L’Art en général, la Photographie et la Symbolique
La sensibilité : Iso
Je jongle avec le bruit.
Il est temps, à présent, de se concentrer sur cette nouvelle et dernière notion : la sensibilité : Iso. En effet, ce point apportera à lui seul l'équilibre entre les 3 notions que nous aurons découvertes tout au long de ces billets. Sans être un émérite, ni un profane, j'ose affirmer que connaître et maîtriser ces 3 notions est indispensables et suffisant pour partir en quête de l'instant.
Comme je l'ai si souvent répété, ces articles ne sont l’œuvre que d'un passionné, un amoureux de l'art et plus particulièrement de la photo. L'intérêt est de poursuivre, d'être curieux, de discuter et de ne pas hésiter à confronter ses idées et expériences avec d'autres amoureux de la photo. C'est ainsi que l'on avance tout en gardant sa propre technique ou que l'on reste un minimum fidèle à celle-ci.
L’ennemi de la technique, de l'évolution, c'est d'être constant et d'obéir mécaniquement à un processus qui se répète. La difficulté réside dans le fait de respecter des règles, tout en ayant suffisamment d'audace pour les faire évoluer.
Le plus important, selon moi, est de pouvoir justifier son travail. Pourquoi ai-je pris cette photo de cette manière, pourquoi cette couleur, pourquoi. Un pourquoi doit toujours répondre à une question. Essayer de bannir les "J'aime bien" Au fond de vous, la réponse est là, il faut apprendre à mettre des mots sur vos ressentis, sentiments.
Il faut réfléchir le moins possible, écouter son cœur et faire ce que vous aimez.

L'Iso ou sensibilité, comme son nom l'indique est la capacité du film (on parle des anciens appareils photo qui utilisaient un film) à "absorber" plus ou moins une certaine quantité de lumière. Bien que nous soyons dans une ère numérique, cette notion existe toujours. Comme pour le précédent article, il existe une plage d'Iso.
Exemples
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Nous voici devant un exemple et, me direz-vous. Je ne vois rien ! Mmhhh peut-être que oui, non, quelque chose me semble étrange. Notre ami aurait-il mis une photo de moindre qualité ? Un effet de plus sous ce brave Photoshop ? Que nenni !
Nous avons parcouru brièvement les notions de vitesse et d'ouverture, et nous avons appris leurs utilités respectives et que le fait de les conjuguer nous permettait résolument d'obtenir des photos très différentes. La Sensibilité ou plus communément ISO vient se mêler à nos deux précédents compères.
Restons loin du technique, parlons peu, parlons bien. Plus votre nombre "ISO" sera grand, plus vous gagnerez en luminosité. Mais, quel bonheur ! Tous mes ennuis disparaissent ! Pourquoi diantre se faire du mal avec un réglage précis de vitesse ou encore d'ouverture quand ce brave ISO apporte LA solution ?
Je ne vous mentirai pas, l'ISO c'est un peu la bouée de secours, cet ami qui vous veut du bien et qui vous sauve bien souvent la mise. Mais, oui, il y a un mais. Lorsque l'on prend d'un côté, on rend de l'autre. Comme nos précédentes notions, il faut faire des compromis.
Oui, dans un endroit pas très lumineux, vous ouvrez au maximum (chiffre le plus petit , exemple 5.6, le mieux que puisse faire votre objectif) vous réglez votre vitesse la plus basse possible pour compenser ce manque d'ouverture (admettons 1/100) et là, c'est le drame, ça ne suffit pas. Johnny Holiday n'arrête pas de gigoter sur scène, vous tombez à votre grand désarroi sur une chanson ou la lumière est très tamisée. Vous déclenchez et ... votre photo est bien trop sombre. Votre ISO est à 100, et vous avez l'idée de l'augmenter à 400, et là, vous déclenchez à nouveau et BIM BAM BOUM : Johnny apparaît au grand jour !
Pour les plus méticuleux, en augmentant l'ISO on a rapidement notre photo plus lumineuse, comme on augmente notre ISO on peut augmenter notre vitesse afin d'être sûr d'éviter un flou malheureux. La photo, d'un point de vue technique, selon moi, c'est lever et abaisser des leviers : Je monte d'un côté, j'abaisse de l'autre.
Retenons :
- La Sensibilité ou L'ISO augmente la capacité du film (avant le numérique) d'absorber la lumière.
- Plus le nombre ISO est élevé plus votre photo sera lumineuse.
- Cependant, plus ISO est élevé plus le poids de la photo le sera aussi !
- A partir d'un certain nombre ISO, il apparaît ce qu'on appelle communément en photo le BRUIT
- L' ISO est une bénédiction dans le cas de conditions très difficiles, mais à utiliser avec parcimonie.
- Le bruit peut être un effet souhaité, en soit, il apporte ou non, c'est selon un cachet à la photo.
- Il ne faut pas miser tout sur l'ISO, apprenez à faire cohabiter les trois notions : Vitesse / ouverture / ISO.
= > Le bruit est une sorte de brouillard, ou du moins, on peut expliquer ça par l'apparition de petit points sur la photo.
Le Laboratoire et la Photo du Jour
Introduction:

Description générale : Un pigeon qui semble fixer avec intensité l'appareil photo. Le regard perçant, il a gardé au fil de l'évolution le regard terrifiant de ses ancêtres dinosaures, surtout de la famille vélociraptor et tyrannosaure.
Symbolique : Pour un volatile somme toute banal, que l'on rencontre souvent et qu'on n'apprécie pas forcément, il faut reconnaître que ce brave pigeon dispose d'atouts intéressants. Une jolie robe déclinée dans des dégradé de gris très intéressant, un peu de vert, de mauve et un regard à vous séduire la moindre demoiselle qui croisera son regard.
Les pigeons ont tendance à proliférer dans les grandes villes, car très logiquement ils sont tributaires de l'humain et des restes que ce dernier peut lui laisser. J'ai presque envie de classer les pigeons dans le groupe des charognes. Sous sa démarche funky, ce brave est une fée du logis. La moindre miette de pain, il vous la repère à des kilomètres à la ronde. Un œil perçant et il se dépêche de fondre sur sa proie la plus souvent inerte. Certains vous diront, il nettoie oui, mais ce n'est rien en compensation de la composition de ses fientes qu'il partage généreusement. J'ai moi même été victime de ce volatile qui avait choisi comme zone de largage, ma tête. Bref, un moment douloureux ou je me souviens que j'ai énormément pleu... Il n'y a résolument aucune interprétation à faire, j'ai volontairement recadré notre ami afin de le mettre en valeur.
Le gris est cette nuance qui n'arrive pas à se décider entre le noir et le blanc qui pour les "pros" ne sont pas des couleurs. Nous en reparlerons dans un autre billet. Le gris nous fait penser aux nuages, au mauvais temps, donc par défaut à une couleur négative, triste, morne, une tombe, rien de bien joyeux il est vrai. Le gris, comme le blanc, comme le noir, associé à d'autres couleurs est la cerise sur le gâteau. Cette petite épice, cette touche de sel ou de poivre qui fait que, bien qu'invisible, apporte beaucoup de chose.
Vous avez manqué le précédent article : La Notion d'ouverture - F - Partie 2
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