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Vie quotidienne en Algérie des années 50

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AnaïsPF

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Membre, 113ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
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Il y a 2 heures, safirfarid219 a dit :

Fellag est un humoriste et un artiste hors pair, mais il caresse les poils dans le bon sens. Une sorte aussi de caricaturiste qui exagère les traits de la fraternité historiques qui ne sont, en fait qu’un mythe. L’indigène était l’esclave et les maîtres étaient les pieds noirs qui méprisaient les sauvages. C’était bien pire que l’apartheid et le sionisme d'aujourd’hui.

Fellag est certainement un humoriste caressant les poils dans le bon sens ,mais toi  tu caresses à rebrousse poil reprenant la vieille propagande Bouteflikiste ,qui a fait tant de mal aux relations franco Algérienne ...

la vérité se situe vraisemblablement  entre les deux ,et tenter de comprendre ce qui se passait il y a un demi siècle avec nos lunettes de contemporain est une grossière erreur ...

déjà oui ,le statut d'indigène existait mais pour des raisons autres que discriminantes ... un musulman  n'aurait jamais accepté d'être jugé par un tribunal de chrétiens ... il y avait donc un statut particulier permettant d'être jugé selon les lois coraniques ,on de régler les conflits par l'intermédiaire du cadi ...

la vie était dure dans ce pays cette région occupée depuis tout temps et en dernier lieu par les Turcs .. je dis région car l'Algérie n'existait pas .... l'occupation française a duré 130 ans et déjà on peut jauger une occupation par l'augmentation ou la diminution de la population autochtone   ... en 1830 elle était de 3 à 5 millions en 1960 elle était entre 11 et 12 millions ...Rien à voir avec les aborigènes australiens ou les indiens  américains ...

les européens qui occupaient un pays se comportaient en prédateurs et en Algérie c'était un peu moins que dans le reste du monde ...

La France a dépensé beaucoup d'argent dans ce pays en réalisant des infrastructures qui n'existaient pas comme les adductions d'eau ,les réseaux électriques ,les routes ;les voies ferrées ,les hôpitaux ...

Finalement le divorce a été douloureux et la population Européenne a quitté l'Algérie ,avec un sentiment de frustration qui n'a pas duré bien longtemps ... En France elle a participé au boum économique et au plein emploi   des années 60 et 70 ... elle a trouvé sa place ,en poussant un grand soupir de soulagement après l’appréhension d'une intégration difficile ...Plus personne n'aurait voulu pour rien au monde vivre une vie en Algérie ,à part peut être les plus âgés .. ça explique aussi la diaspora Algérienne indigène  qui a préféré vivre le boum économique  en France plutôt que le socialisme à l'algérienne ...

pendant ce temps en Algérie un gouvernement socialiste ,complètement déconnecté ,plongeait le pays dans une récession qui faisait du pays un des plus en retard du monde .. finalement la manne du gaz et du pétrole  a réussi à maintenir le pays dans une position de dépendance vis à vis des hydrocarbures comme il l'est actuellement avec la presque totalité des exportations du pays  ... 

finalement tout fini bien ,les Algériens musulmans n'auraient jamais voulu vivre avec une population Européenne chrétienne ,donc c'était la meilleure solution pour tout le monde .. d'ailleurs encore aujourd’hui les Algériens ont toujours du mal à accepter les étrangers  qui représentent moins  de 2% de la population ...

ceux qui affirment qu'un cohabitation aurait été possible sont dans l'erreur ... la guerre d'Algérie a été mal vécue par tout le monde ,aussi bien d'un côté que de l'autre ... c'était plutôt une guerre de religion ...

comparé à la guerre civile des années de plomb en Algérie qui a fait à peine moins de morts , elle a été plus clivante , avec un rejet d'une part de population ,chose qui n'a pas existé dans les années 90  ...

on n'ose pas faire mention de cette partie confessionnelle de la guerre d'Algérie , c'"est tabou ,on préfère parler de guerre des classes qui plaçaient les Européens dans des positions dominantes comparées aux musulmans  ,plus souvent pauvres ... 

un petit aperçu de ce qu'était la vie dans un petit village de la mitidja ...

Hadjout en 1961


 

Etat des lieux avant l’indépendance

 

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Population : environ 19.500 (3.500 Européens, en régression depuis 1955, 16.000 musulmans). Maires : derniers maires de la Commune : M. Muller Jean-François, de 1905 à 1947, M. Végler Emile, de 1947 â 1958, M, Maillan Maurice, Président de la Délégation spéciale en juin 1958, les Conseils étant dissous, M. Bencharif en mai 1959 (Collège unique). Il sera révoqué par le F.L.N. le 15 juillet 1962.

Budget : 1961 : chiffre global : 7.500.000 nf. Dotation : vignoble communal : 250 ha - Forêt de Sidi-Slimane : 220 ha. Activités : - agriculture, activité principale, notamment la vigne ; agriculteurs nombreux : exploitants et ouvriers agricoles, 

 Associations agricoles : elles ont fait l’objet d’un chapitre spécial, 

 Artisanat actif : mécanique, surtout automobile et agricole, forge, chaudronnerie, bourrellerie, travaux publics, briqueterie. Une fabrique de crin végétal a disparu avec le palmier nain. 

 Transports publics et privés. 

 Commerces divers, essentiellement des moyennes et petites entreprises : alimentation, habillement, hôtellerïe et débits de boissons, essence et dérivés. 

 Banques : Crédit régional agricole, Compagnie algérienne de crédit et de banque, Crédit foncier, Comptoir d’escompte, Banque populaire. 

 Fonction publique : services administratifs de la Mairie, Enseignement (Collèges d’enseignement général garçons et filles, 3 écoles de garçons, 3 écoles de filles, une école maternelle), Finances (Contributions diverses, indirectes, Enregistrement, domaines et timbre), Police d’état, Gendarmerie, Eaux et Forêts, Ponts et chaussées, Postes et télécommunications, Justice de Paix, Services pénitenciers. 

 Secteur public : Electricité et gaz d’Algérie. 

 Services hospitaliers : trois médecins, hôpital, Dispensaire. 

 Entente intercommunale de lutte contre l’incendie et de secours aux blessés et malades ; groupant Marengo, Tipasa, Meurad, Bourkika et Montébello. 

 Sociétés.- Parmi les sociétés : Anciens combattants et associations rattachées Prisonniers de guerre, Croix rouge, Dames de charité, Ligue de l’Enseignement, Anciens et Anciennes élèves. Olympique de Marengo, Union sportive musulmane de Marengo, Tennis-club, Espérance (gymnastique), Union musicale, Boulomanes, Sociétés de chasse.

Bâtiments et aménagements. Certains bâtiments publics dataient "de la colonisation" : Commissariat de police justice de paix, bâtiments communaux de Desaix et de Montébello.

Le groupe scolaire du square, de style mauresque (dit style Jonnart, Gouverneur Général de l’époque) a été construit en 1905. Avant 1919, ont été construites la halle de gymnastique, fêtes. En 1924, la nouvelle Eglise â remplacé l’ancienne, située en face, à l’emplacement actuel des H.L.M. Entre les deux guerres également, le square-jardin et le square-musique avec kiosque ont été aménagés (l927-28). L’abreuvoir et le bassin semi-circulaire qui occupaient la croisée des deux voies principales ont disparu et fait place au Monument aux morts. Pendant la même période, ont été construits : la nouvelle Ecole maternelle (1927), la nouvelle Poste, le nouvel abattoir, la nouvelle prison, le marché couvert (1935), Le bourg faisait peau neuve et s’agrandissait "extra-muros" de deux importants lotissements : Despaux au sud et ancien Bivouac à l’est. Le stade, qui occupait le bivouac fut transféré au nord-ouest et clôturé. Un tennis y fut adjoint.

Dans le même temps, d’importants travaux étaient entrepris pour l’assainissement (réseau d’égouts complété), la voirie urbaine et la voirie rurale, l’adduction d’eau (alimentation et distribution).

A partir de 1941, l’alimentation en eau potable est nettement améliorée par la nouvelle conduite et le nouveau réservoir. Des forages sont entrepris à Montébello et en lisière de la forêt de Sidi-Slimane avec projet d’une station de pompage, projet qui n’était pas réalisé en 1962. Un gros collecteur d’égouts est également construit. Le stade est entouré en dur et doté de tribunes. Maison de l’Agriculture, 1947 (rappel). Sont également construites l’Ecole de Garçons de l’Ancien marché, l’Ecole de Filles du Château d’eau et deux écoles en préfabriqué à la Cité Nord, Un projet de C.E.G. avec internat est bien avancé en 1960, mais ne verra pas le jour. Une unité d’H.L.M. est construite en face de l’Eglise. Pour lutter contre les bidonvilles, 150 petits logements sont construits, destinés aux Indigènes qui accèdent ainsi à la propriété. Le plan, échelonné sur 10 ans, devait en comporter mille.

 

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Rédigé le 30/04/2009 à 01:42 dans Hadjout / Marengo | Lien permanent | Commentaires (0)


 

Hadjout : évolution de la population

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La population des nouveaux centres était d’origine française, sauf les Suisses d’Ameur-el-Aïn. Il fallut plusieurs années pour voir arriver des régions pauvres de la Méditerranée des étrangers, ouvriers agricoles et petits commerçants surtout. La proportion d’étrangers par rapport au peuplement d’origine française ne cessa de s’accroître. Les Espagnols, venus d’abord en saisonniers comme ouvriers agricoles, charbonniers, s’établirent peu à peu avec leur famille. Certains reprenaient en fermage ou à leur compte les concessions. Les Maltais étaient plus volontiers commerçants de céréales ou maquignons ; les Italiens s’établirent comme pécheurs sur la côte, ou comme maçons, surtout à partir de 1924, avènement de Mussolini en Italie.

Cet afflux d’étrangers tendait à contrebalancer le peuplement français dans l’ensemble de l’Algérie en 1886. Il fut beaucoup moins sensible dans la région de Ha    djout. Deux lois sur les naturalisations en 1884 et 1889, rendant quasi-automatique la naturalisation devaient amalgamer de plus en plus étroitement étrangers naturalisés et Français d’origine. Les prénoms se francisèrent, les mariages mixtes devenaient courants dans la population européenne et ne se remarquaient même plus. Ils restaient rarissimes entre Européens et Indigènes.

Au cours des deux guerres, notamment de la deuxième, Français d’origine ou naturalisés se retrouvèrent côte à côte sur les terrains d’opérations, et payèrent un lourd tribut aux débarquements (Italie, Corse, Normandie, côte méditerranéenne) et aux campagnes qui suivirent.

Ainsi se créa un "peuple algérien" qui fera souvent bloc contre la métropole et agitera parfois l’épouvantail du séparatisme.

Nous avons vu précédemment le nombre effrayant de décès pendant les premières année de l’existence du centre de Marengo. Des remplaçants vinrent combler les vides, et la population ne se maintint que grâce à l’immigration. La mortalité resta longtemps préoccupante. Le nombre des naissances qui, pour l’ensemble de l’Algérie est excédentaire, resta encore longtemps, inférieur à celui des décès à Marengo (et dans la région).

En 1867 ; année marquée par une épidémie de choléra, il n’atteindra que 124 pour 237 décès. En 1868, année de typhus, 249 décès pour 74 naissances.

Et les "naissances furent longtemps déficitaires,

Au total, en 9 ans de 1879 à 1887 , 537 naissances pour 734 décès, soit un excédent de décès de 197, 22 en moyenne par an ;

Il faut tenir compte de 1a mortalité infantile, élevée à cette époque, et des épidémies fréquentes, mais cette situation reste en grande partie le fait du paludisme, malgré la découverte de Laveran en 1880. Le lac Halloula reste le principal objectif de la lutte antipaludéenne,

"Le pourtour a été asséché au moyen de canaux insuffisants ; les bords sont immergés après les pluies d’hiver ; quand elles ont été abondantes, l’ancien lac Halloula est reformé et se transforme en été en un vaste foyer malarigène". (Dr Grellet) Entre 1911 et 1921, la population européenne de la plaine a diminué, Elle a perdu 235 habitants à Bourkika, 64 à Marengo. Cette diminution s’explique en partie par les pertes dues à la guerre (94 à Marengo), par l’exode de riches propriétaires, de commerçants ou d’artisans vers Alger, par le remplacement de métayers et d’ouvriers européens par des indigènes (conséquence de la concentration agricole), mais aussi et surtout par la diminution du nombre des naissances.

Entre 1900 et 1941, un tableau des naissances des Européens et des indigènes se traduit par une courbe descendante très prononcée pour les premiers, une courbe ascendante à très forte pente pour les seconds. J’ai effectué ce dénombrement en mars 1941. Je n’en ai malheureusement plus les chiffres. Pourtant, je me souviens fort bien qu’à Desaix, les naissances annuelles européennes qui se chiffraient de 6 â 12 avant la guerre 14-l8 étaient tombée pour les années 1930 à 40 à zéro, sur plusieurs années. Il en était de même pour Montébello ainsi que pour Marengo.

En 1926, ce dernier centre comptait 5217 habitants, dont 1200 Français d’origine. La population augmentait ensuite rapidement du fait des naissances d’Indigènes, de l’attraction du centre, puis lors des événements, de l’afflux tant européen qu’Indigène vers un lieu plus sûr.

Au recensement de 1954, le dernier valable, Marengo comptait 13.400 habitants dont 2456 Français, 122 étrangers et 10.822 Indigènes.

En 1960, d’après les chiffres communiqués par M. Frachon, environ 19.500 habitants 3.500 Européens et 16,000 Musulmans (Une cité de regroupement indigène avait été créée au Nord du village).

En 1954, année de référence, la population se décomposait comme suit : SUPERFICIE- FRANÇAIS - ÉTRANGERS - MUSULMAN- POP.TOT

MARENGO-VIL - 158 ha - 2.026 - 57 - 6.092 = 8.175

BANLIEUE-FER 6.596 ha - 167 - — - 1.864 = 2.031

DESSAIX (ann 2.943 ha - 107 - 4 - 487 = 598

MONTEBELLO 1.136 ha - 156 - 4 - 2.436 = 2.596

POPULATION MUNICIPALE - 2.456 - 65 - 10.879 = 13.400

POP. COMPTEE A PART - 52 - 3 - 169 = 224

TOTAUX 10.833 ha - 2.508 - 68 - 11.048 = 13.624

Les Européens comptaient au total 812 familles (moyenne 3,10 par famille) ; les musulmans 2.444 familles (moyenne 4,52 par famille).

La densité de la population était de 125.76 habitants au kilomètre carré.

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Rédigé le 28/04/2009 à 22:01 dans Hadjout / Marengo | Lien permanent | Commentaires (0)


 

Hadjout : amélioration de l'agriculture

La vigne : prospérité de la région

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Les terres de la région, compactes, nécessitaient un outillage robuste et adapté : charrues solides attelages vigoureux. Les défonceuses à vapeur, préparant les sols destinés aux plantations de vigne, utilisées encore entre les deux guerres, furent progressivement remplacées par des tracteurs. Malgré le développement de ces derniers, l’utilisation des chevaux et des mulets persista dans la région. Outre leur facilité d’emploi dans les vignes et pour les vendanges, ils constituaient une base précieuse de fumure du sol. Certaines fermes en comptaient cent et plus.

L’utilisation de la charrue brabant, la pratique des sous-solages, des labours préparatoires (dry-farming), la sélection des semences adaptées au pays, l’emploi rationnel des engrais, les assolements, permirent d’augmenter les rendements de 150 % pour les blés tendres et de 200 % pour les blés durs. Mais, dès le développement de la viticulture, les céréales comptèrent peu : 740 ha à Marengo en 1925, surtout en orge et avoine, alors que le tabac en comptait 268 ha (60 % par les indigènes) et les agrumes 18, qui devaient notablement s’étendre avec la guerre d’Espagne (1936-39). Les fruitiers et le maraîchage, notamment dans les parties irrigables, couvraient en partie la consommation locale. Le coton donna lieu à quelques essais, vite abandonnés, de même que la sériciculture.

La culture des oliviers s’étendit, surtout vers les dernières années la plupart des oliviers sauvages qui bordaient les ravins furent greffés. L’élevage conserva un caractère familial et se développa peu : moutons, chèvres, bovins, chevaux. Toutefois quelques élevages de vaches laitières en stabulation, à Marengo ou dans quelques fermes assuraient le ravitaillement du centre et de collecteurs d’Alger.

Mais la culture qui devait donner la prospérité à la région fut la vigne. Nous lui réservons un chapitre spécial.

Les colons s’organisèrent. Encouragés par l’administration, les syndicats agricoles se multiplièrent, après celui des usagers du barrage de l’0. Meurad (1884) et des riverains du Lac Halloula (1899). Les associations coopératives agricoles permirent de faire appel, notamment dans l’élaboration du vin, dans le traitement de ses sous-produits, dans le stockage et la commercialisation des céréales, les battages, etc… à un matériel très moderne et à un personne compétent. Elles couvrirent en Algérie tous les secteurs de l’agriculture : céréales, primeurs, agrumes, huile, tabac, élevage, vin et ses sous-produits, travaux agricoles. Le gouvernement général aida par des subventions (25%) et des prêts (50%). Il créa des services chargés de coordonner la lutte contre les ennemis ou les maladies des plantes cultivées. L'O.F.A.L.A.C. fût chargé de standardiser les produits de l’agriculture, de les contrôler à l’exportation en leur conférant l’estampille officielle « Algéria ». En 1941 le G.G. créa, devant la dégradation des terres cultivables, le Service de la restauration des sols.

Il faut noter que, dans la majeure partie, les colons algériens furent ouverts à la modernisation de l’agriculture, souvent par le manque de main d’œuvre, et comprirent vite l’intérêt de l’entraide et de la coopération. Leur exode en métropole a été bénéfique pour certaines régions où ils ont apporté, en plus des pratiques coopératives, leur esprit d’initiative et d’entreprise.

L’étude des sociétés de promotion agricole réservées aux cultivateurs indigènes n’entre pas dans notre sujet. Citons simplement pour mémoire la création, malheureusement tardive, en 1933, des sociétés indigènes de prévoyance (SIP) : subventions et crédits, puis commercialisation des céréales à partir de la création en 1936, de l’Office du blé ; en 1946 des secteurs d’amélioration rurale (SAR) : perfectionnement des méthodes de culture ; en 1956, des Caisses d’accession à la propriété et à l’exploitation rurale, les CAPER : accession à la propriété rurale des agriculteurs européens et indigènes dépourvus de terres.

L’antenne de la SIP à Marengo dépendait du Centre de Cherchell.

En 1953, les produits de la culture représentaient 84% des exportations, alors que les importations agricoles ne comptaient que 6% du total des marchandises.

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Rédigé le 09/04/2009 à 21:25 dans Hadjout / Marengo | Lien permanent | Commentaires (0)


 

Les communications

Un important centre de communication

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Le réseau routier, inexistant en 1848, se développa au cours des années. Si Marengo resta en dehors de la rocade Alger-Cherchell, il n’en constitue pas moins un important centre de communication, vers Cherchell, par Desaix ou Zurich; vers l’Atlas et la plaine du Chélif par Meurad et le Camp-des-Guêtres (ou par Bourkika); vers Alger par El-Affroun et Blida ou Oued-el-Alleug, par Montébello et Attatba ou par Desaix et la route pittoresque du littoral Tipasa et Castiglione.

Pendant longtemps, les routes constituèrent les seules voies de communication. Le petit port de Tipasa, doté d’un petit môle, constituait un débouché maritime de l’ouest-Mitidja, mais en l’absence de travaux d’aménagement, représentait un abri précaire pour les petits caboteurs.

En 1858, Arès Dufour, riche soyeux lyonnais établi sur un grand domaine près de Boufarik, avait présenté un projet de voie ferrée entre ce centre et Marengo, voie qui fonctionnerait saisonnièrement. Ce projet, qui lui avait coûté en études 30.000 francs fut refusé.

La voie ferrée partant d’Alger vers Oran arriva à Blida en 1862, puis à El-Affroun. Marengo était relié à cette dernière gare par des diligences. Il faudra attendre 1892 pour que la ligne Marengo-El-Affroun, projetée par les Chemins de Fer sur Routes d’Algérie (C.F.R.A.) soit déclarée d’utilité publique. L’administration commettra une lourde erreur en acceptant, pour diminuer les frais d’infrastructure, de laisser construire une voie métrique (1,055 m) qui constituera un lourd handicap pour les transports vers Alger, qui nécessiteront un transbordement à El-Affroun (voie normale de 1,40 m). Mais il en était ainsi de toutes, les voies secondaires. La ligne fut prolongée vers Cherchell en 1909. Des embranchements conduisaient directement aux grosses exploitations et aux carrières : Germain-Fabre, Jacques Grégori, Peir et Cie, Grégori-Bruno, Vanoni, Maugin, puis plus tard Cave coopérative de Zurich.

La voie ferrée devait connaître un important trafic jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. En dehors des voyageurs, elle assurait le transport du bois, sable et gravier de Cherchell et Oued-Bellah, bois et charbon de bois (seuls combustibles ménagers à cette époque) de Zurich, céréales à Marengo, pierre de carrière entre Bourkika et Ameur-el-Aïn, mais surtout, de Zurich à El-Affroun, les vins. Les quais de la gare de Marengo (il en était de même pour les autres stations) étaient alors couverts de fûts qui partaient par trains complets. Une autre partie s’en allait par charrois ver El-Affroun et Alger, ou Tipasa. Les quais du port étaient à certaines époques eux aussi couverts de fûts que les caboteurs d’Achaque ou de Schiaffino venaient charger. Le naufrage du "Carmel Achaque », en novembre l927, marqua le déclin de ces transport par mer.

Le train constitua jusqu’autour de 1925 le moyen le plus sûr et le plus rapide pour voyager. La gare, au passage du train Cherchel-El-Affroun, le dimanche à 16 heures, restait un lieu de promenade et de rencontre. Après le départ du train, on se retrouvait aux terrasses des cafés, qui débordés sur les places.

Peu à peu, les cars, les camions s’imposaient comme des moyens rapides et directs plus commodes, allant chercher le voyageur dans le village - parfois devant sa porte, et les chargements dans les dépôts ou dans les fermes.

L’automobile donnait la possibilité de se déplacer rapidement suivant les besoins, de façon indépendante. Les bonnes années permirent à tous les agriculteurs d’avoir la leur - ou les leurs -.

Et c’est à ce moment-là, en 1923, qu’une ligne de 38 km devant relier Marengo au Mazafran vers Alger fût déclarée publique ! 15.900,000 francs de crédits étaient prévus. Elle ne devait jamais fonctionner. L’infrastructure était terminée en 1926, sauf quelques ponts. Mais à ce moment, le développement par route des transports la rendit inutile, et elle fut abandonnée.

Pendant la guerre l914-l8, la ligne Cherchell-El-Affroun, placée sous l’autorité militaire, avait fonctionné à plein rendement. Après la guerre, le trafic se raréfiant, la ligne devint déficitaire malgré plusieurs subventions.Le tronçon Cherchell fut fermé ; celui de Marengo à El-Affroun mis en double-voie pour éviter les transbordements fut bientôt fermée aux voyageurs, puis entièrement supprimé. Les transports de voyageurs furent désormais assurés par des sociétés de cars, et ceux des marchandises par camions automobiles.

 

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Rédigé le 07/04/2009 à 17:22 dans Hadjout / Marengo | Lien permanent | Commentaires (0)


 

L’assainissement de Hadjout

 

En dehors de la question du lac Halloula, l’assainissement de Marengo est resté un souci constant pour les municipalités qui s’y sont succédé.

En 1888, le Maire M. Méluret présente un projet d’assainissement. Le Préfet, dans un rapport daté du 20 mars 1889 au Gouverneur général, écrit : "L’assainissement de Marengo et de ses environs s’impose au point de vue de l’hygiène. Je n’insisterai donc pas sur l’urgence des travaux dont la prompte exécution préviendra le retour des fièvres paludéennes qui existent à l’état latent dans cette contrée".

Le village ne possède pas de réseau d’égout (ce qui est courant à cette époque), les canalisations débordent (et déborderont encore longtemps) sur la chaussée, surtout pendant l’été, période d’irrigation ; l’eau des puits est impropre à la consommation l’hôpital est insalubre ; le ravin dit "de l’abattoir, situé à la sortie du village, est un lieu pestilentiel : les détritus et immondices provenant de l’abattoir sont rejetés vers un marais. A l’est et à l’ouest du village, des terres sont encore marécageuses, notamment un ravin situé à mi-distance de Marengo et Bourkika (ferme Sauveton).

Dès 1894, des travaux vont être entrepris ici et là, mais en 1898, le Conseil municipal présidé par le Maire Monniot va renoncer à la création d’un réseau d’égouts, en raison de son coût élevé.

L’alimentation en eau, va aussi continuer à poser des problèmes. Ceux qui ont vécu à Marengo savent combien l’eau faisait défaut dans cette localité, en été, surtout les années sèches. J’ai souvenir de l’année 1920 où, les robinets étant secs, on utilisait les puits d’une façon si intensive que le soir, on en ramenait de la boue. Le puits public de la place, muni d’une pompe, était journellement témoin d’empoignades qui dégénéraient souvent en rixes parmi les dizaines de personnes qui attendaient leur tour.

Longtemps encore, les coupures d’eau étaient monnaie courante pendant la saison sèche. Il fallut aller chercher l’eau de plus en plus loin dans l’Atlas, jusqu’à 14 km, pour satisfaire à peu près les besoins toujours plus importants de la population (1932-1947).

La prise d’eau fut effectuée par 1’entreprise Sirona et Compan. 200 m de galerie filtrante aboutissait à trois puits circulaires partant du puits de captage furent nécessaires. En 1947-48, un nouveau château d’eau aérien, construit par l’entreprise Louis Bessonne, placé au niveau du cimetière, permit une alimentation à peu près convenable de la ville, en toutes saisons.

Les besoins d’eau augmentant avec la population, des sondages furent effectués au cours des dernières années sur les rives de l’oued Nador en aval de Sidi-Slimane, au lieu même d’où partait l’aqueduc romain qui alimentait Tipasa. Ils s’avérèrent négatifs.

Le barrage de Meurad fut l’objet d’un exhaussement de son déversoir, projet présenté en 1929. A cette époque, il contenait 830.000 m3, permettant d’irriguer 65 ha de jardins. Les travaux entrepris plus tard permirent de porter à 200 ha la surface irrigable.

 

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Le Lac Halloula


 

Son dessèchement pour des terres nouvelles

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Lors du peuplement de l’ouest Mitidja, le problème du lac Halloula se posa immédiatement. La proximité du lac devait avoir une influence déterminante sur la mortalité. Celle-ci s’élèvera en moyenne à 95,2 pour mille à Marengo; 121,3 à Ameur et 92,9 à Bourkika; alors que dans les centres éloignés de la cuvette, elle est de 47,6 à la Chiffa, 47,6 à Mouzaïaville et 34,9 à Beni-Méred, pourtant près de Boufarik.

Dès 1850, plusieurs projets furent présentés à l’administration pour son dessèchement.

L’ingénieur des Ponts et Chaussées Rougemont proposa un canal de déversement de 7,6 km vers l’oued Djer, alimenté par quatre fossés creusés dans le lac. L’administration le différa en raison de son coût (650.000 francs).

De Malglaive présenta alors son premier projet. Il pensait que les alluvions apportées par l’oued Bourkika et l’Oued Djer étaient responsables des seuils de l’est et de l’ouest qui fermaient la cuvette. Il proposa donc de détourner ces deux oueds vers le point sud du lac. Les alluvions apportées combleraient la cuvette, les eaux étant dirigées vers le lit aval de l’Oued-Djer, affluent du Mazafran, lequel les déverserait à la mer. Le projet prévoyait une dépense de 300.000 francs, 185.000 en employant la main-d’œuvre militaire. L’administration ne retint pas ce projet et nomma une commission chargée d’étudier les différentes propositions, et de les soumettre à la Commission supérieure des Ponts et Chaussées.

Le Général Chabaud de la Tour proposa de creuser à travers les collines du Sahel un tunnel d’évacuation. Le projet fut jugé trop onéreux et rejeté. Pourtant, c’était le projet le plus intéressant, mais il ne devait être réalisé que près d’un siècle plus tard.

Les Ponts et Chaussées firent procéder dans la cuvette à des sondages, pensant qu’il serait peut-être possible d’évacuer les eaux à travers la couche imperméable qui les retenait : résultat négatif.

De Malglaive présenta un second projet : dans ce dernier, l’Oued-Djer ne serait pas détourné depuis le pied de l’Atlas, mais d’un point distant du lac de 2 km seulement, Les résultats étant jugés problématiques par la Commission, le projet fut rejeté.

L’ingénieur des Ponts et Chaussées Hardy reprit le projet Rougemont mettant le lac en communication avec l’O.-Djer inférieur. Il préconisait de réaliser les travaux en hiver pour éviter le paludisme, et de laisser un bouchon à la prise du canal. La poussée des eaux ferait sauter le bouchon, et leur force approfondirait le canal.

Ce projet fut accepté par la Commission supérieure des Ponts et C. qui demanda également qu’on favorise par des travaux le dérivation de l’O.-Djer dans l’O.-Bou-Roumi, Il fut également adopté par le Ministre (17.07.58) alors qu’il était déjà en train de se réaliser.

Des sociétés privées avaient entre temps demandé la concession de dessèchement du lac : Société Pinondel de la Bertoche, Girardin, Duval et Cie et Société Tascher de la Pagerie, Ces propositions n’eurent pas de suite.

Le territoire du lac passa â l’administration civile et les Ponts et Chaussées poursuivirent les travaux de dessèchement. Ils durèrent cinq ans et coûtèrent 134.000 francs. Un grand fossé rectiligne déversait les eaux dans l’0.-Djer. La surface inondée par les pluies d’hiver se trouvait réduite â 500 ha, ce qui était encore important.

D’avril à juin 1862, une enquête demandée pas le Préfet à l’ingénieur en chef, a pour but de préparer les bases sur lesquelles les terrains conquis sur le lac seront livrés à la colonisation.

Dans son rapport, l’ingénieur Aymard fixe la date de formation du lac à un siècle environ. Il le décrit peuplé d’anguilles, de poissons, carpes, tanches, "avec des sangsues dont nous avons vu en certains points les eaux toutes noires". Il préconise : 

 d’attendre 2 à 3 ans d’insolation, 

 une plantation le long du grand canal sur 5 km, 

 pour les concessions, la plantation le long des fossés en essences conseillé par les Eaux et Forêts, 

 la constitution d’un syndicat de dessèchement et d’irrigation, 

 la nécessité d’irriguer les futurs terrains, ceux-ci, semblables à ceux du Nil, sont très durs quand ils se dessèchent, 

 de laisser subsister un étang d’une cinquantaine d’ha pour maintenir le niveau hydrostatique.

L’ancien périmètre du lac desséché est remis par les Domaines à la colonisation.

Des demandes de concession sont présentées : Étienne Etourneau, homme de lettres à Alger demande 1000 ha au Haouch Sidi-Rached, à charge pour lui de la peupler d’immigrants européens en 25 lots de fermes de 25 à 100 ha, avec bâtiments d’habitations et d’exploitation. Pas de suite.

Rejetée aussi, une demande de Georges du Gabé, avocat à Toulouse.

Sera rejeté également en 1869 un projet présenté par sept habitants de Marengo pour la création d’un village à Sidi-Rached.

Précédemment, en 1864, la Commission avait enquêté sur les lieux et conclu à la création d’un village de 40 feux, ainsi qu’il a été dit plus haut. Plusieurs fermes s’établissent à proximité d’Attatba et autour des routes de Sidi-Rached, à Bourkika et Ameur-el-Aïn : la culture des céréales s’est substituée aux asphodèles et aux scilles.

Malheureusement, malgré les travaux constants de consolidation des canaux et d’aménagement, le lac se reformait à chaque période de grandes pluies. C’est ainsi qu’en avril 1870, les terres de culture seront inondées sur 400 à 500 hectares.

Pétitions et réclamations se succèdent. En 1886, le Gouvernement général prescrit une nouvelle étude. Un avant-projet, présenté en 1888 reprend l’idée de Chabaud de la Tour : un tunnel creusé dans les collines du Sahel : 3.220 m de long, 9 m2 de section, débit 37 m3/seconde. Avis défavorable du Conseil départemental de l’hygiène ( !).

Nouvelles inondations en 1899, nouvelle commission, nouveau projet qui reprend l’idée du tunnel : 2.275 m, coût prévu : un million. Trop cher, dit l’administration.

Les riverains, sur les conseils du G.G. créèrent un Syndicat. Les démarches ne furent pas couronnées de succès, car la dépense envisagée était trop importante. Pourtant, si le tunnel avait exécuté à cette époque, que de gaspillage on aurait évité.

Le projet de bétonnage du collecteur fut lui aussi abandonné. Les travaux d’entretien continuèrent à être assurés par les Ponts et Chaussées, au jour le jour.

Ce n’est que peu avant la dernière guerre que le percement du tunnel eut lieu. Mais sa section s’avère insuffisante pour évacuer les apports d’eau dans les périodes de fortes pluies et j’ai vu au cours d’un printemps très pluvieux la plaine inondée sur plusieurs centaines d’hectares, l’eau arrivant à plusieurs mètres au-dessus de la partie supérieure de la prise du tunnel.

Le problème du lac n’est pas encore à l’heure actuelle complètement résolu, et je pense qu’il n’est pas près de l’être.

 

 

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Travaux d'assainissement du lac Halloula

le tunnel se déverse dans la mer entre Tipasa et Bérard au pied du tombeau de la Chrétienne


 

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Rédigé le 05/04/2009 à 22:51 dans Hadjout / Marengo | Lien permanent | Commentaires (0)


 

LA TROISIEME REPUBLIQUE

Des troubles et des révoltes

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Lors de la déclaration de guerre, l’Algérie fut jugée trop peu soumise pour y prélever des troupes. Le gouvernement de la Défense nationale s’y trouva contraint. Il remplaça en partie ces effectifs, au pied levé, par des éléments pas toujours à la hauteur de leur tâche.

En même temps, des troubles éclataient dans la population civile européenne dressée contre les militaires responsables de tous les déboires. En plusieurs points du territoire, des factions s’arrogèrent les pouvoirs, notamment le Conseil municipal d’Alger.

Le gouvernement de Tours, présidé par Crémieux, prit hâtivement des décrets relatifs à la réorganisation politique de l’Algérie. Ces décrets réussirent à faire, pour des raisons différentes, l’unanimité contre eux : colons, armée, population indigène, et certains ne furent jamais appliqués.

Devant l’anarchie civile et « l’inexpérience présomptueuse des chefs improvisés" (J. Crevelier), les troubles secouèrent à nouveau le pays. Le bachagha Mohamed el Hadj el Mokrani entra en dissidence en mars 1871. Le soulèvement, parti de Bordj-Bou-Arréridj, gagna toute la Kabylie, de Collo aux confins est de la Mitidja. Elle fut arrêtée à l’Alma, mais eut des échos dans la région de Cherchell, chez les Beni-Menasser.

L’ouest Mitidja se sentit menacé et fut mis en état de défense. Un corps de miliciens fut constitué par le Commandant Sabatéry. Il s’établit à El-Affroun, Mouzaïaville, Bou-Medfa, Marengo, Bourkika et Tipasa. La plaine échappa â la dévastation et ses occupants en furent quittes pour la peur.

Des troupes, débarquées en hâte, arrivèrent en renfort. Mokrani fut tué, l’ordre rétabli. La Kabylie fut lourdement châtiée (amandes collective, confiscation de terres).

Une autre alerte eut lieu beaucoup plus tard, en 1901. Le 26 avril, le village de Margueritte proche de Miliana, fut le théâtre d’une révolte. Des européens furent massacrés. L’institutrice, par sa présence d’esprit, sauva les enfants de l’école. La révolte fut écrasée le soir même. Cependant, les maires de Miliana, Cherchell, Marengo craignirent un soulèvement général, et demandèrent d’armer la population. A Marengo, selon un témoin oculaire, ure grande effervescence régna pendant une journée aux abords du village, envahis par les indigènes des douars environnants. L’armée qui avait sagement refusé les armes, pour éviter des troubles graves, opéra quelques battues dans les environs et la tension tomba rapidement.

Revenons à Marengo où, en cette année 1871, Charles Desprez fit un voyage qui le mena à Tipasa. Voici ce qu’il dit du centre où il passa la nuit : "On peut, à Marengo, pour employer son temps visiter l’hôpital. Rien de curieux dans l’église. Le local n’en est que provisoire. Elle doit occuper, quand les ressources budgétaires permettront de la bâtir, une partie du grand carré dont l’abreuvoir marque le centre. Ce grand carré, mal nivelé, mal ombragé, sauf le coin des eucalyptus et mettant entre les habitants un espace toujours fastidieux à franchir, en hiver par la pluie, l’été par le soleil, ne se comprendrait pas autrement. C’est moins, pour le village, un agrément qu’une servitude. La Place du marché plaira davantage au touriste, surtout si sa bonne fortune l’y fait tomber un mercredi matin. C’est le jour des affaires, et le spectacle en est alors, sinon plus varié, du moins plus franchement indigène qu’à Boufarik".

Disons pour la petite histoire que le voyage coûtait d’Alger à l’Afroun 7,75 f, 5,80 f ou 4,25 f selon la classe ; d’Afroun à Marengo en omnibus 2 f et la voiture de louage de Marengo à Tipasa 6 francs.

 

 

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Rédigé le 05/04/2009 à 03:56 dans Hadjout / Marengo | Lien permanent | Commentaires (0)


 

LA FIN DU SECOND EMPIRE

Des conflits et des échecs

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En métropole, le Second Empire se trouve engagé dans des conflits : guerre de Crimée, d’Italie, ou dans des expéditions lointaines : Liban, Chine, Indochine, et surtout celle du Mexique qui tournera au désastre avec 1e rembarquement des troupes de Bazaine en 1866.

Les meilleurs éléments de l’armée sont soustraits de l’Algérie et remplacés par un personnel souvent incapable et incompétent.

La politique algérienne de Napoléon III reste indécise, en dehors de son idée d’en faire un royaume arabe. N’a-t-il pas l’intention de se donner le titre de Roi d’Algérie, ou de leur donner un prince impérial, â sa naissance ?

Dans une lettre à Pélissier, il écrit : « ... l’Algérie n’est pas une colonie proprement dite, mais un royaume arabe. Les indigènes ont, comme les colons, un droit égal à ma protection et je suis aussi bien l’Empereur des Arabes que l’Empereur des Français ».

Il vit s’élever contre lui le Gouverneur général et les autorités civiles, la presse, mais surtout les colons, ayant à leur tête de gros propriétaires comme Warnier ou Borély la Sapie. Dès cette époque, le monde agricole, qui coiffe la presque totalité de l’activité algérienne, va constituer une force politique de pression importante, qui ira croissant. Elle arrivera à imposer sa volonté, notamment plus tard, avec l’appui des délégations financières (1900).

Napoléon III en fera bientôt l’expérience. Le sénatus-consulte de 1863 qui limitai la toute puissance de l’État pour protéger et garantir la propriété indigène, et celui de 1865 qui fixait le statut juridique des indigènes musulmans et l’accès à la citoyenneté française se heurtèrent, selon l’expression de Ch.-A. Julien, "à la solide coalition de l’hostilité et de l’inertie".

Cette situation aggrava l’opposition entre colons et indigènes et, chez ces derniers, entre fellah et aristocrates. D’autre part, des maladresses de l’autorité militaire provoquèrent en 1864 la révolte des Ou1ed-Sidi-Cheikh, dans le Sud. Des rivalités dans le Commandement lui permirent de s’étendre. Jugulée à plusieurs reprises, elle renaissait et des troubles persistèrent dans le Sud oranais. L’autorité militaire retrouva le pas sur l’autorité civile, au vif mécontentement des colons.

Napoléon III se rendit en Algérie en mai et juin 1965, mais il ne vit que ce qu’on voulut bien lui montrer, Mac Mahon ayant fait le vide devant lui.

Le contrôle étroit de l’armée provoqua en Kabylie une résistance des populations, puis une rébellion générale. Deux campagnes, en 1858 et 1860 rétablirent l’ordre. Pourtant, en 1864-65, elle reprit, sous l’influence des Confréries religieuses des Khouans (frères).

Les années 1866 à 1868 furent terribles : les sauterelles, la sécheresse, le choléra, des tremblement de terre provoquèrent dégâts et famines. Les répercussions s’en firent sentir les années suivantes.

 

 

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Rédigé le 05/04/2009 à 03:48 dans Hadjout / Marengo | Lien permanent | Commentaires (0)


 

Les dernières années du Second Empire

Les fléaux accablent la Mitidja

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L’invasion des sauterelles

Le 16 avril 1866, une invasion de sauterelles s’abat sur la plaine ; la partie occidentale est envahie au début de mai, en plein développement des cultures Julien Franc cite un texte de Burzet, de l’Histoire des désastres de l’Algérie" : "Les colons contemplaient désespérés les évolutions de ces insectes si redoutables par leur nombre prodigieux. Ils les voyaient arriver, arriver toujours, se succédant sans interruption, volant dans les champs, s’élevant ou se posant à des intervalles très rapprochés, soit pour manger, soit pour réparer leurs forces épuisées. A cinq heures du soir, on les vit se réunir en tas dans les champs non cultivés; le sol présentait en certains endroits une couche de ces insectes de plusieurs centimètres d’épaisseur, Les broussailles ne laissaient apercevoir aucune feuille et les arbres en étaient tellement surchargés que souvent les branches d’oliviers cassèrent sous leur poids. Dans les cultures d’où elles n’avaient pas été chassées, elles grimpaient sur les tiges de blé, le long des plants de maïs, sur les feuilles de pommes de terre et les dévoraient avec une effrayante rapidité. J’ai compté, atteste Burzet, jusqu’à 200 sauterelles sur une seule tige de colza''.

La chasse, à laquelle participa l’armée, dura une quinzaine de jours. Les dégâts furent importants. Un mois après l’éclosion des criquets, encore plus voraces et plus nombreux, va aggraver les dégâts. Qui n’a jamais vu une invasion de sauterelles puis de criquets ne peut se représenter la puissance destructrice de ces insectes, capables de raser un jardin en quelques dizaines de minutes, de dévorer jusqu’aux écorces, aux palmes de dattiers, d’arrêter par patinage les trains lorsqu’ils sont écrasés sur les rails ! La lutte est difficile, même avec les moyens modernes. Alors, pensez, à cette époque...

Julien Franc rapporte que dans l’arrondissement de Blida, "les soldats et les colons en détruisaient en moyenne de 50 à 60 quintaux par jour"(de criquets). Toute la campagne, notamment les vignes et les arbres fruitiers présentaient un spectacle de désolation. Une souscription fut ouverte dans la colonie et la métropole pour venir en aide aux colons sinistrés, mais la disette se fit sentir, et bientôt la famine.

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Tremblements de terre

Début 1867, la région fut ébranlée par un terrible tremblement de terre. Les séismes sont fréquents et souvent dévastateurs sur un grand axe Maroc-Vallée du Chéliff- Sicile. Que de centres devaient en souffrir plus tard, St-Cyprien-des-Attafs, Boufarik, Bou-Medfa, Orléansville, pour ne citer que ceux-là, et Agadir au Maroc.

Voilà comment ce séisme est rapporté (Trumelet et « Moniteur algérien") : "Le 2 janvier 1867, à 7h15, la ville de Blida est ébranlée par un tremblement de terre. Une grande partie des maisons sont détruites ou lézardées. De nouvelles secousses se font sentir jusqu’à 9h30. A 9h35, une violente secousse, qui aggrave les dégâts. Toute la population est dans la rue. Accalmie dans la nuit et la journée suivante. Dans la nuit du 3 au 4, à 1h45 du matin, nouvelle secousse, nouvelle panique. Une pluie torrentielle pousse les habitants à regagner les maisons encore debout, mais ils en sont vite chassés par une très violente secousse, à 3h45, malgré la pluie toujours aussi violente",

Mais toute la région, sur plus de 30 km, a souffert" : A Mouzaïaville, toutes les maisons sont détruites, 40 victimes; Au Bou-Roumi, 4 morts, 12 blessés et la presque totalité des maisons détruites; A El-Affroun, 12 morts, 50 blessés, toutes les maisons détruites, sauf une; à la Chiffa, malgré de nombreuses maisons endommagées, pas de victimes; à Chatterbach, toutes les maisons furent renversées.

Bien entendu, la séisme fut ressenti jusqu’à l’extrémité ouest de la plaine, mais n’y causa pas de dégâts appréciables. Souscriptions, secours, 700 soldats chargés de réparer les dégâts.

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Choléra, famine

Avec l’été, un autre fléau allait s’abattre sur la plaine : le choléra. Plus de 300 victimes chez les Européen, et un nombre beaucoup plus grand chez les indigènes.

Fin 1867 et l’année suivante furent marqués par une terrible famine, consécutive à la sécheresse et aux ravages causés par les sauterelles, et par une épidémie de typhus sinistre compagnon habituel de la misère.

"Le Tell fut bientôt couvert de squelettes ambulants. Ces affamés en guenilles mangeaient tout ce qui leur tombait sous la main... Les secours organisés par le gouvernement et la charité publique arrivèrent malheureusement trop tard ; les routes étaient déjà jonchées de cadavres'' (julien Franc).

Ceux qui vivaient à Marengo en 1919-20 où, à la suite d’une récolte désastreuse de céréales, les meskines du Sud avaient envahi le Tell, peuvent imaginer ce que devait être une famine en Algérie au 19° siècle.



 

 

 

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Rédigé le 04/04/2009 à 03:36 dans Hadjout / Marengo | Lien permanent | Commentaires (0)


 

 

 

 

 

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 87 040 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

 

Citation

C’était bien pire que l’apartheid et le sionisme d'aujourd’hui.

Faux . 

 

chacun constatera que le haïk prend le bus .

Quant au statut personnel il y a eu très peu de demandes pour en changer et être naturalisé...

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Statut_juridique_des_indigènes_d'Algérie

 

Modifié par DroitDeRéponse
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Membre, 113ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 113ans‚
Posté(e)
Le 25/12/2018 à 23:52, AnaïsPF a dit :

Bonjour à tous,

Je suis une jeune femme française  d’origine algérienne. Je souhaiterais mieux comprendre mes origines et avoir une idée de la vie qu’avait mes grands parents en Algérie avant de venir en France dans les années 60.

Pouvez-vous me raconter la vie quotidienne des algériens à cette époque ?

Merci !

Anaïs

j'ai été un peu long avec un post pavé ,mais je ne pouvais pas citer le document que j'avais dans mes archives ... j'ai été obligé de faire un copié collé ...

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
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Il y a 9 heures, riad** a dit :

Bof...mon pays c'est ma petite famille, au-delà y a des maisons, des rues, des arbres, des gens, des chats, des chiens...qui se ressemblent tous quelle que soit la distance.
 

Mais non ,tu as bien un pays de cœur que tu le veuilles ou non, un point d'attache, une préférence, la famille c'est à part, quant tu vis à un endroit, tu t'y sent bien ou mal ,même si tu viens d'ailleurs ce qui est le cas de certains ici je vais pas te l'apprendre.

Alors tu l'aime la France , ou non,? réfléchit bien avant de répondre ;)

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Membre, 42ans Posté(e)
hanss Membre 45 747 messages
Maitre des forums‚ 42ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, PINOCCHIO a dit :

Mais non ,tu as bien un pays de cœur que tu le veuilles ou non, un point d'attache, une préférence, la famille c'est à part, quant tu vis à un endroit, tu t'y sent bien ou mal ,même si tu viens d'ailleurs ce qui est le cas de certains ici je vais pas te l'apprendre.

Alors tu l'aime la France , ou non,? réfléchit bien avant de répondre ;)

Riad vit au Maroc. Il n’a jamais mis un pied en France. Alors ton clin d’oeil.... 

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
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Il y a 10 heures, stvi a dit :

 

Si vous parlez d’histoire en disant que l’Algérie n’existait pas avant votre agression, je vous dirais que l’histoire de l’Algérie est bien plus ancienne que la votre. Maintenant je te dirais que je me suis arrêté de lire tes arguments débiles dés le début, j’imaginais une vieille femme, tout tremblant entrain de compter des sous qui lui restaient dans le fond de son porte monnaie, c’était pathétique. En gros tout ce que vous aviez fait en Algérie, n’avez profitait qu’à la métropole et aux nouveaux arrivistes qui sont pour la majorité des sans culottes, qui imaginent une démocratie à sens unique. Vous avez crée le minimum pour que vous vous prélassiez dans un pays qui en vérité ne vous sied nullement, tout en asservissant un peuple libre, par une brutalité inouïe. Vous avez battit des égouts, c’est incroyable, c’est pour que vous chiez dedans. Les indigènes étaient pour la plus parqué dans des bidonvilles ou dans des décheras, loin de toute civilisation, qui n’avaient pas, par conséquent, besoin d’égouts.  Des routes pour que vous vous prélassiez dans vos belles bagnoles et pouvoir facilement exporter et profiter de la terre algérienne. Vous aviez rasé presque toute la Casbah, pour que vous construisiez, à la place de cette belle cité  des bâtiments hideux qui devraient aujourd’hui tous être démolis. Bab El Oued, El Harrach, Hussein Dey, Kouba…toutes les communes de la wilaya devrait-être démolies, elles sont dépassés par la modernité. Avez-vous construits des beaux faubourgs comme il y en a à Paris, saint Honoré, Du Temple, saint Germain…qui existaient avant votre agression, Avez-vous construit ne serait-ce qu’une seule autoroute, un seul métro et j’en passe. Non vous aviez construit pour le court terme, aucune construction pour les damnés de la terre, tout pour vous, votre égoïsme vous a aveuglé vous nous avez méprisez, le décret de Crémieux en est une preuve mais les hommes libres ne peuvent être asservis, ce jour de la Toussaint  ne pouvait qu’arriver.

 

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 601 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, stvi a dit :

j'ai été un peu long avec un post pavé ,mais je ne pouvais pas citer le document que j'avais dans mes archives ... j'ai été obligé de faire un copié collé ...

bonjour

la guerre d'Algérie n'à pas été une guerre de religion , mais une guerre d'indépendance dont le F N L à prit la tête et la direction .

bonne journée

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Membre, 113ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 113ans‚
Posté(e)
il y a 32 minutes, le merle a dit :

bonjour

la guerre d'Algérie n'à pas été une guerre de religion , mais une guerre d'indépendance dont le F N L à prit la tête et la direction .

bonne journée

oui c'est la version officielle ...bien sûr que la finalité était l'indépendance et il n'y avait pas que l FLN mais aussi le MNA qui prônait une indépendance plus soft  que le FLN dont le slogan était "la valise ou le cercueil " pour tous les Européens chrétiens ...d'ailleurs que reste il comme chrétiens ou juifs en Algérie ? 0,2%, et pratiquement plus de juifs  ... c'est bien une épuration ethnique ou religieuse ... Imaginons un instant les musulmans de France obligés de repartir en Afrique car ils auraient pris une position dominante à force de travail  chassés par les ultras de droite ... que dirait on ?

et puis ,qui aurait envie de vivre dans ce pays aussi fermé ,aussi intolérant ... personne même pas les Algériens ...

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, hanss a dit :

Riad vit au Maroc. Il n’a jamais mis un pied en France. Alors ton clin d’oeil.... 

J'avais remarqué le drapeau, sans trop savoir ou c'étais, effectivement ,je l'ai tout faux,

merci pour l'info ;)

(et un clin d'œil, un vrai )

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 601 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 33 minutes, stvi a dit :

oui c'est la version officielle ...bien sûr que la finalité était l'indépendance et il n'y avait pas que l FLN mais aussi le MNA qui prônait une indépendance plus soft  que le FLN dont le slogan était "la valise ou le cercueil " pour tous les Européens chrétiens ...d'ailleurs que reste il comme chrétiens ou juifs en Algérie ? 0,2%, et pratiquement plus de juifs  ... c'est bien une épuration ethnique ou religieuse ... Imaginons un instant les musulmans de France obligés de repartir en Afrique car ils auraient pris une position dominante à force de travail  chassés par les ultras de droite ... que dirait on ?

et puis ,qui aurait envie de vivre dans ce pays aussi fermé ,aussi intolérant ... personne même pas les Algériens ...

c'est vrai , le MNA à été liquidé par le FNL . il y à eu bien avant tout cela des événements graves en Algérie comme à Sétif Constantine ,kherrata et gelma mais , je pense que nous nous écartons du sujet principal .

en 1950 , les Français du commun des mortels , ne se souciaient pas de l'Algérie ni de l'Indochine , la deuxième guerre Mondial était terminée depuis 5 ans et tout le monde tentait de reprendre une vie normal dans ce début des 30 glorieuses qui n'étaient que la reconstruction de ce qui avait été démolie par la guerre .

l'Algérie devait-être plus calme ,mais des Algériens avaient aussi combattus contre la peste brune ( le nazisme ) .pour eux (les Algériens et Pieds Noirs et autres ) l'orage n'avait pas encore éclaté , la guerre d'Algérie qui allait s'appeler au début maintient de l'ordre , par fausse pudeur des politiciens qui finir par envoyer 500 .000 jeunes appelés du contingent qui ne pensaient qu'à rentrer chez eux et vivre en paix avec tout le monde .

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
Posté(e)
il y a une heure, stvi a dit :

 "la valise ou le cercueil

pourquoi mentir, le FLN avait signé les accords d'Evian et votre gouvernement n'avait rien fait pour maintenir les pieds noirs e Algérie, bien au contraire il les avaient aidé pour quitter le pays . votre gouvernement pensait nous étouffer. mais je dirais ceci:

« ...Je voudrais que tu retiennes que mes camarades et moi n’avons fait que notre devoir, car nous sommes l’autre face de la France. Nous sommes l’honneur de la France. » Francis Jeanson. L’initiateur du réseau Jeanson, cette phrase avait été dite en l’an  2000 à Bouteflika. Des hommes comme lui que l’humanité devrait couver. Il n’a cure que son pays représente sa nation, sa terre natale, il ne fait que suivre sa conscience.  Seulement et uniquement, la paix dans le monde ne viendrait que par des hommes pareils. Vous connaissez Roger Garaudy ? Lui aussi était un communiste comme Francis. Il s’est convertit à l’Islam, pourquoi selon vous. 

Roger avait été envoyé par le gouvernement de Vichy à la Division d’Infanterie Nord-Africaine , à Djelfa, dans un  camps de concentration à la limite des hauts plateau et du désert en Algérie. Je vous cite un extrait de lui :

Les Ben Gourion, protégés, en Palestine, par les Anglais qu'ils haïssaient, ne savaient pas ce que coûtait la résistance dans un camp de concentration. Nous qui l'avons vécue, déportés à Djelfa, au Sahara, en 1941, parce qu'on ne déportait pas encore en Allemagne, lorsque nous avons voulu saluer, par notre chant: Allons au-devant de la vie l'arrivée des autres déportés des Brigades internationales, le Commandant du camp ordonna de nous fusiller. Nous ne dûmes la vie qu'au refus des soldats Ibadites (une secte musulmane du sud) pour qui un homme armé ne tire pas sur un homme désarmé.  Extrait de l'ouvrage de Roger Garaudy "LE PROCÈS DU SIONISME ISRAÉLIEN".

Le colonialisme est une barbarie et le mensonge l’est encore plus. Cesse de mentir et de te mentir à toi-même. Vous aviez agressé un pays souverain en trouvant une excuse grossière, le coup de l’éventail, en fait vous aviez profité de la destruction de la flotte algérienne sur les cotes de Navarrin en 1827.

L’homme musulman qui refusa d’exécuter Roger avait faillit être fusillé, Roger plus tard s’est convertit à l’Islam grâce à ce geste d’un musulman, mais pas seulement car il existait des hommes pareils qui ne sont point musulmans. A l’instar de Fernand Yvetot et de ces communistes qui n’avaient entendu non le cri du cœur mais celui de la raison.

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Membre, 59ans Posté(e)
italove Membre 9 294 messages
Maitre des forums‚ 59ans‚
Posté(e)

Entre 1950 et 2018 quel progrès effectivement, l'Algérie est enfin un pays libre, libéré de l'occupation Française.

1036961344.jpg

defile-alger.jpg

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Membre, 42ans Posté(e)
hanss Membre 45 747 messages
Maitre des forums‚ 42ans‚
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Ce topic n’est pas fait pour exposer son point de vue sur la colo et la deco. Les intervenants insistent sur les points historiques mais je ne pense pas que l’auteur du topic cherche cela. D’autant que l’histoire ne signifie rien à l’echelle d’une famille ou à une échelle individuelle. Je connais des vieux Algériens qui n’ont que des bons souvenirs de l’epoque coloniale. D’autres beaucoup moins. Tu ne peux comparer l’histoire de dalil boubakeur et celle d’un harki ou d’un membre du FLN. 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 409 messages
forumeuse acharnée,
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Le ‎26‎/‎12‎/‎2018 à 13:00, Ines Presso a dit :

C'étaient des sous-citoyens, la nationalité française ne leur était pas donnée, il étaient considérés comme des boys, la grande majorité, pauvres, analphabètes, ne mangeant pas à leur faim. Il ne faisait pas bon être un algérien en Algérie à cette époque. Et si tu rajoutes à ça tout ce qui découle de la volonté d'indépendance, jusqu'à la guerre, tu as le tableau  complet d'une époque à vivre très difficile pour eux. 

Par rapport à d'autres pays colonisés de par le monde , les algériens étaient les colonisés les plus instruits en pourcentage, car ceux qui le pouvaient  (et qui y étaient envoyés et pouvaient échapper aux travaux agricoles ) allaient à l'école de la République, en revanche le niveau exigé des élèves était largement supérieur à celui de la métropole afin que la sélection soit effective et que peu parviennent à des postes élevés. Il n'y avait pas de forme d' apartheid comme en Afrique du sud, ni de génocides tels que les ont pratiqués les américains sur les indiens d'Amérique.

D'autre part il ne faut pas considérer la population et l'urbanisation telles qu'elles sont actuellement mais plutôt avec une population d'indigènes  fort inférieure aux 10 millions d'habitants  et donc possédant certainement davantage de ressources agricoles (et donc de nourriture) qu'il y en a actuellement  et un étalement urbain largement moins important car depuis,  la population  a été multipliée par quatre ou cinq .Les arabes et kabyles vivaient donc de leur productions agricoles (dattes, olives, culture du blé, des oliviers, élevage de chèvres, de moutons, de chameaux,) de la pêche et d'autres du commerce (épiceries, tailleurs de vêtements, fabricants d'espadrilles et maroquiniers, négociants en bestiaux, taverniers, artistes,transport caravanier, prêtres car les deux religions ont cohabité).

Les colons européens qu'ils viennent de France, d'Italie, de Malte, d'Espagne, qu'ils soient roumis (chrétiens) ou juifs, ont bâti de belles infrastructures sur ce qui était en friche ou à l'abandon, (postes, gares, mairies vignes, mines, hôpitaux,exploitations pétrolières, orangeraies, hôtels, commerces, assèchement des marais insalubres propagateurs de malaria, avenues haussmanniennes et ont  tout naturellement exploité ce qu'ils avaient bâti et ont employé bon nombre d'autochtones.

Ma mère me parlait souvent des femmes vêtues de grandes gandouras blanches et entièrement voilés de la tête aux pieds, portant tchador, chaussées de savates, des hommes  en djellabah qui s'asseyaient dans la poussière (et la bouse car il y avait encore pas mal de charrettes) des chemins pour discuter; Elle soulignait leurs moeurs particulières ,  leur polygamie et  leur natalité galopante qui dissuadait les dirigeants de donner   la nationalité française aux autochtones . Des touaregs tout de bleu vêtus, De la station balnéaire de Ghardaïa, de la blancheur d'Alger mais aussi, après,pendant son adolescence  des attentats, des camarades de classe souvent disparus  très jeunes soit à cause de faits de guerres ou d'explosions, des horreurs de la guerre DE PART ET D'AUTRE, de mes deux oncles qui avaient failli être poignardés en pleine rue, de cet ami arabe  de la famille,  qui avait été poignardé par  les siens parce qu'il avait entretenu des liens d'amitié avec des français. De la trahison de de Gaulle qui avaient fait fuir toute une population  de  son pays natal, spoliée de tous ses biens, "une main devant, une main derrière". Ou au moins avec quelques valises en  carton. Elle me parlait du mauvais accueil réservé par les français de métropole aux harkis qui pourtant s'étaient battus aux côtés des français , pendant les deux guerres et parfois aux premiers rangs!

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 409 messages
forumeuse acharnée,
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Le ‎26‎/‎12‎/‎2018 à 12:49, safirfarid219 a dit :

Le monsieur tout en muscle, met dans le même sac l’OAS organisation criminelle, qui était créée par des racistes qui n’avaient pas accepté le droit légitime des algériens. Et pourtant comme il le souligne, un pacte avait été signé par le FLN et les responsables français, à Evian, qui signalait entre autres le libre  choix de ceux appelés les pieds noirs de rester ou non en Algérie. Salan et autres,ne l’entendaient pas de cette oreille,ils avaient commencé à tuer des français et des algériens des grands noms ont été exterminés  par ces criminels dont le grand romancier Mouloud Feraoun. Ils ont brûle non seulement les archives, mais aussi des documents très importants comme par exemple les documents urbanistiques, juridique et aussi des documents militaires comme l’emplacement des mines antipersonnel qui ont fait des milliers de morts à la limites des frontières entre l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, et la Libye. Ils ont continué leurs essais nucléaires au sud algériens, après 1962, des militaires français ont trouvé la mort et bien sur les villageois, qui continuaient à subir  les effets de la radioactivité de Gerboise et autres, après 1962 et jusqu’à aujourd’hui.

Maintenant imaginez un pays grand comme l’Algérie, qui voit tous ses cadres en même temps quitter le pays, qui se retrouve avec des techniciens qui se comptent sur les doigts d’une seule main, les archives brûlées…qui se prend an mains avec un seul médecin connu, le professeur Mentouri, un seul architecte, monsieur Bouchama, un seul pilote Ait Messaouden … un seul , un seul…

Ceux qui ont étudiés sont partis avec leurs maitres, car les indigènes ne pouvaient s’instruire. Notre chance à cette époque, était que parmi les responsables politiques, il y avait des HOMMES, nous nous sommes refaits tout seul,  Boumediene était un président hors paire, il avait dirigé le pays d’une main de fer et avait pu faire du rien, un tout. en quelques années, le pays était entrain de sortir du sous-développement, mais sa mort ou son assassinat en a voulu autrement, le cinquième bureau du général De Gaule on an voulu autrement. Les déserteurs de l’armée française, sont sortis de l’ombre pour ruiner le pays. Pour conclure, je dirais que Les années 60 et 70 ont été les meilleurs pour l’Algérie, ils ont donné une base pour sortir du sous développement par l’instruction et surtout avec Boumediene, l’apparition du droit de la femme.

On va y aller doucement avec ton héros national qui fut tellement grand que l'on vit au milieu des années 70  (en 1974-75 plus exactement) débarquer en France  (et moi à Marseille) des tas d'Algériens piteux à moitié morts de faim, regrettant l'Algérie française) qui préféraient mendier leur pain à ceux qu'ils avaient chassés que de rester une minute de plus dans leur beau pays libéré où ils dépérissaient.

Car en effet, alors que la population  jeune augmentait inexorablement, bien peu étaient capables d'exploiter les terres qu'avaient fait florir  les colons et la production chuta si brutalement qu'elle plongea alors le pays dans la famine.

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Membre, 71ans Posté(e)
Caravage Membre 5 998 messages
Baby Forumeur‚ 71ans‚
Posté(e)

L'autre jour un ami anglais m'a demandé si la France avait gagné ou perdu la guerre d'Algérie et quand je lui ai dit que la France avait perdu,il m'a dit c'est bizarre j'aurais cru le contraire avec tout les prisonniers de guerre dans vos rues!!

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Membre, Voyageur, 69ans Posté(e)
Plouj Membre 106 503 messages
69ans‚ Voyageur,
Posté(e)
Le 25/12/2018 à 23:52, AnaïsPF a dit :

Bonjour à tous,

Je suis une jeune femme française  d’origine algérienne. Je souhaiterais mieux comprendre mes origines et avoir une idée de la vie qu’avait mes grands parents en Algérie avant de venir en France dans les années 60.

Pouvez-vous me raconter la vie quotidienne des algériens à cette époque ?

Merci !

Anaïs

Je ne comprends pas bien !

Doit-on supposer que tu es orpheline ??

Ma famille, parents oncles, tantes, cousins, etc., me racontaient la vie de leurs parents lorsque je leur demandais !

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 601 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

 bonjour

nous n'avons pas perdus la guerre d'Algérie , la plupart des Katibas ( groupes de combattants Algériens rebelles armés ayant prit le Maquis dans le djebel ) ,avaient été décimés mais , ils y en avaient en instruction et en réserve dans des pays Arabes aux frontières de l'Algérie .

bonne soirée  

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 836 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
Le 26/12/2018 à 13:00, Ines Presso a dit :

C'étaient des sous-citoyens, la nationalité française ne leur était pas donnée, il étaient considérés comme des boys, la grande majorité, pauvres, analphabètes, ne mangeant pas à leur faim. Il ne faisait pas bon être un algérien en Algérie à cette époque. Et si tu rajoutes à ça tout ce qui découle de la volonté d'indépendance, jusqu'à la guerre, tu as le tableau  complet d'une époque à vivre très difficile pour eux. 

Il n'a jamais fait bon de vivre en Algérie pour les algériens étant donné que cette terre n'était que terres occupées depuis des siècles et des siècles...je mets un S étant donné les différents peuples, dont certains l'habitaient et d'autres ne faisaient qui passer, comme les peuples du désert...

Si mes souvenirs sont exacts, le seul endroit où le peuple mangeait à sa faim et vivait à peu près correctement, sont les montagnes du RIF...

Des terres marécageuses qui tuaient aussi surement que des balles de fusil! algériens et français...terres rendues à la vie par ces satanés français colonisateurs! terres limitrophes au Maroc voisin...

Colonisateurs fait de paysans des campagnes françaises qui ne parlaient même pas le même langage mais le patois de chacune de leurs régions..qui sont morts par millier avant que de pouvoir s'accoutumer au changement de climat...

Laisser à penser que le peuple algérien n'était pas éduqué et était plus malheureux que d'autres, comme les italiens et les français qui n'avaient pas la chance d'être fonctionnaires et/ou de grands propriétaires, nombre assez restreint en réalité...c'est juste de la désinformation anticolonialiste!

https://www.cairn.info/revue-histoire-de-la-justice-2005-1-page-93.htm

Lien pour la nationalité...

 

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Membre, 64ans Posté(e)
jécoute Membre 2 532 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, safirfarid219 a dit :

Vous connaissez Roger Garaudy ? Lui aussi était un communiste comme Francis. Il s’est convertit à l’Islam, pourquoi selon vous. 

 

Pourquoi ? 

 

 Condamné pour contestation de crimes contre l’humanité.

 Condamné pour diffamation raciale.

 Condamné pour incitation à la haine raciale.

Pourtant, le monde arabe l'a salué comme un grand personnage.

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