Ce moment où vous vous êtes pris votre classe sociale dans la tronche

Ce qui est amusant c'est de savoir en fait, j'ai travaillé plus de la moitié de mon existence en restauration et aussi en BTP, simple ouvrier ou ouvrier qualifié, le parfait anonyme pour le citoyen lambda mais surtout un "matériel organique" pour ceux qui s'estime supérieurs.

Mais n'étant pas perçu par ces arrogants comme une menace ou même comme un être humain, j'ai pu voir et entendre bien des choses et la vérité derrière leur façade est souvent assez répugnante.

Donc pour ma part je sais qui je suis, ce que je vaux et j'emmerde soigneusement qui prétend me juger ou savoir mieux que moi ce qui fait que je suis moi, mais je vois ces pseudos supérieurs tels qu'ils sont le plus souvent, soit des ignares soit des lâches

Il y a 8 heures, Isadora. a dit :

Le jour de ma rentrée en classe prépa, le prof principal a repris une de mes camarades en lui disant qu'on ne mâchait pas de chewing-gum car ce n'était pas digne d'Hypokhâgne. Par la suite, il a parlé de la prestigieuse École Normale Supérieure et je ne voyais absolument pas de quoi il parlait. 

Le lendemain, le prof d'histoire a parlé de Monsieur Debreuil. Je ne comprenais pas, parce que j'avais bossé pendant les vacances sur les livres qu'il nous avait donnés à lire et que je n'avais rien lu sur ce monsieur. J'ai découvert lors de ce cours que "Monsieur de Broglie" se prononçait "Monsieur Debreuil" et j'ai découvert aussi que c'était une évidence pour nombre de mes camarades. 

Premiers chocs… 

Et puis bon… qu'est-ce que tu fais pour les vacances ?

Vous  eûtes été née en 76, vous l'eûtes si!

su pas si! mais j'me marre, alors...

il y a 59 minutes, CAL26 a dit :

Non, non : je suis pauvre, depuis mon enfance et même bien avant. C'est de famille et c'est transmis à travers moult générations. Dans ma famille, à la maternité, on ne parle pas d'un nouveau-né mais d'un nouveau-pauvre.

 

Hihi ... belle trouvaille !

Mais j'espère qu'on vous a prénommé Pinocchio pour mentir aussi effrontément.

Il y a 5 heures, Morfou a dit :

Vous  eûtes été née en 76, vous l'eûtes si!

su pas si! mais j'me marre, alors...

 Et comme dirait Petit Gibus :

Su j'aurais si, j'aurais pas veni, vidi, vici. 

De basse extraction, j’ai emprunté de quoi payer logement/ nourriture et frais de scolarité pendant mes 3 années d’ecole d’inge par choix puisque j’avais également des écoles rémunérant les élèves . On ne m’a jamais renvoyé ma classe sociale à la tronche .

"pendant mes 3 années d’ecole d’inge"...."On ne m’a jamais renvoyé ma classe sociale à la tronche ."....oui DDR ...mais la "mentalité" y est différente je trouve...je suis pas certain que dans toutes les filières ce soit la même ouverture....

Il y a 2 heures, DroitDeRéponse a dit :

De basse extraction, j’ai emprunté de quoi payer logement/ nourriture et frais de scolarité pendant mes 3 années d’ecole d’inge par choix puisque j’avais également des écoles rémunérant les élèves . On ne m’a jamais renvoyé ma classe sociale à la tronche .

Oui, les riches sont bien éduqués ! 

il y a une heure, LouiseAragon a dit :

Oui, les riches sont bien éduqués ! 

Les enfants de profs de l’education nationale étaient surreprésentés ( comme dans toutes les grandes écoles) dans ma promo, vous croyez que ce sont des riches ?

Libre à vous , mais vous n’allez pas vous faire que des amis .

Topic ! ce-moment-où-vous-vous-êtes-pris-votre-classe-sociale-dans-la-tronche ?
 

"On" nous dit qu'il ne faut pas, que c'est mal et que c'est juste de la jalousie, de la frustration, de la convoitise, de la méchanceté,  de l'envie, de la bêtise ... "on" nous dit que, ce devrait être normal de s'assujettir devant les possédants... comme si nous devions tous nous assujettir devant " la classe des cupides exploiteurs fraudeurs et évadés fiscaux hors la loi" ...

" Les individus ne constituent une CLASSE que pour autant qu'ils ont à soutenir une lutte commune contre une autre classe; pour le reste ils s'affrontent en ennemis dans la concurrence. " 

Quel est l'imbécile qui peut tenir pareil discours ? 

Et "on" dit aussi aux enfants riches qu'il faut savoir être charitable et donner au pauvre sa vieille chemise et 3 sous ... pour aller au ciel ... 

"Et "on" dit aussi aux enfants riches qu'il faut savoir être charitable et donner au pauvre sa vieille chemise et 3 sous ... pour aller au ciel ..."....pas à tous c'est une éducation culpabilisante complètement idiote....

Il y a 8 heures, Foraveur a dit :

"pendant mes 3 années d’ecole d’inge"...."On ne m’a jamais renvoyé ma classe sociale à la tronche ."....oui DDR ...mais la "mentalité" y est différente je trouve...je suis pas certain que dans toutes les filières ce soit la même ouverture....

PLS était apparemment en licence, ça change qqchose ?

D'autant qu'à lire les dernières réponses il semblerait que les écoles d'ingé c'est le summum des fils de riches ( de l'EN ? ) , donc à priori en licence ça doit mieux se passer j'imagine ?

Quand les 1eres classes ont étés supprimés dans le Métro et que j'ai du m'asseoir sur des sièges en bois avec la plèbe......

Il y a 3 heures, Alain75 a dit :

Quand les 1eres classes ont étés supprimés dans le Métro et que j'ai du m'asseoir sur des sièges en bois avec la plèbe......

Encore une injustice faite aux minorités sacrifiées sur l’autel du néolibéralisme. 

Le 29/07/2018 à 10:43, aliochaverkiev a dit :

Le matin parfois c'est désopilant de venir consulter le forum, surtout en période de vacances, le dimanche, quand on a le temps.

Tous ceux qui interviennent ici établissent une distinction de classe en fonction de l'argent.

Comme quoi tous ceux qui interviennent ici sont tous issus de classes inférieures et sont restés marqués par leur infériorité sociale. 

Il y a quelques années je passe devant l'ancienne maison familiale, dans la banlieue sud de Paris.

Je m'arrête devant la maison, depuis longtemps vendue, et là, aboule le voisin, celui-là même qui était notre voisin il y a 30 ans.

Il me dit "bonjour" comme s'il m'avait vu hier, alors qu'il y a bien 20 ans que je ne l'ai pas revu et il me dit, en s'étranglant :

" Tu te souviens de ta mère, tu te souviens  de ta mère ?"

Je lui dis :  "oui"

(Ma mère est morte il y a 20 ans, à l'âge de 55 ans)

Il me dit :

"Tu te rappelles, tu te rappelles  ?

- De quoi ? 

- Tu te rappelles comment elle me parlait ?"

Oui je me rappelle et là je sens que je vais me marrer.

Je lui dis :

"Non je ne me rappelle pas"

Il fulmine :

"Mais rappelle-toi à chaque fois qu'elle me parlait elle commençait comme ça :

"Vous M. C. qui êtes un ouvrier..".

Tu te rends compte comment elle me parlait !"

(Dans l'esprit de ma mère un ouvrier c'était pas pauvre, c'était juste pas un humain, c'était quelque chose d'hybride entre le singe et l'homme, il faut dire qu'elle était issue de l'aristocratie russe, pour elle un ouvrier c'était juste un moujik)

Je le rassure :

"Oui mais vous voyez, bien que vous fûtes un ouvrier vous vous en êtes bien sortis finalement, comme quoi vous n'étiez pas si con que vous pouviez en donner l'air"

Il m' a regardé furieux, il a tourné les talons en maugréant :

"Toi t'es bien comme ta mère".

Ainsi quand cet homme fit la connaissance de ma mère il a soudain pris conscience de sa condition sociale, il ne s'en est jamais remis. 

Bonne journée, les laborieux, ah ah ah ah ah !!!

Apparemment toi non plus....

Bonne journée Mr le méprisant....

PS : enlève ton masque, Macron, on t'a reconnu....

Il y a 23 heures, Alain75 a dit :

Quand les 1eres classes ont étés supprimés dans le Métro et que j'ai du m'asseoir sur des sièges en bois avec la plèbe......

Quel âge as-tu ? Cela date de quand les 1ères classes dans le métro, Mr le bobo ???

@Isadora. C'est le bro qui se prononce breuil  

de Broglie se prononce donc de Breuilglie 

il y a 5 minutes, cheuwing a dit :

@Isadora. C'est le bro qui se prononce breuil  

de Broglie se prononce donc de Breuilglie 

Hum. Si je raconte l'anecdote, c'est que j'ai eu l'occasion de m'en apercevoir. Ne penses-tu pas ? 

il y a 2 minutes, Isadora. a dit :

Hum. Si je raconte l'anecdote, c'est que j'ai eu l'occasion de m'en apercevoir. Ne penses-tu pas ? 

J'ai vérifié et effectivement tu as raison

Mea culpa 

En faite c'était un de mes anciens coloc étudiant en lettre qui m'avait dit Breuilglie et il y a un arrêt de tram où ils disent comme ça mais dans un ton humoristique :"Breuilglie la li lo " pour éviter dembrouiller les personnes connaissant peu se nom 

il y a 29 minutes, cheuwing a dit :

J'ai vérifié et effectivement tu as raison

Mea culpa 

En faite c'était un de mes anciens coloc étudiant en lettre qui m'avait dit Breuilglie et il y a un arrêt de tram où ils disent comme ça mais dans un ton humoristique :"Breuilglie la li lo " pour éviter dembrouiller les personnes connaissant peu se nom 

En fait, on met toujours un pluriel dans l'expression étudiant en lettres.

Le 29/07/2018 à 15:28, Loargan a dit :

Après un congé, la maîtresse d'école nous réunissait autour d'elle et chacun levait le doigt pour raconter ce qu'il avait fait pendant les vacances, un vrai crève-cœur pour ceux dont les parents n'avaient que les moyens de rester. Donc l'enseignante, une connasse, se réjouissait d'écouter ceux qui avaient été à la neige, ou à l'étranger, ou n'importe où ailleurs où c'est beau, exotique et friqué. C'était les premiers entendus évidemment. Les autres il fallait qu'il raconte en accéléré, si toutefois ils ne levaient pas le doigt pour rien. J'ai personnellement été durement blessée la fois où cette abrutie agréée par l'éducation nationale s'est moquée de moi devant tous : bien que n'ayant pas eu la chance d'aller à la montagne pendant les vacances d'hiver, j'avais pu assister à un spectacle de chiens qui s'était tenu sur une place de la ville et je m'étais régalée : ces magnifiques animaux avaient fait briller mes yeux d'émerveillement.

Presque pareil ! Je détestait ce moment. En classe, j'étais pudique, taciturne (en dehors c'était autre chose ) et à chaque rentrée, il fallait subir ce moment d'épanchement et de frime inutile.

« Et toi, Sexophone ? On ne t'a pas encore entendu. Qu'as-tu fais pendant les grandes vacances ?

- Rien. Je suis resté chez moi.

(Stupeur et gros blanc)

- Mais...euh...tu as fais des activités avec tes parents ?

- Oui, oui ! (Absolument pas) J'ai fais du vélo, je suis allé à la plage...voilà...voilà...

- C'est bien : tu n'es pas resté sans rien faire. »

Merci pour ton approbation, pétasse. Franchement, qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Ok, je ne faisais rien d'amusant (pendant les vacances d'été, j'aidais mes parents à retaper la maison) mais en hiver je partais skier.

Le 29/07/2018 à 09:04, PLS maker a dit :

Que l'on vienne d'une classe pauvre ou d'une classe aisée, il y a forcément un moment dans votre vie où on vous a renvoyé à votre classe sociale (réelle ou supposée). C'est assez fréquent, finalement, et on s'en rend facilement compte sur ce forum. 

Ce qui m'intéresse particulièrement, c'est celui de ces moments qui vous a fait prendre conscience de votre classe sociale. 

Classe moyenne, je trainais avec un gars qui était (selon lui) plus pauvre que moi. Je m'en fichais. Pas lui. Au départ, il devait croire que nous étions du même "monde", mais quand il a appris que ce n'étais pas le cas, tout a changé.

Il est devenu insupportable et méprisant. Nous n'arrivions plus à discuter, à débattre et à échanger sereinement. Chaque fois que j'ouvrais la bouche, je lisais le mépris dans ses yeux. Tout ce que je disais c'était du "poison de bourgeois". Il était à côté de la plaque, idéalisait la classe moyenne (il croyait que mes parents payaient l'ISF), se posait en victime et se voyait comme un gars peuple, un vrai fils de prolétaire. C'était cocasse parce que sa mère était femme au foyer et son père fonctionnaire territorial (on a vu plus précaire comme situation). Il voulait sans cesse me rabaisser, me renvoyer à mes origines (j'ai un nom de famille exotique). Ça ne marchait pas.

À près une énième escarmouche, je l'ai définitivement envoyé bouler. Ça va cinq minutes les "victimes" (en vrai, ça a duré deux ans) !

à l’instant, Sexophone a dit :

Et toi, Sexophone ? On ne t'a pas encore entendu. Qu'as-tu fais pendant les grandes vacances ?

PHRASE IMPROBABLE DU JOUR ! 

@Loargan et @Sexophone : idem, j'ai toujours détesté cette question de merde. Sauf que je suis dorénavant moi-même prof de français. Alors je fais de la retape pour l'arrêt de cette question pourrie. 

Un jour, une collègue m'a avoué qu'elle avait arrêté de la poser parce qu'une élève lui avait répondu que début juillet, elle avait préparé son cartable pour la rentrée et qu'après, elle avait attendu septembre. La gamine a sûrement été traumatisée par l'humiliation mais au moins la collègue a arrêté de poser la question.