Le non-dit, l'implicite, l'ellipse

Le 03/07/2023 à 07:40, #LN a dit :

En général, c'est bien d'être direct et d'éviter les non-dits. Mais il faut parfois faire preuve d'une certaine délicatesse:  La personne en face n'a pas toujours envie d'entendre ce qu'on a à dire, ou le moment n'est pas approprié.  

Et sur le fameux : ça va ? Faut accepter qu'on ait pas toujours envie de parler de nos problèmes,  ou que l'on fait preuve de pudeur etc... 

Juste respecter aussi le silence de l'autre (quand il ne s'agit pas d'un renferment systématique). 

 

Sinon dans le milieu professionnel,  il m'est arrivé de discuter avec des personnes qui parlaient de manière sybilline. Genre, on se comprends hein ? J'ai horreur de ça 

Oui, le fait de ne pas avoir envie de parler de ses problèmes, ou à un autre moment, je peux le comprendre. J'ai intégré que mon amie fonctionnait comme ça, du coup je ne me formalise plus qu'elle ne réponde pas, je la laisse venir quand elle a envie de parler. 

Ah les gens qui s'expriment de façon sybilline, je déteste aussi ! 

Le 03/07/2023 à 09:26, Carnéade a dit :

Je crois que tout le monde est comme ça, je veux dire tout le monde élude les sujets dont il n'a pas envie de parler, du moins pas à n'importe qui.

Ce défaut vaut d'ailleurs peut-être mieux que le défaut contraire : parler à tort et à travers.

Donc, si l'on veut qu'autrui se livre davantage, il faut d'abord gagner sa confiance, ce n'est pas toujours facile.

Ah non moi je n'élude pas, surtout si mon positionnement sur la question concerne mon interlocuteur et a une importance pour lui. Si c'est une question indiscrète je dis clairement à la personne que ça ne la regarde pas, mais dire "ca ne te regarde pas" ou "je n'ai pas envie d'en parler maintenant" c'est déjà une réponse.  

Certaines personnes se livrent peu sans que cela traduise un manque de confiance, c'est plutôt une forme de pudeur qui les en empêche, et peut-être le fait que face à une contrariété, elles trouvent davantage de soulagement à parler de choses légères, amusantes, plutôt que de ce qui les préoccupe.

Le 03/07/2023 à 14:06, Kai a dit :

Ca m'arrive d'avoir ce type de comportement avec certaines personnes (pas systématique ni avec tout le monde pareil par contre) .... dont les points de vues me hérissent tellement le poil que je sens que si j'accepte de discuter clairement, donner un point de vue ou quoi, ça va virer direct la confrontation musclée et je risque de partir dans le sarcasme et le mépris et je vais dire des choses que je vais finir par regretter parce que je me connais, je n'arriverais pas à débattre ou donner un avis "calmement" sur tel ou tel sujet et comme je connais les points de vue de l'autre bah, je pratique l'esquive salutaire !

L'évitement d'un sujet de conversation, changer de sujet pour quelque chose de plus léger .. je peux le faire quand le sujet de discussion me gonfle prodigieusement et que je préfèrerais avaler de l'acide que de parler de ça ... dans ma tête ce qui se passe et ce que je me dis c'est "Ohlala putain, le/la vl'a qui remet encore ça, ça me gonfle, j'ai le choix entre l'écouter semi réveillée semi endormie et attendre la fin du calvaire ou tenter habilement un changement de sujet de conversation pour éviter la séance de radottage, je compte jusqu'à 3 j'essaye ..". Ca m'arrive constamment avec un de mes collègues de boulot ça !

Si je refuse de parler de mes problèmes alors qu'il est évident que ça ne va pas, c'est probablement parce que je n'ai pas suffisamment confiance en la personne, je vais parler oui mais pas avec n'importe qui, y en avec qui je vais en parler franchement, d'autre ou je vais esquiver. Ma dernière esquive en date, c'était avec un très bon copain .. je l'apprécie beaucoup, mais j'ai pas confiance à 100%. Je déteste une autre de ses amies en fait je la hais carrément. Je supporte déjà mal de le partager avec elle ou le fait qu'il soit pote avec elle ... ça m'est déjà particulièrement insupportable alors il est écarté des trucs important ou de ce qui m'arrive de négatif dans ma vie ou de ce qui ne va pas. C'est le dernier pote au monde à qui j'irais parler de ce genre de chose ... pour qu'il aille le raconter, même sans faire exprès ou qu'il fasse une gaffe quand il se trouve avec ma pire ennemie qui est aussi sa pote ? Moi vivante ça arrivera pas, elle s'en servirait contre moi cette salope. Disons que cet état de fait, fait qu'on est pote, tant qu'elle est pas dans les parages mais comme je sais qu'il l'apprécie aussi et la fréquente, les trucs qui vont pas, si j'ai pas le moral, n'importe quoi, un problème de boulot, privé ... il a pas le droit d'être au courant et je vais esquiver systématiquement la discussion et l'écarter de ces sujets là voir je détournerais en lui disant "et toi ?" pour ne pas avoir à répondre et s'il me met au pieds du mur je n'aurais aucun scrupule à mentir parce que s'il le cherche bah voilà il l'aura quoi ... quand je ne veux pas je ne veux pas point final. Même s'il voit à ma tête que sa va pas fort et qu'il insiste autant qu'il veux, il ne saura rien du tout ... parce qu'il a des fréquentations trop douteuses et que j'aime pas et que du coups je me méfie extrêmement de tout ce qui pourrait lui tomber dans les oreilles. Je l'apprécie par ailleurs mais non ... je reste très méfiante à cause de cette brebis galeuse qu'il a l'air d'apprécier. 

L'évitement de sujets de conversation lourdingues ou répétitifs oui ça ce comprend. Pour ma part je n'ai pas particulièrement envie de maintenir un lien avec des personnes qui ont des idées ou des comportements qui me posent problème. 

Un très bon copain en principe il doit être digne de confiance et savoir pratiquer le "cloisonnement" s'il est aussi pote avec quelqu'un que tu détestes. Moi ça m'est arrivé de me retrouver à causer avec deux ex que j'apprécie l'un et l'autre, ma règle c'est que je ne répète rien de ce qui m'est dit en privé. On m'a déjà demandé ce qu'une personne disait en privé de lui, ma réponse est toujours la même : "souhaiterais-tu que je répète à cette personne ce que tu me dis en privé ? Je suppose que non. Ben c'est pareil". Mais c'est assez inconfortable, surtout quand ce sont des personnes qui se détestent. Après si l'une des deux me semble sincère et l'autre non, ça va influer sur mon envie de continuer à dialoguer avec la seconde.

il y a 4 minutes, Luchik a dit :

L'évitement de sujets de conversation lourdingues ou répétitifs oui ça ce comprend. Pour ma part je n'ai pas particulièrement envie de maintenir un lien avec des personnes qui ont des idées ou des comportements qui me posent problème. 

Un très bon copain en principe il doit être digne de confiance et savoir pratiquer le "cloisonnement" s'il est aussi pote avec quelqu'un que tu détestes. Moi ça m'est arrivé de me retrouver à causer avec deux ex que j'apprécie l'un et l'autre, ma règle c'est que je ne répète rien de ce qui m'est dit en privé. On m'a déjà demandé ce qu'une personne disait en privé de lui, ma réponse est toujours la même : "souhaiterais-tu que je répète à cette personne ce que tu me dis en privé ? Je suppose que non. Ben c'est pareil". Mais c'est assez inconfortable, surtout quand ce sont des personnes qui se détestent. Après si

Tu choisis tout quand ?

il y a 14 minutes, Globure a dit :

Tu choisis tout quand ?

Zut la fin de mon post était passée à la trappe. C'est rectifié.

il y a 8 minutes, Luchik a dit :

Zut la fin de mon post était passée à la trappe. C'est rectifié.

Ok merci

Il y a 6 heures, Luchik a dit :

Ne pas se positionner quand on estime ne pas avoir les infos pour le faire je trouve ça tout à fait louable. C'est taire son avis pour ne pas déplaire que je ne comprends pas. Perso je préfère qu'on me dise clairement "je ne suis pas d'accord" que de parler d'autre chose ou pire, de ne pas répondre du tout.

Dans certaines situations , il m'arrive de dire " alors ! c'est oui ? non ? merde ? ou mange ? " 

des fois c'est " mange ! " rire ! mais au moins , une réponse est donnée  

Il y a 19 heures, Luchik a dit :

Ne pas se positionner quand on estime ne pas avoir les infos pour le faire je trouve ça tout à fait louable. C'est taire son avis pour ne pas déplaire que je ne comprends pas. Perso je préfère qu'on me dise clairement "je ne suis pas d'accord" que de parler d'autre chose ou pire, de ne pas répondre du tout.

Jamais elle ne donne son avis ou parfois si, quand même, elle le donne ?

Il y a 19 heures, Luchik a dit :

(...) C'est taire son avis pour ne pas déplaire que je ne comprends pas. Perso je préfère qu'on me dise clairement "je ne suis pas d'accord" que de parler d'autre chose ou pire, de ne pas répondre du tout.

Tu es son ami, tu devrais essayer de la "bousculer" un peu  pour la faire sortir de cette sorte de torpeur étant son mode de fonctionnement habituel en lui disant par exemple quelque chose comme:

"tu es mon amie et à ce titre, j'ai vraiment besoin d'avoir ton avis sur... x ou y sujet, s'il te plaît dis-moi ce que tu en penses, il est important pour moi d'avoir ton point de vue".

Probablement as-tu déjà tenté ?

J'ai connu une personne ,  quand tu la cherchait du regard pour avoir son avis , elle te sortait un  " ce n'est pas faux"   ou alors en fin de discussion , au dernier qui avait parlé   " tu as dis le mot juste "   il y a des gens chez qui tout reste interiorisé  .............  a éviter ;

il y a 6 minutes, G2LLOQ a dit :

il y a des gens chez qui tout reste interiorisé  .............  a éviter

En tout cas en ce qui me concerne, je ne pourrais entretenir sur la durée une amitié s'il m'était impossible de connaître les divers points de vue et avis de tel ou telle ami-e.

Le terreau de notre amitié, c'est justement les moments de partage que nous avons lors de nos discussions animées et passionnantes et ce, même si nous ne sommes pas d'accord sur tout et... c'est tant mieux d'ailleurs mais il y a un réel partage, une belle complicité intellectuelle entre autres et une non moins belle connivence.

Je ne verrais pas l'intérêt d'une "amitié" avec un taiseux ou une taiseuse, j'aime trop converser et débattre avec les personnes que j'apprécie; je m'ennuierais vite si aucune conversation n'était possible et... le soliloque a un charme limité.

Le 05/07/2023 à 18:34, Passiflore a dit :

 

Jamais elle ne donne son avis ou parfois si, quand même, elle le donne ?

Le 05/07/2023 à 18:47, Passiflore a dit :

 

Tu es son ami, tu devrais essayer de la "bousculer" un peu  pour la faire sortir de cette sorte de torpeur étant son mode de fonctionnement habituel en lui disant par exemple quelque chose comme:

"tu es mon amie et à ce titre, j'ai vraiment besoin d'avoir ton avis sur... x ou y sujet, s'il te plaît dis-moi ce que tu en penses, il est important pour moi d'avoir ton point de vue".

Probablement as-tu déjà tenté ?

Oui bien sûr elle me donne son avis sur plein de choses, c'est dès lors que c'est personnel, impliquant, que c'est plus compliqué.

J'essaie de m'adapter, de ne pas lui poser trop de questions sur les choses dont je sais qu'elle préfère les intérioriser. Mais là par exemple notre dernier différend (qui me concerne aussi donc), j'aurais effectivement aimé avoir des réponses. 

Ceci dit tu as raison, il faut que je lui fasse comprendre que si de mon côté je respecte sa volonté de ne pas vouloir parler de ses soucis perso, il faut aussi qu'elle respecte mon besoin de dialogue lorsque je suis impliqué dans les soucis en question. 

Cette amie que j'évoquais dans ce topic est décédée le 4 décembre dernier. Elle allait avoir 49 ans.

Même si ne nous nous étions pas (encore) rencontrés IRL, je peux le dire maintenant, elle était pour moi bien plus qu'une amie, et je sais que je comptais beaucoup pour elle aussi. Elle illuminait mon existence depuis maintenant 3 ans.

J'étais revenu vers elle au début du mois d'août, après avoir appris qu'elle avait eu un gros problème de santé. Elle m'avait dit avoir été heureuse d'avoir de mes nouvelles, et moi que j'étais heureux de la retrouver. Hélas son problème de santé, qui semblait s'arranger très progressivement, s'est aggravé au début du mois de novembre. Et fidèle aux traits de personnalité sur lesquels je m'interrogeais dans ce topic, elle n'en a parlé à quasiment personne et minimisé la gravité de son état de santé. 

"Tu me manques beaucoup" c'est le dernier message que je lui au envoyé, qu'elle n'a pas ouvert (elle ne répondait plus à personne), alors que j'imaginais encore qu'elle était en train de remonter la pente, comme elle me l'avait dit dans son dernier message. J'étais loin d'imaginer en écrivant ce message à quel point il allait être vrai, et qu'il le serait indéfiniment.

il y a 4 minutes, Luchik a dit :

Cette amie que j'évoquais dans ce topic est décédée le 4 décembre dernier. Elle allait avoir 49 ans.

Même si ne nous nous étions pas (encore) rencontrés IRL, je peux le dire maintenant, elle était pour moi bien plus qu'une amie, et je sais que je comptais beaucoup pour elle aussi. Elle illuminait mon existence depuis maintenant 3 ans.

J'étais revenu vers elle au début du mois d'août, après avoir appris qu'elle avait eu un gros problème de santé. Elle m'avait dit avoir été heureuse d'avoir de mes nouvelles, et moi que j'étais heureux de la retrouver. Hélas son problème de santé, qui semblait s'arranger très progressivement, s'est aggravé au début du mois de novembre. Et fidèle aux traits de personnalité sur lesquels je m'interrogeais dans ce topic, elle n'en a parlé à quasiment personne et minimisé la gravité de son état de santé. 

"Tu me manques beaucoup" c'est le dernier message que je lui au envoyé, qu'elle n'a pas ouvert (elle ne répondait plus à personne), alors que j'imaginais encore qu'elle était en train de remonter la pente, comme elle me l'avait dit dans son dernier message. J'étais loin d'imaginer en écrivant ce message à quel point il allait être vrai, et qu'il le serait indéfiniment.

 

 

Je suis tellement, vraiment tellement désolée et prends la mesure de ton immense chagrin… 

il y a 22 minutes, Elisa* a dit :

Je suis tellement, vraiment tellement désolée et prends la mesure de ton immense chagrin… 

Merci Élisa.

@Luchik

C'est de l'intelligence relationnelle. Moi ça me jette un froid quand même quand j'entends certaines choses, je pratique l'esquive, c'est à dire (j'imagine) mon cerveau doit emmagasiner l'info, et puis tout de suite trouver la contre-attaque. La plupart du temps, ça consiste à relativiser. Après tout, c'est que du langage naturel.

J'avais préféré ne pas le mentionner dans mon post d'origine afin de ne pas donner trop d'indices permettant de l'identifier (le monde des forums est petit), mais à présent cela n'a plus d'importance : mon amie était autiste, et en dépression depuis 3 ans.

Ni l'un ni l'autre de ces troubles n'était facilement perceptible pour qui la côtoyait. Son autisme, il n'apparaissait guère que dans ces comportements que j'avais décrits et qui m'avaient conduit à ouvrir ce topic (sans même avoir conscience qu'ils en étaient probablement une manifestation), pour le reste elle adorait échanger, débattre, plaisanter, s'intéressait aux problèmes des autres... Sa dépression, elle n'en parlait quasiment jamais, et arrivait à la dissimuler totalement grâce à un optimisme à toute épreuve : même dans les pires situations elle parvenait toujours à trouver un petit quelque chose qui lui donnait envie de sourire, plaisanter, "dérisionner" (un mot qu'elle revendiquait avaoir inventé), et de là la force de continuer. "La légèreté est la bouée de ceux qui se noient" m'avait-elle dit une fois. Elle avait une force mentale exceptionnelle, je l'admirais vraiment pour ça, mais tous ces soucis accumulés qu'elle intériorisait finissaient par se traduire physiquement sous la forme de divers accès psychosomatiques, les derniers plus graves que les autres.

Elle cachait ou minimisait ses tourments tellement bien que même moi qui échangeais beaucoup avec elle, je n'en ai probablement pas pris la réelle mesure, et ses autres ami(e)s non plus. 

Ce "non dit" permanent, ce réflexe qu'elle avait de tout intérioriser, ont probablement contribué à cette terrible issue.

il y a 4 minutes, Luchik a dit :

J'avais préféré ne pas le mentionner dans mon post d'origine afin de ne pas donner trop d'indices permettant de l'identifier (le monde des forums est petit), mais à présent cela n'a plus d'importance : mon amie était autiste, et en dépression depuis 3 ans.

Ni l'un ni l'autre de ces troubles n'était facilement perceptible pour qui la côtoyait. Son autisme, il n'apparaissait guère que dans ces comportements que j'avais décrits et qui m'avaient conduit à ouvrir ce topic (sans même avoir conscience qu'ils en étaient probablement une manifestation), pour le reste elle adorait échanger, débattre, plaisanter, s'intéressait aux problèmes des autres... Sa dépression, elle n'en parlait quasiment jamais, et arrivait à la dissimuler totalement grâce à un optimisme à toute épreuve : même dans les pires situations elle parvenait toujours à trouver un petit quelque chose qui lui donnait envie de sourire, plaisanter, "dérisionner" (un mot qu'elle revendiquait avaoir inventé), et de là la force de continuer. "La légèreté est la bouée de ceux qui se noient" m'avait-elle dit une fois. Elle avait une force mentale exceptionnelle, je l'admirais vraiment pour ça, mais tous ces soucis accumulés qu'elle intériorisait finissaient par se traduire physiquement sous la forme de divers accès psychosomatiques, les derniers plus graves que les autres.

Elle cachait ou minimisait ses tourments tellement bien que même moi qui échangeais beaucoup avec elle, je n'en ai probablement pas pris la réelle mesure, et ses autres ami(e)s non plus. 

Ce "non dit" permanent, ce réflexe qu'elle avait de tout intérioriser, ont probablement contribué à cette terrible issue.

C'est une triste nouvelle, je vous souhaite beaucoup de courage. 

Le 05/07/2023 à 05:48, eriu a dit :

Dans certaines situations , il m'arrive de dire " alors ! c'est oui ? non ? merde ? ou mange ? " 

des fois c'est " mange ! " rire ! mais au moins , une réponse est donnée  

C'est aussi mon truc à moi... ça me vient de ma mère..."c'est oui ou c'est merde"? disait-elle...