Aller au contenu

Éloge du silence

Noter ce sujet


Dompteur de mots

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
Ninsu Membre 168 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Les philosophes n'ont toujours pas trouvé la vérité ,c'est pour cela qu'ils parlent encore aujourd'hui.Et comme disait la mère Denis c'est pas demain qu'ils arrêteront de causer

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)

la question du silence chez les philosophes , c'est comme demander à un canard de plus faire coincoin , et quand on a rien à dire mieux vaut fermer sa gueule .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Éloge du silence

Un philosophe doit savoir se taire. On ne le dit pas suffisamment.

C'est pourquoi j'ai toujours apprécié les Anglais, car ils possèdent deux produits d'une exceptionnelle valeur : leurs tweeds et leurs silences.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
L’éloge du silence ne vaut que dans notre prédisposition à écouter l’autre et essayer de le ou la comprendre.

Je crois que je n'ai pas le goût de franchir ce pas consistant à moraliser sur la teneur que devrait avoir le silence. Il y a des moments dans une vie où il est bon de penser à soi, d'être égocentré. C'est souvent le cas dans une dépression, sinon toujours: il s'agit de s'adonner à un intense séminaire d'auto-réflexion, de réapprendre à connaître notre silence intérieur. Ou pensons à ces exemples de jeunes gens qui lâchent tout par besoin de silence, comme dans les films Into the Wild, ou plus récemment Wild. De toute façon, même lorsque l'on plonge dans le silence pour soi, on ne peut éviter de rapidement se trouver dans ses pensées avec les autres, puisque notre vie est intimement liée avec nos semblables. Ainsi, dans les deux films cités, les deux jeunes gens prennent un moment de recul égocentré pour mieux comprendre leur relation et leurs douleurs faces aux autres. Parfois, c'est même l'oeuvre d'une vie. Un type comme Nietzsche (mais j'aurais pu citer un grand nombres d'autres grands artistes) s'est pratiquement coupé de la vie sociale parce qu'il sentait en lui un besoin irrépressible de compréhension de lui-même, des autres et de son époque, un besoin qui a englobé le mouvement même de sa vie. La confusion qui habitait les jeunes gens des deux films cités se limitait à leur relation avec leurs proches; celle d'un type comme Nietzsche enveloppait l'ensemble de ses relations avec l'extérieur. Qui peut juger de la profondeur de l'appel des uns et de l'autre ?

Si le silence est synonyme d’isolement

Je pense que c’est Amélie Nothomb qui dit dans l’un de ses livres que l’on sait que l’on a atteint un profond niveau d’intimité avec une personne lorsque l’on peut partager confortablement un moment de silence avec elle. Edit: à bien y penser, c'est Uma Thurman qui propose cette idée à John Travolta dans Pulp Fiction (mais il n'est pas impossible qu'Amélie N. en ait parlé aussi).

ou d’une rumination mentale égocentrée, je ne vois pas en ce cas-là, la raison justifiant un éloge particulier du silence ?

Il y a souvent rumination mentale égocentrée parce que l’un ne va pas jusqu’au bout du silence, ou parce qu’il subit le silence plus qu’il ne le choisit. Celui qui subit le silence se détourne lorsque se montrent les créatures qui l’habitent et c’est là qu’il rumine, les mains devant les yeux, déversant un flot de pensées non constructives, de la même manière que l’on déverse un flot de paroles ou de sons non constructifs lorsque l’on ne veut pas entendre ce que dit quelqu’un d’autre. Celui qui choisit le silence choisit du même coup ses habitants et il va donc à leur rencontre.

C’est dire qu’il y a une sorte de tumulte intérieur aussi qui demande un autre genre de silence. On voit par-là de quelle manière un éloge du silence peut être saisi autant pour l’introverti que l’extraverti.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 494 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Certains silences ont fait grand bruit

Et pas mal de bruits sont passés sous silence

Si le bruit obscurci le message le silence peut en être un de très clair

Quoi que certains silences posent question

Mes analyses meritent de ne pas rester dans le silence bien qu'elles le soient puisque je ne parle pas et pourtant vous entendez ma cacophonie à lecture

Preuve que le problème c'est vous !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Warlok
Invités, Posté(e)
Invité Warlok
Invité Warlok Invités 0 message
Posté(e)

La beauté / la vie n'existerait qu'entre deux silences ?

Un silence hurlant,sacrificiel, trou gravitationnel sans fin expulsant et rayonnant.

Chut

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Mouais. C'est un peu comme les gens qui disent...

ON NE DEVRAIT PAS ECRIRE EN GRAS, ET EN MASJUSCULE! CA NE SE FAIT PAS!

Il y a deux genre de cris:

  • Le cri assourdissant qui distrait pendant un moment mais dont l'effet s'écrase dès que son artifice vocal s'éteint. On peut pousser ces cris-là n'importe quand;
  • Le cri en sourdine dont l'effet initial peut être quelque peu ambigu mais qui s'installe ensuite progressivement au creux de l'oreille et y fait son nid. Ces cris-là se façonnent patiemment avant d'être émis.

Les cris qui sont écrits en caractères gras ou en majuscules appartiennent la plupart du temps au premier genre. Ceux qui les dénoncent le font souvent par souci de pouvoir entendre les cris du deuxième genre, car le vacarme - même dans les hautes fréquences - abîme l'harmonie des ondes de basse-fréquence.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 194 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

Quelle horreur !

Bah ! C’est pourtant, selon moi, la seule façon efficace pour tendre vers la vérité.

Tout le reste, c’est comme se gratter sous les aisselles, ce que font si bien les chimpanzés.

Et ne pas confondre l’action de penser avec celle d’agir :

« Il faut savoir d’abord, on en fait ce que l’on veut ensuite »

Mais ce n’est que l’opinion d’un esprit inculte que je suis et donc tout va bien dans le meilleur des mondes !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Pour ce qui concerne le silence du philosophe, c'est différent, que je ne sois pas dans la retenue, dans le murissement complet avant intervention, je le reconnais volontiers, mais je le vois comme un manque de maturité de la pratique philosophique, en aucun cas comme une entrave ou de contrevenir à la bonne pratique de la philosophie.

L’immaturité philosophique ne contient-elle pas forcément des éléments de mauvaise pratique de la philosophie ?

Toi-même, sur un autre sujet, tu soutenais qu'il fallait dispenser notre compréhension, notre savoir philosophique, autrement dit en faire une sorte de devoir.

Je te propose de voir le silence non pas comme l’antinomie de la parole, mais plutôt comme un négatif complémentaire qui permet la respiration et, par le fait même, rend possible la parole profonde.

De plus, comme d’autres l’ont souligné, je ne prône certainement pas un mutisme complet, mais seulement le ralentissement des facultés déverseuses de l’esprit dans l’optique d’un épaississement des substances déversées. Je te suggère de m’observer attentivement en guise d’exemple de mon propos. Est-ce que j’ai arrêté de m’exprimer ? Est-ce que je ne cultive pas la pertinence absolue ? Évidemment, il y a un travail qui vous est invisible. Mais oui, il m’arrive souvent de choisir de me taire, de choisir d’avoir tort. Il y a beaucoup de textes que j’ai écrits pour ce forum et que je n’ai finalement jamais envoyés. Parce qu’il me semblait qu’après tout, la situation commandait le silence. Parce que le bruit qu’aime bien faire Dompteur de mots avec sa manie d’écrire sur un forum de philosophie empêchait l’homme derrière de vraiment jouer de son instrument.

Pour ce qui est de la cohérence interne de mon œuvre, sache que je ne crains pas du tout de me contredire. Je ne réfléchis pas de manière systématique. Pour moi, la logique est un outil, un instrument au service d’une instance supérieure. Des propositions contradictoires peuvent paradoxalement parfois se rapporter à une même pulsion, où à un même genre d’intentions. Tout est affaire de contexte. Je pense qu’un homme qui se contente de bricoler à la surface logique des choses est un homme qui par quelque côté refuse la vie, puisque la vie est foncièrement illogique. Elle est auto-contradictoire, elle ne tient pas la route deux secondes. Si la vie était une thèse universitaire, elle serait immédiatement recalée et passée au déchiqueteur.

La profondeur nécessite une tension intérieure, et la tension nécessite qu’il y ait des pôles qui s’opposent. Or, la profondeur est une carence universelle, aussi s’agit-il d’attiser cette tension. Dis-moi que le ciel est bleu et je te ferai valoir à quel point il est blanc de nuages; dis-moi que le ciel est blanc de nuages et je te ferai valoir à quel point il est bleu, jusqu’à ce que tu aies passé ta vie à le regarder afin de savoir quelle est sa véritable couleur, et peut-être tes yeux seront-ils alors assez aiguisés pour que ton regard puisse voir au-delà du bleu du ciel et des nuages jusqu’à détailler le fond de la Voie Lactée, où l’on voit bien que le ciel n’a pas de véritable couleur, mais plutôt une myriade de véritables couleurs (ou sont-elles fausses ? Je ne sais plus…), dont la plus belle est sans doute celle de la nébuleuse qui porte ton nom (ou est-ce le mien ? Je ne sais plus non plus…). Évidemment, je n’affirme pas le moins du monde que j’agis par pur esprit de contradiction.

Que l'éclairage d'une idée vienne parfois spontanément, sans une réflexion consciente, rationnelle, je suis d'accord aussi, mais cela ne peut pas et ne doit pas être une pratique récurrente, philosopher est un acte engageant, volontaire, une activité intentionnelle, et pas seulement un ramassis de simples intuitions, l'un et l'autre devant coexister dans notre entreprise.

Tu m’ennuies profondément avec tes truismes / relativismes / banalités / peccadilles. N’importe qui peut comprendre que la philosophie demande un travail intellectuel, de même que n’importe qui peut comprendre que la réalité n’est jamais simple mais toujours complexe.

L’objet d’une éthique est de proposer ce qui devrait être, ou ce qui manque aux hommes, ou ce qu’ils pourraient ajouter. Elle ne tente pas de cerner la réalité, mais vise plutôt à ouvrir une brèche par laquelle la réalité puisse couler. Toi, tu es le boucheur de trous. Tu es celui qui aime le tourbillon, le tournoiement incessant des choses sur elles-mêmes. Tu es le ruminant par excellence. À force de tournoyer dans ton estomac, ta nourriture est devenue si informe, si prédigérée, si abstraite que tu ne sais même plus pourquoi tu broutes. Comme je voudrais percer le tube digestif de tes pensées, y faire pénétrer le chaos d’un coup de couteau, l’emplir de ton propre sang afin qu’il te remonte jusqu’à la bouche et que tu te rappelles ce que ton corps goûte ! Je voudrais te rouler dans la fange afin que tu ne puisses plus écrire que des mots tachés de sang, ou de sperme ou de bave.

Nous ne pouvons pas attendre une forme de révélation provenant des profondeurs de notre âme, passivement, le tiraillement que l'on ressent consciemment doit être résolu par une extirpation tout aussi consciente, notre souffrance n'a pas sa source ailleurs, les animaux dit supérieurs ne semblent pas avoir ce type d'angoisse existentielle, alors qu'ils procèdent plus facilement sur un mode inconscient, nos rapports à la réalité sont inversés, nous appréhendons le monde bien plus par la conscience, et c'est justement elle qui nous pose en définitive un problème intérieur, c'est donc par elle que nous devons le résorber, le résoudre, et non point attendre une délivrance ou un salut par une force obscure venant des tréfonds de notre esprit !

Révélation ? Résorber ? Résoudre ? Délivrance ? Salut ? Ah mais je ne veux pas délivrer qui que ce soit ici, au contraire : je veux que tout cette racaille apprenne à souffrir quelque peu. Les hommes sont beaucoup trop heureux, beaucoup trop satisfaits de ce qu’ils ont sous les dents. Je veux nous faire violence à tous, et à toi le premier, et à moi aussi.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 778 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Pour éviter toute confusion possible, je tiens à préciser que ce n'est point le recule de la réflexion qui m'a conduit à répondre avec délai, mais parce que j'étais heureusement indisponible, car en vacances...

Ceci étant dit, en avant-propos, j'oserai dire, que ma démarche est essentiellement inverse de l'éloge, ici présenté, en ce sens, que je recherche justement à pouvoir philosopher autant que faire ce peut, en temps réel, au quotidien, sur les évènements qui se présentent à moi, et même si j'échoue parfois, et que je sois contraint de reporter la compréhension à plus tard, j'ai aussi quelques succès, ce qui me montre que c'est possible, et même souhaitable, la vie ne pouvant pas toujours attendre une délibération, autant dans ce cas, être armé convenablement, en étant capable parfois de réagir promptement et efficacement!

L’immaturité philosophique ne contient-elle pas forcément des éléments de mauvaise pratique de la philosophie ?

Dans ce cas, je dirai qu'il n'existe aucun philosophe! Personne ne pouvant prétendre à la parfaite maturité dans ce domaine.

Comme je l'ai suggéré à plusieurs reprises, la philosophie consiste plus à réfléchir à comment:

...mais le "but" de la philosophie n'est pas d'arriver quelque part, mais bien de choisir soigneusement son chemin, elle ne répond donc pas à quoi, ni même pourquoi, mais plus volontiers à comment, d'un point de vue principalement éthique ( et là je sais que je vais faire plaisir à l'éthicien Dompteur-de-mots ) !

Dans cette perspective, elle n'est que rarement définitive, pas plus sûre, quelle que soit la méthode retenue, et il vaut sans doute mieux se savoir imparfait et donc encore vigilant, que présomptueux de sa maitrise et s'endormir ou baisser sa garde, si j'ose m'exprimer ainsi. Choisir proprement son chemin ne nous oblige pas inéluctablement à parfaitement appréhender chaque chose, pas plus que d'avoir une vieille guimbarde n'est synonyme de fixisme ou d'erreur de trajet, la qualité du cheminement est en grande partie indépendante du vecteur.

Je te propose de voir le silence non pas comme l’antinomie de la parole, mais plutôt comme un négatif complémentaire qui permet la respiration et, par le fait même, rend possible la parole profonde.

Je pense qu'avec l'habitude et l'expérience, sans être prétentieux, on peut aussi s'émanciper de cette retenue, suivant l'interlocuteur, car pour ma part, ce sera l'élément limitant pour l'échange, par exemple, si je saute des étapes que j'ai franchies sur plusieurs années, la personne en face, aura très certainement les plus grandes peines à acquiescer si je n'explicite pas ma réflexion jusqu'à l'aboutissement.

Ce qui ne veut pas dire, qu'il ne soit jamais nécessaire, de prendre du recul, le temps de penser, de méditer une problématique, et que le temps soit inutile dans le murissement, surtout sur une nouvelle affaire. Ensuite, la manière de s'exprimer, pour toi importante, sera secondaire pour ma part, car mes intentions sont davantage tournées sur les idées véhiculées/exposées, que sur le moyen d'y parvenir, sans renier totalement non plus celui-ci, j'y suis sensible, mais vraisemblablement pas autant que toi, à ma manière je suis platonicien.

Mais je te remercie des efforts consentis pour exposer ce que tu penses exactement.

De plus, comme d’autres l’ont souligné, je ne prône certainement pas un mutisme complet, mais seulement le ralentissement des facultés déverseuses de l’esprit dans l’optique d’un épaississement des substances déversées. Je te suggère de m’observer attentivement en guise d’exemple de mon propos. Est-ce que j’ai arrêté de m’exprimer ? Est-ce que je ne cultive pas la pertinence absolue ? Évidemment, il y a un travail qui vous est invisible. Mais oui, il m’arrive souvent de choisir de me taire, de choisir d’avoir tort. Il y a beaucoup de textes que j’ai écrits pour ce forum et que je n’ai finalement jamais envoyés. Parce qu’il me semblait qu’après tout, la situation commandait le silence. Parce que le bruit qu’aime bien faire Dompteur de mots avec sa manie d’écrire sur un forum de philosophie empêchait l’homme derrière de vraiment jouer de son instrument.

Et bien, je respecte évidemment la personne qui transparait derrière tes écrits, mais il n'en demeure pas moins, que cette position, m'est assez étrangère, en même temps que familière, dans le sens où, le flot ininterrompu d'âneries ou d'opinions est plus dérangeant que le rythme ou la profusion, ou encore que la grammaire usitée, le mal écrire dont je suis aussi victime.

Non, je ne comprends pas que tu te retiennes d'écrire sur un forum de discussions, cela semble un non-sens à mes yeux, et encore moins de choisir d'avoir tort, alors même que tu défendais d'exprimer notre amour de la philosophie avec toute la force à notre disposition, en somme, sur un autre fil.

Il est évident pour moi, que tu as une grande culture/bagage philosophique, c'est donc d'autant plus regrettable de faire le choix de te taire, de me nous priver de ce savoir, de cette érudition, quitte à ce que je ou d'autres viennent te titiller sur ce terrain, avec pour seule arme notre façon de nous exprimer, parfois pataude ou maladroite, mais sincère et désireuse !

Pour ce qui est de la cohérence interne de mon œuvre, sache que je ne crains pas du tout de me contredire. Je ne réfléchis pas de manière systématique. Pour moi, la logique est un outil, un instrument au service d’une instance supérieure. Des propositions contradictoires peuvent paradoxalement parfois se rapporter à une même pulsion, où à un même genre d’intentions. Tout est affaire de contexte. Je pense qu’un homme qui se contente de bricoler à la surface logique des choses est un homme qui par quelque côté refuse la vie, puisque la vie est foncièrement illogique. Elle est auto-contradictoire, elle ne tient pas la route deux secondes. Si la vie était une thèse universitaire, elle serait immédiatement recalée et passée au déchiqueteur.

J'espère au moins ne pas t'avoir blessé en procédant comme je l'ai fait antérieurement, cela ne t'était pas destiné, même s'il s'agissait de toi.

Et bien laisse moi te dire, qu'en ce qui me concerne, c'est tout bonnement l'inverse, ma plus grande hantise serait de me contredire, ce qui signifierait que ma vision du monde si enchevêtrée était à revoir, ce serait un travail titanesque, mon édifice est beau mais je suis conscient de sa grande fragilité, la moindre contrariété pourrait le faire définitivement chavirer, ce qui contribue indéniablement à sa splendeur. Il est certain que je n'ai fait qu'effleurer le monde, néanmoins je constate que mon savoir, si cohérent, est harmonieux, qu'il y a nombre de parallèles, de similitudes, et que ceci ne peut être fortuit, et donc qu'un ordre supérieur s'y cache, qui me reste à identifier.

Manifestement je ne te rejoins pas sur la superficialité d'une approche rigoureuse, systématique, et ce qui semble illogique, peut simplement masquer une complexité plus grande qu'envisagée, rien n'est simple, pas même celle de penser que le monde serait illogique, ou même soi-même, j'ai pratiquement toujours réussi à remonter à une cause explicative d'un comportement, une attitude, une pensée, un processus, une loi ou une théorie, tout pour ma part peut être expliqué, sans exception, ce qui ne signifie pas qu'il n'y a pas d'entrave ou d'obstacle, ou encore d'inconnu, mais que ce phénomène peut être extrapolé sans limite, si ce n'est celles que nous nous mettons présentement.

N’importe qui peut comprendre que la philosophie demande un travail intellectuel, de même que n’importe qui peut comprendre que la réalité n’est jamais simple mais toujours complexe.

L’objet d’une éthique est de proposer ce qui devrait être, ou ce qui manque aux hommes, ou ce qu’ils pourraient ajouter. Elle ne tente pas de cerner la réalité, mais vise plutôt à ouvrir une brèche par laquelle la réalité puisse couler. Toi, tu es le boucheur de trous. Tu es celui qui aime le tourbillon, le tournoiement incessant des choses sur elles-mêmes. Tu es le ruminant par excellence. À force de tournoyer dans ton estomac, ta nourriture est devenue si informe, si prédigérée, si abstraite que tu ne sais même plus pourquoi tu broutes. Comme je voudrais percer le tube digestif de tes pensées, y faire pénétrer le chaos d’un coup de couteau, l’emplir de ton propre sang afin qu’il te remonte jusqu’à la bouche et que tu te rappelles ce que ton corps goûte ! Je voudrais te rouler dans la fange afin que tu ne puisses plus écrire que des mots tachés de sang, ou de sperme ou de bave.

Je n'en suis malheureusement pas aussi certain que toi, il suffit de lire ce qui s'écrit ici, uniquement sur la section philo, pour se rendre à l'évidence, non ?

Ce qui veut dire, que tu proposais ce topic d'un point vue éthique, je peux le comprendre, pourtant, tout ne tourne pas autour de cette disposition particulière, tout ne peut pas y être ramené, même si moi aussi j'accorde une grande importance à certains principes de vie que je me suis fixés, nécessairement éthique donc, je m'en remets également à mes affects, à mon intuition et à ma pénible conscience rationnelle, elle seule pouvant in fine faire un tri sélectif qui tienne la route sur le long terme, sur le temps d'une vie.

Et si de ton siège à travers mes commentaires, tu vois en moi une paisible tendance à raboter toute irrégularité, tu te trompes, au contraire, je fais l'exploit de jongler avec toutes les facettes sus-citées, d'intégrer le maximum de domaines de connaissances que je qualifie de fiables, pour justement embrasser le mieux possible toutes les aspérités, anfractuosités, le mouvement et les turpitudes du monde, qui se révèle une entreprise vaine certes, à plus d'un titre, mais je suis confiant et positif, ce que je touche du doigt me satisfait, mais ne me sustente pas encore!

J'ai bien peur, que toute la fureur dont tu puisses faire preuve ne fasse pas plus de bruit, à mes oreilles, qu'une éruption solaire, non point que je serais sourd, mais parce que j'ai à ma manière une certaine pratique et un recul suffisant, pour ne pas être brûlé par la première flambée aussi intense soit-elle, dit autrement je suis suffisamment résilient pour faire face. On ne renverse pas par exemple un champion de boxe en se mesurant à lui, mais des mots ou une situation peuvent le terrasser, je suis de cette nature, un athlète surentrainé, si on joue au même jeu, il est fort peu probable qu'on me fasse plier, ce qui ne serait pas le cas par une autre approche, disons plus subtile, ou alors comme dit au-dessus, par un coup porté dans le point faible de mon armure, mon talon d'Achille, que j'ignore moi aussi..., sauf que tu ne joues pas au même jeu exactement, j'ai donc le sentiment que tu n'atteindras jamais cet éventuel maillon faible. Je ne pourrais donc pas gésir ou agoniser dans mes fluides corporels, ni me nourrir de mes propres tripes pour renaitre de mes cendres... :D

Révélation ? Résorber ? Résoudre ? Délivrance ? Salut ? Ah mais je ne veux pas délivrer qui que ce soit ici, au contraire : je veux que tout cette racaille apprenne à souffrir quelque peu. Les hommes sont beaucoup trop heureux, beaucoup trop satisfaits de ce qu’ils ont sous les dents. Je veux nous faire violence à tous, et à toi le premier, et à moi aussi.

Bizarre, il me semble t'avoir un jour posé la question de ta satisfaction, et il me semble bien, que tu m'avais répondu ta grande joie de vivre, ne te ferais-tu pas assez violence ?

En ce qui me concerne, je souffre dans mon âme pratiquement depuis ma naissance, et quasiment sans interruption, certainement un moteur inépuisable à mes réflexions, la philosophie, et ses produits dérivés, étant le seul remède à l'atténuation de mes maux !

En tout cas, j'apprécie que tu penses à moi, en premier ! :bisou: ( je suis bien hétérosexuel, hein! sait-on jamais )

Modifié par deja-utilise
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 431 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Mais profitez de tout ce qui vous est offert dans la vie et les paroles en font partie !Que ceux qui n'ont rien à dire se taisent et écoutent (ou pas).

Que ceux qui ont à dire quelque chose parlent.(ou écrivent .)Quand il est permis de le faire.De toute façons cela n'a qu'un temps car le vent emporte nos mots et nos phrases et nos souffles et nos vies .

Mais que le méchant se taise à tout jamais,son silence ,sa mutité est préférable à son discours fielleux .

Modifié par querida13
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
SABINE41 Membre 1 125 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Mais profitez de tout ce qui vous est offert dans la vie et les paroles en font partie !Que ceux qui n'ont rien à dire se taisent et écoutent (ou pas).

Que ceux qui ont à dire quelque chose parlent.(ou écrivent .)Quand il est permis de le faire.De toute façons cela n'a qu'un temps car le vent emporte nos mots et nos phrases et nos souffles et nos vies .

Mais que le méchant se taise à tout jamais,son silence ,sa mutité est préférable à son discours fielleux .

l"échange verbal nécessite le discernement; tout n'est pas a dire n'importe comment, avec n'importe qui et pour n'importe quoi;bien des silences ont une force que les mots n'ont point;et en ces silences que de fleuves bouillonnants;

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois après...
Membre, 106ans Posté(e)
ThomasMann Membre 3 895 messages
Baby Forumeur‚ 106ans‚
Posté(e)

Le silence, c'est là ou on rencontre Dieu

... Oui ...et bien , des fois , la moindre des politesses de sa part serait de répondre à nos questions !!!

Parce que ...comme ' Silencieux' , Dieu se pose un peu là !

..." un Taiseux " oui !!!

genoss10.jpg

Pardon Mon Dieu ! C'est la colère qui me fait parler !!! :snif: :snif: :snif:

Modifié par Tom ami
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
grain 2 sel Membre 49 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

De la définition de la Philosophie… à son expression, à sa non-expression écrite ou verbale, à sa libre interprétation mentale.

Philosophie et Science… Réflexions, interrogations, méditations, introspections des uns ; équations, démonstrations, expérimentations des autres, la Philosophie se demande pourquoi quand la Science répond au comment. Mais à contrario, la Philo n'a pas besoin de faire surgir des théorèmes, des formules chimiques de sa boite à outils heuristique, alliant essentiel et accessoire, elle se centre, se concentre, se disperse et puis se recentre. Elle voyage, elle image, imagine, image innée et laisse aller à son gré, vagabonder, s'envoler les ailes de sa pensée pour mieux se poser… des questionnements.

La nature qui dit-on a horreur du vide fait bien des rumeurs, quant à la nature humaine, il lui faut je pense, de par sa nature même, combler les blancs silences en un acte de présence qui comble l'absence.

Faire silence ou quand le penseur se loge dans le silence, à l'écoute de lui-même et de l'univers, lequel est empli de souffles, de soupirs des quasars et pulsars, ces montres du Cosmos qui peuplent le néant et animent le tic-tac des aiguilles des montres du temps universel. Quant à la métaphysique, elle participe de l'une et de l'autre.

Le silence peut être assourdissant quand la percussion des sons peut être ténue. L'indifférence quant à elle est le pire des silences et vice versant le silence peut être la pire des indifférences.

l"échange verbal nécessite le discernement; tout n'est pas a dire n'importe comment, avec n'importe qui et pour n'importe quoi;bien des silences ont une force que les mots n'ont point;et en ces silences que de fleuves bouillonnants;

Bonsoir Sabine,

Les mots que l'on dit avec les yeux sont les plus merveilleux

C’est là toute la force, la puissance d’un échange silencieux.

"Les mots que l'on n'a pas prononcés sont les fleurs du silence."

Chut, laissons-les penser, laissons-les passer en mode vacances

Quand la puissance de l'écho retombe sur nous en pluie des sens.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
SABINE41 Membre 1 125 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

De la définition de la Philosophie… à son expression, à sa non-expression écrite ou verbale, à sa libre interprétation mentale.

Philosophie et Science… Réflexions, interrogations, méditations, introspections des uns ; équations, démonstrations, expérimentations des autres, la Philosophie se demande pourquoi quand la Science répond au comment. Mais à contrario, la Philo n'a pas besoin de faire surgir des théorèmes, des formules chimiques de sa boite à outils heuristique, alliant essentiel et accessoire, elle se centre, se concentre, se disperse et puis se recentre. Elle voyage, elle image, imagine, image innée et laisse aller à son gré, vagabonder, s'envoler les ailes de sa pensée pour mieux se poser… des questionnements.

La nature qui dit-on a horreur du vide fait bien des rumeurs, quant à la nature humaine, il lui faut je pense, de par sa nature même, combler les blancs silences en un acte de présence qui comble l'absence.

Faire silence ou quand le penseur se loge dans le silence, à l'écoute de lui-même et de l'univers, lequel est empli de souffles, de soupirs des quasars et pulsars, ces montres du Cosmos qui peuplent le néant et animent le tic-tac des aiguilles des montres du temps universel. Quant à la métaphysique, elle participe de l'une et de l'autre.

Le silence peut être assourdissant quand la percussion des sons peut être ténue. L'indifférence quant à elle est le pire des silences et vice versant le silence peut être la pire des indifférences.

Bonsoir Sabine,

Les mots que l'on dit avec les yeux sont les plus merveilleux

C’est là toute la force, la puissance d’un échange silencieux.

"Les mots que l'on n'a pas prononcés sont les fleurs du silence."

Chut, laissons-les penser, laissons-les passer en mode vacances

Quand la puissance de l'écho retombe sur nous en pluie des sens.

bonjour grain de sel, la singularité de la parole est qu'elle n'est pas forcément vérité; mais elle peut l'être.la parole est a l'aube du processus créateur, contenue entre l'indicible et l'ineffable; un proverbe soufi énonce "si le mot que tu vas prononcer n'est pas plus beau que le silence, ne le dis pas" il faut s'aimer pour goûter le silence; chat

Modifié par SABINE41
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
grain 2 sel Membre 49 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

bonjour grain de sel, la singularité de la parole est qu'elle n'est pas forcément vérité; mais elle peut l'être.la parole est a l'aube du processus créateur, contenue entre l'indicible et l'ineffable; un proverbe soufi énonce "si le mot que tu vas prononcer n'est pas plus beau que le silence, ne le dis pas" il faut s'aimer pour goûter le silence; chat

C'est joliment dit chat. Les proverbes sont le plus souvent de bon sens. La parole peut être vérité à un moment donné, à un instant T pour celui qui l'entend ou la prononce.

"La beauté est dans les yeux de celui, celle qui regarde." Beau dimanche ensoleillé.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×