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Carnéade

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  1. Carnéade

    La projection

    Soit l'alternative suivante : X est à mon égard très bienveillant, parce qu'il projette je ne sais quoi à mon sujet, et ainsi croit savoir à ma place ce que je pense et ce que je veux dire, qu'il juge favorablement. Y est à mon égard indifférent, car il estime ne pas me connaître assez pour juger. Je préfère Y. Donc je ne fais pas de la bienveillance un critère valable pout juger de la bienfaisance d'une projection.
  2. Carnéade

    Ontologie.

    Il m'arrive parfois, en effet de lire le poème de Parménide comme la version laïque, ou je dirai plutôt philosophique, de ceci :
  3. Mon podium 1)Les Aristochats 2) Le livre de la Jungle 3) Merlin l'Enchanteur
  4. Carnéade

    Ontologie.

    C'est bien le problème. Comment peut-on parler de ce qui n'est pas? Comme tu le dis, un cercle carré n'est pas la même chose qu'un cercle rectangle, et pourtant ils ne sont ni l'un ni l'autre. Encore peut-on ajouter qu'ils ne sont pas la même chose qu'un orc, pour reprendre ton exemple, ni qu'un nombre impair divisible par deux, ni qu'un fanatique tolérant. Il y a donc un discours possible sur ce qui n'est pas, qui implique une sorte d'état insaisissable entre l'être et le non-être. Comment s'en sortir? Une piste possible : trouver les bonnes catégories. Une racine carrée d'un nombre négatif, par exemple, ne peut pas exister, sauf si l'on explore un univers mental où elle existe. Ce n'est pas la même façon de ne pas être, ou d'être, que celle du nombre impair divisible par deux. Peut-on s'entendre là dessus : il y a plusieurs manières de ne pas être? Encore un pas, et peut-être conviendrons-nous qu'il y a plusieurs manières de participer à l'être, dont celle que l'on appelle abusivement, en négligeant le précepte parménidien, le non-être.
  5. Carnéade

    Ontologie.

    Non pas une chose (qui consiste à ne pas être) mais un non-être. Le non-être n'est pas un être dont la propriété serait de ne pas être, mais un non-être, qui, je te rejoins, ne laisse pas d'être de quelque façon, par delà l'être. C'est la thèse du Sophiste, de Platon. Ainsi le discours faux, celui qui dit ce qui n'est pas, n'est pas un non-être, et il existe bien, en effet, des sophistes. Donc le discours faux est, et porte sur ce qui est, mais ce qu'il dit n'est pas, ou mieux, n'est qu'en tant qu'être faux. Par exemple, un cercle carré n'est qu'en tant qu'impossibilité d'être, qu'il sert à désigner.
  6. Carnéade

    Ontologie.

    Excuse-moi mais je n'ai pas compris ta dernière phrase. Ne manquerait-il pas un mot? Mais sur ce qui précède je répondrai que le non-être ne peut pas s'évaporer puisqu'il n'est pas.
  7. Mais on peut agir politiquement sans aspirer au pouvoir.
  8. Carnéade

    Ontologie.

    Chacun se fait son petit Parménide, comme chacun se fait son petit Descartes, à ceci près qu'en ce qui concerne Descartes on peut s'appuyer sur des textes non équivoques, et ainsi parvenir à s'accorder sur une interprétation. Aucun reproche de ma part bien entendu, mais je doute qu'on n'y arrive avec Parménide. J'aime bien la façon dont tu poses la question. Le non-être est-il le mythe? Voici ma réponse, qui laisse transparaître à quoi ressemble mon Parménide à moi, tel que je ne l'ai pas inventé. Le non-être n'est pas. Donc le mythe n'est pas le non-être, sinon celui-ci serait (il serait mythe). Il est insensé (selon la voie parménidienne) de donner au non-être la forme du mythe, comme s'il était.
  9. Carnéade

    Ontologie.

    C'est exactement ce qu'il dit : je suis une pensée, une chose qui pense, c'est pareil. A aucun moment Descartes ne pense être à l'origine de ses pensées. C'est bien parce que l'origine de nos pensées nous échappe que l'hypothèse du malin génie, ce puissant trompeur à l'origine de nos pensées, est rationnellement constructible. Mais si je pense être la victime du malin génie, alors je suis.
  10. Carnéade

    Ontologie.

    Il y a une énorme différence entre le cogito et toute preuve de l'existence de Dieu, quels que soient les liens qu'on peut trouver entre les deux, et sans oublier que si le cogito est la première vérité, l'existence de Dieu suivra. Cette énorme différence, la voici : la preuve de l'existence de Dieu prouve qu'existe un être éternel, donc qu'il existe éternellement. Le pauvre petit moi, en revanche, n'est pas assuré de son existence hors de l'instant où il la conçoit. Et d'ailleurs il mourra.
  11. Carnéade

    Ontologie.

    La différence est la suivante. 1) "il est nécessaire que quelque chose existe" est strictement équivalent à "il est impossible qu'il n'y ait rien". Il y a au moins moi qui essaie, peut-être, de m'imaginer qu'il n'y a rien, et qui suis quelque chose. 2) "quelque chose existe de façon nécessaire" est strictement équivalent à "il existe un quelque chose qui n'est pas contingent". Ce quelque chose est, d'ailleurs, ce que l'on a coutume d'appeler Dieu. De 1 on ne peut conclure directement 2 (il est possible que 1 soit vrai, mais pas 2), alors que de 2 on peut conclure 1 (si 2 est vrai, 1 est alors forcément vrai aussi).
  12. Carnéade

    Ontologie.

    J'avoue que je ne comprends pas tout. On peut faire une différence entre être et exister puisqu'il y a deux mots. Cette différence est intéressante si l'on se demande qu'est-ce qu'être?, ou même plus simplement qu'est-ce qu'exister? mais ce n'est pas la question qui conduit au cogito. La question à laquelle répond le cogito est, rappelons-le, y a-t-il quelque chose qui puisse échapper au doute et par là être considéré comme absolument certain? Une petite remarque supplémentaire, sur un point que je n'ai probablement pas compris non plus. Quand tu dis : j'ai envie d'insister sur le fait qu'il ne faut pas confondre deux choses : 1) il est nécessaire que quelque chose existe, 2) quelque chose existe de façon nécessaire. Et voici qui nous ramène à Dieu!
  13. Carnéade

    Ontologie.

    Je pense que je mange, donc je suis. Je pense que j'ai faim ça marche aussi.
  14. Carnéade

    Ontologie.

    Bien sûr que non, puisque j'ai conscience de respirer! Je pense que je respire, donc je suis. Je respire mais je suis inconscient, je ne peux rien en conclure, jusqu'au moment où je reprendrai conscience. Faut-il rappeler que le "je pense" de Descartes ne signifie pas "je raisonne"? Qu'est-ce qu'une chose qui pense, demande Descartes juste après le cogito, pour éviter les contresens. Sa réponse est bien connue : Le bout de gras sur le "qui sent" pour prouver ce que j'affirme, à savoir qu'une chose qui pense c'est tout aussi bien une chose qui éprouve des sensations, ou qui se sent respirer pourquoi pas? qu'une chose qui raisonne.
  15. Carnéade

    Ontologie.

    Ceci, je ne le comprend pas, et à vrai dire je suspecte qu'il n'y ait rien à comprendre. J'ai conscience de respirer, donc je suis. Je ne vois là aucune récusation.
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