Ce moment où vous vous êtes pris votre classe sociale dans la tronche

En période de campagne électorale, mme le maire est venue me gratifier d'une visite dans ma classe de CE2.

Avant de rentrer j'avais vu qu'on avait installé des verres dans la salle de maîtres et sorti des bouteilles. A la récréation, ayant besoin de faire des photocopies, je m'y rends donc et  on me barre le chemin.

-Mais pourquoi?

-Il  y a réception.

-Ah, il y a à boire?

-Oui, mais Mme le maire ne boit qu'avec les directrices.

Et voilà pourquoi, à mon tour je l'ai snobée en ne daignant même pas me déranger par un si  beau dimanche, pour aller voter pour elle.

En ce moment j'ai souvent droit à des réactions malsaines sur mon statut social ! Des gens essaient d'abuser de moi.

Vous n'êtes pas le seul....

Le 29/07/2018 à 09:04, PLS maker a dit :

Que l'on vienne d'une classe pauvre ou d'une classe aisée, il y a forcément un moment dans votre vie où on vous a renvoyé à votre classe sociale (réelle ou supposée). C'est assez fréquent, finalement, et on s'en rend facilement compte sur ce forum. 

Ce qui m'intéresse particulièrement, c'est celui de ces moments qui vous a fait prendre conscience de votre classe sociale. 

Moi, je me souviens très clairement de ce moment. J'avais fini mon master, et pour anticiper un éventuel échec aux concours de la fonction publique, je m'étais inscrit en licence dans une université parisienne. Je venais de province (profonde) tous les jours en train, dans ma famille, c'était un peu la dèche, vu qu'un de mes frères commençait sa première année de licence dans une autre ville où il habitait. Economiquement, c'était vraiment tendu. 

Tout va bien, j'arrive à me faire quelques connaissances, on se marre bien. Un jour, un midi que l'emploi du temps laissais suffisament libre pour nous permettre de manger ailleurs, j'acceptais l'invitation de ces connaissances et partais dans une espèce de bar à pâtes. Les prix avoisinnaient les 9-10 euros le simple plat de pâte. Devant ces prix, je souffle, naturellement, à la personne à côté de moi, "c'est cher dis-donc". 

Sur ces mots, la personne se tourne, me regarde interloquée, et, sans que je comprenne pourquoi sur l'instant, informe tout le groupe de mon impression. Ca rigole de bon coeur. Automatiquement, je me joins à la rigolade, mais je ressens un certain malaise face à la réaction de mes camarades. 9 euros pour des pâtes, ce ne serait donc pas cher ? 

Sur la lancée, quand arrive mon tour de commander, je commande le menu le plus simple, et commence à manger. Une autre personne, me demande, d'un air dont je ne saurais aujourd'hui encore dire s'il était exaspéré ou goguenard "ben alors, tu vois, ça t'a pas ruiné !"

Il n'y a aucun doute, à partir de ce jour-là, quelque chose s'était cassé dans ces amitiés naissantes. Pourtant, sur le coup, je n'avais nullement identifié dans cet évènement quoi que ce soit de marquant. Néanmoins, l'anecdote devait faire date, dans la promo, et me cataloguait d'office dans le rang des personnes peu sortables, pingre ou je ne sais quoi d'autre, grâce également à d'autres évènements, quelques attitudes qui étaient les miennes mais qui me semblaient tellement naturelles que ma mémoire n'a pas cru bon de les retenir. Le malaise qui en était né, je le sentais, mais j'ai mis quelques semaines, c'est-à-dire le temps qu'a mis cette anecdote et les impressions laissées chez mes camarades à produire des effets concrets en terme de relation et d'ambiance de promo, à identifier son origine. Sans le savoir, je venais de faire connaissance avec ma classe sociale, qui était venu se fracasser sur d'autres, au-dessus de la mienne, sans m'en rendre compte, en croyant, comme un enfant (ce que je devais encore être à ce moment-là), que ça ne comptait pas. 

A partir de ce moment-là, ça devait compter. 

Et vous ? 

je n'ai jamais été confronté à cela .

Je suis un cas social qui méprise les classes sociales dans leur totalité.

Alors la difference de classe sociale, je me la suis prise dans la tronche quand j'ai eu un rencard avec une nana sur Cannes qui est arrivée avec un manteau a 15000 euros. J'ai bien compris que ce monde n'etait pas le mien. 

Quand sur ce forum on m'a dit que boire un apero, regarder un match de foot ou bien faire du camping c'était beauf 

Je peux pas vraiment dire que j'ai pris ma classe sociale en pleine tronche. J'ai plutot eu parfois l'impression d'être en décalage. Soit face à des personnes très "milieu traditionnel", catho, j'en ai croisé pendant mes etudes ou via une partie de la belle famille. Ou des personnes très à l'aise financièrement.

Sinon j'ai plutôt l'impression d'être caméléon, je m'adapte, avec simplicité.

Il y a 6 heures, Virtuose_en_carnage a dit :

Alors la difference de classe sociale, je me la suis prise dans la tronche quand j'ai eu un rencard avec une nana sur Cannes qui est arrivée avec un manteau a 15000 euros. J'ai bien compris que ce monde n'etait pas le mien. 

C'était di la visonne ou di la renarte ? 

à l’instant, Léna-Postrof a dit :

C'était di la visonne ou di la renarte ? 

Tu m'en poses des questions! Je dirais que ca aurait fait un joli paillasson!

il y a 3 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Tu m'en poses des questions! Je dirais que ca aurait fait un joli paillasson!

Tu ne connais même pas tes classiques... bon sang ! 

à l’instant, Léna-Postrof a dit :

Tu ne connais même pas tes classiques... bon sang ! 

Forcement, tu me sors un truc du temps des dinosaures, j'etais pas vivant moa!

Il y a 10 heures, BrainsPlowman a dit :

je n'ai jamais été confronté à cela .

Je suis un cas social qui méprise les classes sociales dans leur totalité.

Cas social de génération en génération...peu de chance de connaitre un ou l'autre monde...

C'est pourtant pas une fatalité...

Il y a 3 heures, Virtuose_en_carnage a dit :

Forcement, tu me sors un truc du temps des dinosaures, j'etais pas vivant moa!

Mais moi non plus, aussi étonnant que cela puisse paraître, ce qui ne m’empêche pas de connaître mes classiques. 

Pour répondre au sujet, on me lance souvent que je suis une bourgeoise, comme si c’était l’insulte suprême. Il m’est arrivé plusieurs fois de me faire cracher sur la voiture du dimanche -les randonneurs sont parfois très intolérants- et comme je n’aime pas cracher (c’est sale) je vide en général le contenu d’une bouteille d’eau pas toujours minérale (parfois c’est l’eau du puits, non analysée), prévue à cet effet, sur le cracheur compulsif. Sont pas contents. J’aime beaucoup les regarder s’agiter dans le rétro les bras en l’air ou faire des doigts d’honneur...c’est si mignon. 

Le 01/08/2018 à 13:32, Fuck Them All a dit :

En ce moment j'ai souvent droit à des réactions malsaines sur mon statut social ! Des gens essaient d'abuser de moi.

 

 

Évite alors de te balader en France. 

Le ‎01‎/‎08‎/‎2018 à 10:56, Sexophone a dit :

Presque pareil ! Je détestait ce moment. En classe, j'étais pudique, taciturne (en dehors c'était autre chose ) et à chaque rentrée, il fallait subir ce moment d'épanchement et de frime inutile.

« Et toi, Sexophone ? On ne t'a pas encore entendu. Qu'as-tu fais pendant les grandes vacances ?

- Rien. Je suis resté chez moi.

(Stupeur et gros blanc)

- Mais...euh...tu as fais des activités avec tes parents ?

- Oui, oui ! (Absolument pas) J'ai fais du vélo, je suis allé à la plage...voilà...voilà...

- C'est bien : tu n'es pas resté sans rien faire. »

Oh moins elle a pas voulu être trop dure... pas comme celle dont je parle qui avait carrément soufflé du nez avec une mimique méprisante. Après toutes ces décennies je m'en souviens encore, c'est dire si cela m'aura marquée.

Il y a 10 heures, cheuwing a dit :

Quand sur ce forum on m'a dit que boire un apero, regarder un match de foot ou bien faire du camping c'était beauf 

ça dépend ...si tu bois un ricard ce sera beauf pas un whisky ou un chablis ...si tu vas voir un match Metz Toulouse  c'est sûr mais pas la finale de la coupe du monde au Qatar par exemple .... le camping en tente ,ou en caravane avec comme animation l'élection de miss camping ou une soirée moule frite c'est beauf ...un camping 5 étoiles en bungalow non ....

tout est dans la nuance ....    

Après vingt ans chacun de trime dure à deux on s'est acheté une maison (et encore avec un crédit). La mamy, qui avait Alzheimer et que j'ai gardée, ne me reconnaissant pas me dit: vous avez une belle maison, madame, vous devez être riche!

Du fin fond de sa cervelle embrumée par la maladie , avec ma richesse supposée, celle qui m'avait vue naître me donnait du madame, soudain!

Je suis actuellement avec un ami sur Barcelone. Alors que nous venons tous les deux d'une classe assez modeste, et surtout lui, que l'on a tous les deux des salaires corrects, j'ai l'impression que l'on a pas la même vision des choses.

Bien on a fait cette semaine des restaurants tous les soirs, et le midi on a fait plus simple mais en aucun cas on s'est ennuyé à cuisiner, les vacances c'est aussi fait pour ça. Mais voilà, je trouve son comportement d'enfant gâté, il faut dire qu'à plus de 40 ans, il vit toujours chez papounet et mamoune, avec sa vie de fonctionnaire bien rangée. Donc evidemment qu'il a les moyens de s'acheter une Mercédes neuve tous les deux ans et s'habiller en grande marque, se plaindre de ces quelques petits bobos comme la livraison en retard de sa Mercédes. Les malheures de Sophie, quoi...

Hier on avait prévu pour la première fois de nos vacances une journée à la plage en bord de mer. Déjà qu'il commence à m'ennuyer avec son parasol, bon à la limite je comprends car il est blanc comme un linge le pauvre, mais bon si il enlevait plus souvent son tee-shirt de marque ce serait peut-être pas le cas. Donc il était prévu le parasol sur la plage avec nos serviettes. Au moment on l'on prend le parasol, le voilà qu'il demande la chaise longue...tel le petit vieux de bourgeois qui ne souhaite pas s'allonger sur le sable. Je lui ai dit que moi je ne prenais pas de chaise longue, que je me voyais pas rester sur une chaise longue serrée comme des sardines avec d'autres gens. Donc j'ai pris ma serviette, je lui ai laissé le parasol et sa chaise longue et je me suis couché sur la plage. Et lui est resté dans son coin. Ce qui m'a bien fait rire c'est qu'il est  resté tout habillé sur sa chaise longue avec ses fausses lunettes Ferrari, son tee shirt et son pantacourt noir et ses chaussettes... Tout l'après midi alors que moi j'etais en maillot de bain sans parasol sur la plage. Et en plus il a choppé un coup de soleil sur les genoux et les chevilles ... Alors que moi rien... Lol.

Alors que j'ai profité de la mer tout l'apres-midi, il est quand même venu me rejoindre une fois mais juste 10 minutes pour se mouiller les jambes. Il m'a fait comprendre qu'il n'aimait pas la mer et les lacs car il trouve que c'est sale. Préférant les piscines. Pauvre petit fils de papa maman.

Donc juste pour dire que sans gagner des millions par mois, on peut se comporter comme tel

Il y a 10 heures, Morfou a dit :

Cas social de génération en génération...peu de chance de connaitre un ou l'autre monde...

C'est pourtant pas une fatalité...

Non un réel bonheur de voir ce à quoi j'ai échappé grâce à ma force de caractère , ma gueule d'ange ,   et mes talents de "laboureur".

Il y a 11 heures, Fuck Them All a dit :

Je suis actuellement avec un ami sur Barcelone. Alors que nous venons tous les deux d'une classe assez modeste, et surtout lui, que l'on a tous les deux des salaires corrects, j'ai l'impression que l'on a pas la même vision des choses.

Bien on a fait cette semaine des restaurants tous les soirs, et le midi on a fait plus simple mais en aucun cas on s'est ennuyé à cuisiner, les vacances c'est aussi fait pour ça. Mais voilà, je trouve son comportement d'enfant gâté, il faut dire qu'à plus de 40 ans, il vit toujours chez papounet et mamoune, avec sa vie de fonctionnaire bien rangée. Donc evidemment qu'il a les moyens de s'acheter une Mercédes neuve tous les deux ans et s'habiller en grande marque, se plaindre de ces quelques petits bobos comme la livraison en retard de sa Mercédes. Les malheures de Sophie, quoi...

Hier on avait prévu pour la première fois de nos vacances une journée à la plage en bord de mer. Déjà qu'il commence à m'ennuyer avec son parasol, bon à la limite je comprends car il est blanc comme un linge le pauvre, mais bon si il enlevait plus souvent son tee-shirt de marque ce serait peut-être pas le cas. Donc il était prévu le parasol sur la plage avec nos serviettes. Au moment on l'on prend le parasol, le voilà qu'il demande la chaise longue...tel le petit vieux de bourgeois qui ne souhaite pas s'allonger sur le sable. Je lui ai dit que moi je ne prenais pas de chaise longue, que je me voyais pas rester sur une chaise longue serrée comme des sardines avec d'autres gens. Donc j'ai pris ma serviette, je lui ai laissé le parasol et sa chaise longue et je me suis couché sur la plage. Et lui est resté dans son coin. Ce qui m'a bien fait rire c'est qu'il est  resté tout habillé sur sa chaise longue avec ses fausses lunettes Ferrari, son tee shirt et son pantacourt noir et ses chaussettes... Tout l'après midi alors que moi j'etais en maillot de bain sans parasol sur la plage. Et en plus il a choppé un coup de soleil sur les genoux et les chevilles ... Alors que moi rien... Lol.

Alors que j'ai profité de la mer tout l'apres-midi, il est quand même venu me rejoindre une fois mais juste 10 minutes pour se mouiller les jambes. Il m'a fait comprendre qu'il n'aimait pas la mer et les lacs car il trouve que c'est sale. Préférant les piscines. Pauvre petit fils de papa maman.

Donc juste pour dire que sans gagner des millions par mois, on peut se comporter comme tel

 

 

Rien de  pire qu'un parvenu...