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Cinéma


Noisettes

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Bonjour chers lecteurs du Mag :cool: ,

Alors, pour mes premiers pas dans l'équipe du mag, j'ai décidé de faire un billet sur le cinéma, et plus particulièrement sur le cinéma muet que j'affectionne. Et le film dont je vais vous parler est un film français qui est sorti sur les écrans en 1917 et dont le titre est Le Coupable.

Ce film a été réalisé par André Antoine, d'après le roman éponyme de François Coppée, et on retrouve Julien Duvivier comme assistant, qui sera un réalisateur de renom dans l'entre-deux-guerre. Le film repose sur des retours en arrière de la vie des principaux protagonistes, donnant ainsi une tension dramatique forte au film, sans entrer dans le piège moralisateur des faits et gestes des uns et des autres.

L'action se déroule à Paris en février 1914, au Palais de Justice. En effet, un homme d'une vingtaine d'années, Chrétien Forgeat, est jugé pour le meurtre d'un usurier. Alors que l'avocat général, Chrétien Lescuyer, doit tenir l'accusation contre Forgeat, ce dernier fait une déclaration stupéfiante à la Cour : il est le père de l'accusé.

Chrétien Lescuyer raconte alors à la Cour son histoire. Son père l'a envoyé à Paris pour achever ses études de droit. Il fait la rencontre d'une jeune fleuriste, Perrinette Forgeat, dont il tombe follement amoureux. Après deux ans de vie à Paris et de romance avec Perrinette, Chrétien obtient son doctorat de droit et, à la demande de son père, retourne dans sa Normandie natale, quittant à contre-cœur Paris et Perrinette, mais ne pouvant se soustraire à l'autorité paternelle. Alors qu'il se morfond en Normandie, il reçoit une lettre de la jeune fleuriste qui lui apprend qu'elle attend un enfant.

Alors que Perrinette met au monde un petit garçon qu'elle chérit plus que tout et qu'elle nomme Chrétien, en souvenir de son père absent, Chrétien Lescuyer se marie avec la fille d'un notable de la région, mariage voulu par son père. Alors que Perrinette se consacre à l'éducation de son fils, elle rencontre au cours d'une promenade Prosper Aubry, charpentier aisé de son état. Elle l'épouse quelque temps plus tard, pensant ainsi donner un père à son fils de dix ans, mais il s'avère que Aubry est antipathique avec le jeune Chrétien. Perrinette succombe d'une phtisie, laissant Chrétien orphelin, et les relations avec son beau-père deviennent de plus en plus tendues, au point que le jeune garçon fugue du domicile, en compagnie d'un camarade de classe. Les deux jeunes garçons sont alors interpellés dans leur cachette par les policiers qui les conduisent devant un juge. Prosper Aubry profite de cette aubaine pour se décharger des obligations qu'il a auprès du jeune garçon qui est alors conduit en une maison de redressement dans la Marne et qui est nommée la "Colonie".

Une fois sorti de la maison de redressement à sa majorité, Chrétien Forgeat déambule dans les rues de Paris à la recherche d'un emploi, il rencontre un ancien camarade de la "Colonie", Grosse-Caisse, qui parvient à le faire embaucher comme figurant au théâtre du Châtelet. Au cours d'une représentation, une actrice perd une boucle d'oreille que Grosse-Caisse trouve dans le décor et qu'il revend aussitôt, avec la complicité de Chrétien Forgeat qui se charge de la transaction, à un usurier se situant rue Cadet. Après cet évènement, Chrétien rompt tout lien avec Grosse-Caisse, en refusant l'argent de la vente de la boucle d'oreille. Cependant, après plusieurs jours à errer dans Paris, sans argent et sans nourriture, une idée lui traverse l'esprit : vendre le seul bien précieux qu'il possède, sa montre en or. Il se rend alors chez l'usurier qu'il a déjà vu et au cours d'un instant de folie, le tue et s'empare de l'argent liquide qu'il avait en boutique.

Une fois son coup de folie passée, il déambule dans les rues et il rencontre une jeune brodeuse, Louise Rameaux, qui est désemparée car son travail n'a pas été accepté parce que sa fillette a abîmé le tissu en soie en faisant tomber la lampe à pétrole dessus. De plus, le contremaitre exige le remboursement de la toile, chose que la jeune brodeuse peut difficilement rembourser. Chrétien lui annonce qu'il a de quoi payer la toile. Il se rend chez Louise Rameaux, dont la petite fille dort, et donne l'argent l'argent à la brodeuse avant de quitter la chambre qu'elle occupe avec sa fille. Il se résout à vendre ses vêtements chez un fripier, pour avoir de quoi se nourrir, et c'est en sortant de la friperie qu'un ancien gardien de la "Colonie", l'ayant reconnu, fait procéder à son arrestation.

Pendant ce temps, Chrétien Lescuyer, devenu veuf et sans enfant, mais ayant une réussite professionnelle certaine, qui lui fait quitter sa Normandie natale pour le conduire à Paris. C'est en allant dîner chez un couple d'amis, les Donndieu, qu'il apprend l'histoire de l'usurier assassiné qui fait la une des journaux, et qui attire son attention. Sa fonction au greffe lui permet d'avoir accès au dossier, et quelle n'est pas sa stupéfaction d'apprendre que son fils naturel est l'auteur du crime.

Au cours du procès de Chrétien Forgeat, Chrétien Lescuyer endosse la responsabilité du crime de son fils, car il a fait preuve de lâcheté en quittant Perrinette, il a fait preuve de lâcheté en ne tenant pas tête à son père et à ses volontés, il a fait preuve de lâcheté en n'assumant pas sa paternité. Il abandonne l'acte d'accusation qui pèse sur son fils et demande aux juges et aux jurés de faire preuve de clémence à l'égard de Forgeat. Chrétien Forgeat évite la peine capitale, mais il est condamné à quelques mois de prison car ayant bénéficié de circonstances atténuantes, avant commencer une nouvelle vie auprès d'un père qui l'a reconnu officiellement.

11 Commentaires


Commentaires recommandés

Merci, merci pour cet accueil chaleureux.

Heureusement qu'il existait une copie du film un peu près bien conservé et que la médiathèque de Prague a bien voulu prêter pour permettre la restauration de la copie que le groupe Pathé avait en sa possession...

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voila ce qu'il eût fallu en intro et non : "bonjour chers lecteurs du mag"

enfin bon gageons qu'il y aura de l'amélioration dans la suite des articles

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Morphee, si j'aurais voulu faire un sujet la restauration de vieux film, je l'aurais fait. Mais je me vois mal commencer mon propos :"Bon, je filme que je vous propose a été restauré par truc-machin-chose" car la série des films datant de 1895-1935, et qui sont parvenu jusqu'à nous, tout ont plus ou moins été restauré à partir de copie exploitable ou de rushs étant parvenus jusqu'à nous. :cool:

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Heureusement qu'il existait une copie du film

non c'est comme ça que fallait faire

à moins que ça ne soit qu'un article ponctuel et non une rubrique que t'animeras..

moi j'en sais rien mais sinon n'ayant vu ce film et n'ayant que peu d'affinités avec le muet et le noir et blanc disons que je suis venu poster mes commentaires ici parce qu'il y avait marqué "noisettes" et c'est tout

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Certains films de cette époque, 1895-1935, ont été restaurés à partir des rushs car les copies existants étaient soit inexploitables, soit ils ne restaient plus de copie du tout. D'autres films ont purement et simplement disparus, comme les films de la maison de production Eclair, le troisième producteur de film après Gaumont et Pathé en France.

On estime à 1/3 la production cinématographique de la période période 1895-1935 est parvenue jusqu'à nous, ce qui est peu. Et il reste encore des films qui sont menacés de disparition définitive si on ne parvient pas à les restaurés rapidement les transférés sur un support moins instable que la bande en nitrate d'argent. Surtout que la période était prolifique en production visuelle de toutes sortes et qu'il nous reste peu de films.

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