications total

- du h-index des revues dans lequel ces articles sont publiés (lui-même mesuré en fonction du nombre d’articles soumis et de lecteurs)

- du nombre de fois que les articles sont cités dans d’autres travaux

- de la période de temps considérée

Et il ne tient pas compte de : la discipline de recherche, du nombre de revues existantes et de la moyenne des h-index de ces revues, du potentiel d’avancée dans le domaine, des moyens techniques et financiers à disposition du chercheur et des activités annexes, ni de recherche (encadrement de thèse, co-publication, partenariats, expertise, congrès, livres écrits, ...), ni autres (administratif, enseignement, ...).

Cela est donc loin d’être représentatif. Un chercheur travaillant sur un domaine de pointe où il existe peu de spécialistes sera peu cité, car il y a peu de travaux sur le sujet. Certains domaines (notamment les sciences sociales) n’ont pas nécessairement accès à des journaux de h-index élevé, faute de l’existence de ces journaux... Le nombre d’article soumis n’est pas représentatif du travail du chercheur, comme nous avons pu le voir, mais aussi de son financement. Tout cela contribue à une mauvaise évaluation de la recherche.

En revanche, l’info gagnante dans la catégorie cocorico est que, bien que parmi les moins financés des pays du nord, le h-index des chercheurs Français est l’un des plus élevé Europe, notamment grâce au CNRS qui est le plus gros publiant en Europe et l’un des premier mondiaux. Le CNRS se place à la 4ème place mondiale du classement des organismes de recherche, et la France à la 6ème place du classement de Shangaï concernant la recherche universitaire, devant la Grande Bretagne et Allemagne. Les premiers à tous ces classements étant bien entendu les USA.