Puisque Dieu n'existe pas, sur quoi peut-on fonder notre morale ?

il y a 45 minutes, Don Juan a dit :

Si Dieu n'existe pas, efforçons-nous de le devenir.

Consultons le petit dictionnaire secret des ombres.

Divin : Caractère d’un état qui est possible à l’homme et non à Dieu. Atteindre le divin est une chose possible à condition que Dieu ne soit pas, il serait probablement bien trop jaloux de cette prérogative pour nous le permettre, ainsi que nous serions trop honteux pour lui qu’il permette ce monde tel qu’il est si nous étions certains de sa présence et de son ubiquité.

Certes il est impossible que l'homme devienne l'égal d'un dieu, encore que cela dépende de notre conception de la divinité.

Accomplissons seulement l'effort, je sais qu'il n'est pas habituel pour l'homme  de concevoir l'effort sans pouvoir se permettre d'espérer en un résultat final, mais il n'y aura pas de résultat final, c'est comme partir à pied vers une destination inatteignable, c'est pourtant ce que je conseille  à mes enfants et petits enfants.

Quelle serait la première qualité d'un dieu ?

je réponds à cette question ainsi  :  la capacité d'être en symbiose avec "sa" création, cherchons cette symbiose, même partielle, même toute petite, cela vaudra mieux que ce rien qui fait notre seule qualité d'hommes d'aujourd'hui.

A un moment j'ai pensé ça : que Dieu n'était pas au commencement mais à l'arrivée et que c'est nous, notre esprit qui le deviendrions...

Le problème c'est la fragilité réelle du vivant face à l'universalité prétendue de l'Esprit.

On entrevoit alors que l'esprit (le nôtre) perdure sous une forme numérique ou électronique. mais un "dieu informatique"... Même "pérenne"... ça la fait pas trop !...

C'est l'épée de Damoclès de la mort, du désir de survivre ne serait-ce qu'un certain temps qui nous fait intelligent. (Et créatifs) Je crois.

Un éternel, Dieu y compris serait nécessairement con.

(Pardon pour ceux que ça choque ! Alors disons "inintelligent", ne pensant pas.  Et l'on en revient au... "phallus du signifiant" cher à la psychanalyse. Il n'y a pas de pensée, d'esprit (authentique ?) "hors sol" ?)

Sur notre aptitude à être naturellement bons.

il y a une heure, Gouderien a dit :

T'as besoin de te reposer sur un personnage imaginaire? La morale, telle qu'elle nous vient des civilisations du passé, n'est pas si nulle, même si elle demande de temps à autre des ajustements. J'adore cette phrase de Tolkien : "Le bien et le mal n'ont pas changé depuis l'année dernière."

(Et je te signale qu'une très grande partie de l'humanité continue à croire en Dieu, qu'on s'en félicite ou qu'on le déplore.)

Là je me sens profondément vexé ! 

Il y a 2 heures, querida13 a dit :

Cela vaut pour ceux qui ont un moi et un surmoi bien construits mais les autres , ceux chez qui la dictature du besoin de puissance du "ça " prédomine avec démesure qu'en fait-on? Doit on les laisser être des Richard III, des Ubu rois, des Hitler, des Pablo Escobar?

Des... Jupiter ?

Des... "La République c'est Moi !" * 

(Il y a toute une gradation de cette maladie...)

*J'aurais jamais cru dire ça un jour ! 

Tout simplement sur celle d'un Diable qui a au moins la décence de se manifester quotidiennement par ses œuvres soutenues ...

Il y a 1 heure, querida13 a dit :

Et pourtant, si on y pense, c'est quoi d'autre, sinon l'orgueil d'avoir surpassé tous les autres par sa puissance qui va jusqu'à

modeler  le paysage en se faisant construire des tombeaux somptueux qui marquent les esprits (taj Mahal, Pyramides, mausolée de Lincoln...) mais aussi des palais.

Sur le désir de fonder une société pure de vices et viable aussi.

Tu relèves un vrai problème là s'il n'y avait pas eu tous ces tarés mégalomanes qu'est-ce qu'il resterait des civilisations ? Rien ! Et on est bien content de voir et d'admirer ces... vielles pierres, ces vielles oeuvres en général...

Et même pire ; si en Mésopotamie de... VULGAIRES marchands ou princes n'avaient pas éprouvé le besoin de compter et de vendre leurs moutons; ils n'auraient sans doute pas inventé l'écriture...

Il y a du bon dans le mauvais...

Il y a 4 heures, Blaquière a dit :

Puisque Dieu n'existe pas, sur quoi peut-on fonder notre morale ?

(Voilà j'ai tout dit dans ma question... J'espère des réponses... positives ! )

Sur le sens du respect que l'on peut avoir de soi et des autres.

Il y a 1 heure, querida13 a dit :

Sur notre aptitude à être naturellement bons.

Waouh ! Tu es sûre ? Spèce de Jean Jacques !

(Moi, d'accord, mais les autres ? On joue gros, là !)

Pour comparer avec une morale avec dieu, là je suis en train de traduire de l'hébreu les Tables de la Loi...

Je reviens dans quelques jours ! 

Il y a 5 heures, Blaquière a dit :

Puisque Dieu n'existe pas, sur quoi peut-on fonder notre morale ?

La morale est propre à chacun. Elle varie d'une personne à une autre et dépend aussi de l'expérience de chacun de retirer ce qui est bien ou ne l'est pas.

La théorie de dieu n'est qu'un vulgaire diktat imposé pour soumettre les peuples.

Il y a 2 heures, querida13 a dit :

Sur notre aptitude à être naturellement bons.

Là on est dans la croyance. La nature connaît-elle la bonté ?

il y a une heure, Valance a dit :

Là on est dans la croyance. La nature connaît-elle la bonté ?

Je ne crois pas non.

Je crois, oui: on a vu des chiens sauver des enfants, des dauphins sauver des marins, des lions épargner des bébés gazelles, des animaux s'entraider....

il y a 47 minutes, querida13 a dit :

Je crois, oui: on a vu des chiens sauver des enfants, des dauphins sauver des marins, des lions épargner des bébés gazelles, des animaux s'entraider....

Mais est-ce par bonté ? 

Il faut dieu pour avoir une certaine morale ?

Est-ce que ceux qui parlent au nom de dieu ont une morale, de combien de massacres sont-ils responsables ?

Il y a 8 heures, Blaquière a dit :

Puisque Dieu n'existe pas, sur quoi peut-on fonder notre morale ?

(Voilà j'ai tout dit dans ma question... J'espère des réponses... positives ! )

Le Bien a tué Dieu.

Et dieu que c'était bien.

Bien que n'adhérant pas au postulat du titre du sujet proposé ici, on peut effectivement considérer que la morale a comme fondement le bon sens, l'intelligence propre à l'espèce humaine et différente de celle des animaux.

Sans une once de morale que serait l'Homme ? Cette notion de morale découle du fait que l'Homme ne vit pas tout seul, en ermite mais avec ses semblables.

Il y a 8 heures, Blaquière a dit :

Puisque Dieu n'existe pas, sur quoi peut-on fonder notre morale ?

(Voilà j'ai tout dit dans ma question... J'espère des réponses... positives ! )

Commencez peut être par définir précisément "la morale" ..?

Sinon, l'on considère la définition commune:
MORALE :
Ensemble des règles ou préceptes, obligations ou interdictions relatifs à la conformation de l'action humaine aux mœurs et aux usages d'une société donnée.

Il y a deux textes, totalement laïques, l'encadrant complètement: la Constitution Française et le Code Civil. 

Il y a 10 heures, Blaquière a dit :

... J'espère des réponses... positives ! )

1 équilibre à trouver   

« How could Gold judge me ? He has already condemned me by making me what I am  » 

Il y a 6 heures, BadKarma a dit :

Tout simplement sur celle d'un Diable qui a au moins la décence de se manifester quotidiennement par ses œuvres soutenues ...

Lucifer veut briller d'où son nom mais en philo je me demande si la nature s'impose tellement plus que des manières d' être ou d'exister                    

C'est toute la question du droit naturel

La raison est-elle capable d'appréhender, de découvrir ou de fonder le droit naturel ? Y a-t-il un droit naturel ? Etc. 

Encore que la question reste bizarrement posée. "Puisque Dieu n'existe pas"... Dieu reste donc central, determinant même si c'est par son absence ou du moins son silence. 

Il y a 15 heures, Enchantant a dit :

J'avais un doute...vous avez bien fait de me faire la remarque ! 

C'est une expression tirée du vocabulaire campagnard: autrefois on mettait un bât sur le dos des ânes et des mulets  pour les aider à porter de lourdes charges et répartir le poids des deux côtés de leur dos. Mais parfois on avait trop chargé la mule ou alors le bât était irritant et la bête en souffrait et refusait d'avancer ou ruait. Cette expression signifie: c'est le défaut d'un dispositif .