Aller au contenu

Une analyse intéressante de la "folie" de Trump

Noter ce sujet


Messages recommandés

Membre, 82ans Posté(e)
L'ornithorynque Membre 1 830 messages
Mentor‚ 82ans‚
Posté(e)

Je viens de lire ça pendant ma revue de presse :

Connaissez-vous la « théorie du fou », utilisée par Trump pour instaurer un rapport de force ?

Les récentes déclarations outrancières de Donald Trump concernant Gaza, le Canada ou le Mexique font partie d’une stratégie de communication bien ficelée. Théorisée par l’ancien président américain Richard Nixon, la madman theory joue sur l’imprévisibilité et la folie de son utilisateur pour s’assurer un avantage dans les rapports de force.

D’abord le Groenland, puis le Canada, le canal de Panama, le golfe du Mexique et plus récemment Gaza. Le président des États-Unis Donald Trump est un adepte des déclarations chocs. Mais pourquoi fait-il ça sachant pertinemment que ça va faire causer et que ses « idées » n’ont quasiment aucune chance de se réaliser ? Tout cela ferait en réalité partie d’une stratégie de communication bien précise appelée la madman theory, la « théorie du fou ».

À l’origine, elle a été popularisée par Richard Nixon pendant la Guerre froide, notamment dans le cadre de la guerre du Vietnam. Le principe est simple : « en politique étrangère, un dirigeant imprévisible et irrationnel aurait l’avantage dans les négociations internationales », explique la chercheuse américaine Natasha Lindstaedt dans un article de The Conversation .

Lire aussi : VIDÉO. Donald Trump veut prendre « possession » de la bande de Gaza

Menace d’escalade plus crédible

« Si d’autres pensent qu’un fou pourrait faire à peu près n’importe quoi s’il n’obtient pas ce qu’il veut, la menace d’escalade devient plus crédible, ce qui rend logique de concéder davantage pour désamorcer la situation », résume Daniel Drezner professeur de politique internationale à l’école de droit et de diplomatie Fletcher de l’Université Tufts, dans le Massachusetts.

Mais cette technique n’est pas infaillible. « Non seulement le fait de paraître fou n’apporte que des avantages limités dans les négociations, mais cela érode en réalité la crédibilité d’un dirigeant et porte atteinte aux intérêts de politique étrangère à long terme de son pays », nuance Natasha Lindstaedt.

Pour Roseanne McManus, professeure de sciences politiques de l’Université de Pennsylvanie, « Trump utilise délibérément la théorie du fou », jouant sur le fait que « de nombreux pays de l’OTAN sont traditionnellement habitués à un engagement américain très prévisible », analyse-t-elle dans le média étasunien NPR . « L’imprévisibilité et la submersion participent de la perte de repère », rejoint Élodie Mielczareck, sémiologue spécialiste du langage verbal et non verbal. Et d’ajouter : « Cela permet de contrôler et manipuler plus facilement. Le chaos profite toujours à celui qui l’organise ».

Lire aussi : Nommé par erreur numéro 1 du FBI, il résiste et devient le pire cauchemar de l’administration Trump

Imposer une narration

Pour elle, la madman theory est une véritable manière de diriger. « Dans Trump and a Post-Truth World, Ken Wilber montre comment Donald Trump a fait de la déclaration choc un mode de gouvernance, lance-t-elle, Son discours ne cherche pas la véracité mais l’impact immédiat. Plutôt que de convaincre par des faits, il s’agit d’imposer une narration ».

La sémiologue explique que l’effet émotionnel et de sidération provoqué par ces formules chocs s’adapte tout à fait à nos manières de communiquer. « Elles sont taillées pour les réseaux sociaux et les médias, qui privilégient des formats courts et frappants, poursuit Élodie Mielczareck, elles deviennent virales et leur résonance dépasse leur contenu réel, renforçant la puissance politique de leur interlocuteur ».

L’ancien président américain Richard Nixon pratiquait la madman theory dans le cadre de la guerre du Viet Nam.© Photo : STF / AFP

Lire aussi : Pourquoi tous les proches de Trump sont-ils si exagérément bronzés ?

« Flood zone with shit »

Cela rappelle la stratégie de communication que Trump a commencé à utiliser au début de son premier mandat en 2016, théorisée par son principal conseiller politique Steve Bannon. Il l’a appelée : « flood zone with shit », autrement dit, « inonder la zone avec de la m… ». L’objectif : inonder les gens d’informations, de scandales, de contenus absurdes, etc. pour que les opposants politiques se retrouvent complètement dépassés et ne savent plus où donner de la tête.

Steve Bannon est à l’origine de la stratégie de communication « flood zone with shit »© Photo : Lokman Vural Elibol / AFP

Ce faisant, les médias n’ont pas le temps de tout analyser et restent en surface. Et « pendant qu’ils sont occupés à débattre ou à vérifier les informations, vous avez le temps de prendre d’autres mesures, on passe à la déclaration suivante et tout le monde a oublié », explique L’Express .

Là aussi, c’est une stratégie très adaptée à nos réseaux sociaux. « En profitant de la vélocité et de la complexité de nos sociétés, il a théorisé l’art d’utiliser les médias pour casser le débat public », explique Le Temps  au sujet de Steve Bannon. Par exemple, comme le rappelle le Washington Post , l’annonce de Trump concernant Gaza est intervenue alors même que l’opposition s’est soudainement mobilisée pour combattre la prise de contrôle hostile du gouvernement par lui et Elon Musk.

Les stratégies communicationnelles que l’on énumère permettent « d’être visible, entendu et repris, et donc d’exister médiatiquement puisque les médias fonctionnent à l’indignation », souligne Élodie Mielczareck. Un constat partagé par Denis Lacorne, spécialiste de l’histoire politique des États-Unis, interrogé en 2020 dans nos colonnes  : « On voit que ce président [Trump] est impulsif, donc il lance des choses, voit ce qu’il se passe, si c’est populaire ou pas, puis fait machine arrière quand il y est forcé. C’est le chaos généralisé ».

Lire aussi : Cette société propose d’échapper au mandat de Donald Trump avec… une croisière de quatre ans

Fenêtre d’Overton

Enfin, on ne pourrait pas parler de la manière d’agir de Donald Trump sans mentionner le concept de la fenêtre d’Overton. L’idée est la suivante : en promouvant délibérément des idées en dites « extrêmes », l’opinion publique sera plus encline à accepter, par effet de comparaison, des idées qui étaient jusqu’alors considérées comme « marginales ».

« Trump, Bannon et d’autres stratèges populistes utilisent une combinaison puissante de ces mécanismes », observe Élodie Mielczareck. « Ils lancent une controverse outrancière et les médias s’en emparent, créant une surexposition et un biais de disponibilité. L’idée est répétée encore et encore, activant l’effet de simple exposition et, petit à petit, ce qui était extrême devient « débattable » ».

Mais l’utilisation de cette stratégie de communication n’en est qu’une parmi tant d’autres. Et tous les politiciens les utilisent, sans exception. « Présenter Trump ainsi sous-entend que les autres partis, centristes, par exemple, sont « neutres » ou n’useraient pas de ces stratégies, soutient la sémiologue. Obama a relancé l’art du « hope speech », tout comme Macron en 2017 : on ne joue pas sur le chaos mais sur un récit émotionnel structurant, inspirant et inclusif, en mettant de côté ce qui fâche ».

Bien entendu, utiliser une stratégie de communication n’est pas un crime, c’est même tout à fait normal en politique. L’important en revanche, c’est d’en avoir conscience pour ne pas se faire manipuler. Donald Trump utilise avec intelligence les codes des médias et des réseaux sociaux et, bien que cela puisse en déranger plus d’un, l’impact de ses déclarations outrancières est suffisamment fort pour servir ses intérêts. Pour l’instant.

  • Like 4
  • Merci 3
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 296 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

Ouais enfin.... Ça rappelle un peu ce que les gens "raisonnables" disaient de Hitler vers 1937-38 : mais non, il n'est pas si fou que ça, vous verrez, c'est une stratégie à usage interne. On a vu, et c'était pire que tout ce qu'on pouvait imaginer.

Mieux vaut effectivement partir en croisière pour quatre ans (si on en a les moyens), en espérant que Trump ne fera pas sauter la planète d'ici là. Ce type simule tellement bien la folie... qu'il doit être quand même pas mal cinglé.

Même si on peut discuter à n'en plus finir à propos de sa stratégie (est-il vraiment dingue ou fait-il semblant?), certaines des mesures qu'il prend sont éloquentes. Par exemple la diminution des crédits et du personnel de l'Agence météorologique américaine (NOAA).

Agence météorologique américaine NOAA : Trump prévoit des réductions massives - les plaisanciers aussi en danger ? | YACHT

Pour mieux ignorer le changement climatique, détruisons le thermomètre. Mais bien sûr...:crazy: Cela fait penser de façon troublante au film de Netflix "Don't look up", où les conservateurs, pour nier qu'un astéroïde va s'écraser sur la Terre, encouragent les gens à ne pas regarder vers le ciel. J'ai déjà donné mon explication à propos de cette attitude débile : en fait Trump croit au changement climatique, mais il pense que les riches s'en sortiront toujours, et que de toute façon ils ne sont pas prêts à consentir le moindre sacrifice de leur niveau de vie au nom de la sauvegarde de la planète. Cela explique aussi son hostilité maladive à l'égard des migrants : que les futurs réfugiés climatiques ne s'attendent pas à trouver une terre d'accueil en Amérique, si leur pays d'origine devient inhabitable. Cela dit, des régions entières des USA pourraient elles-mêmes devenir invivable, si les projections des climatologues se réalisent. Et ce ne sera pas à la fin du siècle comme on l'estimait il y a encore quelques années, mais beaucoup plus tôt.

Modifié par Gouderien
  • Like 3
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 24ans Posté(e)
vizizio Membre 653 messages
Forumeur expérimenté‚ 24ans‚
Posté(e)
il y a une heure, L'ornithorynque a dit :

Je viens de lire ça pendant ma revue de presse :

Connaissez-vous la « théorie du fou », utilisée par Trump pour instaurer un rapport de force ?

Les récentes déclarations outrancières de Donald Trump concernant Gaza, le Canada ou le Mexique font partie d’une stratégie de communication bien ficelée. Théorisée par l’ancien président américain Richard Nixon, la madman theory joue sur l’imprévisibilité et la folie de son utilisateur pour s’assurer un avantage dans les rapports de force.

D’abord le Groenland, puis le Canada, le canal de Panama, le golfe du Mexique et plus récemment Gaza. Le président des États-Unis Donald Trump est un adepte des déclarations chocs. Mais pourquoi fait-il ça sachant pertinemment que ça va faire causer et que ses « idées » n’ont quasiment aucune chance de se réaliser ? Tout cela ferait en réalité partie d’une stratégie de communication bien précise appelée la madman theory, la « théorie du fou ».

À l’origine, elle a été popularisée par Richard Nixon pendant la Guerre froide, notamment dans le cadre de la guerre du Vietnam. Le principe est simple : « en politique étrangère, un dirigeant imprévisible et irrationnel aurait l’avantage dans les négociations internationales », explique la chercheuse américaine Natasha Lindstaedt dans un article de The Conversation .

Lire aussi : VIDÉO. Donald Trump veut prendre « possession » de la bande de Gaza

Menace d’escalade plus crédible

« Si d’autres pensent qu’un fou pourrait faire à peu près n’importe quoi s’il n’obtient pas ce qu’il veut, la menace d’escalade devient plus crédible, ce qui rend logique de concéder davantage pour désamorcer la situation », résume Daniel Drezner professeur de politique internationale à l’école de droit et de diplomatie Fletcher de l’Université Tufts, dans le Massachusetts.

Mais cette technique n’est pas infaillible. « Non seulement le fait de paraître fou n’apporte que des avantages limités dans les négociations, mais cela érode en réalité la crédibilité d’un dirigeant et porte atteinte aux intérêts de politique étrangère à long terme de son pays », nuance Natasha Lindstaedt.

Pour Roseanne McManus, professeure de sciences politiques de l’Université de Pennsylvanie, « Trump utilise délibérément la théorie du fou », jouant sur le fait que « de nombreux pays de l’OTAN sont traditionnellement habitués à un engagement américain très prévisible », analyse-t-elle dans le média étasunien NPR . « L’imprévisibilité et la submersion participent de la perte de repère », rejoint Élodie Mielczareck, sémiologue spécialiste du langage verbal et non verbal. Et d’ajouter : « Cela permet de contrôler et manipuler plus facilement. Le chaos profite toujours à celui qui l’organise ».

Lire aussi : Nommé par erreur numéro 1 du FBI, il résiste et devient le pire cauchemar de l’administration Trump

Imposer une narration

Pour elle, la madman theory est une véritable manière de diriger. « Dans Trump and a Post-Truth World, Ken Wilber montre comment Donald Trump a fait de la déclaration choc un mode de gouvernance, lance-t-elle, Son discours ne cherche pas la véracité mais l’impact immédiat. Plutôt que de convaincre par des faits, il s’agit d’imposer une narration ».

La sémiologue explique que l’effet émotionnel et de sidération provoqué par ces formules chocs s’adapte tout à fait à nos manières de communiquer. « Elles sont taillées pour les réseaux sociaux et les médias, qui privilégient des formats courts et frappants, poursuit Élodie Mielczareck, elles deviennent virales et leur résonance dépasse leur contenu réel, renforçant la puissance politique de leur interlocuteur ».

L’ancien président américain Richard Nixon pratiquait la madman theory dans le cadre de la guerre du Viet Nam.© Photo : STF / AFP

Lire aussi : Pourquoi tous les proches de Trump sont-ils si exagérément bronzés ?

« Flood zone with shit »

Cela rappelle la stratégie de communication que Trump a commencé à utiliser au début de son premier mandat en 2016, théorisée par son principal conseiller politique Steve Bannon. Il l’a appelée : « flood zone with shit », autrement dit, « inonder la zone avec de la m… ». L’objectif : inonder les gens d’informations, de scandales, de contenus absurdes, etc. pour que les opposants politiques se retrouvent complètement dépassés et ne savent plus où donner de la tête.

Steve Bannon est à l’origine de la stratégie de communication « flood zone with shit »© Photo : Lokman Vural Elibol / AFP

Ce faisant, les médias n’ont pas le temps de tout analyser et restent en surface. Et « pendant qu’ils sont occupés à débattre ou à vérifier les informations, vous avez le temps de prendre d’autres mesures, on passe à la déclaration suivante et tout le monde a oublié », explique L’Express .

Là aussi, c’est une stratégie très adaptée à nos réseaux sociaux. « En profitant de la vélocité et de la complexité de nos sociétés, il a théorisé l’art d’utiliser les médias pour casser le débat public », explique Le Temps  au sujet de Steve Bannon. Par exemple, comme le rappelle le Washington Post , l’annonce de Trump concernant Gaza est intervenue alors même que l’opposition s’est soudainement mobilisée pour combattre la prise de contrôle hostile du gouvernement par lui et Elon Musk.

Les stratégies communicationnelles que l’on énumère permettent « d’être visible, entendu et repris, et donc d’exister médiatiquement puisque les médias fonctionnent à l’indignation », souligne Élodie Mielczareck. Un constat partagé par Denis Lacorne, spécialiste de l’histoire politique des États-Unis, interrogé en 2020 dans nos colonnes  : « On voit que ce président [Trump] est impulsif, donc il lance des choses, voit ce qu’il se passe, si c’est populaire ou pas, puis fait machine arrière quand il y est forcé. C’est le chaos généralisé ».

Lire aussi : Cette société propose d’échapper au mandat de Donald Trump avec… une croisière de quatre ans

Fenêtre d’Overton

Enfin, on ne pourrait pas parler de la manière d’agir de Donald Trump sans mentionner le concept de la fenêtre d’Overton. L’idée est la suivante : en promouvant délibérément des idées en dites « extrêmes », l’opinion publique sera plus encline à accepter, par effet de comparaison, des idées qui étaient jusqu’alors considérées comme « marginales ».

« Trump, Bannon et d’autres stratèges populistes utilisent une combinaison puissante de ces mécanismes », observe Élodie Mielczareck. « Ils lancent une controverse outrancière et les médias s’en emparent, créant une surexposition et un biais de disponibilité. L’idée est répétée encore et encore, activant l’effet de simple exposition et, petit à petit, ce qui était extrême devient « débattable » ».

Mais l’utilisation de cette stratégie de communication n’en est qu’une parmi tant d’autres. Et tous les politiciens les utilisent, sans exception. « Présenter Trump ainsi sous-entend que les autres partis, centristes, par exemple, sont « neutres » ou n’useraient pas de ces stratégies, soutient la sémiologue. Obama a relancé l’art du « hope speech », tout comme Macron en 2017 : on ne joue pas sur le chaos mais sur un récit émotionnel structurant, inspirant et inclusif, en mettant de côté ce qui fâche ».

Bien entendu, utiliser une stratégie de communication n’est pas un crime, c’est même tout à fait normal en politique. L’important en revanche, c’est d’en avoir conscience pour ne pas se faire manipuler. Donald Trump utilise avec intelligence les codes des médias et des réseaux sociaux et, bien que cela puisse en déranger plus d’un, l’impact de ses déclarations outrancières est suffisamment fort pour servir ses intérêts. Pour l’instant.

Si c'est ça alors il est chelou.

Dire des conneries et manipuler de cette manière.

Dire des choses sachant qu'il ne va jamais les faire.

 

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Demsky Membre 11 400 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, L'ornithorynque a dit :

c’est une stratégie très adaptée à nos réseaux sociaux. « En profitant de la vélocité et de la complexité de nos sociétés, il a théorisé l’art d’utiliser les médias pour casser le débat public », explique Le Temps  au sujet de Steve Bannon. Par exemple, comme le rappelle le Washington Post , l’annonce de Trump concernant Gaza est intervenue alors même que l’opposition s’est soudainement mobilisée pour combattre la prise de contrôle hostile du gouvernement par lui et Elon Musk.

Lire aussi : Cette société propose d’échapper au mandat de Donald Trump avec… une croisière de quatre ans

Fenêtre d’Overton

Enfin, on ne pourrait pas parler de la manière d’agir de Donald Trump sans mentionner le concept de la fenêtre d’Overton. L’idée est la suivante : en promouvant délibérément des idées en dites « extrêmes », l’opinion publique sera plus encline à accepter, par effet de comparaison, des idées qui étaient jusqu’alors considérées comme « marginales ».

Son " Supprimer  le penny " vaut bien " Un pognon de dingue ", non ? :D

ballon d'essai  

un premier jet d'une chose rendue publique ; l'annonce d'un projet pour vérifier comment il sera accueilli par sa cible ; tentative pour sonder l'opinion ; propos divulgué pour sonder l'opinion d'une personne ou d'un groupe ; première mesure prise seulement à l’effet de connaître comment seront accueillies d’autres mesures du même genre

  • Like 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 69ans Posté(e)
Phylou Membre 12 857 messages
Maitre des forums‚ 69ans‚
Posté(e)

Et si Trump était l' Antéchrist ?

Il "colle" très bien â ce texte des manuscrits decla mer Morte:

« [… Après nombre de tueries] et des massacres, un prince des nations [se lèvera…], le roi d'Assyrie et d'Égypte […], il règnera sur le pays […], lui seront assujettis et tous [lui] obéiront. [Son fils également] sera appelé Le Grand, et sera appelé Fils de Dieu, ils l'appelleront Fils du Très-Haut. Mais tels les météores que tu as aperçus dans ta vision, tel sera son royaume. Ils ne règneront qu'un petit nombre d'années sur le pays, tandis que les peuples piétineront les peuples, et que les nations piétineront les nations. Jusqu'à ce que le peuple de Dieu se lève. Alors tous se reposeront de la guerre. Leur royaume sera un royaume éternel, et toutes leurs voies seront justes. Ils jugeront la terre avec équité, et toutes les nations feront la paix. La guerre disparaîtra du pays et toutes les nations se soumettront à eux.»

 

  • Haha 1
  • Confus 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 296 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
il y a 35 minutes, Phylou a dit :

Et si Trump était l' Antéchrist ?

Il "colle" très bien â ce texte des manuscrits decla mer Morte:

« [… Après nombre de tueries] et des massacres, un prince des nations [se lèvera…], le roi d'Assyrie et d'Égypte […], il règnera sur le pays […], lui seront assujettis et tous [lui] obéiront. [Son fils également] sera appelé Le Grand, et sera appelé Fils de Dieu, ils l'appelleront Fils du Très-Haut. Mais tels les météores que tu as aperçus dans ta vision, tel sera son royaume. Ils ne règneront qu'un petit nombre d'années sur le pays, tandis que les peuples piétineront les peuples, et que les nations piétineront les nations. Jusqu'à ce que le peuple de Dieu se lève. Alors tous se reposeront de la guerre. Leur royaume sera un royaume éternel, et toutes leurs voies seront justes. Ils jugeront la terre avec équité, et toutes les nations feront la paix. La guerre disparaîtra du pays et toutes les nations se soumettront à eux.»

 

Mais non voyons, puisque Jésus est avec lui :ange2: (enfin c'est ce que croient ses crétins d'électeurs!)

Impression rigide for Sale avec l'œuvre « Donald Trump - Jésus guide-moi »  de l'artiste Rowena Jones | Redbubble

Je trouve cette image absolument détestable.

  • Haha 1
  • Peur 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 69ans Posté(e)
Phylou Membre 12 857 messages
Maitre des forums‚ 69ans‚
Posté(e)
il y a 10 minutes, Gouderien a dit :

Je trouve cette image absolument détestable

Me too.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 58ans Posté(e)
Témoudjine Membre 1 700 messages
Forumeur vétéran‚ 58ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Phylou a dit :

Et si Trump était l' Antéchrist ?

Il "colle" très bien â ce texte des manuscrits decla mer Morte:

« [… Après nombre de tueries] et des massacres, un prince des nations [se lèvera…], le roi d'Assyrie et d'Égypte […], il règnera sur le pays […], lui seront assujettis et tous [lui] obéiront. [Son fils également] sera appelé Le Grand, et sera appelé Fils de Dieu, ils l'appelleront Fils du Très-Haut. Mais tels les météores que tu as aperçus dans ta vision, tel sera son royaume. Ils ne règneront qu'un petit nombre d'années sur le pays, tandis que les peuples piétineront les peuples, et que les nations piétineront les nations. Jusqu'à ce que le peuple de Dieu se lève. Alors tous se reposeront de la guerre. Leur royaume sera un royaume éternel, et toutes leurs voies seront justes. Ils jugeront la terre avec équité, et toutes les nations feront la paix. La guerre disparaîtra du pays et toutes les nations se soumettront à eux.»

 

Texte intéressant. Mais de quel « manuscrit de la Mer Morte » s’agit-il ?

Il y a 4 heures, Gouderien a dit :

Mais non voyons, puisque Jésus est avec lui :ange2: (enfin c'est ce que croient ses crétins d'électeurs!)

Impression rigide for Sale avec l'œuvre « Donald Trump - Jésus guide-moi »  de l'artiste Rowena Jones | Redbubble

Je trouve cette image absolument détestable.

Gouderien, Trump ne croit pas que Jésus soit avec lui. Il ne traite pas avec des intermédiaires.

Ce qu’il pense, c’est que D.ieu est avec lui.

Ce qui n’est pas la même chose.

 

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 4 249 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

" Gros con ", c'est bien, connu, usité, adapté. J'attrape les femmes par la c..., je suis un délinquant multirécidiviste, mais le Dionysos des Jeux de Paris, c'est obscène, etc.

Il y a 9 heures, Gouderien a dit :

Cela dit, des régions entières des USA pourraient elles-mêmes devenir invivable, ...

Il y a déjà des américains qui déménagent en fonction de la couleur politique de l'état, ou dans des ilots démocrates dans tel ou tel état républicain.

Modifié par Neopilina
  • Like 3
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 330 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, L'ornithorynque a dit :

Je viens de lire ça pendant ma revue de presse :

Connaissez-vous la « théorie du fou », utilisée par Trump pour instaurer un rapport de force ?

Les récentes déclarations outrancières de Donald Trump concernant Gaza, le Canada ou le Mexique font partie d’une stratégie de communication bien ficelée. Théorisée par l’ancien président américain Richard Nixon, la madman theory joue sur l’imprévisibilité et la folie de son utilisateur pour s’assurer un avantage dans les rapports de force.

D’abord le Groenland, puis le Canada, le canal de Panama, le golfe du Mexique et plus récemment Gaza. Le président des États-Unis Donald Trump est un adepte des déclarations chocs. Mais pourquoi fait-il ça sachant pertinemment que ça va faire causer et que ses « idées » n’ont quasiment aucune chance de se réaliser ? Tout cela ferait en réalité partie d’une stratégie de communication bien précise appelée la madman theory, la « théorie du fou ».

À l’origine, elle a été popularisée par Richard Nixon pendant la Guerre froide, notamment dans le cadre de la guerre du Vietnam. Le principe est simple : « en politique étrangère, un dirigeant imprévisible et irrationnel aurait l’avantage dans les négociations internationales », explique la chercheuse américaine Natasha Lindstaedt dans un article de The Conversation .

Lire aussi : VIDÉO. Donald Trump veut prendre « possession » de la bande de Gaza

Menace d’escalade plus crédible

« Si d’autres pensent qu’un fou pourrait faire à peu près n’importe quoi s’il n’obtient pas ce qu’il veut, la menace d’escalade devient plus crédible, ce qui rend logique de concéder davantage pour désamorcer la situation », résume Daniel Drezner professeur de politique internationale à l’école de droit et de diplomatie Fletcher de l’Université Tufts, dans le Massachusetts.

Mais cette technique n’est pas infaillible. « Non seulement le fait de paraître fou n’apporte que des avantages limités dans les négociations, mais cela érode en réalité la crédibilité d’un dirigeant et porte atteinte aux intérêts de politique étrangère à long terme de son pays », nuance Natasha Lindstaedt.

Pour Roseanne McManus, professeure de sciences politiques de l’Université de Pennsylvanie, « Trump utilise délibérément la théorie du fou », jouant sur le fait que « de nombreux pays de l’OTAN sont traditionnellement habitués à un engagement américain très prévisible », analyse-t-elle dans le média étasunien NPR . « L’imprévisibilité et la submersion participent de la perte de repère », rejoint Élodie Mielczareck, sémiologue spécialiste du langage verbal et non verbal. Et d’ajouter : « Cela permet de contrôler et manipuler plus facilement. Le chaos profite toujours à celui qui l’organise ».

Lire aussi : Nommé par erreur numéro 1 du FBI, il résiste et devient le pire cauchemar de l’administration Trump

Imposer une narration

Pour elle, la madman theory est une véritable manière de diriger. « Dans Trump and a Post-Truth World, Ken Wilber montre comment Donald Trump a fait de la déclaration choc un mode de gouvernance, lance-t-elle, Son discours ne cherche pas la véracité mais l’impact immédiat. Plutôt que de convaincre par des faits, il s’agit d’imposer une narration ».

La sémiologue explique que l’effet émotionnel et de sidération provoqué par ces formules chocs s’adapte tout à fait à nos manières de communiquer. « Elles sont taillées pour les réseaux sociaux et les médias, qui privilégient des formats courts et frappants, poursuit Élodie Mielczareck, elles deviennent virales et leur résonance dépasse leur contenu réel, renforçant la puissance politique de leur interlocuteur ».

L’ancien président américain Richard Nixon pratiquait la madman theory dans le cadre de la guerre du Viet Nam.© Photo : STF / AFP

Lire aussi : Pourquoi tous les proches de Trump sont-ils si exagérément bronzés ?

« Flood zone with shit »

Cela rappelle la stratégie de communication que Trump a commencé à utiliser au début de son premier mandat en 2016, théorisée par son principal conseiller politique Steve Bannon. Il l’a appelée : « flood zone with shit », autrement dit, « inonder la zone avec de la m… ». L’objectif : inonder les gens d’informations, de scandales, de contenus absurdes, etc. pour que les opposants politiques se retrouvent complètement dépassés et ne savent plus où donner de la tête.

Steve Bannon est à l’origine de la stratégie de communication « flood zone with shit »© Photo : Lokman Vural Elibol / AFP

Ce faisant, les médias n’ont pas le temps de tout analyser et restent en surface. Et « pendant qu’ils sont occupés à débattre ou à vérifier les informations, vous avez le temps de prendre d’autres mesures, on passe à la déclaration suivante et tout le monde a oublié », explique L’Express .

Là aussi, c’est une stratégie très adaptée à nos réseaux sociaux. « En profitant de la vélocité et de la complexité de nos sociétés, il a théorisé l’art d’utiliser les médias pour casser le débat public », explique Le Temps  au sujet de Steve Bannon. Par exemple, comme le rappelle le Washington Post , l’annonce de Trump concernant Gaza est intervenue alors même que l’opposition s’est soudainement mobilisée pour combattre la prise de contrôle hostile du gouvernement par lui et Elon Musk.

Les stratégies communicationnelles que l’on énumère permettent « d’être visible, entendu et repris, et donc d’exister médiatiquement puisque les médias fonctionnent à l’indignation », souligne Élodie Mielczareck. Un constat partagé par Denis Lacorne, spécialiste de l’histoire politique des États-Unis, interrogé en 2020 dans nos colonnes  : « On voit que ce président [Trump] est impulsif, donc il lance des choses, voit ce qu’il se passe, si c’est populaire ou pas, puis fait machine arrière quand il y est forcé. C’est le chaos généralisé ».

Lire aussi : Cette société propose d’échapper au mandat de Donald Trump avec… une croisière de quatre ans

Fenêtre d’Overton

Enfin, on ne pourrait pas parler de la manière d’agir de Donald Trump sans mentionner le concept de la fenêtre d’Overton. L’idée est la suivante : en promouvant délibérément des idées en dites « extrêmes », l’opinion publique sera plus encline à accepter, par effet de comparaison, des idées qui étaient jusqu’alors considérées comme « marginales ».

« Trump, Bannon et d’autres stratèges populistes utilisent une combinaison puissante de ces mécanismes », observe Élodie Mielczareck. « Ils lancent une controverse outrancière et les médias s’en emparent, créant une surexposition et un biais de disponibilité. L’idée est répétée encore et encore, activant l’effet de simple exposition et, petit à petit, ce qui était extrême devient « débattable » ».

Mais l’utilisation de cette stratégie de communication n’en est qu’une parmi tant d’autres. Et tous les politiciens les utilisent, sans exception. « Présenter Trump ainsi sous-entend que les autres partis, centristes, par exemple, sont « neutres » ou n’useraient pas de ces stratégies, soutient la sémiologue. Obama a relancé l’art du « hope speech », tout comme Macron en 2017 : on ne joue pas sur le chaos mais sur un récit émotionnel structurant, inspirant et inclusif, en mettant de côté ce qui fâche ».

Bien entendu, utiliser une stratégie de communication n’est pas un crime, c’est même tout à fait normal en politique. L’important en revanche, c’est d’en avoir conscience pour ne pas se faire manipuler. Donald Trump utilise avec intelligence les codes des médias et des réseaux sociaux et, bien que cela puisse en déranger plus d’un, l’impact de ses déclarations outrancières est suffisamment fort pour servir ses intérêts. Pour l’instant.

M ' étonne que Biden n ' ait pas vu , voulu voir que Poutine a fait la même chose lorsque celui ci a maintes fois joué de la menace nucléaire et cela a marché ...

Beaucoup pensaient ,  croyaient que Poutine allait s ' effondrer mais il a suffit de " simples " menaces pour que la situation vire à son avantage ...

Certes dans le doute on peut toujours croire  que celui ci  aurait pu appuyer sur le champignon mais il est certain que Biden a été lamentable dès le départ cause " folie " de Poutine ...

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 69ans Posté(e)
Phylou Membre 12 857 messages
Maitre des forums‚ 69ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Témoudjine a dit :

Texte intéressant. Mais de quel « manuscrit de la Mer Morte » s’agit-il ?

Manuscrit numéro 2Q246 trouvé à Qumran

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Seyar Membre 3 996 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Bah dans ces cas là, si on s'en tient à des "analyses psychologiques borderline", je pense qu'avant d'aller voir aux 4 coins du monde, regardons chez nous : https://www.francesoir.fr/politique-france/adriano-segatori-macron-psycopathe

Et demandons-nous, si on s'attarde sur ce genre d'analyses psy comme pour trump, comment on a pu mettre un tel personnage au pouvoir 2 fois de suite .. (en France hein, nan parce que je vois déjà ceux qui vont zapper l'autre étude psychologique .... )

Modifié par Seyar
  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Ximène Membre 10 917 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, Phylou a dit :

Et si Trump était l' Antéchrist ?

Il "colle" très bien â ce texte des manuscrits decla mer Morte:

« [… Après nombre de tueries] et des massacres, un prince des nations [se lèvera…], le roi d'Assyrie et d'Égypte […], il règnera sur le pays […], lui seront assujettis et tous [lui] obéiront. [Son fils également] sera appelé Le Grand, et sera appelé Fils de Dieu, ils l'appelleront Fils du Très-Haut. Mais tels les météores que tu as aperçus dans ta vision, tel sera son royaume. Ils ne règneront qu'un petit nombre d'années sur le pays, tandis que les peuples piétineront les peuples, et que les nations piétineront les nations. Jusqu'à ce que le peuple de Dieu se lève. Alors tous se reposeront de la guerre. Leur royaume sera un royaume éternel, et toutes leurs voies seront justes. Ils jugeront la terre avec équité, et toutes les nations feront la paix. La guerre disparaîtra du pays et toutes les nations se soumettront à eux.»

 

inch Allah !

  • Like 1
  • Peur 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 481 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Je trouve fort malheureusement qu'il n'y a aucune introspection européenne et que nos caractéristiques sont désormais d'être bureaucratiques, moralistes, wokistes et totalement inefficaces et hors jeu sur la scène mondiale.

Hier la douche froide européenne à pris la forme de James David Vance à Munich qui a ciblé le risque interne en Europe 

Bien sûr, Trump est un libéral d'extrême droite 

Mais il y a tellement de vrai dans le ciblage de la faillite de nos valeurs 

A partir du moment où une démocratie comme la nôtre s'assure de fonctionner non pas sur un projet commun dans une alliance mais sur une coalition de gouvernance de pacotille contre une force fût elle d'extrême droite, c'est que nous sommes faibles

A partir du moment où le peu de décisions prises chez nous comme pour la réforme des retraites est au forceps contre l'assemblée, contre les syndicats et contre l'opinion, c'est que nous sommes faibles.

A partir du moment où 500 gloglos à l'assemblée s'étripent sur des âneries moralisatrices et que le premier ministre passe son temps à justifier ses actions pour un collège où l'autorité s'est transformée en pédo criminalité, à l'heure des enjeux économiques et budgétaire les plus graves de notre histoire, c'est que nous sommes faibles

A partir du moment où les citoyens parlent sans cesse de monter leur niveau de vie sans se prendre en main où se demander comment contribuer au pays, c'est que nous sommes faibles

A partir du moment où nous avons délibérément et patiemment par une gouvernance européenne débile construit les conditions du conflit en Ukraine et agit dans cette guerre dont nous avons patiemment construit les contours avec un engagement de poules mouillées et des présidents en gants de boxe, c'est que nous sommes faibles

A partir du moment où nous sommes totalement en effacement sur l'ensemble des conflits qui auraient nécessité une force de diplomatie, c'est que nous sommes faibles

A partir du moment où nous comptons sur l'oncle Sam avec  un système de défense européen totalement useless, c'est que nous sommes faibles

Et même culturellement, à partir du moment où des grandes manifestations dans les festivals de chanson promeuvent une prime à la plume dans le derrière ou le fait de s'appeller Israël ou Ukraine, c'est qu'on a totalement perdu le fil de la culture 

De même que de faire passer dans la constitution des droits acquis par des vrais politiques engagés pour ce plaisir de parader comme un poulet dans la basse cour 

Il est évident que dans ce contexte, le retour des hommes forts et fous n'est même plus sur le pas de tir mais déjà en orbite

A la folie nous opposons la décadence et la perte de notre appareil éducatif et nos valeurs philosophiques qui n'étaient pas mollesse médiocrité ou mort intellectuelle 

Ce miroir de la folie de Trump est malheureusement le reflet de notre construction 

Toute ma vie j'aurais pris les armes pour la France, aujourd'hui je suis trop vieux et...je m'en balance 

Aucun espoir

Modifié par zenalpha
  • Merci 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
SpookyTheFirst Membre 3 753 messages
Maitre des forums‚ 57ans‚
Posté(e)
Le 15/02/2025 à 08:16, L'ornithorynque a dit :

Je viens de lire ça pendant ma revue de presse :

Connaissez-vous la « théorie du fou », utilisée par Trump pour instaurer un rapport de force ?

Les récentes déclarations outrancières de Donald Trump concernant Gaza, le Canada ou le Mexique font partie d’une stratégie de communication bien ficelée. Théorisée par l’ancien président américain Richard Nixon, la madman theory joue sur l’imprévisibilité et la folie de son utilisateur pour s’assurer un avantage dans les rapports de force.

D’abord le Groenland, puis le Canada, le canal de Panama, le golfe du Mexique et plus récemment Gaza. Le président des États-Unis Donald Trump est un adepte des déclarations chocs. Mais pourquoi fait-il ça sachant pertinemment que ça va faire causer et que ses « idées » n’ont quasiment aucune chance de se réaliser ? Tout cela ferait en réalité partie d’une stratégie de communication bien précise appelée la madman theory, la « théorie du fou ».

À l’origine, elle a été popularisée par Richard Nixon pendant la Guerre froide, notamment dans le cadre de la guerre du Vietnam. Le principe est simple : « en politique étrangère, un dirigeant imprévisible et irrationnel aurait l’avantage dans les négociations internationales », explique la chercheuse américaine Natasha Lindstaedt dans un article de The Conversation .

Lire aussi : VIDÉO. Donald Trump veut prendre « possession » de la bande de Gaza

Menace d’escalade plus crédible

« Si d’autres pensent qu’un fou pourrait faire à peu près n’importe quoi s’il n’obtient pas ce qu’il veut, la menace d’escalade devient plus crédible, ce qui rend logique de concéder davantage pour désamorcer la situation », résume Daniel Drezner professeur de politique internationale à l’école de droit et de diplomatie Fletcher de l’Université Tufts, dans le Massachusetts.

Mais cette technique n’est pas infaillible. « Non seulement le fait de paraître fou n’apporte que des avantages limités dans les négociations, mais cela érode en réalité la crédibilité d’un dirigeant et porte atteinte aux intérêts de politique étrangère à long terme de son pays », nuance Natasha Lindstaedt.

Pour Roseanne McManus, professeure de sciences politiques de l’Université de Pennsylvanie, « Trump utilise délibérément la théorie du fou », jouant sur le fait que « de nombreux pays de l’OTAN sont traditionnellement habitués à un engagement américain très prévisible », analyse-t-elle dans le média étasunien NPR . « L’imprévisibilité et la submersion participent de la perte de repère », rejoint Élodie Mielczareck, sémiologue spécialiste du langage verbal et non verbal. Et d’ajouter : « Cela permet de contrôler et manipuler plus facilement. Le chaos profite toujours à celui qui l’organise ».

Lire aussi : Nommé par erreur numéro 1 du FBI, il résiste et devient le pire cauchemar de l’administration Trump

Imposer une narration

Pour elle, la madman theory est une véritable manière de diriger. « Dans Trump and a Post-Truth World, Ken Wilber montre comment Donald Trump a fait de la déclaration choc un mode de gouvernance, lance-t-elle, Son discours ne cherche pas la véracité mais l’impact immédiat. Plutôt que de convaincre par des faits, il s’agit d’imposer une narration ».

La sémiologue explique que l’effet émotionnel et de sidération provoqué par ces formules chocs s’adapte tout à fait à nos manières de communiquer. « Elles sont taillées pour les réseaux sociaux et les médias, qui privilégient des formats courts et frappants, poursuit Élodie Mielczareck, elles deviennent virales et leur résonance dépasse leur contenu réel, renforçant la puissance politique de leur interlocuteur ».

L’ancien président américain Richard Nixon pratiquait la madman theory dans le cadre de la guerre du Viet Nam.© Photo : STF / AFP

Lire aussi : Pourquoi tous les proches de Trump sont-ils si exagérément bronzés ?

« Flood zone with shit »

Cela rappelle la stratégie de communication que Trump a commencé à utiliser au début de son premier mandat en 2016, théorisée par son principal conseiller politique Steve Bannon. Il l’a appelée : « flood zone with shit », autrement dit, « inonder la zone avec de la m… ». L’objectif : inonder les gens d’informations, de scandales, de contenus absurdes, etc. pour que les opposants politiques se retrouvent complètement dépassés et ne savent plus où donner de la tête.

Steve Bannon est à l’origine de la stratégie de communication « flood zone with shit »© Photo : Lokman Vural Elibol / AFP

Ce faisant, les médias n’ont pas le temps de tout analyser et restent en surface. Et « pendant qu’ils sont occupés à débattre ou à vérifier les informations, vous avez le temps de prendre d’autres mesures, on passe à la déclaration suivante et tout le monde a oublié », explique L’Express .

Là aussi, c’est une stratégie très adaptée à nos réseaux sociaux. « En profitant de la vélocité et de la complexité de nos sociétés, il a théorisé l’art d’utiliser les médias pour casser le débat public », explique Le Temps  au sujet de Steve Bannon. Par exemple, comme le rappelle le Washington Post , l’annonce de Trump concernant Gaza est intervenue alors même que l’opposition s’est soudainement mobilisée pour combattre la prise de contrôle hostile du gouvernement par lui et Elon Musk.

Les stratégies communicationnelles que l’on énumère permettent « d’être visible, entendu et repris, et donc d’exister médiatiquement puisque les médias fonctionnent à l’indignation », souligne Élodie Mielczareck. Un constat partagé par Denis Lacorne, spécialiste de l’histoire politique des États-Unis, interrogé en 2020 dans nos colonnes  : « On voit que ce président [Trump] est impulsif, donc il lance des choses, voit ce qu’il se passe, si c’est populaire ou pas, puis fait machine arrière quand il y est forcé. C’est le chaos généralisé ».

Lire aussi : Cette société propose d’échapper au mandat de Donald Trump avec… une croisière de quatre ans

Fenêtre d’Overton

Enfin, on ne pourrait pas parler de la manière d’agir de Donald Trump sans mentionner le concept de la fenêtre d’Overton. L’idée est la suivante : en promouvant délibérément des idées en dites « extrêmes », l’opinion publique sera plus encline à accepter, par effet de comparaison, des idées qui étaient jusqu’alors considérées comme « marginales ».

« Trump, Bannon et d’autres stratèges populistes utilisent une combinaison puissante de ces mécanismes », observe Élodie Mielczareck. « Ils lancent une controverse outrancière et les médias s’en emparent, créant une surexposition et un biais de disponibilité. L’idée est répétée encore et encore, activant l’effet de simple exposition et, petit à petit, ce qui était extrême devient « débattable » ».

Mais l’utilisation de cette stratégie de communication n’en est qu’une parmi tant d’autres. Et tous les politiciens les utilisent, sans exception. « Présenter Trump ainsi sous-entend que les autres partis, centristes, par exemple, sont « neutres » ou n’useraient pas de ces stratégies, soutient la sémiologue. Obama a relancé l’art du « hope speech », tout comme Macron en 2017 : on ne joue pas sur le chaos mais sur un récit émotionnel structurant, inspirant et inclusif, en mettant de côté ce qui fâche ».

Bien entendu, utiliser une stratégie de communication n’est pas un crime, c’est même tout à fait normal en politique. L’important en revanche, c’est d’en avoir conscience pour ne pas se faire manipuler. Donald Trump utilise avec intelligence les codes des médias et des réseaux sociaux et, bien que cela puisse en déranger plus d’un, l’impact de ses déclarations outrancières est suffisamment fort pour servir ses intérêts. Pour l’instant.

Je comprend la stratégie du fou, pour l’avoir moi-même utilisée dans des negotiations. Je dois cependant dire qu’il y a plusieurs actions de Trump qui me semblent particulièrement appropriées et dont la France pourrait s’inspirer: une politique de renvoi effective et la chasse aux gaspillages de l’argent public par exemple, mais de manière rapide et efficace, pas du blabla politicien.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 107ans Posté(e)
Atipique Membre 10 068 messages
Maitre des forums‚ 107ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, SpookyTheFirst a dit :

Je comprend la stratégie du fou, pour l’avoir moi-même utilisée dans des negotiations. Je dois cependant dire qu’il y a plusieurs actions de Trump qui me semblent particulièrement appropriées et dont la France pourrait s’inspirer: une politique de renvoi effective et la chasse aux gaspillages de l’argent public par exemple, mais de manière rapide et efficace, pas du blabla politicien.

C’est un psychopathe dangereux doublé d’un pervers narcissique. Il n’a aucune valeur, aucun principe, aucun idéal et de ce fait, rien ne peut l’atteindre.

La question n'est pas sa politique ou il a souvent raison dans les grandes lignes sur bien des points; comme je l'ai déjà répété ici plusieurs fois d'ailleurs: 

Pour ce qui est de sa politique en général où il a plus ou moins raison:

L’OTAN, en effet la plupart des membres, à part  la Pologne peut-être, ne paient pas toute leur part
L’inflation qui est un problème, même si elle est en bonne voie
Le commerce inéquitable avec la Chine
La frontière sud qui est une vraie passoire
Le  pays qui a un grand besoins de nouvelles infrastructures
L’énergie
La santé
La Corée du Nord
Etc.

Pour ce qui est de la chasse au gaspillage, c'est évident que le président Musk a raison; c'est plutôt ses méthodes pour y arriver qui seraient a déplorer. On ne peut pas stopper instantanément certaines choses sans les détruire; des centres de recherche, l'aide aux cultivateurs américains, etc.

Le fait que Musk aie bousillé Twitter a fait pas mal de chômeurs mais c'était son droit; ça lui appartient maintenant. Mais avec ses purges, il va en produire des millions de chômeurs. Certains seront aussi remplaces par des sbires de Trump; ce qui laisse présager certains problèmes question sécurité, liberté et démocratie.

Sans parler des conflits d' intérêt pour Musk qui ne semblent pas déranger Trump plus que ça; il est vrai qu'il en a aussi. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
SpookyTheFirst Membre 3 753 messages
Maitre des forums‚ 57ans‚
Posté(e)
il y a 18 minutes, Atipique a dit :

C’est un psychopathe dangereux doublé d’un pervers narcissique. Il n’a aucune valeur, aucun principe, aucun idéal et de ce fait, rien ne peut l’atteindre.

La question n'est pas sa politique ou il a souvent raison dans les grandes lignes sur bien des points; comme je l'ai déjà répété ici plusieurs fois d'ailleurs: 

Pour ce qui est de sa politique en général où il a plus ou moins raison:

L’OTAN, en effet la plupart des membres, à part  la Pologne peut-être, ne paient pas toute leur part
L’inflation qui est un problème, même si elle est en bonne voie
Le commerce inéquitable avec la Chine
La frontière sud qui est une vraie passoire
Le  pays qui a un grand besoins de nouvelles infrastructures
L’énergie
La santé
La Corée du Nord
Etc.

Pour ce qui est de la chasse au gaspillage, c'est évident que le président Musk a raison; c'est plutôt ses méthodes pour y arriver qui seraient a déplorer. On ne peut pas stopper instantanément certaines choses sans les détruire; des centres de recherche, l'aide aux cultivateurs américains, etc.

Le fait que Musk aie bousillé Twitter a fait pas mal de chômeurs mais c'était son droit; ça lui appartient maintenant. Mais avec ses purges, il va en produire des millions de chômeurs. Certains seront aussi remplaces par des sbires de Trump; ce qui laisse présager certains problèmes question sécurité, liberté et démocratie.

Sans parler des conflits d' intérêt pour Musk qui ne semblent pas déranger Trump plus que ça; il est vrai qu'il en a aussi. 

En effet sa méthode est radicale, et aura certainement des conséquences néfastes. Mais au final, cela me semble bien préférable à l'inaction et au gaspillage des finances publiques qui ont des effets pervers et insidieux qui impactent concrêtement toute la population. Cela est aussi valable en Europe.

Par exemple, je connais personnellement comment des sommes collosales sont prélevées aux entreprises privées européennes sous prétexte d'économie circulaire sans être utilisées à cette fin, et en diminuent ainsi leur compétitivité, nuisant infine aux citoyens européens.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 107ans Posté(e)
Atipique Membre 10 068 messages
Maitre des forums‚ 107ans‚
Posté(e)
Le 16/02/2025 à 13:34, SpookyTheFirst a dit :

En effet sa méthode est radicale, et aura certainement des conséquences néfastes. Mais au final, cela me semble bien préférable à l'inaction et au gaspillage des finances publiques qui ont des effets pervers et insidieux qui impactent concrêtement toute la population. Cela est aussi valable en Europe.

Par exemple, je connais personnellement comment des sommes collosales sont prélevées aux entreprises privées européennes sous prétexte d'économie circulaire sans être utilisées à cette fin, et en diminuent ainsi leur compétitivité, nuisant infine aux citoyens européens.

Je crois la méthode un peu expéditive; protéger des armes nucléaires par exemple est plus important que le sort de Twitter, il y a des erreurs qu'on ne peut pas toujours réparer après . 

Modifié par Atipique
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 3 mois après...
Membre, 39ans Posté(e)
timot-33 Membre 1 978 messages
Maitre des forums‚ 39ans‚
Posté(e)

Je n'avais pas vu à l'époque, mais ce gars se prend pour un empereur romain :

https://www.forbes.com/sites/digital-assets/2025/01/18/official-trump-coin-how-did-we-get-here/

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/quatre-mois-apres-son-lancement-que-vaut-le-trumpcoin-la-tres-decriee-cryptomonnaie-du-president-americain-20250522

Mais il ne faut vraiment avoir PERSONNE dans son parti politique pour proposer ce fou mégalo à la présidence, non ?

Les USA passent pour des bouffons devant le monde entier.

Je rebaptise officieusement Donald Trump : Kuzco (l'empereur mégalo).

Modifié par timot-33
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×