Auger

Si c'est un problème de sémantique, utilisons la novlangue : "travailler plus pour la sécurité extérieure de notre peuple " Ça passe mieux comme ça ?

C'est presque drôle, cette sorte de récursivité : ne pas se comprendre sur le sujet des difficultés à se comprendre.

Tu as parfaitement raison (ou, en tout cas, je suis parfaitement d'accord avec ça) : l'art de la communication voudrait que l'on fasse préciser, reformuler, à chaque fois que l'on se comprend mal (et pour ce faire, il faudrait avoir conscience d'avoir mal compris).

Le bon mot + pas de second degré, pas d'humour ou d'ironie (qui peuvent être mal ou surinterprétés) : pas toujours évident selon le type d'expression choisi par chacun.

Excuse-moi d'insister, mais il ne me semble pas possible de comprendre l'idée si on ne saisi pas le sens du mot (et donc l'idée que ce sens sous-tend)

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Comment comprendre ce que veut exprimer un interlocuteur, s'il y a un "malentendu" sur le sens des mots utilisés ? Comme si quelqu'un t'indiquait ton chemin en langue étrangère...

La définition théorique de la "bonne intelligence" apparait comme assez évidente, presque consensuelle. En pratique, accepter les tempéraments, les avis, les comportements différents (ou même opposés) n'est pas toujours si simple : on ne se donne souvent plus le droit à soi-même d'avoir tort, de ne pas avoir le dernier mot, les opinions différentes sont interprétées comme une forme de rejet ou d'agression. Pas simple, pas plus pour moi que pour les autres.

Monsieur Jourdain pratiquait la prose sans le savoir. J'ai l'impression qu'on peut également faire preuve d'une certaine intolérance à la contradiction, sans vraiment s'en rendre compte, en "toute bonne foi".

Autant je ne suis généralement pas d'accord avec l'idéologie que tu défends (mais chacun son truc), autant je ne peux que reconnaître la qualité d'écriture, le style et l'intérêt des sujets évoqués.

(c'est vrai : si tu crois que j'ai oublié ta jolie paire de... baskets ! )

Oui, je suis d'accord, l'exemplarité, en tant que symbole, c'est essentiel.

C'est ce qui fait ton charme...

Si, c'est le propos, en l'élargissant à une volonté d'éviter tout ce qui relève d'une forme de solidarité envers autrui ou vis à vis de la nation. Nous avons déjà échangé sur les "gaspillages" : je ne sais toujours pas précisément où ils sont. La politique sociale de l'état : la santé, les retraites, les logements, les allocations ? est-ce que tout cela constitue du gaspillage ? C'est pourtant là que se situent l'essentiel des dépenses. Les hauts fonctionnaires oui, le train de vie des députés ou des sénateurs oui, des doublons régionaux dans les compétences administratives oui... Est-ce que tout ça suffirait à économiser les dizaines de milliards ? Je pense que non, la plupart des économistes pensent que non : le débat est ouvert. Je maintiens que, selon moi, dans ce pays (et peut-être ailleurs, je n'en sais trop rien) plus personne ne veut être solidaire avec personne, en utilisant tous les motifs à sa disposition pour justifier son égoïsme.