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Membre, Posté(e)
Florent52 Membre 3 172 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
1325342298[/url]' post='6906469']

euh...

t'es con ?

Nan sérieusement.... j'ai dit que les athées sont violents vis-à-vis de la religion, j'ai dit que des athées rejetés par leurs parents croyants sont rares, mais que l'inverse ne l'est pas, zarathoustra a approuvé, et toi tu approuves... et tu dis ensuite l'exact inverse.

Lire, vraiment, genre comme dans faire travailler tes neurones bordel -_-.

Je t'ai dit de t'exprimer clairement!

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Oui c'est sûr mais imagine que des personnes tuent à tout hasard dans la rue et que le seul moyen qu'ils ont c'est de les tuer pour protéger les autres ? ou l'on pourrait parler de soldats...Toi tu es adulte donc tu vas chercher à comprendre la cause, ce qui est peut être moins évident pour un enfant si on ne lui parle pas du contexte ou que dans l'expérience cité par existence, on ne leur donne pas plus d'éléments à part le massacre et celui qui le cause.

Ben si, on leur dit que la cause c'est que c'est la terre promise et que ceux qui y sont sont des mécréants.

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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

En lisant ce débat et les réponses je pense que l'intitulé du topic serait à revoir car au fond , ça ne traite pas tant de la question

Les croyant sont-ils victimes des athées, mais plus :

Les religions ont-elles le droit d'exister

ou

Les croyants sont-ils dangereux pour les athées

ou

Les athées ont-ils raison de s'opposer aux religions.

:sleep:

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Membre, forumeur alchimiste/Honey, Posté(e)
Nightwish Membre 10 322 messages
forumeur alchimiste/Honey,
Posté(e)

non:

le sujet est bien:

"En résumé, pourquoi un athée ne pourrait pas dire qu'il pense qu'il n'y a pas de Dieu et que les croyants se trompent ? Et pourquoi un croyant ne pourrait pas dire qu'il pense qu'il y a un Dieu et que les athées se trompent ?"

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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Effectivement je parlais du titre du topic.

Les questions posées sont celles ci

Quand on affirme l'athéisme, on a beaucoup de réactions plaintives des croyants et de non-croyants. En d'autres termes, il y aurait un préjudice subit par les croyants dès lors que l'on affiche son athéisme. Mais alors peut-on évaluer cette souffrance des croyants ?

Je n'ai pas vu de réponse à cette question.

Les athées devraient-ils refouler ou cacher leur athéisme, ou bien est-il légitime de vivre pleinement et de l'exprimer même si cela suscite des émotions négatives chez les croyants ?

Question indirectement évoquée.

Ensuite, en supposant que la présence de la religion suscite des sentiments négatifs chez les athées, dans quelle mesure les croyants peuvent-ils vivre pleinement leur religion et donc l'exprimer dans leurs propos ?

Je n'ai pas vu de réponse à cette question.

N'y a-t-il pas en fin de compte quelque chose de maladif dans une société où l'on ne peut pas exprimer, sans imposer, la façon dont on se représente le monde ? N'est-ce pas donner une importance exagérée à la parole, qui n'est pas nécessairement dominatrice d'autrui, mais peut simplement être la description d'une façon de voir les choses ?

Je n'ai pas vu de réponse à cette question

Des athées se plaignent de la présence de la religion. Quel est le préjudice subit par les athées ? Par la présence de l’Église dans les média et dans les instances morales ? Les bâtiments religieux, les sonneries d'églises etc. ?

En fait l'essentiel du débat tourne autour des athées qui se sentent genés voir persécutés par la religion et qui donnent des justifications et des explications à leur opposition à la religion.

Donc à mon avis, le titre du topic était mal choisi.

:sleep:

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Oui c'est sûr mais imagine que des personnes tuent à tout hasard dans la rue et que le seul moyen qu'ils ont c'est de les tuer pour protéger les autres ? ou l'on pourrait parler de soldats...Toi tu es adulte donc tu vas chercher à comprendre la cause, ce qui est peut être moins évident pour un enfant si on ne lui parle pas du contexte ou que dans l'expérience cité par existence, on ne leur donne pas plus d'éléments à part le massacre et celui qui le cause.

Ben si, on leur dit que la cause c'est que c'est la terre promise et que ceux qui y sont sont des mécréants.

Là le problème relèverait surtout du pouvoir que certains pourraient avoir sur des enfants et non la cause de la religion, on pourrait employer n'importe quel autre moyen pour faire de l'enfant ce que certains veulent.

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Membre, forumeur alchimiste/Honey, Posté(e)
Nightwish Membre 10 322 messages
forumeur alchimiste/Honey,
Posté(e)

"Donc à mon avis, le titre du topic était mal choisi. "

ce n'est pas parce que les réponses ne collent pas au topic que la question est mal posée

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

oui Nightwish et puis...

pour ma part j'ai l'impression d'avoir donné mon avis à une partie des questions posées par Existence, ensuite... pourquoi cette intervention Fuel4Life ? je pense qu'Existence, l'auteur du topic, est à même de repréciser lui-même ses questions s'il estime le débat insuffisant. :|

.

Modifié par Théia
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Membre, Posté(e)
Karpov Membre 1 198 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ne soyons pas hypocrites , tout croyant ressent un préjudice face à des propos athées ...

L'athéisme est toujours " dérangeant " ...

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Membre, 111ans Posté(e)
davs Membre 4 773 messages
Baby Forumeur‚ 111ans‚
Posté(e)

euh...

t'es con ?

Nan sérieusement.... j'ai dit que les athées sont violents vis-à-vis de la religion, j'ai dit que des athées rejetés par leurs parents croyants sont rares, mais que l'inverse ne l'est pas, zarathoustra a approuvé, et toi tu approuves... et tu dis ensuite l'exact inverse.

Lire, vraiment, genre comme dans faire travailler tes neurones bordel -_-.

Les athées insultes les croyants ... hum

Les ex croyants insultes les athées ?

En lisant ce débat et les réponses je pense que l'intitulé du topic serait à revoir car au fond , ça ne traite pas tant de la question

Les croyant sont-ils victimes des athées, mais plus :

Les religions ont-elles le droit d'exister

ou

Les croyants sont-ils dangereux pour les athées

ou

Les athées ont-ils raison de s'opposer aux religions.

:sleep:

On à l'impression que les athées et les religieux partent en croisade sur ce sujet, mais parce que c'est le but du sujet :) une discutions sur un probleme qui mène souvent à une confrontation sur ce forum

Mais sinon à coté de çà on serait tous dans un bar en train de boire des verres on passerait tous une bonne soirée sans parler religion :)

Modifié par davs
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Membre, 111ans Posté(e)
davs Membre 4 773 messages
Baby Forumeur‚ 111ans‚
Posté(e)

Ne soyons pas hypocrites , tout croyant ressent un préjudice face à des propos athées ...

L'athéisme est toujours " dérangeant " ...

Effectivement, de la même manière que ça vas irriter certain athée / agnostique, tout ce qu'il y à de plus logique

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Membre, 61ans Posté(e)
angelot Membre 1 347 messages
Baby Forumeur‚ 61ans‚
Posté(e)

je suis croyant, et l'athéisme ne me dérange pas du tout. je suis même conscient que tout sur cette planète permet de penser que dieu n'existe pas. je vais même dire mieux. je préfère être dans un monde d'athée, plutôt que dans un monde de religieux. car sur le sujet, il est vrai qu'aucun athée irait tuer un autre homme sous prétexte que dieu n'existe pas, alors que les religieux (du moins certains d'entre eux) sont capables de tuer au nom de dieu pour des futilités de merde..

mais ceci dit, la haine, la cupidité, la violence, la connerie, n'est pas le propre de la religion, mais encore une fois de l'humain. vous aurez beau supprimer toutes les religions existantes, l'humain trouvera le moyen de se battre pour autre chose.

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Membre, Posté(e)
Michel THYS Membre 21 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

On ne choisit PAS de croire en un dieu imposé affectivement dès l'enfance, fût-ce de "bonne foi". Exemple extrême : les musulmans restent hélas croyants à 99,9 %. A l'adolescence, toutes les religions occultent volontairement les alternatives non confessionnelles de la laïcité philosophique (agnosticisme, incroyance, athéisme, ...). Cela constitue à mes yeux une malhonnêteté intellectuelle et morale. En effet, une éducation religieuse précoce, confortée ensuite par un milieu culturel unilatéral, cela laisse des traces indélébiles dans le cerveau émotionnel, ce qui anesthésie souvent l'esprit critique et le libre arbitre, quels que soient l'intelligence et le niveau intellectuel ultérieurs. Depuis plus de 50 ans, je m'intéresse à l'origine psychologique, éducative et culturelle de la foi, ainsi qu'à sa fréquente persistance neuronale. Bien que ce soit un peu long, je vous suggère de prendre connaissance de mon approche inhabituelle(« neuroscientifique ») du phénomène religieux :

Sans vouloir simplifier ou réduirel’infinie complexité du psychisme humain, en particulier lephénomène religieux, à des « mécanismes »psycho-neuro-physio-génético-cognitivo-éducatifs, n’est-il paslégitime de compléter son approche traditionnelle (philosophique,historique, métaphysique, théologique, psychanalytique,anthropologique, sociologique …) par l’apport des neurosciences ?

Je ne fais pas allusion ici auxobservations de certains neurophysiologistes croyants, notammentcanadiens, qui ont tenté de démontrer « scientifiquement »l'existence de Dieu en recherchant dans le lobe temporal l'antennequ'« Il » y aurait mise pour recevoir sa « Révélation » :en vain, bien évidemment ! Du fait des interconnexionsconstantes et éminemment complexes entre le cerveau émotionnel etle cerveau rationnel (selon le schéma simplifié mais pédagogiquede McLEAN), c'est évidemment tout le cerveau qui est concerné (cfSAVER & RABIN), même si l'un ou l'autre prédomine(l'émotionnel, en l'occurrence).

A contrario, les neurosciencesne prétendent évidemment pas démontrer l’inexistence de « Dieu» (par définition, aucune inexistence n’est démontrable). Maispar leurs implications philosophiques, elles sont susceptiblesd’inciter certains à conclure à son existence subjective,imaginaire et donc illusoire. Notamment ceux à qui la foi fait plusde tort que de bien.

La peur, dont celle de la mort, estcommune à tous les êtres vivants pourvus d’un système nerveux,mais seul l’animal humain est susceptible de la compenser enaspirant à «l’immortalité de l’âme ». C’est sansdoute en raison de la faiblesse corporelle des hominidés d’il y a10 ou 20.000 ans que la sélection naturelle a rendu leur néo-cortexpré-frontal capable d’imaginer, par la station debout etl'acquisition du langage, un nouveau mécanisme de défense, au-delàde l’animisme et du chamanisme : le recours à des dieuxprotecteurs et anthropomorphes dont ils tentaient d’apaiser lacolère, ou de gagner les faveurs, par des sacrifices.

De nos jours, dans la plupart des paysintellectualisés, et pour autant que les religions n'occultent pasles alternatives laïques (Irlande, Pologne,USA, ...), la religiositédécline du fait de l’aspiration croissante à l’autonomie et àla responsabilité individuelle, et parce qu’aucun dieu ne s’estjamais manifesté concrètement. Mais les croyants monothéistesrestent en quête de sens à donner à leur existence, d'apaisement,de certitudes, d’espérance en un au-delà, et donc de repères, devérités révélées, d’absolu, de sacré, de spiritualité,de transcendance, d’une relation personnelle avec « Dieu »au sein d’une communauté conviviale, etc. Nombreux sont donc ceuxqui se concoctent un amalgame de croyances (astrologie, etc. Cf .la sociologue Danielle HERVIEU-LEGER).

Comment expliquer cette fréquentepersistance de la sensibilité religieuse ou déiste et, de soncorollaire, à des degrés divers : l’anesthésie de l’espritcritique de certains croyants, aussi éminents soient-ils parailleurs, dès qu’il est question de religion ?

A mes yeux d'athée, la foi ne résultepas d’un choix vraiment libre. Vassilis SAROGLOU, professeur àl'Université catholique de Louvain, le confirme : « Lefait d'avoir la foi (...)n'est pas tellement, d'un point de vuestatistique, une question de choix. C'est plutôt une question decontinuité ou d'assimilation de tout le bagage mental ou affectifque l'on a reçu par le biais de la socialisation, qu'il s'agisse decroyance, de pratique, d'émotion ou de valeurs ».

Et pour cause : actuellement, «la liberté constitutionnelle de conscience et de religion» meparaît plus théorique et symbolique qu’effective, parce quel’émergence de la liberté de croire ou de ne pas croireest généralement compromise, à des degrés divers.

Elle l’est d’abord parl’imprégnation de l’éducation religieuse familiale précoce (letout jeune enfant est déjà naturellement animiste), éducationforcément affective puisque fondée sur l’exemple et la confianceenvers les parents (influence légitime mais unilatérale etcommunautariste).

Elle l’est ensuite par l’influenced’un milieu éducatif croyant occultant toute alternativehumaniste, philosophiquement laïque , et donc non aliénante.

L’éducation coranique, exempleextrême, en témoigne hélas à 99,99 % : la soumission y esten effet totale (à un degré un peu moindre dans le judaïsme, lareligion orthodoxe, le protestantisme évangélique, le catholicisme,le protestantisme libéral et le bouddhisme).

Vassilis SAROGLOU ne contested'ailleurs pas que « les croyants ont tendance à donner lapriorité aux valeurs associées à la conservation de l'ordrepersonnel et social (fidélité, obéissance, honnêteté) et àconsidérer comme secondaires l'autonomie et les valeurshédonistes ».

Déjà en 1966, le psychologue-chanoineAntoine VERGOTE, , alors professeur à l’Université catholique deLouvain, avait constaté (dans « Psychologie religieuse »,qu’en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaîtpas (les parents incroyants le confirment), et que la religiosité àl’âge adulte en dépend (et donc l’aptitude à imaginer un «Père » protecteur, substitutif et anthropomorphique, fût-il«authentique, épuré, Présence Opérante du Tout-Autre ».Ainsi, page 294 :

« La disponibilité religieuse del’enfant ne prend forme qu’à la condition d’avoir étéprécocement éduquée. Toutes les observations l’ont confirmé :l’influence des parents est le facteur le plus décisif dans laformation des attitudes religieuses.(…) Les gestes et le langagereligieux des parents, la célébration des fêtes religieusesmarquent de façon indélébile les souvenirs d’enfance de nombreuxadultes, et déterminent leurs sentiments d’appartenancereligieuse. (…). L’extraordinaire permanence des attitudesreligieuses, que de nombreuses enquêtes ont mis en lumière,s’explique certainement par l’influence prépondérante del’éducation familiale.»(…).

Son successeur actuel, VassilisSAROGLOU, le confirme : « Le fait d'avoir eu des parentsreligieux et d'avoir reçu une éducation religieuse est le facteurle plus important pour déterminer les probabilités d'être, derester ou de redevenir soi-même croyant, que ce soit àl'adolescence ou ultérieurement à l'âge adulte ».

Les neurosciences tendent, mesemble-t-il, à confirmer l’imprégnation neuronale de lasensibilité et du sentiment religieux : des neurophysiologistes ontconstaté que si les hippocampes (centres de la mémoire explicite)sont encore immatures à l’âge de 2 ou 3 ans, les amygdales (ducerveau émotionnel), elles, sont déjà capables de stocker dessouvenirs inconscients, et donc, par exemple, les comportementsreligieux, voire les inquiétudes métaphysiques des parents, sansdoute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétalinférieur.

Ces traces neuronales sont indélébiles,et se renforcent par plasticité neuronale, au fur et à mesure desexpériences religieuses.

Les observations par IRM fonctionnelleet par tomographie à émission de positons suggèrent que le cerveaurationnel, le cortex préfrontal et donc aussi bien l’espritcritique que le libre arbitre ultérieurs s’en trouventinconsciemment « anesthésiés », à des degrés divers,indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, du moins enmatière de foi. Même André COMTE-SPONVILLE ne se dit-il pas« athée fidèle » à sa croyance enfantine ?

Ce qui expliquerait a fortiori lafréquente imperméabilité de certains croyants, notammentcréationnistes, à toute argumentation rationnelle ou scientifique,et donc la difficulté, voire l’impossibilité de remettre leur foien question, sans doute pour ne pas se déstabiliser (cf. le pasteurévangélique Philippe HUBINON à la RTBF : « S’il n’y a pas eu « Création», tout le reste s’écroule … ! ». Donc aussi « Dieu »…

Il est logique dès lors que certainsathées, comme Richard DAWKINS, ou agnostiques comme Henri LABORIT,au risque de paraître intolérants, perçoivent l’éducationreligieuse, bien qu’a priori sincère et de bonne foi, comme unemalhonnêteté intellectuelle et morale. Henri LABORIT, même s'il a écrit que« Jésus est mon ami », l’avait bien compris : « Je suis effrayé par lesautomatismes qu’il est possible de créer à son insu dans lesystème nerveux d’un enfant. Il lui faudra, dans sa vie d’adulte,une chance exceptionnelle pour s’évader de cette prison, s’il yparvient jamais ». (« Eloge de la Fuite », page 59,et aussi dans le film « Mon oncle d’Amérique » d’AlainRESNAIS), ou encore : « Vous n’êtes pas libre dumilieu où vous êtes né, ni de tous les automatismes qu’on aintroduits dans votre cerveau, et, finalement, c’est une illusion,la liberté ! » (répondant à Jacques Languirand, à Radio Canada).

Dans cette optique, les conversionsreligieuses me semblent explicables. Même si l’on ne peut pas encoreexpliquer le processus biochimique précis qui enclenche le “switch», l’interrupteur qui fait basculer de l’incroyance vers lacroyance, il se produit un bouleversement d'hormones et deneurotransmetteurs, un peu comme dans le cas du coup de foudreamoureux.

Je m’explique comme suit, parexemple, la conversion de Paul CLAUDEL, ancien croyant, en entendantle Magnificat de BACH à N-D de Paris en 1886. Tout se passe commesi, malgré sa brillante intelligence, l’environnement sensoriel(les grandes orgues, l'odeur d’encens, le décorum, …) avaitprovoqué un bouleversement psychophysiologique, au niveau notammentde la production de la phényléthylamine, de l’ocytocine, de lasérotonine et de la dopamine, au point de faire disjoncter soncerveau rationnel au profit se son cerveau émotionnel. Ce n’est d’ailleurs pas surprenantlorsqu’on sait que les sensibilités poétique, musicale,religieuse, …, y ont des « localisations » voisines, cequi facilite les interactions.

Les exemples de ce « hapaxexistentiel » (Michel ONFRAY) sont nombreux, dans d’autrescirconstances : par exemple la conversion du docteur AlexisCARREL, qui avait perdu la foi pendant ses études, et qui l’aretrouvée lors d’un voyage à Lourdes, ou celle d’Eric-EmmanuelSCHMITT, à 29 ans, perdu sous le firmamentglacial du Sahara (même lorsqu’on est issucomme lui d’une famille incroyante, l’influence inconsciente dedeux mille ans de christianisme se réveille chez certains incroyantsen danger de mort, notamment. Cf le « pari dePascal » !).

Après Desmond MORRIS qui l’avaitpressenti en 1968, dans « Le Singe Nu » (avec la notionde «dominant/dominé»), Richard DAWKINS estime que la soumissionest génétique : déjà du temps des premiers hominidés, le petitde l’homme n’aurait jamais pu survivre si l’évolution n’avaitpas pourvu son cerveau (tout à fait immature) de gènes le rendanttotalement soumis à ses parents (et donc plus tard à un dieu … ?).Certes, mais je ne partage pas pour autant l'avis de VassilisSAROGLOU, dans « La religion est-elle innée ? »,lorsqu'il évoque « l'existence de prédispositions génétiquesà la religiosité » : tout être vivant pourvu d'unsystème nerveux est seulement génétiquement programmé pourréagir, surtout s'il possède un cerveau reptilien, au danger, à lapeur, et, chez l'animal humain, aux incertitudes métaphysiques etreligieuses auxquelles les religions apportent des réponsesimmédiates et sécurisantes, en s'adressant à leur cerveauémotionnel.

En outre, certains gènes, surtout« psychologiques », s'ils existent, ne s'actualisent que sil'environnement est favorable. Vassilis SAROGLOU reconnaît quand mêmequ'« à côté de cette part génétique, les influenceséducatives précoces décident en grande partie de l'orientationreligieuse ou athée d'un enfant ». Après l'âge de 30 ans, cene sont pas, comme il l'écrit, « les influences génétiques,tant sur la personnalité que sur la religiosité, qui serenforcent, », mais bien, selon moi, la difficulté, voirel'impossibilité d'encore remettre en question ses certitudesreligieuses, par crainte de se déstabiliser et de se« décrédibiliser ». Je regrette aussi que cet auteurconsidère que « l'amabilité, l'esprit consciencieux, (…),l'ouverture à la différence, l'empathie, le dialogue, ... » ,la solidarité, la probité, la fraternité … sont plus fréquenteschez les croyants que chez les athées. Il n'a manifestement pasfréquenté beaucoup d'athées, notamment francs-maçonsadogmatiques.

Du fait de la sécularisation et de lalaïcisation croissantes, de plus en plus d’européens (mêmecertains musulmans de chez nous) désertent les lieux de culte ettendent à privilégier l’autonomie de la conscience et laresponsabilité individuelle, plutôt que la traditionnellesoumission religieuse. Mais les religions réagissent par destentatives de réinvestissement des consciences, dere-confessionnalisation de l’espace public (surtout depuisJean-Paul II, qui a montré la voie à Benoît XVI, lechanoine-président Sarkozy 1er, …) et de re-cléricalisation de lapolitique européenne (via par exemple l’ « Opus Dei »),tandis que d'autres sectes, expertes en manipulation mentale et enabus de faiblesse, spéculent sur la quête de sens qui subsiste (cf.les évangélistes américains, les mormons, les scientologues, lescréationnistes, etc.).

Plutôt qu’un « retour dureligieux », j’y vois de nouvelles «stratégies»religieuses qui exploitent à la fois la vulnérabilité du psychismehumain, l'actuelle conception « laïque » de la« tolérance » et le laxisme de certains politiciensélectoralistes qui concèdent de plus en plus de revendicationsinspirées notamment par la charia.

Pour que les libertés de conscience etde religion, et en particulier celle de croire ou de ne pas croire,deviennent plus effectives que symboliques, il faudrait donc, à monhumble avis, s’orienter vers un système éducatif pluralisteproposant à tous une information minimale, progressive, objective etnon prosélyte à la fois sur les différentes options religieuses ETsur les options laïques actuellement occultées : l’humanismelaïque, la spiritualité laïque, etc. Cela compenserait les influencesreligieuses familiales, légitimes mais unilatérales etcommunautaristes, ainsi que les inégalités socioculturelles.

La religion est une affaire privée quin’a pas sa place à l’école. Elle ne devrait y être mentionnée quelors d’un cours d’histoire ou de philosophie, parce qu’un minimum de culture religieuse, notamment artistique, fait partie dela culture générale. Dans cette optique, l’enseignementconfessionnel, à quelque niveau que ce soit, m’apparaît commeélitiste, inégalitaire, prosélyte, exclusif, obsolète et doncinadapté à notre époque de pluralisme des cultures et desconvictions. Chacun pourrait choisir, enconnaissance de cause, aussi librement et tardivement que possible,ses convictions philosophiques (OU religieuses, puisque le droit decroire restera toujours légitime et respectable, a fortiori si cetteoption a été choisie plutôt qu’imposée).

Un tel système éducatif permettraitenfin de rechercher des valeurs communes, « universalisables »,parce que bénéfiques à tous et partout, telles que le respect dela dignité de l’homme, de le femme et de l’enfant, la libertéde pensée, de conscience et de religion, etc... L’avènement d’une citoyennetéresponsable, respectueuses de tous, me paraît à ce prix. Mais cela impliquerait de repenserd’abord les notions de «neutralité» de l’Etat et de «librechoix» des parents, lequel, quoi qu'ils en pensent, n’est pasprioritaire par rapport à « l’intérêt supérieur del’enfant ».

Dans une ou deux générations,peut-être, lorsqu'on aura enfin compris que la foi a une origineexclusivement éducative, psychologique, sécurisante, et qu'elleimprègne le cerveau émotionnel au point d'anesthésier le cerveaurationnel.

Mais ce n'est là que mon point de vue,dont je ne prétends pas qu'il soit pertinent.

Quelques référencesbibliographiques :

- Antoine VERGOTE, chanoine, «Psychologie religieuse », du, Ed. Dessart 1966.

ancien professeur à l’Universitécatholique de Louvain.1966.

- Vassilis SAROGLOU (son successeur) &HUTSEBAUT, D :

Religion et développement humain »,.2001.

- Patrick JEAN-BAPTISTE « La biologiede dieu » 2003 Agnès Viénot 2003.

- Jean-Didier VINCENT : « Voyageextraordinaire au centre du cerveau » Odile Jacob 2007.

- V.S. RAMACHANDRAN « Le fantômeintérieur ». Odile Jacob 2002.

- Jean-Pierre CHANGEUX « L’hommeneuronal »1993, « L’homme de vérité » 1994

- Pascal BOYER « Et l’homme créales dieux ».

- Antonio DAMASIO « L’erreur deDescartes »2001 et « Spinoza avait raison ».

- Henri LABORIT « Une vie » 1996 «Derniers entretiens ».

- Mario BEAUREGARD « Du cerveau àDieu » « The spiritual brain ».

- Michaël PERSINGER « On thepossibility of directly accessing every human brain

by electromagnetic induction offundamental algorythms ».1995.

- Paul D. Mac LEAN « Les troiscerveaux de l’homme » 1990.

- Joseph LEDOUX « Emotion, mémoire etcerveau » 1994.

- John SAVER & John RABIN « Theneural substrates of religion experience » 1997.

- Francis CRICK « Une vie à découvrir»

Via Internet : « Le cerveau à tousles niveaux ». etc.

Modifié par lobotomie_
Pas de coordonnées personnelles, merci.
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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Non les athées ne tuent pas parce que quelqu'un ira dire que dieu n'existe pas...

Certains athées tuent parce que t'es de gauche ou de droite,

parce que ta voiture lui plait

parce qu'il y a de l'argent dans la caisse

parce qu'il s'est senti menacé

.....

c'est vrai que ces raisons de tuer sont nettement plus valables.

S'il y avait un monde d'athée, le monde ne serait pas plus pacifiste ou plus beau. Faut arreter de pointer les relegions comme seuls responsables des violences de ce monde. Les athées tuent de la meme façon, y trouvent également des justifications.

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Membre, Posté(e)
Michel THYS Membre 21 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

@ Fuel4Life :

Je suis partiellement d'accord avec vous : les religions ne sont pas les seules responsables de la violence, mais vous reconnaîtrez sans doute que leur prétention à détenir chacune LE vrai Dieu, LE seul livre "sacré" et LA Vérité absolue est à l'origine de l'intolérance et donc de bien des guerres.

Mon point de vue quant à l'origine de la violence tient évidemment compte de mon approche psychophysiologique, non seulement de la foi mais de la morale.

Le voici, en vous remerciant d'avance de vos commentaires :

Je pense que le bien et le mal n'existent pas dans la nature. Ce sont, selon moi, des constructions de l'esprit. Le « bien », à mes yeux d’athée, c’est ce qui est favorable à l’émancipation et à l'épanouissement del’individu et de l’espèce, et inversement pour le « mal ».

Comme tous les autres mammifères, l'être humain, en présence d'un danger ou d'une menace, est d'abord régi par son cerveau "reptilien" qui l'incite à la fuite, ou à l'agression (ou à l'inhibition s'il "fait le mort"). Nous possédons toujours ce cerveau primitif, même s'il est compensé par le cerveau émotionnel et par le cerveau rationnel, heureusement en interactions constantes, mais en équilibre instable … Si l’on excepte l’influence decertaines tumeurs cérébrales et celle des fréquentes carences éducatives, voire de violences parentales non récupérées, et si l’on seplace dans une approche génétique et neurophysiologique, l'animalhumain, placé dans un certain contexte éducatif, culturel,affectif, hormonal, ..., a fortiori s'il a été endoctriné, reste virtuellement capable de haine et de violence.

La violence actuelle est de moins enmoins contenue par les interdictions religieuses d'antan ("Tu ne tueras point !"). L’histoire confirme abondamment la piètre aptitude des religions à développer une conscience morale autonome. Elle témoigne par contre de leur remarquable aptitude à inciter,dès l’enfance, à la soumission et à l’obéissance à un texte « sacré » puis à ceux qui exploitent la soumission religieuse.

A cet égard, je ne partage pasl’opinion fréquente selon laquelle la violence du nazisme et du stalinisme, notamment, serait due à l’ « athéisme »de ces idéologies. Au contraire, il me semble que l’absence totale de respect de la dignité humaine d’un Hitler et d’un Staline,d’un Mussolini, …, de même que la soumission et la violence deceux qu’ils ont endoctrinés, sont explicables par leur commune éducation religieuse initiale, qui a constitué un terreau favorableà la volonté de puissance des premiers et à la soumission des seconds. Les religions, malgré le message d’amour duchristianisme, et à cause de leur prétention à détenir chacune LAVérité et LE Vrai dieu, m’apparaissent comme à l’origine detoutes les intolérances et de la plupart des violences. Hier commeaujourd’hui.

L'actuel déclin de la religiosité, dumoins chez nous, n'a hélas pas été compensé par une éducation laïque "humanisante". Je pense en effet que la consciencemorale, le sens des valeurs, le respect de l'autre et de sa différence enrichissante, loin d'apparaître spontanément, ou par obéissance à des « commandements » religieux, ne s'acquièrent que par une éducation familiale puis scolaire, fondées sur l'autonomie, la responsabilité individuelle, l'apprentissage des limites et du respect des autres et de soi-même, sur l'exemple desparents et des éducateurs, non pas intellectuellement, mais par des expériences affectives, vécues ou suggérées par empathie, parfois a contrario, etc ...

Mais cette morale laïque estmalheureusement rétive à tout prosélytisme, ce dont profitent évidemment les responsables religieux de l'éducation ...

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)

La religion n'est pas un moyen, c'est une idéologie, un choix de vie, comme le végétarisme, le socialisme...

Personne ne force les gens à adhérer à cette croyance. C'est un choix, une liberté et toutes les démocraties sont d'accord pour dire que c'est même un droit fondamental.

Des dérives graves il y en a dans toute idéologie y compris dans les domaines scientifiques (les centrales nucléaires, les recherches bactériologiques, la bombe nucléaire...)

Des enfants sont éduqués dans le racisme, dans l'homophobie ou encore dans le végétarisme.... ça limite aussi leur choix. Les enfants sont éduqués selon le système de valeurs des parents. A l'adolescence, le jeune adulte se construit adoptant ou s'opposant à ce système de valeur. A l'age adulte cela reste un choix.

:sleep:

Tout à fait.

Une religion est un ensemble d'idées, de valeurs, de croyances tout comme n'importe quelle autre idéologie.

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Membre, 111ans Posté(e)
davs Membre 4 773 messages
Baby Forumeur‚ 111ans‚
Posté(e)

Non les athées ne tuent pas parce que quelqu'un ira dire que dieu n'existe pas...

Certains athées tuent parce que t'es de gauche ou de droite,

parce que ta voiture lui plait

parce qu'il y a de l'argent dans la caisse

parce qu'il s'est senti menacé

.....

c'est vrai que ces raisons de tuer sont nettement plus valables.

S'il y avait un monde d'athée, le monde ne serait pas plus pacifiste ou plus beau. Faut arreter de pointer les relegions comme seuls responsables des violences de ce monde. Les athées tuent de la meme façon, y trouvent également des justifications.

Personne n'a dit que les religions sont les seuls responsable. On rentre dans un discourt de propagande et de victimisation et je suis déçu que tu essai de retourner le débat dans ce sens.

Modifié par davs
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Membre, Posté(e)
Michel THYS Membre 21 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Presque toutes les démocraties ont inclus la liberté de conscience et de religion dans leur Constitution ou Charte. Mais cette liberté me paraît plus symbolique qu'effective, parce que les conditions éducatives de son EMERGENCE ne sont pas réalisées. Par autodéfense, les religions incitent au communautarisme, et donc à l'incompréhension mutuelle.

Dans une saine conception de la tolérance et de la neutralité, j'estime que l'Etat devrait avoir le droit de proposer à TOUS les adolescents une information (intellectuelle, minimale, objective, progressive et non prosélyte), aussi bien à propos des religions que de la laïcité philosophique, celle qui se passe de toute référence surnaturelle et transcendante, mais elle n'est pas antireligieuse, puisqu'elle prône le libre choix entre croyance et incroyance.

Quant aux parents croyants, même s'ils ont légalement et légitimement le droit de transmettre leur foi à leur enfants, ils devraient se demander si, à notre époque multiculturelle (pas encore interculturelle), ils en ont encore moralement le droit, du moins s'ils tiennent à les intégrer harmonieusement à la modernité.

D'accord pour dire que toutes les religions et toutes les idéologies ont connu, et connaissent encore, des "dérives". Mais c'était prévisible ...

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)

Et Il n y a pas de livre végétarien qui me dit que si je mange de la viande je vais en enfer !

Par contre, il y a des tas de végétariens qui vont te dire que si tu manges de la viande tu es un salaud tortionnaire qui pollue la planète.

Voir à ce propos ce sujet : impact des élevages et de la conso de viande

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