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Aucune preuve de contrefaçon sur le papyrus de l' « Evangile de la femme de Jésus »


azed1967

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Membre, 56ans Posté(e)
azed1967 Membre 4 597 messages
Forumeur expérimenté‚ 56ans‚
Posté(e)

Aucune preuve de contrefaçon sur le papyrus de l' « Evangile de la femme de Jésus »

 

Nom d'un Da Vinci Code ! Les analyses chimiques et épigraphiques suggèrent que l' « Évangile de la femme de Jésus » pourrait être authentique.

 

 

Jésus était-il marié ? Un fragment de papyrus datant du 8e siècle après J.-C. semble suggérer cette possibilité et provoque la controverse car si l’on en croit une série de rapports scientifiques fraîchement publiés, il désignerait le début des croyances chrétiennes.

Annoncé au cours d’une conférence à Rome par Karen King, de la Harvard Divinity School, l’ « Evangile de la femme de Jésus », un fragment de papyrus en écriture copte, contenait quelques formulations intrigantes. 

Les mots « Jésus leur dit : ‘Ma femme’ (…) elle pourra être ma disciple (..) » sont visibles au centre du fragment. Initialement daté par King au 4e siècle, ce message qui nous est parvenu du passé résonne avec les débats actuels sur le rôle de la femme dans la Chrétienté et n’est pas sans rappeler les thèmes du roman à succès Da Vinci Code de Dan Brown.

À sa découverte, le morceau de papyrus a été accueilli par le scepticisme des intellectuels religieux, qui considéraient le fragment comme une contrefaçon. Cependant, dans les rapports publiés dans la revue Harvard Theological Review, plusieurs experts rendent compte d’analyses de la composition chimique et de l’écriture ancienne du fragment. Ils arrivent à la conclusion que l’encre utilisée dans ce fragment concorde avec l’encre ancienne, et que les fibres du papyrus datent du 7e ou 8e siècle. Pour King, il pourrait même s’agir de la copie d’un texte encore plus ancien.

« Toutes les preuves d’un document ancien sont réunies », a déclaré King lors d’une conversation téléphonique. « Pour nous autres historiens, il nous faut maintenant nous poser la question de ce que cela veut dire. »

 

UNE CONTREFAÇON TRÈS RÉUSSIE ?

Les nouveaux résultats ne disent rien à propos du mariage ou non du Jésus historique, remarque King. Mais les similarités avec d’autres textes d’évangile sur papyrus datant des siècles suivant la vie du Christ illustrent le long débat sur la place des femmes dans l’Eglise.

Les résultats ne suffisent pas à prouver de façon concluante qu’il ne s’agit pas d’une contrefaçon très réussie, mettent en garde les scientifiques. Mais en l’absence de preuves, ils permettent à la place de lever les objections exprimées auparavant sur le texte.

Mais les doutes persistent. L’un des rapports publiés, celui de l’épigraphe Leo Depuydt de l’université de Brown à Providence, dans l’Etat américain de Rhode Island, affirme que le texte est parcouru d’erreurs de grammaire. Il conclut : « L’auteur de cette analyse n’a pas l’ombre d’un doute sur le fait que ce document est une contrefaçon, assez mauvaise par ailleurs. »

En résumé, il suggère que le papyrus a été forgé à partir d’une copie du texte de l’ancien Evangile selon Thomas, découvert il y a moins d’un siècle en Égypte.

King a réfuté ces critiques dans une réponse publiée dans la revue. Pour elle, les erreurs de grammaire étaient des mauvaises interprétations de la part de Depuydt. Elle ajoute que des écritures similaires à l’Évangile selon Thomas étaient très répandues en Méditerranée orientale à l’époque. Retrouver des formules issues de cet Évangile n’est en rien un signe de contrefaçon.

 

UN PAPYRUS ANCIEN

De précieux documents anciens en papyrus sont régulièrement découverts dans les sites archéologiques en Égypte, probable pays d’origine du fragment de 8 centimètres de long sur 4 centimètres de large. L’origine exacte et l’auteur du document restent un mystère, car il appartient à un collectionneur privé anonyme et les actes de vente ne remontent que jusqu’à 1999, selon King.

Elle ajoute que le propriétaire du fragment pourrait en faire don à Harvard, potentiellement pour l’exposer.

Dans l’un des rapports publiés par la revue, une équipe de chimistes dirigée par Joseph Azzarelli du Massachussetts Institute of Technology conclut que l’âge du morceau de papyrus concorde avec celui d’un papyrus authentifié de l’Évangile de St Jean datant de l’Antiquité. L’équipe a entrepris une analyse par microspectroscopie du papyrus qui a révélé une oxydation (vieillissement par l’exposition à l’air) légèrement moins importante que l’Évangile authentifiée.

De même, James Yardley et Alexis Hagadorn, tous deux de l’université de Columbia, ont observé les pigments de l’encre du fragment. Ils l’ont trouvée similaire à l’encre au noir de fumée utilisée dans d’autres textes anciens.

Plus important encore, les scientifiques n’ont trouvé aucune preuve que l’encre avait été appliquée au papyrus récemment. Si cela avait été le cas, l’encre se serait accumulée dans les sections endommagées du fragment. Ils n’ont trouvé aucun signe que le mot pour « femme » (personne de sexe féminin) a été changé par celui pour « épouse » ultérieurement, théorie souvent avancée par les sceptiques.

Selon la datation au carbone, le fragment serait daté entre 659 et 869.

Le débat sur la grammaire utilisée par le texte copte révèle le style d’écriture de l’auteur du papyrus, qui n’était peut-être pas un scribe professionnel mais plutôt un membre des basses classes sociales n’ayant reçu aucune éducation, suggère Malcolm Choat, ancien spécialiste en écritures de l’université de Macquarie en Australie.

Choat compare l’écriture à celle de textes « magiques » rédigés au pinceau à brosse et retrouvés dans la région. Ces textes étaient souvent des invocations demandant des bénédictions ou des malédictions.

« Je n’ai pas trouvé de preuve tangible indiquant avec certitude que le site n’a pas été écrit dans l’Antiquité ; mais ce genre d’examen ne peut pas non plus en certifier l’authenticité », écrit Choat. Il affirme toutefois que ce n’est pas la simple contrefaçon dénoncée par les détracteurs.

 

LA FEMME DANS L'ÉGLISE

Les femmes étaient les plus ferventes défenseuses de la Chrétienté dès son début, alors que les convertis se multipliaient dans un Empire romain hostile. À cette époque, les auteurs chrétiens ne discutaient pas du statut marital de Jésus, explique King. L’affirmation de son célibat n’a commencé que vers la fin du 2e siècle.

Si le fragment de papyrus est le reflet des écritures religieuses copiées de textes plus anciens, remontant certainement au 4e siècle, il doit aborder les questions que se posaient les premiers Chrétiens sur le rôle de la famille dans l’Église primitive. Celle-ci est connue pour avoir demandé à ses adhérents d’abandonner leurs allégeances familiales et civiques. « Il n’y a aucune preuve que Jésus était marié. Nous ne savons pas », insiste King.

« Mais les premiers Chrétiens s’intéressaient beaucoup à la question de savoir s’ils pouvaient se marier ou rester célibataires. »

 

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/aucune-preuve-de-contrefacon-sur-le-papyrus-de-l-evangile-de-la-femme-de-jesus?fbclid=IwAR1u3gGSS4LSziSODHEYacbFYWICThpBH4TitekLyxqGlIl6bZNO5oYLr0Y

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 880 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Mais où est passé le prépuce de Jésus ?

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Membre, Debout les morts..., 74ans Posté(e)
Anatole1949 Membre 34 821 messages
74ans‚ Debout les morts...,
Posté(e)
il y a 36 minutes, azed1967 a dit :

Aucune preuve de contrefaçon sur le papyrus de l' « Evangile de la femme de Jésus »

 

Nom d'un Da Vinci Code ! Les analyses chimiques et épigraphiques suggèrent que l' « Évangile de la femme de Jésus » pourrait être authentique.

 

 

Jésus était-il marié ? Un fragment de papyrus datant du 8e siècle après J.-C. semble suggérer cette possibilité et provoque la controverse car si l’on en croit une série de rapports scientifiques fraîchement publiés, il désignerait le début des croyances chrétiennes.

Annoncé au cours d’une conférence à Rome par Karen King, de la Harvard Divinity School, l’ « Evangile de la femme de Jésus », un fragment de papyrus en écriture copte, contenait quelques formulations intrigantes. 

Les mots « Jésus leur dit : ‘Ma femme’ (…) elle pourra être ma disciple (..) » sont visibles au centre du fragment. Initialement daté par King au 4e siècle, ce message qui nous est parvenu du passé résonne avec les débats actuels sur le rôle de la femme dans la Chrétienté et n’est pas sans rappeler les thèmes du roman à succès Da Vinci Code de Dan Brown.

À sa découverte, le morceau de papyrus a été accueilli par le scepticisme des intellectuels religieux, qui considéraient le fragment comme une contrefaçon. Cependant, dans les rapports publiés dans la revue Harvard Theological Review, plusieurs experts rendent compte d’analyses de la composition chimique et de l’écriture ancienne du fragment. Ils arrivent à la conclusion que l’encre utilisée dans ce fragment concorde avec l’encre ancienne, et que les fibres du papyrus datent du 7e ou 8e siècle. Pour King, il pourrait même s’agir de la copie d’un texte encore plus ancien.

« Toutes les preuves d’un document ancien sont réunies », a déclaré King lors d’une conversation téléphonique. « Pour nous autres historiens, il nous faut maintenant nous poser la question de ce que cela veut dire. »

 

UNE CONTREFAÇON TRÈS RÉUSSIE ?

Les nouveaux résultats ne disent rien à propos du mariage ou non du Jésus historique, remarque King. Mais les similarités avec d’autres textes d’évangile sur papyrus datant des siècles suivant la vie du Christ illustrent le long débat sur la place des femmes dans l’Eglise.

Les résultats ne suffisent pas à prouver de façon concluante qu’il ne s’agit pas d’une contrefaçon très réussie, mettent en garde les scientifiques. Mais en l’absence de preuves, ils permettent à la place de lever les objections exprimées auparavant sur le texte.

Mais les doutes persistent. L’un des rapports publiés, celui de l’épigraphe Leo Depuydt de l’université de Brown à Providence, dans l’Etat américain de Rhode Island, affirme que le texte est parcouru d’erreurs de grammaire. Il conclut : « L’auteur de cette analyse n’a pas l’ombre d’un doute sur le fait que ce document est une contrefaçon, assez mauvaise par ailleurs. »

En résumé, il suggère que le papyrus a été forgé à partir d’une copie du texte de l’ancien Evangile selon Thomas, découvert il y a moins d’un siècle en Égypte.

King a réfuté ces critiques dans une réponse publiée dans la revue. Pour elle, les erreurs de grammaire étaient des mauvaises interprétations de la part de Depuydt. Elle ajoute que des écritures similaires à l’Évangile selon Thomas étaient très répandues en Méditerranée orientale à l’époque. Retrouver des formules issues de cet Évangile n’est en rien un signe de contrefaçon.

 

UN PAPYRUS ANCIEN

De précieux documents anciens en papyrus sont régulièrement découverts dans les sites archéologiques en Égypte, probable pays d’origine du fragment de 8 centimètres de long sur 4 centimètres de large. L’origine exacte et l’auteur du document restent un mystère, car il appartient à un collectionneur privé anonyme et les actes de vente ne remontent que jusqu’à 1999, selon King.

Elle ajoute que le propriétaire du fragment pourrait en faire don à Harvard, potentiellement pour l’exposer.

Dans l’un des rapports publiés par la revue, une équipe de chimistes dirigée par Joseph Azzarelli du Massachussetts Institute of Technology conclut que l’âge du morceau de papyrus concorde avec celui d’un papyrus authentifié de l’Évangile de St Jean datant de l’Antiquité. L’équipe a entrepris une analyse par microspectroscopie du papyrus qui a révélé une oxydation (vieillissement par l’exposition à l’air) légèrement moins importante que l’Évangile authentifiée.

De même, James Yardley et Alexis Hagadorn, tous deux de l’université de Columbia, ont observé les pigments de l’encre du fragment. Ils l’ont trouvée similaire à l’encre au noir de fumée utilisée dans d’autres textes anciens.

Plus important encore, les scientifiques n’ont trouvé aucune preuve que l’encre avait été appliquée au papyrus récemment. Si cela avait été le cas, l’encre se serait accumulée dans les sections endommagées du fragment. Ils n’ont trouvé aucun signe que le mot pour « femme » (personne de sexe féminin) a été changé par celui pour « épouse » ultérieurement, théorie souvent avancée par les sceptiques.

Selon la datation au carbone, le fragment serait daté entre 659 et 869.

Le débat sur la grammaire utilisée par le texte copte révèle le style d’écriture de l’auteur du papyrus, qui n’était peut-être pas un scribe professionnel mais plutôt un membre des basses classes sociales n’ayant reçu aucune éducation, suggère Malcolm Choat, ancien spécialiste en écritures de l’université de Macquarie en Australie.

Choat compare l’écriture à celle de textes « magiques » rédigés au pinceau à brosse et retrouvés dans la région. Ces textes étaient souvent des invocations demandant des bénédictions ou des malédictions.

« Je n’ai pas trouvé de preuve tangible indiquant avec certitude que le site n’a pas été écrit dans l’Antiquité ; mais ce genre d’examen ne peut pas non plus en certifier l’authenticité », écrit Choat. Il affirme toutefois que ce n’est pas la simple contrefaçon dénoncée par les détracteurs.

 

LA FEMME DANS L'ÉGLISE

Les femmes étaient les plus ferventes défenseuses de la Chrétienté dès son début, alors que les convertis se multipliaient dans un Empire romain hostile. À cette époque, les auteurs chrétiens ne discutaient pas du statut marital de Jésus, explique King. L’affirmation de son célibat n’a commencé que vers la fin du 2e siècle.

Si le fragment de papyrus est le reflet des écritures religieuses copiées de textes plus anciens, remontant certainement au 4e siècle, il doit aborder les questions que se posaient les premiers Chrétiens sur le rôle de la famille dans l’Église primitive. Celle-ci est connue pour avoir demandé à ses adhérents d’abandonner leurs allégeances familiales et civiques. « Il n’y a aucune preuve que Jésus était marié. Nous ne savons pas », insiste King.

« Mais les premiers Chrétiens s’intéressaient beaucoup à la question de savoir s’ils pouvaient se marier ou rester célibataires. »

 

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/aucune-preuve-de-contrefacon-sur-le-papyrus-de-l-evangile-de-la-femme-de-jesus?fbclid=IwAR1u3gGSS4LSziSODHEYacbFYWICThpBH4TitekLyxqGlIl6bZNO5oYLr0Y

Contrefaçon ou non, cela cela change quoi ?

il y a 28 minutes, Talon 1 a dit :

Mais où est passé le prépuce de Jésus ?

Ah ah ah ah....

Introuvable par contre les clous de sa croix et sa couronne d'épines, on les trouve par centaines dans le monde... :rofl:

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 127 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
il y a 35 minutes, azed1967 a dit :

Aucune preuve de contrefaçon sur le papyrus de l' « Evangile de la femme de Jésus »

 

Nom d'un Da Vinci Code ! Les analyses chimiques et épigraphiques suggèrent que l' « Évangile de la femme de Jésus » pourrait être authentique.

 

 

Jésus était-il marié ? Un fragment de papyrus datant du 8e siècle après J.-C. semble suggérer cette possibilité et provoque la controverse car si l’on en croit une série de rapports scientifiques fraîchement publiés, il désignerait le début des croyances chrétiennes.

Annoncé au cours d’une conférence à Rome par Karen King, de la Harvard Divinity School, l’ « Evangile de la femme de Jésus », un fragment de papyrus en écriture copte, contenait quelques formulations intrigantes. 

Les mots « Jésus leur dit : ‘Ma femme’ (…) elle pourra être ma disciple (..) » sont visibles au centre du fragment. Initialement daté par King au 4e siècle, ce message qui nous est parvenu du passé résonne avec les débats actuels sur le rôle de la femme dans la Chrétienté et n’est pas sans rappeler les thèmes du roman à succès Da Vinci Code de Dan Brown.

À sa découverte, le morceau de papyrus a été accueilli par le scepticisme des intellectuels religieux, qui considéraient le fragment comme une contrefaçon. Cependant, dans les rapports publiés dans la revue Harvard Theological Review, plusieurs experts rendent compte d’analyses de la composition chimique et de l’écriture ancienne du fragment. Ils arrivent à la conclusion que l’encre utilisée dans ce fragment concorde avec l’encre ancienne, et que les fibres du papyrus datent du 7e ou 8e siècle. Pour King, il pourrait même s’agir de la copie d’un texte encore plus ancien.

« Toutes les preuves d’un document ancien sont réunies », a déclaré King lors d’une conversation téléphonique. « Pour nous autres historiens, il nous faut maintenant nous poser la question de ce que cela veut dire. »

 

UNE CONTREFAÇON TRÈS RÉUSSIE ?

Les nouveaux résultats ne disent rien à propos du mariage ou non du Jésus historique, remarque King. Mais les similarités avec d’autres textes d’évangile sur papyrus datant des siècles suivant la vie du Christ illustrent le long débat sur la place des femmes dans l’Eglise.

Les résultats ne suffisent pas à prouver de façon concluante qu’il ne s’agit pas d’une contrefaçon très réussie, mettent en garde les scientifiques. Mais en l’absence de preuves, ils permettent à la place de lever les objections exprimées auparavant sur le texte.

Mais les doutes persistent. L’un des rapports publiés, celui de l’épigraphe Leo Depuydt de l’université de Brown à Providence, dans l’Etat américain de Rhode Island, affirme que le texte est parcouru d’erreurs de grammaire. Il conclut : « L’auteur de cette analyse n’a pas l’ombre d’un doute sur le fait que ce document est une contrefaçon, assez mauvaise par ailleurs. »

En résumé, il suggère que le papyrus a été forgé à partir d’une copie du texte de l’ancien Evangile selon Thomas, découvert il y a moins d’un siècle en Égypte.

King a réfuté ces critiques dans une réponse publiée dans la revue. Pour elle, les erreurs de grammaire étaient des mauvaises interprétations de la part de Depuydt. Elle ajoute que des écritures similaires à l’Évangile selon Thomas étaient très répandues en Méditerranée orientale à l’époque. Retrouver des formules issues de cet Évangile n’est en rien un signe de contrefaçon.

 

UN PAPYRUS ANCIEN

De précieux documents anciens en papyrus sont régulièrement découverts dans les sites archéologiques en Égypte, probable pays d’origine du fragment de 8 centimètres de long sur 4 centimètres de large. L’origine exacte et l’auteur du document restent un mystère, car il appartient à un collectionneur privé anonyme et les actes de vente ne remontent que jusqu’à 1999, selon King.

Elle ajoute que le propriétaire du fragment pourrait en faire don à Harvard, potentiellement pour l’exposer.

Dans l’un des rapports publiés par la revue, une équipe de chimistes dirigée par Joseph Azzarelli du Massachussetts Institute of Technology conclut que l’âge du morceau de papyrus concorde avec celui d’un papyrus authentifié de l’Évangile de St Jean datant de l’Antiquité. L’équipe a entrepris une analyse par microspectroscopie du papyrus qui a révélé une oxydation (vieillissement par l’exposition à l’air) légèrement moins importante que l’Évangile authentifiée.

De même, James Yardley et Alexis Hagadorn, tous deux de l’université de Columbia, ont observé les pigments de l’encre du fragment. Ils l’ont trouvée similaire à l’encre au noir de fumée utilisée dans d’autres textes anciens.

Plus important encore, les scientifiques n’ont trouvé aucune preuve que l’encre avait été appliquée au papyrus récemment. Si cela avait été le cas, l’encre se serait accumulée dans les sections endommagées du fragment. Ils n’ont trouvé aucun signe que le mot pour « femme » (personne de sexe féminin) a été changé par celui pour « épouse » ultérieurement, théorie souvent avancée par les sceptiques.

Selon la datation au carbone, le fragment serait daté entre 659 et 869.

Le débat sur la grammaire utilisée par le texte copte révèle le style d’écriture de l’auteur du papyrus, qui n’était peut-être pas un scribe professionnel mais plutôt un membre des basses classes sociales n’ayant reçu aucune éducation, suggère Malcolm Choat, ancien spécialiste en écritures de l’université de Macquarie en Australie.

Choat compare l’écriture à celle de textes « magiques » rédigés au pinceau à brosse et retrouvés dans la région. Ces textes étaient souvent des invocations demandant des bénédictions ou des malédictions.

« Je n’ai pas trouvé de preuve tangible indiquant avec certitude que le site n’a pas été écrit dans l’Antiquité ; mais ce genre d’examen ne peut pas non plus en certifier l’authenticité », écrit Choat. Il affirme toutefois que ce n’est pas la simple contrefaçon dénoncée par les détracteurs.

 

LA FEMME DANS L'ÉGLISE

Les femmes étaient les plus ferventes défenseuses de la Chrétienté dès son début, alors que les convertis se multipliaient dans un Empire romain hostile. À cette époque, les auteurs chrétiens ne discutaient pas du statut marital de Jésus, explique King. L’affirmation de son célibat n’a commencé que vers la fin du 2e siècle.

Si le fragment de papyrus est le reflet des écritures religieuses copiées de textes plus anciens, remontant certainement au 4e siècle, il doit aborder les questions que se posaient les premiers Chrétiens sur le rôle de la famille dans l’Église primitive. Celle-ci est connue pour avoir demandé à ses adhérents d’abandonner leurs allégeances familiales et civiques. « Il n’y a aucune preuve que Jésus était marié. Nous ne savons pas », insiste King.

« Mais les premiers Chrétiens s’intéressaient beaucoup à la question de savoir s’ils pouvaient se marier ou rester célibataires. »

 

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/aucune-preuve-de-contrefacon-sur-le-papyrus-de-l-evangile-de-la-femme-de-jesus?fbclid=IwAR1u3gGSS4LSziSODHEYacbFYWICThpBH4TitekLyxqGlIl6bZNO5oYLr0Y

Ils ont lu "ma femme" alors que c'était "la femme"...d'après la suite, ça colle!:sleep:

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 688 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

J'avoue que la question de savoir si Jésus était marié m'indiffère complètement - c'est bien pour ça que le "Da Vinci Code" m'avait paru barbant.

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Membre, 66ans Posté(e)
Condorcet Membre 10 257 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Gouderien a dit :

J'avoue que la question de savoir si Jésus était marié m'indiffère complètement - c'est bien pour ça que le "Da Vinci Code" m'avait paru barbant.

Certes, cependant le seul fait qu'on n'ait pas la moindre idée qu'il le fut ou non en dit long sur la propension à broder des trucs inventés des textes religieux qui partaient d'une ignorance de la réalité des faits.

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 688 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
il y a 3 minutes, Condorcet a dit :

Certes, cependant le seul fait qu'on n'ait pas la moindre idée qu'il le fut ou non en dit long sur la propension à broder des trucs inventés des textes religieux qui partaient d'une ignorance de la réalité des faits.

Oh, il y a certainement des textes plus "vrais" que les autres - mais ce n'est pas forcément ceux-là que l'Église a retenus.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 502 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

Jésus marié ou pas ? la chose que l'on sait , d'après les évangiles , c'est qu'il aimai Marie Madeleine et l'apôtre Jean .

pour Marie Madeleine , été- t-il marié avec elle ? pour l'apôtre Jean , c'était de l'amitié ou plus ?

bonne journée 

 

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Membre, 66ans Posté(e)
Condorcet Membre 10 257 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)

Jésus étais bi. D'ou aimez vous les uns les autres. :8):

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MembreN, 123ans Posté(e)
Dan229 MembreN 12 047 messages
Baby Forumeur‚ 123ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Talon 1 a dit :

Mais où est passé le prépuce de Jésus ?

Mangé par son papa comme chez les Merina de Madagascar.

il y a 53 minutes, Gouderien a dit :

J'avoue que la question de savoir si Jésus était marié m'indiffère complètement - c'est bien pour ça que le "Da Vinci Code" m'avait paru barbant.

Moi aussi. Je n'ai jamais pu le lire jusqu'au bout.

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 41ans Posté(e)
sovenka Membre 7 434 messages
41ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)

Cette idée d'un Jésus amoureux marchant main dans la main avec sa bien-aimée semble horripiler le Vatican, moi il ne m'en paraît que plus sympathique et crédible.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 512 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Les Jésus étaient aussi nombreux que les Jean aujourd'hui en France. Autant on peut certifier qu'un Jésus soit marié, autant il est impossible d'affirmer que ce Jésus est Super Jésus avec ses Supers Pouvoirs. 

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 502 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 22 minutes, Condorcet a dit :

Jésus étais bi. D'ou aimez vous les uns les autres. :8):

bonjour

ont peut aimer les autres sans que la sexualité entre en jeu ?

même si Jésus avait été marié et aimai l'apôtre jean d'un amour particulier , cela n'enlève rien à son message .

bonne journée

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
Posté(e)

j'espère pour lui qu'il a connu l'amour, y compris charnel, sinon, se faire crucifier en plus, c'est vraiment la loose...

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Invité Panem&Circenses
Invités, Posté(e)
Invité Panem&Circenses
Invité Panem&Circenses Invités 0 message
Posté(e)

Jésus et sa grande Clémence :hehe:

Il y a 2 heures, Anatole1949 a dit :

les clous de sa croix et sa couronne d'épines, on les trouve par centaines dans le monde

Il existe même un "véritable crâne de Jésus enfant", je crois :D

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 688 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
il y a une heure, sovenka a dit :

Cette idée d'un Jésus amoureux marchant main dans la main avec sa bien-aimée semble horripiler le Vatican, moi il ne m'en paraît que plus sympathique et crédible.

Je suis bien d'accord.

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Invité riad**
Invités, Posté(e)
Invité riad**
Invité riad** Invités 0 message
Posté(e)

Il faut d'abord commencer par corriger l'image que vous avez de jésus, c'était un Palestinien, donc il ressemblait plus à mon beau-frère qu'à ça :
 

jesus.jpg

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
Posté(e)
il y a 2 minutes, riad** a dit :

Il faut d'abord commencer par corriger l'image que vous avez de jésus, c'était un Palestinien, donc il ressemblait plus à mon beau-frère qu'à ça :

absolument: une excellente émission de Ferrand sur Jésus avait dressé un portrait -robot, et le jésus en question était brun, bouclé, teint basané et yeux bruns... L'église a tout faux depuis des siècles, dis donc ! faudrait quand même leur dire, soyons sympas...:rolle:

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

Faudrait-il d'abord que Jésus ait existé ! Et nous n'avons aucune preuve historique.  :D

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Morfou a dit :

Ils ont lu "ma femme" alors que c'était "la femme"...d'après la suite, ça colle!:sleep:

Ma femme, la femme...

Le fait est que dans les évangiles, on retrouve plusieurs fois Jésus couché sous un drap avec un jeune homme tout nu...

Il expliquait probablement comment s'introduire dans le royaume du père. C'est cohérent...

Et il précise bien par ailleurs que pour qu'un femme entre au royaume, elle doit devenir mâle.

Qu'elle soit prise pour (ou comme?) un mâle ?...

Tout me semble assez clair...

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