On entend beaucoup parler du réchauffement climatique ces dernières années. Alors, je me propose de vous raconter le peu que j'en sais sur le sujet, étant un thème plus ou moins abordé dans le programme de terminale (l'ancien, maintenant, n'ayant pas connaissance de celui à venir). Je pense que la sensibilisation écologique, aussi modeste est-elle, a au moins l'avantage d'éclairer un peu sur les causes sur lesquelles je ne compte pas m'attarder. Ou du moins, pas celles généralement connues.
En effet, nous savons tous que les gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone (CO2), ou le méthane, sont des gaz rejetés par les véhicules utilisant les énergies fossiles, donc le pétrole, par exemple. Il en existe d'autres, tels que la vapeur d'eau (et oui!). Mais qu'est-ce que l'effet de serre ? Tout commence avec les rayonnements solaires qui atteignent la Terre, et plus précisément, sa surface. Naturellement, le sol que nous foulons de nos chaussures va renvoyer ces rayonnements. Et c'est là qu'interviennent nos gaz à effet de serre, présents dans l'atmosphère sur le retour des rayonnements, puisqu'ils vont empêcher une partie de « s'en aller », ou plutôt, une partie de l'énergie émise, pour la renvoyer sur la Terre, et en réchauffer, de ce fait, sa surface. Vous l'aurez compris : plus ces gaz auront une concentration importante dans l'atmosphère, mieux ils pourront « retenir » cette énergie.
Cependant, ne soyons pas trop critiques à l'égard de nous-mêmes : nous ne sommes pas seuls responsables de ce réchauffement (pas seul ne veut pas dire pas les principaux acteurs, soyons d'accord sur les termes!). Notre petite boule de lumière prend aussi ses libertés, avec une activité plus importante depuis... Récemment. Cela ne fait pas tout, mais bien une partie.

Le document le montre bien, puisque la constante solaire, qui correspond à l'énergie reçue par un mètre carré à une distance environ égale à celle qui sépare la Terre du Soleil, est deux fois supérieure en 1971 au maximum des années 1790 (cela expliquerait-il la révolution française?). L'avantage de ce graphique est qu'il donne aussi la variation de la température liée à cette constante : 0,2°C de différence si on prend le maximum précédent, 0,4°C par rapport au minimum des années 1830. Vous en conviendrez que si ce n'est pas tout, ce n'est pas rien non plus.
Mais j'avais dit ne pas m'attarder sur les causes. Les conséquences, donc, que la montée du thermomètre implique. Tout d'abord, la bien connue fonte des glaces. Là encore, je crois que les médias ont largement rapporté le sujet. Néanmoins, une précision, peut-être ? Il existe deux sortes de glaciers : la banquise, qui n'est que la glaciation des mers et océans, et les glaciers continentaux, se trouvant sur les montagnes ou les espaces que l'on trouve au niveau des pôles. Les deux fondent, c'est logique. Il n'y a pourtant qu'une des deux sources qui posent de problèmes au niveau de la montée du niveau de la mer : les glaciers continentaux. Pourquoi ? La raison est très simple. Prenez un verre, mettez-y un glaçon : une fois le glaçon fondu, le niveau de l'eau dans le verre n'aura pas changé. Au contraire, prenez un verre d'eau, prenez un glaçon, faite le fondre, et ajoutez-le dans le verre, et vous constaterez, ce n'est pas difficile à imaginer, une montée du niveau. Autrement dit, la banquise peut fondre si elle veut, elle n'aura aucun impact sur le niveau marin, alors que le glacier du mont blanc, ou des terres gelées de l'Antarctique, si. La fonte complète de ces glaciers équivaudrait, tout de même, à une montée de plus ou moins 70 mètres du niveau marin (il est bon de ne pas être breton!).
Sauf que ce n'est pas tout ! Un autre phénomène lié à la température joue un rôle important dans la détermination du niveau marin : la dilatation thermique. Qu'est-ce que c'est que ces mots compliqués qu'on se force à apprendre en cours ? Simplement le lien entre la montée de la température et le volume d'un corps, ici les océans. Je n'ai pas trouvé de graphique suffisamment simple (mal cherché, mais j'ai un peu la flemme, et oui!), alors je vais vous montrer à partir du principe que j'ai raison : plus la température est importante, plus le volume qu'occupe un océan est grand. Et forcément, si ça prend plus de place, ça le prend chez ceux qui veulent des plages toute l'année (ce n'est que justice, au fond).
D'autre part, le réchauffement est accentué par lui-même, par ce qu'on appelle l'albédo. Je le mets ici, parce que j'ai préféré parler d'abord des glaciers, et finir sur le niveau marin. Concrètement, l'albédo correspond au rapport d'énergie solaire réfléchi par un corps. Un corps d'albédo 0 retiendrait la totalité de l'énergie solaire. Celui de 1 réfléchirait tout. Or, les glaciers ont un albédo plutôt important, ce qui a pour effet de renvoyer une partie importante de l'énergie qu'il reçoit, et donc de refroidir la température, ou au moins, de ne pas l'augmenter. Sauf que celle-ci fond pour laisser place à l'océan, ou des sols, dont les albédos sont moindres.
Par exemple, les océans ont un albédo compris entre 5 et 10%; le sable entre 25 et 40%; la glace environ 60%; la neige épaisse et fraîche jusqu'à 90%. Les continents, qui ont un albédo plus élevé que celui des océans, apparaissent plus clairs sur les photos satellite que les océans qui, eux, apparaissent noirs. Toutes surfaces confondues, l'albédo moyen terrestre est de 30%. » (D'après http://www.cnrs.fr/)
Je viens tout doucement sur la fin, là. Bien sûr, je pourrais expliciter des conséquences très différentes, telles que le changement de la flore, surtout, et par après, de la faune, les arbres n'étant pas tous adaptés à des climats chauds, ou inversement. De même pour les animaux. De plus, la réalité est plus complexe, l'activité des dorsales océaniques pouvant également jouer un rôle dans la montée éventuelle du niveau marin. Ou bien les échanges gazeux entre les océans et l'air, en ce qui concerne la concentration des gaz présents dans l'atmosphère. Sans parler de l'activité volcanique qui, si elle est forte, peut amener à de grands bouleversements. Mais j'en appelle là à votre curiosité, n'ayant pas souhait de faire quelque chose de trop long non plus. Il est cependant clair que, si l'homme est un facteur non négligeable de ce qui se déroule actuellement, il n'est pas la seule « cause ». Avec tout ça, j'ai failli oublier quelque chose d'essentiel, pour nous en tout cas : les catastrophes climatiques. Elles sont nombreuses, et diverses. Les cyclones, par exemple, sont directement liés à ces changements, puisque la différence de température entre la basse et la haute atmosphère va décider, en partie, de la violence de ses cyclones... Les orages, également. Nous savons tous que lorsqu'il fait chaud, le risque est grand de voir les éclairs illuminer le ciel. Qui dit réchauffement climatique, dit plus d'orages, et des orages plus violents, là encore en raison de la différence de température entre la partie basse et la partie plus haute de l'atmosphère. Autrement dit, la grêle, les inondations, etc...
Voilà. J'espère avoir été clair dans ce que j'ai pu expliquer, ou essayer d'expliquer. Puis, j'espère aussi ne pas avoir été trop ennuyant à lire. Bien entendu, les informations n'ont rien d'exhaustif, mais j'avais l'espoir d'un peu étoffer ce qu'on peut entendre couramment à la télévision, ou à la radio. La planète a connu des périodes plus chaudes que celle-ci durant son histoire. Le problème est essentiellement humain pour nous. J'entends par là que c'est de notre intégrité dont nous nous préoccupons quand nous discutons des changements climatiques que nous voulons comprendre et réduire, c'est-à-dire maîtriser. Apprenons à vivre en harmonie avec la nature, et avec nous-mêmes. Là est la leçon à en tirer. Sinon, des difficultés s'imposeront à nous, et même si je ne doute pas de nos capacités à les supporter, la question du prix, non pas en euros ou en dollars, mais humain, est à poser. Qu'est-ce que la crise économique, à côté ?
Jedino

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