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gribouilla

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Membre, 24ans Posté(e)
gribouilla Membre 41 messages
Baby Forumeur‚ 24ans‚
Posté(e)

Bonsoir à vous, 

J'ai eu une colle de Philosophie aujourd'hui, ça ne s'est pas bien passé, je suis (encore) passée à côté du sujet...

En effet il s'agissait d'une question métaphysique : La croyance en Dieu est-elle irrationnelle ? 

Sachant qu'au lieu de traiter la croyance en Dieu, l'acte de croire en Dieu, j'ai parlé (consciemment et inconsciemment) de la pensée de Dieu, ce qui n'est pas vraiment pareil...

Bref tout ça pour dire, que vous inspire ce sujet, qu'elles en sont les grandes lignes d'après vous ? Pensez-vous que la croyance en Dieu est irrationnelle ? 

(Ps : si jamais vous avez des conseils méthodologiques pour mieux appréhender des sujets de philosophie je suis preneuse) 

Merci à vous :) et bonne soirée

.

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)

"La croyance en Dieu est-elle irrationnelle?"

Le fait même que l'on en soit à se poser la question me semble déjà tant irrationnel.

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Rationnel et irrationnel s'oppose comme on oppose douleur et indolore.

Partons du rationnel est indolore et l'irrationnel douloureux.

Alors le rationnel douloureux c'est de l'irrationnel.

L'irrationnel indolore c'est du rationnel.

Partons de l'irrationnel est indolore et le rationnel est douloureux.

Alors l'irrationnel douloureux c'est du rationnel.

Le rationnel indolore c'est de l'irrationnel.

Il y a rationnel et rationnel et irrationnel et irrationnel. Tout cela ne se distingue que par la douleur et l'indolore. Et si le rationnel et l'irrationnel sont tous deux soi douloureux ou indolores alors il ne se fera aucune distinction.

Donc la croyance comme la mécréance en dieu peuvent être rationnelles comme irrationnelles, c'est la douleur et l'indolore qui font distinction.

Et la douleur et l'indolore ne sont perçus que parce qu'on agit par évidence car l'infiniment grand existe qu'il le veuille ou non, donc involontairement, car il est éternel, infini en temps car infiniment grand.

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Membre, 49ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 49ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Boutetractyxreqs a dit :

Rationnel et irrationnel s'oppose comme on oppose douleur et indolore.

Partons du rationnel est indolore et l'irrationnel douloureux.

Alors le rationnel douloureux c'est de l'irrationnel.

L'irrationnel indolore c'est du rationnel.

Partons de l'irrationnel est indolore et le rationnel est douloureux.

Alors l'irrationnel douloureux c'est du rationnel.

Le rationnel indolore c'est de l'irrationnel.

Il y a rationnel et rationnel et irrationnel et irrationnel. Tous deux ne se distinguent que par la douleur et l'indolore. Et si le rationnel et l'irrationnel sont tous deux soi douloureux ou indolore alors il ne se fera aucune distinction.

Donc la croyance comme la mécréance en dieu peuvent être rationnelle comme irrationnel, c'est la douleur et l'indolore qui font distinction.

Et la douleur et l'indolore ne sont perçus que parce qu'on agit par évidence car l'infiniment grand existe qu'il le veuille ou non, donc involontairement, car il est éternel, infini en temps car infiniment grand.

 

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 863 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Tout phénomène a une ou plusieurs causes. Les croyances ont des causes logiques, rationnelles. L'anthropologie est la science des humains. C'est parce que nos ancêtres ignoraient les causes des phénomènes qu'ils observaient qu'ils ont imaginé une cause divine. La science est l'autre manière d'expliquer les phénomènes. La croyance est synonyme d'ignorance, mais elle sécurise les esprits simples. "La balance penche plus aisément s'i elle n'a pas de contrepoids." Montaigne

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 063 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 9 heures, gribouilla a dit :

Bonsoir à vous, 

J'ai eu une colle de Philosophie aujourd'hui, ça ne s'est pas bien passé, je suis (encore) passée à côté du sujet...

En effet il s'agissait d'une question métaphysique : La croyance en Dieu est-elle irrationnelle ? 

Sachant qu'au lieu de traiter la croyance en Dieu, l'acte de croire en Dieu, j'ai parlé (consciemment et inconsciemment) de la pensée de Dieu, ce qui n'est pas vraiment pareil...

Bref tout ça pour dire, que vous inspire ce sujet, qu'elles en sont les grandes lignes d'après vous ? Pensez-vous que la croyance en Dieu est irrationnelle ? 

(Ps : si jamais vous avez des conseils méthodologiques pour mieux appréhender des sujets de philosophie je suis preneuse) 

Merci à vous :) et bonne soirée

.

Je pense que la rationalité mériterait en premier lieu un rappel en terme de définition 

Associée aux connaissances et aux méthodes rationnelles qu'on trouve en sciences, on pourrait déjà constater que la croyance recouvre un périmètre plus large que la rationalité et peu encadrée

Historiquement, la croyance en des Dieux est d'ailleurs une tentative d'explication rationnelle à des phénomènes naturels alors échappant à la raison...

Le dieu de la foudre ou de la mer...

Et le Dieu unique peut-être vu comme une rationalisation d'un principe premier commun à tous les panthéons cosmologiques divers et variés recouvrant toutes les mythologies d'un seul principe premier qui serait l'argument cosmologique 

Néanmoins les transmissions de la croyance ne sont pas les ressorts de la science et la métaphysique comme la religion ne sont ni les mathématiques ni la physique 

La foi se transmet par des textes invérifiables qui sont les textes saint et par des communautarismes religieux et culturels donc ce pari métaphysique n'entre pas dans le domaine des connaissances verifiables logiquement ou expérimentalement mais par la foi.

D'ailleurs ce principe d'abandon de la rationalité est même un appel de philosophes pour qui démontrer Dieu oterait la vertu de la croyance qui est un pari métaphysique profond par delà le champ de la connaissance 

Toutefois je l'ai dit...il y a des points communs qui font que des essais de concordisme ou de simples mises en parallèle sont ressurgis au travers de ce que les sciences nous ont appris

Et du procès de Galilée aux conciles définissant les frontières avant et après big bang jusqu'à Hawking, la question de l'origine est ressortie comme un domaine commun

Domaine commun si ténu qu'il ne s'agit plus de trouver au regard des sciences Dieu...au contraire Grothendieck s'en est extrait pour le retrouver...mais d'y percevoir les "pensées de dieu"....la trace de l'ineluctabilité d'un pré requis intelligent.

Dès lors...soit on ne répond plus à l'origine de cette intelligence transcendante et rationnellement c'est insatisfaisant soit on la considère immanente et on abandonne l'idée même de l'existence d'un au delà 

Rationnellement, si on postule un au dela...il est rationnel de considérer qu'on peut le démontrer directement...

Le mécanisme ultime est forcément un pari métaphysique ultime très ténu au regard de la rationalité 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 734 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 10 heures, gribouilla a dit :

Bonsoir à vous, 

J'ai eu une colle de Philosophie aujourd'hui, ça ne s'est pas bien passé, je suis (encore) passée à côté du sujet...

En effet il s'agissait d'une question métaphysique : La croyance en Dieu est-elle irrationnelle ? 

Sachant qu'au lieu de traiter la croyance en Dieu, l'acte de croire en Dieu, j'ai parlé (consciemment et inconsciemment) de la pensée de Dieu, ce qui n'est pas vraiment pareil...

Bref tout ça pour dire, que vous inspire ce sujet, qu'elles en sont les grandes lignes d'après vous ? Pensez-vous que la croyance en Dieu est irrationnelle ? 

(Ps : si jamais vous avez des conseils méthodologiques pour mieux appréhender des sujets de philosophie je suis preneuse) 

Merci à vous :) et bonne soirée

.

Bonjour,

 

c'est " rigolo " mon fils m'a appelé hier soir pour un DS de philo pour sa prépa: Nietzsche et l'amour.

 

Je peux juste te donner mon ressenti, ce sera à toi de voir comment le justifier ou le développer, ou pas.

En fait, il faut voir de quel point de vue on se place, de " l'extérieur " i.e. ceux qui ne croient pas en Dieu, ils vont dire d'emblée que c'est irrationnel, en pensant à la cause matérielle que l'on ne peut pas exhiber, en revanche de " l'intérieur ", ceux qui sont croyants vont occulter cette matérialité réaliste et vont plutôt se concentrer sur leur système de croyance, qui en tant que système relativement cohérent, indépendamment des prémisses invérifiables donc, n'aura pas l'apparence d'irrationalités, bien au contraire.

Il y a là alors deux approches de la rationalité, soit celle scientifique/pragmatique et son rapport aux faits que l'on peut interpréter, puisque observés et/ou mesurés, soit celle de la cohérence interne d'un système indépendamment de son rapport aux faits observables dans le - monde - réel, comme les mathématiques ou tout jeu de société, et accessoirement une croyance en un Dieu.

Ce qui pose nécessairement la question de la motivation des protagonistes, qui justifierait leurs démarches respectives, par exemple il n'est pas irrationnel de jouer au loto un vendredi 13 si l'on pense, à tort ou à raison, que la chance et la malchance ont une réalité objective/tangible, car si l'on accepte le précepte d'une telle superstition, alors la réaction d'un individu superstitieux est parfaitement compréhensible, et donc rationnel dans son système de croyance. L'irrationalité n'est pas le strict opposé de la rationalité, cela signifie surtout qu'il y a des fragments qui nous échappent pour une raison ou une autre dans notre raisonnement ou notre compréhension, ce qui est l'inverse de la rationalité est le chaos, le désordre stochastique ou la perte de vue de la causalité.

 

Voilà, c'est un peu dense, mais je pense qu'il y a de quoi relativiser la notion d'irrationalité suivant ces deux schèmes, ou au contraire justifier ou objecter sur un seul point de vue !

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 501 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

d'abord , il est dit que : les intentions de Dieu sont impénétrables . donc , cette direction est fermée pour l'humain .

la foi comme l'amour , ne passe pas par la raison et l'analyse de la logique . nous ne savons pas vraiment ce qu'est l'intelligence et encore moins ce que serait l'amour  ,à par l'analyse par la raison qui , comme l'à si bien dit Pascal : l'amour à ses raisons que la raison ne connait pas .

on peut aussi bien dire que la foi à ses raisons que la raison ne connait pas .comme l'ont dit d'autres intervenants , les anciens ont imaginés des Dieux dans la Nature  qui régiraient le monde . la science à prouvée qu' il ni avait nul dieux mais des éléments logiques de causes et d'effets .

mais , malgré tout , cela est vrai  ,mais ne semble   être aussi simple ?

la vie est d'une complexité prodigieuse et tout semble être construit sur une logique mathématique tout en ayant des variances infinie .

pour la religion Chrétienne , nous avons le cas de lourde : cette Bernadette à été interrogée rudement et elle n'à jamais déviée .

elle à dit certaines choses qu'une petite fille ne pouvait savoir ce qui à fait dresser l'oreille de certains de ses contradicteurs .

nous avons aussi le cas des apparitions de Fatima au Portugal : des dizaines de milliers de curieux et un journaliste qui à expliqué ce qui c'est passé ( trop long à raconter .

bon , pour abréger , nous ne savons pas tout , nous ne comprenons pas tous et il reste beaucoup de mystères .

bonne journée 

 

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  • 2 semaines après...
Membre, 24ans Posté(e)
gribouilla Membre 41 messages
Baby Forumeur‚ 24ans‚
Posté(e)

Merci à tous pour vos réponses :)

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Membre, Slkpax, 153ans Posté(e)
Slkpax Membre 1 406 messages
153ans‚ Slkpax,
Posté(e)
Le 21/11/2018 à 22:27, gribouilla a dit :

Bonsoir à vous, 

J'ai eu une colle de Philosophie aujourd'hui, ça ne s'est pas bien passé, je suis (encore) passée à côté du sujet...

En effet il s'agissait d'une question métaphysique : La croyance en Dieu est-elle irrationnelle ? 

Sachant qu'au lieu de traiter la croyance en Dieu, l'acte de croire en Dieu, j'ai parlé (consciemment et inconsciemment) de la pensée de Dieu, ce qui n'est pas vraiment pareil...

Bref tout ça pour dire, que vous inspire ce sujet, qu'elles en sont les grandes lignes d'après vous ? Pensez-vous que la croyance en Dieu est irrationnelle ? 

(Ps : si jamais vous avez des conseils méthodologiques pour mieux appréhender des sujets de philosophie je suis preneuse) 

Merci à vous :) et bonne soirée

.

      Bonjour,

  Le hic c'est que la question en appelle une autre: Quel Dieu?

Par elle même elle sous-entend le monothéisme, donc  ne coupons pas les cheveux (de Dieu) en quatre, on opte pour le style judéo chrétien.

  Irrationalité, irrationalité...  Définitivement non.

  Le besoin, la nécessité d'élever son esprit et de se référer à des figures tutélaires, magiques a hanté l'esprit de l'homme depuis ses origines.

Druidisme polytéisme (Bien sympa)  enfin l'Unique. 

 La croyance mystique répond rationnellement aux angoisses qui étreignent l'homme: Pourquoi suis-je si intelligent, pourquoi les étoiles, pourquoi la mort?

 La croyance en Dieu, aux Dieux à n'importe qui ou quoi est parfaitement rationnelle car elle correspond à un besoin fondamental.

 Telle est mon idée, mais chu pas prof de PHY.

Salutations et bonne chance

 

   Slkpax

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Le 22/11/2018 à 08:35, deja-utilise a dit :

Bonjour,

 

c'est " rigolo " mon fils m'a appelé hier soir pour un DS de philo pour sa prépa: Nietzsche et l'amour.

 

Je peux juste te donner mon ressenti, ce sera à toi de voir comment le justifier ou le développer, ou pas.

En fait, il faut voir de quel point de vue on se place, de " l'extérieur " i.e. ceux qui ne croient pas en Dieu, ils vont dire d'emblée que c'est irrationnel, en pensant à la cause matérielle que l'on ne peut pas exhiber, en revanche de " l'intérieur ", ceux qui sont croyants vont occulter cette matérialité réaliste et vont plutôt se concentrer sur leur système de croyance, qui en tant que système relativement cohérent, indépendamment des prémisses invérifiables donc, n'aura pas l'apparence d'irrationalités, bien au contraire.

Il y a là alors deux approches de la rationalité, soit celle scientifique/pragmatique et son rapport aux faits que l'on peut interpréter, puisque observés et/ou mesurés, soit celle de la cohérence interne d'un système indépendamment de son rapport aux faits observables dans le - monde - réel, comme les mathématiques ou tout jeu de société, et accessoirement une croyance en un Dieu.

Ce qui pose nécessairement la question de la motivation des protagonistes, qui justifierait leurs démarches respectives, par exemple il n'est pas irrationnel de jouer au loto un vendredi 13 si l'on pense, à tort ou à raison, que la chance et la malchance ont une réalité objective/tangible, car si l'on accepte le précepte d'une telle superstition, alors la réaction d'un individu superstitieux est parfaitement compréhensible, et donc rationnel dans son système de croyance. L'irrationalité n'est pas le strict opposé de la rationalité, cela signifie surtout qu'il y a des fragments qui nous échappent pour une raison ou une autre dans notre raisonnement ou notre compréhension, ce qui est l'inverse de la rationalité est le chaos, le désordre stochastique ou la perte de vue de la causalité.

Voilà, c'est un peu dense, mais je pense qu'il y a de quoi relativiser la notion d'irrationalité suivant ces deux schèmes, ou au contraire justifier ou objecter sur un seul point de vue !

Je comprends ton points de vue Déjà-utilisé, et je suis assez d'accord mais j'ajouterai que la rationalité perçue comme la cohérence interne d'un système de pensée est l'apanage de strictement toutes les façons de penser et ne permet donc pas de faire le tri entre rationalité et irrationalité. Celui qui opterait pour une telle vision du monde (tout ce qui est cohérent est rationnel) constaterait bien vite qu'à ce titre l'humain ne peut pas divaguer et que strictement toutes ses pensées répondent à ce schéma.

Raymond Boudon (sociologue) aurait parlé de nos "bonnes raisons" qui sont toujours possibles à évoquer : nous avons tous, en toutes circonstances, de bonnes raisons à nos propres yeux d'agir comme nous le faisons et donc en ce sens nous sommes tous rationnels en toutes circonstances. Mais que vaudrait un qualificatif ("rationnel") s'il s'emploie dans toutes les situations possibles et ne faut-il pas que son contraire ("irrationnel") ait une réalité pour que cette appellation ait un sens ?

Le haut s'oppose au bas et c'est cette opposition qui donne son sens à ces concepts. Tout comme la droite et la gauche, le beau et le laid, le rationnel et l'irrationnel, etc. Il conviendrait donc, si on ne veut pas vider ces mots de leur substance, de conserver une signification qui soit propre à chacun des termes qui s'opposent, sans quoi on perd l'origine de la distinction qui donnait son sens à notre propos et au qualificatif que nous employons.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 734 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 6 heures, Quasi-Modo a dit :

Je comprends ton points de vue Déjà-utilisé, et je suis assez d'accord mais j'ajouterai que la rationalité perçue comme la cohérence interne d'un système de pensée est l'apanage de strictement toutes les façons de penser

C'est vrai, personne n'agit sans raison, sauf éventuellement une personne atteinte de confusion mentale totale.

À partir du moment qu'il y a une raison ou une cause à l'action d'un individu, on ne peut tout bonnement pas soutenir que c'est purement irrationnel, puisqu'il y a justement une raison, par rapprochement étymologique ou sémantique.

 

Citation

et ne permet donc pas de faire le tri entre rationalité et irrationalité.

Mais l'irrationalité n'est justement qu'apparente, dans le sens où l'individu A ne comprend pas ou ne sais pas de l'individu B, il a tôt fait de dire qu'il agit ou qu'il est irrationnel, tout simplement parce qu'il ne partage pas son système de croyances ou de valeurs. L'irrationalité aura donc la fâcheuse tendance à être relative, mais si on fait l'effort, sans forcément adhérer, à décrypter l'univers d'autrui, on voit bien qu'il n'agit pas arbitrairement et qu'à sa place avec ses mêmes valeurs ou aprioris, nous agirions sans doute identiquement. Si donc les mêmes entrées dans un système quelconque produisent les mêmes sorties, on ne peut pas dire que ce soit incompréhensible, et si c'est compréhensible, c'est que ce n'est pas irrationnel, il y a bien une ou plusieurs raisons, même si ce ne sont pas les nôtres !

 

Citation

 

Celui qui opterait pour une telle vision du monde (tout ce qui est cohérent est rationnel) constaterait bien vite qu'à ce titre l'humain ne peut pas divaguer et que strictement toutes ses pensées répondent à ce schéma.

Même si tout ce qui est cohérent est rationnel, tout ce qui est cohérent n'est pas pour autant réel ou inscrit dans le monde physique, les mathématiques en sont le plus bel exemple, " -2 " ou " 5+7i " n'existe pas naturellement.

Et oui, celui qui n'aurait pas ce type de pensées, serait certainement considéré comme malade ou défaillant, confus ou incohérent, autrement dit dans un état anormal.

 

Citation

Raymond Boudon (sociologue) aurait parlé de nos "bonnes raisons" qui sont toujours possibles à évoquer : nous avons tous, en toutes circonstances, de bonnes raisons à nos propres yeux d'agir comme nous le faisons et donc en ce sens nous sommes tous rationnels en toutes circonstances.

Mais que vaudrait un qualificatif ("rationnel") s'il s'emploie dans toutes les situations possibles et ne faut-il pas que son contraire ("irrationnel") ait une réalité pour que cette appellation ait un sens ?

Oui voilà, c'est aussi ce que je pense et je ne suis pas le seul, c'est également ce que défend G. Bronner dans son emprise des croyances.

Je dirais donc dans le même registre que grand ou petit, que chaud ou froid, ou même que barbare ! Tout ceci est relatif à un point de référence. Ou encore comme ami ou ennemi, subjectif. Encore une fois, il ne faut pas perdre de vue aussi la rationalité basée sur les faits, une réalité scientifique ou pragmatique, qui est une autre forme, bien souvent les deux se combinent, à divers degrés suivant les individus, et leurs centres d'intérêts, on pourrait très bien avoir une personne superstitieuse tout en étant convaincu du déterminisme de son smartphone, c'est-à-dire que cette fois à l'inverse, l'incohérence de cette personne ne nous permet pas de dire que ses réactions sont irrationnelles, car chacune des facettes peut s'expliquer ! Et si explication il y a, ce n'est donc pas de l'irrationalité.  

 

Citation

Le haut s'oppose au bas et c'est cette opposition qui donne son sens à ces concepts. Tout comme la droite et la gauche, le beau et le laid, le rationnel et l'irrationnel, etc. Il conviendrait donc, si on ne veut pas vider ces mots de leur substance, de conserver une signification qui soit propre à chacun des termes qui s'opposent, sans quoi on perd l'origine de la distinction qui donnait son sens à notre propos et au qualificatif que nous employons.

Pourtant ce qui est en haut pour toi, peut très bien être en bas pour un autre !

Ce qui est à ta droite, être à gauche d'une autre personne, et puis sur Terre, ce qui est à gauche se trouve aussi à droite, ce n'est qu'une question de distance !

Il est encore plus manifeste pour les concepts de beauté et de laideur, il n'y a pas de véritable absolu, même si il existe des convergences, parfois culturelles, comme pour les formes charnelles féminines par exemple, les critères de beauté d'hier ne sont pas ceux d'aujourd'hui, et ceux de l'occident pas ceux de l'orient ! Une belle personne intérieurement peut ne pas l'être pour une autre, elle a sans doute des raisons de le penser, qu'une autre n'aura pas ou ne partagera pas, car voyant ou ne voyant pas la même chose !

 

Il suffit donc de garder à l'esprit le relativité et la subjectivité des notions que l'on emploie. De même que tâcher de préciser les concepts ou les multiplier pour aborder une situation, nous sommes tous plus ou moins dys-rationnels, personne n'est parfaitement rationnel en toutes choses, car il y a pléthore de facteurs qui viennent moduler notre rationalité, et la première de toute est que ce que l'on ignore influe sur ce que nous pensons ou sur nos raisonnements ! Par exemple de mon cru, ta façon de penser un individu sera grandement affectée si tu apprends qu'il est un menteur patenté, alors que tu l'ignorais jusqu'à présent, voire même le simple soupçon, tel que ce soit le cas, avec les fake-news ou autre bullshit pour déstabiliser une opinion, entre autres politique avec l'élection du dernier président américain par exemple !

 

Le rapport entre rationalité et irrationalité est plus complexe/subtil que ce à quoi on veut bien le réduire habituellement, comme presque tout ce à quoi je m'intéresse:

Le monde apparait simple à un esprit simple et compliqué à un esprit complexe !

De plus la simplicité est plus séduisante et facile d'accès que son inverse qui demande effort et est rebutante de prime abord. Dit autrement notre cerveau se laisserait prendre au piège d'une idée simple mais fausse, et rechignera à voir le vrai dans la difficulté.

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

La croyance en Dieu est-elle irrationnelle ?  

Premier point : se poser des questions est-il irrationnel ?

deuxième point : existe-t'il des réponses à toutes les questions que l'on se pose ?  Dieu est-il La Réponse ? La source est-elle obligatoire ?

Conclusion : Comment pourrions-nous avoir des questions satisfaisantes alors que nous n'avons pas encore les réponses ? 

                   

 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le ‎02‎/‎12‎/‎2018 à 00:23, Quasi-Modo a dit :

Je comprends ton points de vue Déjà-utilisé, et je suis assez d'accord mais j'ajouterai que la rationalité perçue comme la cohérence interne d'un système de pensée est l'apanage de strictement toutes les façons de penser et ne permet donc pas de faire le tri entre rationalité et irrationalité. Celui qui opterait pour une telle vision du monde (tout ce qui est cohérent est rationnel) constaterait bien vite qu'à ce titre l'humain ne peut pas divaguer et que strictement toutes ses pensées répondent à ce schéma.

Je trouve surtout que la notion de cohérence interne ne recoupe pas le fait même de la croyance ne Dieu, mais plutôt ce qui s'ensuit, par exemple l'ensemble des pratiques et des raisonnements qui ont cours une fois que l'on a admis la croyance en Dieu.

Le fait même de la croyance en Dieu - dans sa définition traditionnelle d'Être transcendant, relève dans la plupart des cas d'un raisonnement du type:

  1. Je sens que Dieu existe.
  2. Or, les choses dont je sens l'existence existent parfois réellement.
  3. Donc, Dieu existe.

Or, nous voyons aisément que le passage des prémisses à la conclusion exige un saut en lequel consiste précisément l'irrationalité.

On pourra rétorquer à cela que beaucoup, sinon la plupart des raisonnements que nous faisons impliquent ce type de saut. Même lorsque nous nous rallions par exemple à l'opinion des scientifiques, et bien nous le faisons en vertu d'une certaine forme de foi.

Sauf que le saut de la croyance en Dieu doit ici être apprécié en fonction de ses conséquences éthiques. Dans le cadre d'une religion par exemple, le saut implique la redéfinition de son cadre de vie entier, ce que n'impliquera pas le fait d'avoir foi en Einstein lorsqu'il parle de relativité générale, ou en Dompteur lorsqu'il parle de la croyance en Dieu (évidemment, pour ce dernier cas, il n'y a pas vraiment de saut à effectuer, entendu qu'il s'agit de la rationalité même). Ce que je dis est illustré par le fait que l'on peut être born again christian, mais non pas born again scientific (ni un born again disciple of Dompteur, quoique...).

Car évidemment, si l'existence de Dieu n'est admise qu'à titre théorique, dans le cadre d'une coquette discussion métaphysique de salon entre bobos, et qu'elle n'a pas d'implications éthiques, alors il n'y a finalement pas vraiment de saut qui est accompli, ou alors seulement le petit saut de rien du tout qui me permet de prononcer les mots - mais alors à peu près vidés de leur sens - "Dieu existe".

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)

Toute croyance échappe a la raison, par définition.

La question intéressante a se poser c'est:  peut-on vivre en étant absolument raisonnable ?

Je ne le pense pas, si tel était le cas on se suiciderait aussitot.

 

La raison est toujours motivée par la croyance en quelque chose.

 

 

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 629 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
Le 21/11/2018 à 22:27, gribouilla a dit :

Bonsoir à vous, 

J'ai eu une colle de Philosophie aujourd'hui, ça ne s'est pas bien passé, je suis (encore) passée à côté du sujet...

En effet il s'agissait d'une question métaphysique : La croyance en Dieu est-elle irrationnelle ? 

Sachant qu'au lieu de traiter la croyance en Dieu, l'acte de croire en Dieu, j'ai parlé (consciemment et inconsciemment) de la pensée de Dieu, ce qui n'est pas vraiment pareil...

Bref tout ça pour dire, que vous inspire ce sujet, qu'elles en sont les grandes lignes d'après vous ? Pensez-vous que la croyance en Dieu est irrationnelle ? 

(Ps : si jamais vous avez des conseils méthodologiques pour mieux appréhender des sujets de philosophie je suis preneuse) 

Merci à vous :) et bonne soirée

.

Bonjour,

Rappelons, même si c’est acquis, que votre question n’est pas « est-ce que Dieu existe ? ».

En soi, la question divine est d’abord une question d’ordre scientifique, c’est-à-dire que Dieu est soit réel soit irréel, mais encore une fois, la croyance n’en est que l’apriori.

Et cet apriori est dimensionné.

Ces dimensions sont les mêmes que les dimensions de l’évidence : intuition, démonstration, preuve.

On peut traduire cette architecture pluridimensionnelle par une autre :

On croit ce qu’on veut, on croit ce qu’on doit, on croit ce qu’on peut.

Aucune de ces approches n’est disqualifiable, mais elles ont chacune une légitimité et un champ d’application propre.

Ainsi, une croyance, comme la croyance ou non en Dieu, peut être la conséquence d’un manque de moyens (inertie et précarité de la réalité) ou de son excès cognitif (superplastique, ouverture des possibles).

Ou ainsi, la douleur humaine, l’injustice de l’existence, mais aussi, au contraire, la générosité des environnements, peuvent induire une croyance exempte de preuve.

Ou ainsi, en induisant l’identité du réel, ou par l’anthropomorphisme de la Nature, son procès d’intention, on peut envisager une nécessité et une suffisance divine.

Ma réponse est donc une réponse de normand, mais qui aurait bien pu penser qu’on puisse répondre par oui ou non ?

Je conclurai par un paradoxe l'idée qu'une certaine thèse envisage qu'il peut exister un Dieu mais qui ne peut se manifester que si vous y croyez, et je peux développer si vous souhaitez.

Cordialement, Fraction.

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