IX – Le chercheur dans la société
La recherche étant basée sur la remise en cause, l’originalité, l’esprit critique, la rigueur et la nouveauté, je pense qu’on peut dire qu’il s’agit d’un monde qui n’a pas peur de l’initiative. Cependant, comme dans toutes les formes de communauté, la communauté scientifique possède une mentalité relativement rigide. La parité, le changement et la remise en question personnelle sont parfois difficiles à installer, le machisme existe encore dans certaines disciplines, le règne de l’argent et le pouvoir corrompent aussi bien les chercheurs que les autres, la falsification de résultats pour publier plus facilement, les faux résultats et les vols de travaux sont des choses qui malheureusement existent...
Les chercheurs n’aiment pas prendre pour argent comptant ce qu’on leur dit, et cette déformation professionnelle peut parfois s’avérer pénalisante. Enclin à tout critiquer, le chercheur ne se fait pas toujours des amis, n’hésite pas à manifester et à proposer autre chose.
On dit souvent que le chercheur ne veut rien changer. Encore une idée reçue. Depuis 10 ans environ, existe le comité « sauvons la recherche ». Il est constitué de chercheurs Français, par ailleurs cités comme experts de ceci ou de cela par les politiques et les journalistes, qui ont en 2008, après les « assises de la recherche » proposé un ensemble de mesures, chiffrées économiquement, politiquement, ... Tout ceci n’a pas été médiatisé et aucune des propositions n’a été considérée. Pourtant, des grands chercheurs et parmi eux des économistes internationaux de renom, des politologues ont tous travaillé dur pour proposer quelque chose de réalisable...
Cet exemple n’est qu’un parmi d’autres qui démontre que tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir. Il y a toujours un peu des deux, en chaque chose.
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