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La vie est tragique


Invité Quasi-Modo

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 659 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)

Intermède musical (comme dirait je-ne-sais-plus-qui :o°)

:o°

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 18 minutes, Elisa* a dit :

Tragi-comédie plutôt à mon sens : comment ne pas prendre au dérisoire le fait d’être né pour disparaître ?!

Sinon l’hédonisme et le relativisme… ça aide éventuellement à dépasser l’aspect tragique de la vie. 

C'est très bien résumé comme une attitude que je qualifierai " de gauche ".

Avec des spiritualités plutôt comme le bouddhisme, le relativisme, l'hédonisme, le scepticisme parfois.

Certains adorent alors les auteurs comme Victor Hugo, Cioran, Baudelaire, Spinoza, ou autres poètes romantiques maudits.

Mon attitude personnelle est aux antipodes de cela. Mais cela ne m'empêche pas d'apprécier ces auteurs.

Je réalise fondamentalement à quel points les gens d'aujourd'hui sont incapables de bâtir. De construire. Ils fuient. Dans la distraction. Avec les programmes Netflix. En suivant le conformisme social. Ce faisant c'est la peur et l'inquiétude pour leur survie qui guide chacun de leurs pas.

Vous valez mieux que ça. Vous valez tous mieux que ça. Votre dignité va bien au delà.

Il y a effectivement un monisme matérialiste constitutif de l'Occident qui tend vers le chaos, l'absurde, le nihil. Cela est entretenu par toute une littérature et tout un courant philosophique attenant. Ne vous laissez pas avoir.

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 41 545 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 5 minutes, satinvelours a dit :

Je réagis à votre propos. Qui est trop sommaire. Il est possible de ne pas se laisser enfermé dans le discours convenu de l’auteur du topic. Vous êtes capable de vous dépasser plutôt que de vous laisser aller au fil de l’eau déterminé par l’auteur du topic. En fait je vous pense capable d’apporter un plus au discours de l’auteur. 

" Vous êtes capable de vous dépasser..."

"En fait je vous pense capable..."

Je frémis de bonheur de cet adoubement, certes un chouille condescendant, mais à l’impossible nul n’est tenu... Mais j’écris ce que je veux, comme je le veux et à qui je veux. Et je ne suis pas très friande de ce genre d’admonestation.

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

" La droite " est plutôt dans le réalisme aussi bien épistémologique que moral. Du côté de l'ordre et non du côté du chaos. Du côté du sens et non du côté de l'absurde. Du côté de la civilisation et non du côté de la décadence. J'oserai même dire, du côté de la vie et non du côté de la mort. Ce sont deux attitudes face à la vie qui sont complètement opposées.

Avec des auteurs comme Kant, Hegel, Freud, Stendhal.

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 659 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Quasi-Modo a dit :

" La droite " est plutôt dans le réalisme aussi bien épistémologique que moral. Du côté de l'ordre et non du côté du chaos. Du côté du sens et non du côté de l'absurde. Du côté de la civilisation et non du côté de la décadence. Ce sont deux attitudes face à la vie qui sont complètement opposées.

Il y a beaucoup de vrai dans ce que tu écris (plus exactement beaucoup de choses que je partage) ; toutefois, je me demande si l'aspect tragique de la vie ne transcende pas totalement les notions de gauche et de droite (notions auxquelles je suis pourtant très attaché, car elles véhiculent des valeurs bien différentes, selon moi)

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 559 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, Quasi-Modo a dit :

C'est très bien résumé comme une attitude que je qualifierai " de gauche ".

Que vient faire la politique là dedans ?!

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Membre, 77ans Posté(e)
Ximène Membre 11 159 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

moi , c'est carpe diem ou comme disait plus prosaïquement ma grand-mère : mange , tu sais pas qui te mangera !

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Je sais bien que l’auteur du topic, en bon mâle français ou latin, ne met aucune émotion, aucun sentiment dans ce qu’il écrit. Et que, donc, son discours est creux. Il répète la culture intello du moment. Mais cela dit oui la vie est tragique par moment, et magnifique à d’autres moments. 
 

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 942 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
il y a 21 minutes, Quasi-Modo a dit :

" La droite " est plutôt dans le réalisme aussi bien épistémologique que moral. Du côté de l'ordre et non du côté du chaos. Du côté du sens et non du côté de l'absurde. Du côté de la civilisation et non du côté de la décadence. Ce sont deux attitudes face à la vie qui sont complètement opposées.

C'est vrai que la droite préfère souvent marcher en cadence :yes3:

Je suppose que par :" la vie" tu entends la vie d'un être humain, et non pas " la Vie " cette cinquième force de l'univers qui réussit à échapper puis à contrôler les quarte autres , et qui , justement , pour se donner plus de chances, évite que tous les êtres vivants ne porte le même uniforme .

Une réalité philosophique ne peut en aucun cas être une réalité politique . 

 

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 260 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Comme le rappellent tout au long de notre Histoire les auteurs de littérature ou de philosophie, la vie humaine est tragique.

Qu'est-ce à dire ? La mort nous guette tous au tournant.

La pulsion de vie s'oppose fondamentalement à la pulsion de mort, la pulsion de mort, faite d'agressivité retournée contre soi-même voir contre les autres, étant selon ces auteurs plus fondamentale que la pulsion de vie, la pulsion de mort étant la force de la nature qui nous pousse à retourner à l'état de non-vivant, de minéral, de repos.

En effet. Nos cellules, depuis notre naissance, se multiplient, atteignent la maturité vers l'âge de 25 ans, avant de ralentir leur renouvellement (mitose) jusqu'à ce que mort s'en suive. Notre corps lutte contre les forces extérieures par le processus d'homéostasie qui cherche à équilibrer nos systèmes biologiques avec leur environnement, mais la vieillesse, et la faiblesse du fonctionnement de la machinerie cellulaire, auront raison de cet équilibre, et nous rejoindront l'état de poussière ou de minéral sans vie.

La vie serait donc une lutte perdue d'avance, une guerre que l'on mène parce qu'on a l'instinct de conservation et de reproduction solidement arrimés à notre condition humaine, que l'on espère transmettre quelque chose, un mouvement, dans une dimension transcendante avec laquelle imaginairement nous souhaiterions fusionner. Que cela soit le mouvement imaginairement éternel de la vie qui se transmet de génération en génération, ou la recherche de la gloire par l'héroïsme ou l'inventivité, par les arts ou la littérature, avec cette obsession de laisser une trace qui semble bien dérisoire eût égard à l'idée que cette trace laissée sera elle-même mortelle.

A quoi bon vivre dans ces conditions ? Y avez-vous déjà songé ?

Oui, nous y songeons beaucoup.

Tu décris bien la vie, on peut résumer que la question est de manger jusqu'à ce que l'on soit manger à notre tour.

Si je n'étais pas arrivé à penser (avec le temps) que cette vision qui s'offre à nous et qui factuellement fait la vie qui se propose à nous n'est pas complète, que cette vision ne paraît que sur la surface du miroir, qu'il nous faudra bien un jour chercher à passer de l'autre côté du miroir pour voir si quelque chose d'autre attend qu'on le délivre, si, si, si, je ne ferais plus l'effort de me lever chaque matin.

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Membre, 57ans Posté(e)
SpookyTheFirst Membre 3 950 messages
Maitre des forums‚ 57ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Comme le rappellent tout au long de notre Histoire les auteurs de littérature ou de philosophie, la vie humaine est tragique.

Qu'est-ce à dire ? La mort nous guette tous au tournant.

La pulsion de vie s'oppose fondamentalement à la pulsion de mort, la pulsion de mort, faite d'agressivité retournée contre soi-même voir contre les autres, étant selon ces auteurs plus fondamentale que la pulsion de vie, la pulsion de mort étant la force de la nature qui nous pousse à retourner à l'état de non-vivant, de minéral, de repos.

En effet. Nos cellules, depuis notre naissance, se multiplient, atteignent la maturité vers l'âge de 25 ans, avant de ralentir leur renouvellement (mitose) jusqu'à ce que mort s'en suive. Notre corps lutte contre les forces extérieures par le processus d'homéostasie qui cherche à équilibrer nos systèmes biologiques avec leur environnement, mais la vieillesse, et la faiblesse du fonctionnement de la machinerie cellulaire, auront raison de cet équilibre, et nous rejoindront l'état de poussière ou de minéral sans vie.

La vie serait donc une lutte perdue d'avance, une guerre que l'on mène parce qu'on a l'instinct de conservation et de reproduction solidement arrimés à notre condition humaine, que l'on espère transmettre quelque chose, un mouvement, dans une dimension transcendante avec laquelle imaginairement nous souhaiterions fusionner. Que cela soit le mouvement imaginairement éternel de la vie qui se transmet de génération en génération, ou la recherche de la gloire par l'héroïsme ou l'inventivité, par les arts ou la littérature, avec cette obsession de laisser une trace qui semble bien dérisoire eût égard à l'idée que cette trace laissée sera elle-même mortelle.

A quoi bon vivre dans ces conditions ? Y avez-vous déjà songé ?

Tout d’abord, c’est encore pire car toutes les cellules ne se régénèrent même pas, par exemple les neurones, rien que ca (ou alors de manière anecdotique).

Dans ces conditions, un point de vue (le mien d’ailleurs:D) consiste à considérer que le seul sujet d’étude digne d’intérêt est le travail sur l’immortalité (cryostasie, upload, transhumanisme, tout ca quoi….).

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Comme le rappellent tout au long de notre Histoire les auteurs de littérature ou de philosophie, la vie humaine est tragique.

Qu'est-ce à dire ? La mort nous guette tous au tournant.

La pulsion de vie s'oppose fondamentalement à la pulsion de mort, la pulsion de mort, faite d'agressivité retournée contre soi-même voir contre les autres, étant selon ces auteurs plus fondamentale que la pulsion de vie, la pulsion de mort étant la force de la nature qui nous pousse à retourner à l'état de non-vivant, de minéral, de repos.

En effet. Nos cellules, depuis notre naissance, se multiplient, atteignent la maturité vers l'âge de 25 ans, avant de ralentir leur renouvellement (mitose) jusqu'à ce que mort s'en suive. Notre corps lutte contre les forces extérieures par le processus d'homéostasie qui cherche à équilibrer nos systèmes biologiques avec leur environnement, mais la vieillesse, et la faiblesse du fonctionnement de la machinerie cellulaire, auront raison de cet équilibre, et nous rejoindront l'état de poussière ou de minéral sans vie.

La vie serait donc une lutte perdue d'avance, une guerre que l'on mène parce qu'on a l'instinct de conservation et de reproduction solidement arrimés à notre condition humaine, que l'on espère transmettre quelque chose, un mouvement, dans une dimension transcendante avec laquelle imaginairement nous souhaiterions fusionner. Que cela soit le mouvement imaginairement éternel de la vie qui se transmet de génération en génération, ou la recherche de la gloire par l'héroïsme ou l'inventivité, par les arts ou la littérature, avec cette obsession de laisser une trace qui semble bien dérisoire eût égard à l'idée que cette trace laissée sera elle-même mortelle.

A quoi bon vivre dans ces conditions ? Y avez-vous déjà songé ?

J'ai toujours éprouvé une grande méfiance à l'égard de la métaphysique, qui me paraît surtout une machine à fabriquer des fanatiques.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 1 heure, Auger a dit :

Il y a beaucoup de vrai dans ce que tu écris (plus exactement beaucoup de choses que je partage) ; toutefois, je me demande si l'aspect tragique de la vie ne transcende pas totalement les notions de gauche et de droite (notions auxquelles je suis pourtant très attaché, car elles véhiculent des valeurs bien différentes, selon moi)

Oui tu as raison. Ce n'est pas simple de cataloguer les auteurs et les mettre dans les cases droite et gauche. Certains sont lus par les deux bords et chacun tente de le tirer à lui. C'est le cas de Nietzsche par exemple. Mais aussi de Hegel qui a été tiré vers la gauche par Marx. Même Spinoza...

Ce sont toutefois des tendances générales que je crois discerner.

Je tente de rester fidèle à l'engagement des origines de ces auteurs plutôt qu'aux récupérations idéologiques qui ont pu être faites et qui continueront d'être faites par tous les camps possibles.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Dans cette optique, aussi bien Nietzsche que Hegel sont de droite par exemple, bien qu'ils aient été récupérés et détournés par la gauche.

Il y a 1 heure, Elisa* a dit :

Que vient faire la politique là dedans ?!

C'est beaucoup plus lié que tu ne sembles le penser.

La métaphysique, l'éthique et la politique sont intimement liés.

Toutefois je concède qu'une classification n'est pas simple. Je parle plutôt des tendances politiques des auteurs plutôt que de leur récupération.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 559 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, Quasi-Modo a dit :

C'est beaucoup plus lié que tu ne sembles le penser.

La métaphysique, l'éthique et la politique sont intimement liés.

Toutefois je concède qu'une classification n'est pas simple. Je parle plutôt des tendances politiques des auteurs plutôt que de leur récupération.

Je pense surtout que l’on peut faire le lien ac à peu près n’importe quoi à partir du moment où l’on a une idée précise de l’angle sous lequel l’on souhaite amener le sujet d’un topic que l’on a créé alors que cela n’a été nullement indiqué clairement dès l’intro.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 9 minutes, Elisa* a dit :

Je pense surtout que l’on peut faire le lien ac à peu près n’importe quoi à partir du moment où l’on a une idée précise de l’angle sous lequel l’on souhaite amener le sujet d’un topic que l’on a créé alors que cela n’a été nullement indiqué clairement dès l’intro.

Il ne tient qu'à toi de te focaliser sur ces trois phrases au milieu de centaines d'autres et de considérer que le sujet n'a ainsi plus d'intérêt, ou de te focaliser sur les autres messages, ô combien plus riches, y compris de ma part, et continuer sur ta lancée.

Sinon, Raymond Aron et le général de Gaulle étaient tous deux persuadés que la vie est tragique d'ailleurs.

Ils le disaient.

Seulement il faut continuer à agir malgré tout selon ces grands hommes.

La droite, en sauvegardant la structure de la société, en étant pour la conservation, est du côté du sens toutefois. Beaucoup plus que la gauche ne l'est.

Le sens et le non-sens sont en lutte permanente dans ce monde. Il reste à espérer que le sens l'emportera à la fin de l'Histoire.

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 7 004 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Comme le rappellent tout au long de notre Histoire les auteurs de littérature ou de philosophie, la vie humaine est tragique.

Qu'est-ce à dire ? La mort nous guette tous au tournant.

La pulsion de vie s'oppose fondamentalement à la pulsion de mort, la pulsion de mort, faite d'agressivité retournée contre soi-même voir contre les autres, étant selon ces auteurs plus fondamentale que la pulsion de vie, la pulsion de mort étant la force de la nature qui nous pousse à retourner à l'état de non-vivant, de minéral, de repos.

En effet. Nos cellules, depuis notre naissance, se multiplient, atteignent la maturité vers l'âge de 25 ans, avant de ralentir leur renouvellement (mitose) jusqu'à ce que mort s'en suive. Notre corps lutte contre les forces extérieures par le processus d'homéostasie qui cherche à équilibrer nos systèmes biologiques avec leur environnement, mais la vieillesse, et la faiblesse du fonctionnement de la machinerie cellulaire, auront raison de cet équilibre, et nous rejoindront l'état de poussière ou de minéral sans vie.

La vie serait donc une lutte perdue d'avance, une guerre que l'on mène parce qu'on a l'instinct de conservation et de reproduction solidement arrimés à notre condition humaine, que l'on espère transmettre quelque chose, un mouvement, dans une dimension transcendante avec laquelle imaginairement nous souhaiterions fusionner. Que cela soit le mouvement imaginairement éternel de la vie qui se transmet de génération en génération, ou la recherche de la gloire par l'héroïsme ou l'inventivité, par les arts ou la littérature, avec cette obsession de laisser une trace qui semble bien dérisoire eût égard à l'idée que cette trace laissée sera elle-même mortelle.

A quoi bon vivre dans ces conditions ? Y avez-vous déjà songé ?

Bonjour,

La vie est une illustration dont vous êtes le moteur notionnel.

Elle ne dépense pas d'énergie.

L'énergie vient de vous, la néguentropie n'est ni matérielle ni formelle, elle est notionnelle.

Or, la gratuité ne paye pas.

Si bien qu'il ne faut pas demander aux anges ce qu'ils ont prévu pour vous,

c'est un aller-simple vers l'aliénation et la schizophrénie.

 

Le destin n'est pas un scénario formel.

C'est un champ de possibilités, une induction, un dimensionnement.

Ce dimensionnement est le fruit direct ou indirect de votre invocation.

Le schizophrène et l'aliéné se font infantiliser et victimiser par leur croyance en une matrice, sous une forme ou une autre.

Il n' y a pas de matrice digne, et il ne faut pas faire confiance à la toute-puissance.

 

Il y a des efforts qui payent, d'autres non.

Le verbe moteur de la vie, c'est le verbe "illustrer", "représenter".

En ce sens, votre verbe "penser" et "éprouver" sont payants,

si toutefois vous n'aimez ni vous plaindre ni chercher le loup.

Si vous pensez que vos contemporains sont corrompus, c'est probablement parce que vous n'avez pas dissocié votre scénario subjectif de votre scénario réaliste.

 

Cordialement, Fraction

 

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 298 messages
79ans‚ Talon 1,
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Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

La vie serait donc une lutte perdue d'avance, une guerre que l'on mène parce qu'on a l'instinct de conservation et de reproduction solidement arrimés à notre condition humaine, que l'on espère transmettre quelque chose, un mouvement, dans une dimension transcendante avec laquelle imaginairement nous souhaiterions fusionner. Que cela soit le mouvement imaginairement éternel de la vie qui se transmet de génération en génération, ou la recherche de la gloire par l'héroïsme ou l'inventivité, par les arts ou la littérature, avec cette obsession de laisser une trace qui semble bien dérisoire eût égard à l'idée que cette trace laissée sera elle-même mortelle.

L'humain, puisqu'il a conscience de sa fin inéluctable, cherche tous les moyens d'oublier ce terme. C'est la civilisation. Sécurité et plaisir sont les principaux instruments.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

J'aime beaucoup l'idée d'éternel retour de Nietzsche et de pari de Pascal dont nous pourrions nous inspirer pour imaginer ce que serait la vie si la mort n'existait pas, ou plutôt si elle était évitable.

Bien que la vie soit tragique, et bien qu'il faille en être conscient, toute vie étant de facto un échec cuisant, il faudrait se persuader de continuer à agir dans la conscience de notre mortalité, comme si la mort était évitable et que le fruit de nos actes n'était pas périssable, ou pensant comme Nietzsche, comme si nos actes devaient se rejouer en boucle pour l'éternité. Le tout s'appuyant sur la notion de dignité humaine, donc sur la valeur qu'on accorde à sa propre vie comme à la vie des autres (respect de soi et des autres lié à la pulsion de vie).

Car la conscience tragique, comme rappelé dans le lien ci dessus, implique trois éléments :

  • « une métaphysique du néant » (souvent un matérialisme);
  • une pensée de la mort comme étant « l’événement inévitable » (« elle est fatale, elle est notre destin ») ;
  • « la volonté du meilleur, c’est-à-dire de donner le plus de valeur, de qualité possible, aux instants, aux actes, aux œuvres, quoi qu’il en soit de leur durée

Ainsi, le pari consisterait à penser, avec l'idée que j'ai de la valeur de la vie (valeur que je ne peux nier car elle est à l'origine de ma conscience tragique, en quoi elle s'oppose au nihilisme), qu'une vie qui aurait du sens ou dont j'aurais la conviction qu'elle aurait du sens (la question restant ouverte) serait une vie augmentée, avec moins de risques de maladie mentale, d'addictions, d'anxiété, c'est-à-dire une vie de bien meilleure qualité et avec plus de valeur, dans un plus grand respect de soi comme des autres (pulsion de vie). Or la conscience tragique veut donner le plus de valeur possible à la vie avant de mourir. Donc elle débouche sur la conviction que la vie a un sens, ou qu'il faudrait vivre comme si la vie avait un sens, et dans une perspective matérialiste, la seule chose qui puisse donner sens serait la mort de la mort, comme on le voit dans le transhumanisme, ou plus précisément l'idée que la mort serait, à chaque fois qu'elle se profilerait, évitable, pour soi, pour les autres, comme pour le fruit de nos actes (nos oeuvres, nos productions).

Continuer à agir serait donc un devoir, et donc même, agir en ayant pour maxime l'éternel retour du même (artifice de pensée de la raison pratique), c'est-à-dire agir comme si mes actions devaient pour toujours se répéter, ou comme si la mort était pour toujours évitable (le côté pari de Pascal), pour soi comme pour les autres. Car cela augmente la valeur de notre vie avant de mourir et que la volonté d'augmenter la valeur de la vie fait partie de la conscience tragique. En ayant donc par dessus le marché le devoir impératif d'éviter la mort lorsqu'il le faut, pour soi comme pour les autres, cela va sans dire. Autrement dit : mener une vie à la hauteur de ce que je suis capable de concevoir, avec l'idée la plus élevée que je puisse avoir de ma propre dignité. Agir comme si la vie avait du sens, au coeur de la conscience tragique.

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