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Cinéma


Noisettes

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Coucou chers amis lecteurs,

Nous arrivons à la fin des aventures de l’insaisissable maître du crime dans le Paris de la Belle Époque qu'est Fantômas. Ce dernier épisode, qui s'intitule Le faux magistrat, est le dernier épisode que Louis Feuillade tourna avant qu'éclate la Grande Guerre, qui le prive d'une grande partie de son équipe technique ainsi que de ses acteurs masculins. De plus, la série des Fantômas ayant été restaurée dans les années 1990, la pellicule 35 mm sur laquelle a été tourné le dernier épisode a été tellement détériorée par le temps qu'il a été impossible de restaurer dans son intégralité l'épisode en question, et qu'il n'a pas été retrouvé d'autres copies, ce qui explique la présence des cartons explicatifs pour pallier à l'absence des scènes manquantes dans le film. De plus, les photogrammes, que l'on peut considérer comme étant l'ancêtre de la photographie de plateau, qui sont parvenues jusqu'à nous et qui auraient pu combler les absences des scènes manquantes ont elles aussi été tellement détériorées par le temps que beaucoup d'entre elles sont inexploitables. Donc, j'indiquerai avec l'utilisation d'une couleur différente les scènes absentes du film. Cependant, cet épisode, bien qu'incomplet, est composé de quatre parties qui sont précédées par un prologue mettant en scène l'action

Prologue

Le château des Loges se situe près de la sous-préfecture de Saint-Calais, dans la Sarthe. C'est dans ce château que vivent le marquis et la marquise de Tergall, membres d'une famille aristocratique implantée dans la région depuis des générations et qui est influente. Bien qu'ils font partie de l'aristocratie locale, les Tergall ont de sérieux soucis financiers. C'est à l'heure du thé que le marquis demande à la domestique, Rosa, qui sert alors le thé dans le salon, de quitter la pièce afin que celui-ci puisse s'entretenir en privé avec son épouse. La jeune domestique quitte la pièce, mais reste derrière la porte pour tenter d'entendre la conservation. En effet, pour solder une partie de leur dettes, la marquise a accepté de vendre, la mort dans l'âme, ses bijoux, qui sont estimés à 250 000 francs et c'est son mari qui sera chargé d'effectuer la transaction avec un bijoutier venant de Paris. Dans la lettre qu'il adresse à celui-ci, et dont il tient à ce que la marquise prenne connaissance, il exprime son intention de vendre les bijoux, pour une valeur de 250 000 francs il donne rendez-vous pour le 30 du mois en cours pour conclure la vente à l'Hôtel Européen où il a ses habitudes. Après cela, le marquis appelle Rosa pour qu'elle aille poster cette lettre.

Le jour dit, le marquis et le bijoutier se retrouvent dans la chambre d'hôtel que le marquis a réservé à cette fin à Saint-Calais. En allant vers sa chambre, le marquis croise son voisin de chambre, un prêtre qui s'apprête, lui aussi, à entrer dans sa chambre. Le bijoutier, déjà présent dans la pièce, examine les bijoux et accepte de les acheter. Pour conclure la vente, le bijoutier remet au marquis un chèque d'une valeur 250 000 francs, mais ce mode de paiement indispose le marquis qui avait précisé dans sa lettre qu'il souhaitait recevoir le fruit de la vente en liquide. Le bijoutier propose au marquis d'aller à la banque pour encaisser le chèque alors que lui restera enfermé dans la chambre avec les bijoux en attendant le retour du marquis. Le marquis accepte la proposition du bijoutier, il enferme ce dernier dans la chambre pour aller à la banque. Il croise de nouveau son voisin de chambre qui quitte également la sienne.

Au retour du marquis, le bijoutier décide de le quitter et se dirige vers la commode où sont entreposés les bijoux et quelle n'est pas la surprise des deux hommes quant ils découvrent que les bijoux ont disparu. Le bijoutier accuse le marquis d'avoir commis le vol, et le marquis se défend violemment contre cette accusation. Le personnel de l'hôtel intervient car la dispute, bien que violente entre les deux hommes, est également bruyante. Le personnel fait alors intervenir la police pour résoudre le conflit entre les deux hommes et le juge d'instruction de la ville, Morel qui est un futur retraité, pour prendre la déposition des deux hommes et tenter de résoudre le mystère de la disparition des bijoux. Pendant ce temps, quelqu'un dans un train qui passe un pont, jette quelque chose par une fenêtre et cette chose s'écrase à terre. Deux femmes passent au même moment sous le pont, se dirigent vers l'objet tombé et découvrent que c'est une tenue de prêtre qui a été jetée depuis le train. Pendant ce temps, le juge Morel prend les dépositions du bijoutier et du marquis. Il exerce sa fonction depuis des années, si bien qu'il connaît tous les secrets et les astuces de la pègre locale. Il demande alors à deux hommes appartenant au personnel de l'hôtel de bien vouloir retourner la commode où étaient entreposés les bijoux. L'assistance découvre alors que la commode a été percée au niveau du tiroir où les bijoux étaient placés. L'assistance se dirige vers la chambre voisine de celle du marquis et elle découvre également un trou percé dans la commode donnant sur le mur sur lequel était adossée la commode contenant les bijoux. Le prêtre arrive dans sa chambre, pour le moins surpris par ce comité d'accueil qui l'attend et de voir un trou dans le mur. Le juge souhaite procéder à son arrestation, mais le curé à un alibi : il a un mot dans lequel il est indiqué d'un paroissien voulait se confesser dans un lieu particulier, à l'heure supposée du vol. C'est à ce moment-là que les deux femmes ayant découvert les habits de curé se présentent au juge avec leur trouvaille, et le curé reconnaît sa tenue de rechange et découvre que sa valise a été vidée de son contenu. Le juge s'excuse de sa bévue auprès du prêtre et le bijoutier s'excuse d'avoir accusé le marquis de vol.

Le marquis, après cette aventure, reprend la route sur sa bicyclette pour regagner sa demeure, à la fin de la journée. Sur le chemin, il est attaqué par deux bandits, dont l'un n'est autre que Paulet, l'un des nombreux complices de Fantômas. Les deux hommes lui volent l'argent qu'il avait acquis de la vente des bijoux. Le marquis est assommé dans la bataille. Il rentre chez lui et il explique à sa femme les mésaventures qui lui sont arrivées depuis le matin, le vol des bijoux, son agression par deux inconnus et le vol dont il a été victime. Mais ce que le marquis ignore, c'est que Paulet est l'amant de Rosa, sa domestique, et que ce dernier lui a confié l'importante somme d'argent qu'elle a en permanence sur elle.

1ère partie : Le prisonnier de Louvain

Jérôme Fandor, l'ami de l'inspecteur Juve, a fait un papier sur l'affaire du vol des bijoux à l'Hôtel Européen de Saint-Calais, et dont l'inspecteur Juve est en charge de l'enquête. Fandor pense que c'est un coup de Fantômas, mais Juve lui fait comprendre que cela n'est pas possible en lui montrant une fiche en provenance de la sûreté belge. En effet, Fantômas est incarcéré à la prison de Louvain après avoir été condamné à mort par la justice belge pour assassinat. Mais comme la peine capitale a été abolie en Belgique, la peine de l'insaisissable maître du crime a été commué en détention à perpétuité. Juve, qui connaît très bien Fantômas, sait que tôt ou tard, ce dernier s'évadera de sa prison belge avant de reprendre son activité criminelle en France. Il décide alors de provoquer l'évasion de Fantômas pour pouvoir ensuite l'arrêter à son arrivée à la frontière française pour rejoindre sa bande. L'idée de Juve est de débarrasser la société de ce criminel sans foi et sans loi car il n'aura pas une peine à perpétuité, mais une condamnation à mort pour ses crimes. Juve fait ses adieux à Fandor avant de se mettre en route pour se rendre en Belgique.

Dans sa cellule, une nuit, Fantômas reçoit un message lumineux. À travers ce message lumineux, il reconnaît le code qui est utilisé par sa bande de criminels. Il est attentif au message qui lui est envoyé et qui annonce un plan d'évasion prévu pour le lendemain, lors de l'inspection mensuelle de la prison. Mais il ignore que c'est l'inspecteur Juve qui est l'auteur du message en question (photogramme représentant l'inspecteur Juve avec un appareil lumineux). En effet, tous les mois dans les prisons belges, il est organisé une inspection mensuelle par une délégation de l'administration pénitentiaire pour s'assurer du bien-être des prisonniers, et de leur présence, accompagné par la commission de surveillance de la prison en question. Dans cette délégation, un homme désire discuter en privé avec un prisonnier de ses conditions de détention. L'homme choisit de s'entretenir avec Fantômas et le gardien de prison accepte d'accéder à sa requête. Ce que Frantômas ignore, c'est qu'il s'entretient avec l'inspecteur Juve qui lui fait parvenir une tenue de gardien de prison que ce dernier cache dans ses couvertures. Fantômas voudrait avoir des renseignements sur l'homme qui l'aide à s'évader, mais celui-ci demande à sortir de la cellule du prisonnier. Après avoir fait quelques pas pour rejoindre la délégation, il s'aperçoit qu'il a oublié ses lunettes, il demande au gardien qui l'accompagne de bien vouloir le ramener dans la cellule et de bien vouloir allumer la lumière de la cellule pour qu'il puisse mieux voir où il les a posées. Le gardien s’exécute. Il prend la place du prisonnier pendant que celui sort de sa cellule habillé en gardien de prison. Le premier gardien lui demande si le type a retrouvé ses lunettes, ce à quoi son « collègue » lui répond par l'affirmative. Les cellules sont fermées et le gardien s'assure de la présence du prisonnier.

Fantômas quitte la prison sous son déguisement d'un gardien de prison avec un baluchon sous le bras, mais il ignore, dans un premier temps, qu'il est pris en filature par deux hommes. Il trouve une cachette pour changer de tenue et il troque sa tenue de gardien de prison pour celle d'un bourgeois, que Juve lui a également fournie. Il sort de sa cachette et les deux hommes sont toujours sur ses talons. Le maître du crime comprend rapidement qu'il est pris en filature.

2e partie : Monsieur Charles Pardier, juge d'instruction

Fantômas se sachant suivi par les hommes de la sûreté française, fait un détour par l'Angleterre pour rejoindre la France, pensant pouvoir semer ses poursuivants. Il arrive en France par Nantes. De Nantes, il prend un train en direction de Paris, mais à un arrêt, il se promène sur les quais et il reconnaît l'un de ses poursuivants qui tente de se faire discret dans son compartiment. Il se dirige vers le wagon où il a son compartiment avant de fausser compagnie à ses deux « anges gardiens » en sautant du train en marche pour rejoindre un train qui vient de démarrer. Sur un quai, un passager de première classe quitte son compartiment pour fumer sa pipe. Il laisse la porte du wagon ouverte, (scène manquante) il se rend compte un peu tard que son train démarre. Il court après et il parvient à l'attraper en montant dans le wagon à bestiaux. Mais ce qu'ignore l'homme, c'est qu'il n'est pas seul dans le wagon, car c'est également dans ce wagon que se trouve Frantômas, dissimulé dans le fond. Fantômas voit l'homme arriver et décide de l'attaquer pour usurper son identité. Après avoir pris son apparence, il fait ses poches et il découvre que l'homme qu'il a attaqué est juge d'instruction au parquet de Mont-de-Marsan du nom de Charles Pradier. Il se débarrasse du corps du juge, en le jetant du train quand celui-ci passe au dessus d'un cours d'eau, avant de rejoindre son compartiment par l'extérieur du train. Un peu plus tard, le contrôleur entre dans le compartiment, pour contrôler les billets. Frantômas cherche le billet pour le faire contrôler quand le contrôleur lui indique qu'il est arrivé à destination, à Saint-Calais. Il descend du train et il est pour le moins étonné de voir qu'il est attendu à la sortie de la gare par un homme qui doit le conduire à son hôtel, l'Hôtel Européen.

Il arrive dans sa chambre, et en ouvrant la sacoche du juge, il découvre que celui-ci vient d'être nommé au poste de juge d'instruction de Saint-Calais par le Ministre de la Justice pour remplacer le juge Morel qui va prendre sa retraite dans quelques jours. Une femme de chambre frappe à sa porte et lui annonce que le juge Morel l'attend. Le juge Pradier fait la connaissance de son prédécesseur et tous les deux quittent la chambre pour se diriger vers le Palais de Justice, nouvel espace de travail du nouveau magistrat. Le juge Morel présente le personnel du Palais au juge Pradier qui travaillera avec lui. Après cette présentation du personnel, le juge Morel lui présente les dossiers sur lesquels il travaille, et parmi ces dossiers se trouve le dossier Tergall concernant le vol des bijoux et l'agression du marquis. Il précise que le marquis est un homme influent dans la région et que la seule preuve tangible dans cette affaire est l'habil du prêtre qui a été retrouvé par deux femmes le jour du vol et de l'agression.

3e partie : Le magistrat cambrioleur

Bien que Fantômas ait endossé l'identité d'un respectable juge d'instruction nouvellement nommé, il parvient à découvrir les différents lieux où la pègre locale se cache. Et c'est en se rendant dans l'un de ces lieux qu'il retrouve deux membres de sa bande, qui sont plus que surpris de revoir Fantômas, qu'ils pensaient enfermé à vie dans une prison belge. Il les questionne sur le vol des bijoux et des 250 000 francs car il sait que seuls eux peuvent avoir fait le coup. Il veut savoir où ils ont planqué leur magot pour en prendre possession. Ils lui disent qu'ils ont caché les bijoux dans une petite église et que l'argent se trouve en possession de la domestique des Tergall.

Au cours d'un repas auquel il est convié chez le marquis et la marquise de Tergall, Fantômas, sous les traits du juge Pradier, parvient à subtiliser une lettre que la marquise a fait parvenir discrètement à l'un des convives. Après le repas, le marquis propose une partie de chasse à ses invités. Il devait en faire partie, mais le marquis est pris d'une migraine aussi violente que soudaine, et il s'excuse après de ses invités qui iront chasser sans lui. Il rejoint sa femme dans le salon et tout deux se dirigent vers la chambre à coucher où le marquis s'alite. Pendant ce temps, Fantômas, qui est dans le salon, lit la lettre qu'il a subtilisée et il découvre que la marquise a un amant. Il se rend compte qu'il a un moyen de faire chanter la marquise quand l'occasion se présentera. La marquise revient dans le salon où se trouve le juge et lui dit que son mari est mal en point, ce qui l'a obligée à allumer le chauffage de la chambre. La marquise quitte le salon pour vaquer à ses occupations et Fantômas en profite pour se rendre dans la cuisine afin de régler le gaz du chauffage. Il regagne aussitôt sa place dans le salon. Alors qu'il fait semblant de lire, à la fin de la journée, les hommes rentrent de leur partie de chasse, accueillis par la marquise. Celle-ci quitte leur compagnie pour aller dans la chambre à coucher pour réveiller son mari. Elle entre dans la pièce et là, une forte odeur de gaz se dégage. Elle ferme le chauffage centrale, ouvre les fenêtres et tente de réveiller son mari. Elle comprend rapidement qu'il est mort. Elle revient dans le salon, paniquée, et apprend la nouvelle aux convives qui se précipitent dans la chambre.

Dans la soirée, le juge revient au château et fait sonner la femme de chambre pour demander un entretien avec la maîtresse de maison. Rosa va chercher la marquise, effondrée par la mort de son époux. Elle l'aide à marcher et à s'asseoir et une fois la marquise installée dans le salon, le juge ordonne à la domestique de retourner à ses affaires. Il se trouve seul dans le salon avec la marquise. S'assurant que Rosa soit loin, il accuse la marquise d'avoir tuer son époux pour pouvoir hériter de sa fortune et de vivre avec son amant. La marquise est outrée par cette accusation, mais le juge lui montre la lettre qu'elle a écrit à destination de son amant, ce qui fait qu'elle ne peut nier le fait qu'elle ait un amant. Il demande à la marquise 500 000 francs, sans quoi, il la fait arrêter pour l'assassinat du marquis. La marquise est outrée par le comportement du magistrat, mais elle n'a aucun moyen de lui résister.

Le lendemain, à l'église de Bouloire, Fantômas a rendez-vous avec Ribonard pour récupérer les bijoux. Il lui dit que les bijoux sont cachés dans la cloche et les deux hommes montent sur le cocher pour les récupérer. Alors que Ribonard monte sur la coche, Fantômas l'aide à monter, et une fois les bijoux récupérés, il le laisse dans la cloche et part en fermant derrière lui la porte menant au clocher. Il se rend dans la plaque de malfrats et se fait une joie de découvrir les bijoux. Il ouvre le coffret contenant les bijoux, mais quelle n'est pas sa fureur quand il découvre le coffret vide. Il pense qu'il s'est fait doubler par les deux hommes.

Quelques jours après la mort du marquis, ses obsèques ont lieu en église de Bouloire en présence de toute la bonne société de Saint-Calais, au moment où la cloche sonne, des perles, des diamants ainsi que du sang s'échappent du clocher. Les gens récupèrent les bijoux, et comme le juge Pradier est présent, et comme sa fonction le lui enjoint, il se fait remettre les bijoux.

4e partie : l’extradé de Louvain.

Apprenant ce qu'il se passe à Saint-Calais, Jérôme Fandor décide d'enquêter et il prend une chambre à l'Hôtel Européen. Il finit son repas au restaurant de l'hôtel et se dirige vers le porte-manteau pour récupérer son chapeau. Par inadvertance, il fait tomber un chapeau et en remettant le chapeau à sa place, il fait tomber un morceau de journal que Fandor décide de garder. Quelques minutes plus tard, le propriétaire du chapeau finit son repas, reprend son chapeau et il découvre que celui-ci est un peu grand. Cependant, il quitte le restaurant sans avoir fait attention à la présence du journaliste. Fandor commence à prendre des renseignements sur l'homme qui vient de quitter le restaurant en commençant à interroger la serveuse qui débarrasse sa table. Il apprend que cet homme est le nouveau juge d'instruction de la ville, le juge Charles Pradier.

Le juge rejoint le Palais de Justice où il examine les bijoux qui ont été trouvés lors des obsèques du marquis de Tergall, qui doivent avoir un rapport avec les bijoux volés. Au même moment, un policier entre dans le bureau du juge avec une lettre en provenance du Ministère de la Justice. Dans cette lettre, il est question de l'extradition de Fantômas qui serait responsable de la mort de Ribonard, qui a été détaché mourant de la cloche de l'église Bouloire. Le juge n'est pas tranquille. Pendant ce temps, Paulet et un autre de ses complices, l'Élève, se sont faits arrêter pour vagabondage et ils sont conduits dans le bureau du juge. Le juge demande à ses employés de le laisser seul avec les deux hommes. Les deux hommes, dans un premier temps, ne reconnaissent pas Fantômas sous les traits du juge Pradier. Une fois reconnu, Fantômas leur confie une mission : que l'homme qui doit être extradé depuis la Belgique vers Saint-Calais n'arrive jamais à destination. Après leur avoir dit ça, le juge appelle le gendarme pour qu'il leur retire les menottes car il a décidé de les laisser libres.

À l'Hôtel Européen, le personnel range la chambre du juge. Par la suite, Fandor s'introduit dans la chambre du juge et examine tous les chapeaux. Il remarque que tous les chapeaux ont dans la doublure intérieur un morceau de journal pour les rétrécir et il découvre une casquette sur laquelle il est indiqué le nom du chapelier : un chapelier installé à Louvain, ville dans laquelle s'était rendue l'inspecteur Juve et qui n'a pas donné de nouvelles depuis. Fandor prévient la sûreté parisienne de sa découverte. Dans un télégramme, il demande la venue des deux inspecteurs qui étaient chargés de filer Fantômas depuis son évasion. Fantômas, qui ignore que Fandor l'a démasqué, voit la visite de la marquise dans son bureau. Il demande à être seul avec la jeune femme. Elle lui fait lire le mot que lui a envoyé son notaire pour la réunion des 500 000 francs demandés par le juge, qui seront disponibles le lendemain. Le juge dit à la marquise de se présenter à son bureau à dix heures le lendemain. La marquise quitte la pièce et le juge demande qu'on lui envoie la domestique pour être interrogée. Il parvient à ce qu'elle lui donne les 250 000 francs qui ont été volés au marquis avant de la faire arrêter pour complicité d'agression. Fandor est pour le moins intrigué par la mansuétude dont à fait preuve le juge Pradier envers les deux vagabonds. En la personne de ses deux hommes, il reconnaît deux des membres de la bande de Fantômas. Ayant appris par la presse l'extradition du prisonnier de Louvain, Fandor décide de mettre les deux hommes hors état de nuire car il se doute que le juge n'est pas la personne qu'il se dit être. Il les suit et les deux hommes se rendent dans chez un cafetier. Fandor s'installe à la terrasse du café, Paulet le reconnaît et il fait signe à son acolyte. Installé en terrasse, Fandor rédige une dépêche pour son journal La Capitale, pour annoncer l'extradition du prisonnier de Louvain vers Saint-Calais. Mais il ignore que Paulet le surveille de l'intérieur et lit ce qu'il écrit.

Le soir suivant, Paulet et son acolyte, font le guet à la gare de Conneré. Le prisonnier sort de la gare, escorté de deux agents de gendarmerie et les deux hommes les suivent, pour leur tendre une embuscade quelques kilomètres plus loin. Mais l'embuscade tourne court car les gendarmes étaient au courant du projet (probablement par Fandor qui a transmis l'information aux autorités compétentes) et que c'est lui qui a pris la place du prisonnier. Les deux hommes sont arrêtés par les deux inspecteurs, qui se font passer pour des gendarmes, qui devaient suivre Fantômas avant que celui-ci leur fausse compagnie, à Nantes. Aux premières heures de la matinée, les deux hommes sont présentés de nouveau devant le juge Pradier. Le juge demande à l'assistance de le laisser seul avec les deux hommes et il leur reproche d'avoir rater la mission qu'il leur avait confiée sauf que sur ce coup, la prison est inévitable pour les deux hommes, sinon, l'intégrité du juge pourra être remise en cause et des interrogations pourraient alors surgir. Les deux inspecteurs chargé de la filature de Fantômas, et accessoirement de de l'extradition du prisonnier de Louvain, accompagné de Fandor se rendent dans le bureau du procureur pour l' informer de leur mission. Il leur donne une lettre en provenance du Ministère de la Justice qui détaille leur mission à propos de l'extradé de Louvain dont la présence doit rester anonyme, devra être gardé dans l'enceinte close du Palais de Justice et seuls les gendarmes et les gardiens chargés de sa surveillance peuvent aller et venir au sein du Palais. Pendant que les deux inspecteurs quittent le bureau, Fandor reste et fait part au procureur des soupçons qu'il nourrit à l'égard du juge d'instruction Pradier.

A dix heures le lendemain, la marquise de Tergall se présente au bureau du juge Pradier avec la somme d'argent prévue. Après avoir échangé quelques mots, le juge raccompagne la marquise à la porte et dans le couloir, il voit les deux gendarmes escorter un homme qui doit probablement être le prisonnier de Louvain extradé, et à l'expression de son visage, Fantômas croit reconnaître l'inspecteur Juve. Sans demander son reste, il récupère la sacoche contenant les bijoux récupérés lors des obsèques du marquis de Tergall, les 250 000 francs qu'il a soustrait à Rosa, la domestique, et les 500 000 francs que la marquise vient de lui remettre avant de quitter le bureau. En ouvrant la porte, il découvre que les gendarmes, qui sont les deux inspecteurs qu'il a semés, lui transmettent un ordre émanant du procureur indiquant qu'il ne doit pas quitter son bureau jusqu'à nouvel ordre. Il s'exécute mais est furieux de la tournure prise par les événements. Il s’asseoir à son bureau et commence à rédiger une note. Dans le bureau du procureur, l'inspecteur Juve, pouvant enfin reprendre son identité, se présente. Malgré les soupçons de Juve et de Frandor, le procureur refuse de croire que le courtois juge Charles Pradier soit Fantômas. Fantômas, utilisant pour la dernière fois son avatar de juge, convoque le gardien-chef de la prison attenant au Palais de Justice. La note qu'il écrit, il la transmet au gardien-chef en précisant qu'elle est strictement confidentielle et qu'elle ne doit être dévoilée à personne, sous peine de licenciement. Alors que l'homme sort du bureau, un comité d'accueil est présent dans le couloir. Fantômas le pressent et quitte son costume de juge et attend que que les hommes viennent le chercher.

L'inspecteur Juve pense enfin tenir Fantômas car celui-ci se laisse arrêter sans résistance, ce qui le surprend. Fantômas est jeté le jour-même en prison, mais le maître du crime disparaît le lendemain. Le gardien-chef, penaud montre alors l'ordre qu'il a reçu du juge Pradier, la veille. Dans cet ordre, le juge ordonne que le gardien-chef libère à minuit, le soir-même, le prisonnier qu'on lui aura confié sous le nom de Fantômas. Cet homme est en réalité l'inspecteur Juve et que cela est une ruse mise en place pour le dossier qu'il il a la charge d'instruire.

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