Aller au contenu

Messages recommandés

Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
Posté(e)

Genesiis, le 06 octobre 2011 - 01:13, dit :La balance commerciale nous indique effectivement que la France devrait être protectionniste, mais il y a un soucis : nous sommes encore dépendant de certaines de nos importations : le pétrole. Si la France ferme ses frontières alors elle se coupe les veines. Serons-nous jamais prêt, auto-suffisant ? C'est possible, mais la baisse de PIB/habitant sera significatif.

Elhyareno : On est pas obligé de refuser toute les importations, on peut les sélectionnées en gardant ce que que l'on ne pourrait pas produire nous même. Par ailleurs, les mesure peuvent être appliquée progressivement pour ne pas que ça soit trop le bordel. Enfin je pense qu'un protectionnisme se doit d'être dosé et mesuré et pas extrême.

Genesiis : Etre soi-même protectionniste invite les autres à être protectionniste. Si la France vent des centrales nucléaires 50% plus cher à l'OPEP alors qu'es ce qui empêche l'OPEP de nous vendre son pétrole 50% plus cher ? En fait il existe déjà un processus qui est déséquilibré : le pétrole (oui, encore, dsl) est bradé alors qu'il s'épuise. Ce qui permet des frais de transport moindres et donc de la concurrence subventionnée ; D'où les guerres du pétrole.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 44
  • Créé
  • Dernière réponse
Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)

La balance commerciale nous indique effectivement que la France devrait être protectionniste, mais il y a un soucis : nous sommes encore dépendant de certaines de nos importations : le pétrole. Si la France ferme ses frontières alors elle se coupe les veines. Serons-nous jamais prêt, auto-suffisant ? C'est possible, mais la baisse de PIB/habitant sera significatif.

Ne confondons pas protectionnisme et embargo. Le protectionnisme n'est pas l'autarcie, ne tombons pas dans la caricature. Il s'agit simplement de réguler l'économie en rééquilibrant nos importations et nos exportations pour qu'elles soient plus efficaces.

Voici une très bonne vidéo pédagogique qui explique le système économique de libre échange (libéralisme) et le système d’économie physique (protectionnisme) :

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
Posté(e)

Cher Napo,

Auriez-vous l'amabilité de lire mon post précédent : Je ne parlais pas d'embargo mais de "flambée" du cours du pétrole.

Je vous en remercie.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)

C'est plus généralement le problème de l'inflation qui se pose, il est vrai. Mais l'inflation se combat dans un système d'indépendance monétaire et de protectionnisme économique, il y a des marches de manoeuvres ; tandis que l'endettement dû au système libéral et financier est fondamentalement un tonneau des Danaïdes, il engage à la rigueur et à la déstructuration sociale sans aucune chance d'arrêter l'endettement qui est un rouage du système libéral, une composante à part entière de la financiarisation de l'économie.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Très bonne vidéo Napo.

Elle me servira beaucoup pour expliquer à certains internationalistes que c'est la mondialisation et la Chine qui nous appauvrissent.

Et aussi ceux qui se disent de gauche mais qui rejettent le protectionnisme.

Pour moi l'équation est simple:

mondialisation= chomage, pertes du pouvoir d'achat, concurrence salariale, appauvrissement général de la polulation + dégats écologiques

Protectionisme= emploi, Etat fort, services publics forts, ...

Le problème est que l'anti-mondialiste protectionniste est perçu à cause des libéraux comme un fasciste rétrograde qui hait l'étranger.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Sur le départ , 48ans Posté(e)
Liutprande Membre 4 829 messages
48ans‚ Sur le départ ,
Posté(e)

rajoutez donc également prélèvements obligatoires en hausse, inflation et balance commerciale déficitaire...et le bouquet : aucun investissement entrant et perte de compétitivité!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

vous etes bien d'accord sur les conséquences négatives de la mondialisation.

Cependant, vous vous etes toujours montrée hostile au protectionisme.

Or, c'est avec un Etat fort la meilleure solution contre le chomage.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Sur le départ , 48ans Posté(e)
Liutprande Membre 4 829 messages
48ans‚ Sur le départ ,
Posté(e)

un Etat plus fort ne signifie pas automatiquement du protectionnisme, nous le savons bien! Le protectionnisme aura des conséquences macroéconomiques négatives

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Et la mondialisation pas à terme?

Vous allez voir, si ça continues comme ça TOUS les travailleurs seront pauvres et les Etats seront controlé par une minorité de plus en plus riche(aux dépens du peuple).

Et j'ai dit le protectionnisme et un Etat fort(dans le sens intervenant dans l'économie).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Sur le départ , 48ans Posté(e)
Liutprande Membre 4 829 messages
48ans‚ Sur le départ ,
Posté(e)

la mondialisation n'a pas été que négative : les salaires moyens ont augmenté, la recherche développement a permis de moderniser le monde...après c'est comme dans tout système : il y a du bon et du mauvais...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 37ans Posté(e)
Erik54 Membre 320 messages
Baby Forumeur‚ 37ans‚
Posté(e)

Le protectionnisme c'est comme tout il en faut sans tomber dedans à l'outrance. Il faut le faire de manière chirurgicale et pas à la tronçonneuse en mettant des barrières dans tout les sens, sinon les entreprises souhaitent s'implanter en France (notamment dans les NTIC) iront voir ailleurs.

Concernant le libre-échange, il a favorisé l'économie mais les abus et les dérivent qui en ont découlé nous coûtent très cher. Une concurrence exacerbée et totalement inégale dans certains domaines , où avant de part notre avancé technologique nous pouvions tirer notre épingle du jeu, mais les BRIC nous rattrapent dans ce domaine voir nous dépassent.

Après comme l'a souligné Grenadine33, les gens en majorité vont choisir le produit importé moins cher, ce qui me fait penser à une anecdote qui illustre bien ceci. Quelqu'un qui critiquait le libre échange, la mondialisation et critiquait la Chine dans tout les sens (voleurs d'emplois ect...), je me suis juste amusé à lui demander de regarder les étiquettes de ces vêtements tous made in China et pourquoi? bein c'est moins cher (bref une belle hypocrisie ^^)

Pour le libre-échange ce dernier, plus spécifiquement dans le domaine financier, est devenu hors de contrôle. Les plus-valus et profits sont devenus les maîtres mots avec une vision de plus en plus court terme, il suffit de voir les cycles au niveau de la bourse qui avant se mesuraient en décennie et maintenant en année, tout ceci dans le but de faire le plus d'argent, le plus rapidement (il suffit de voir comment fonctionne les conseillers bancaires en majorité). Il faut accepter de ne pas gagner tout de suite de l'argent, ce qui en plus est l'un des conseils quand on investit dans bourse => investissement long terme. Bref, ce système est hors de contrôles et j'ai dû mal à en voir les solutions.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)

un Etat plus fort ne signifie pas automatiquement du protectionnisme, nous le savons bien! Le protectionnisme aura des conséquences macroéconomiques négatives

Il est impossible de maintenir un État fort avec des services publiques de qualité dans un contexte de libéralisme économique, celui-ci engage irrémédiablement à la libre-concurrence et aux privatisations. Nous le savons bien. Vous n'êtes pas à une contradiction près.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

non mais c'est l'expression Etat fort qui lui fait peur.

Ca fait penser les gens à une dictature. En tout cas, l'Etat faible d'aujourd'hui joujou des marchés et des banques, coute des fortunes aux citoyens tandis qu'un Etat fort, réglementant le marché et l'économie en plus d'avoir des services publics efficaces nous coutera beaucoup moins.

Ca j'en suis entièrement assuré.

Celui qui se dit de gauche, ne peut en fait pas etre libéral anti-Etat et pro-mondialisation s'il est logique.

La mondialisation appauvrit TOUS les travailleurs: comment celui qui se dit de gauche peut alors défendre cela?

Pas sauf s'il n'est pas du coté du travailleur.

A un moment donné il faut choisir son camp: le social-libéralisme n'est qu'un mélange mou, mondialiste, ni figue ni raisin.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Ça y est, le FN vire ultragauche ! :smile2:

Je pense que la France n'a pas les ressources pour amortir un protectionnisme du genre brésilien ou argentin... qui ont aussi vite atteint leur limite. L'alliance du Sud a très moyennement marchée et l'Europe ne me semble pas embarquée dans un élan spontané de solidarité.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)

La France a beaucoup plus les ressources que l'Argentine pour user de protectionnisme.

Celui qui se dit de gauche, ne peut en fait pas etre libéral anti-Etat et pro-mondialisation s'il est logique.

Je pense que l'un des problèmes grave de la démocratie française est que le clivage politique ne correspond plus au clivage idéologique. Le clivage classique gauche/droite est dépassé. La véritable opposition est entre les mondialistes et les souverainistes. Et même s'ils ne le disent pas à cause de vieux tabous et de vieilles oppositions périmées, Mélenchon et Montebourg sont fondamentalement plus proches de Marine Le Pen et Dupont-Aignan qu'ils ne le sont de DSK ou Hollande. Il y a depuis trente ans un consensus mondialiste entre l'UMP et le PS qui les rapproche au centre.

Pour s’apercevoir du vrai clivage, il n'y a qu'à regarder gauche et droite confondue, qui soutenait le Oui et qui soutenait le Non aux traités de Maastricht et de Lisbonne qui furent des pas de géants vers la mondialisation.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

:plus: je suis d'accord.

Aujourd'hui il y a 2 fronts en politique: l'un mondialiste et libéral et très pro-UE = UMP+ 80% PS

l'un antimondialiste,souverainiste et anti-libéral et souvent eurosceptique: le reste souvent diabolisé.

Et le bipartisme c'est en fait choisir pour le premier.

Or, la propagande libérale a fait passé le reste des partis comme des fous dangereux.

bipartisme= libéralisme!

Si on peut appliquer ça aux présidentielles, l'électeur a le choix entre le vote "logique" et conventionnel: UMP-PS-centre

Et le vote d'idéologie, de protestation, d'anti-mondialisme: FN-FDG en fait

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
Posté(e)

Il y a encore plus simple : chacun roule pour sa famille.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité David Web
Invités, Posté(e)
Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
Posté(e)

Argentine, la tentation protectionniste

140 mesures mises en oeuvre

L'Argentine expérimente en fait depuis la fin 2008 un protectionnisme qui ne dit pas son nom, afin de ne pas s'exposer à des sanctions de la part de l'OMC. Mais elle a clairement durci sa politique depuis le début de l'année, avec un mot d'ordre : la « substitution des importations ». Selon l'organisme de surveillance Global Trade Alert, elle serait même actuellement le pays plus protectionniste au monde, avec 140 mesures mises en oeuvre. Début mars, la ministre de l'Industrie, Débora Giorgi, a fait passer le nombre de licences d'importation « sous condition » de 400 à environ 600. Globalement, tout ce qui peut être produit en Argentine ne peut plus être acheté à l'extérieur.

Dans les faits, ces restrictions vont encore plus loin et les nouvelles règles, en général non écrites, prennent souvent une forme déguisée et arbitraire. Elles sont laissées à la discrétion du redouté secrétaire d'Etat au Commerce intérieur, Guillermo Moreno, qui, à en croire de nombreux chefs d'entreprise, bifferait, armé d'un stylo rouge, dans la liste des produits attendant à la douane, ceux qui ne peuvent pas entrer. Lenteur administrative, refus d'autorisation non justifiés, certificats d'origine non conformes... Les exemples ne manquent pas.

Avec ces mesures protectionnistes, l'Argentine, grande exportatrice de matières premières agricoles, principalement de soja et de viande, entend protéger son industrie et favoriser son développement, défendre les emplois existants et en créer des nouveaux. Elle souhaite pouvoir satisfaire la demande interne, en hausse constante depuis la débâcle de 2001-2002 et qui constitue l'un des principaux moteurs de la croissance, sans avoir recours à l'extérieur. Ou en tout cas le moins possible... En présentant son Plan stratégique industriel 2020, en février -dont l'un des objectifs est une réduction des importations de 45 % -Cristina Kirchner s'est justifiée en ces termes : « Nulle part dans le monde, on applique le libre commerce tel qu'on nous l'enseigne. Tous les pays mettent en place des politiques actives comme le fait l'Argentine. » Ce repli sur soi s'accompagne d'un soutien financier à la relocalisation industrielle et aux investissements locaux. Sur place, de nombreux entrepreneurs saluent cette orientation économique qui leur garantit des débouchés, tout en les débarrassant de leurs concurrents.

Mais il y a, derrière ce protectionnisme dissimulé, un autre but non avoué : à travers lui, il s'agit d'enrayer la chute de l'excédent commercial, qui a fondu de 21 % entre les six premiers mois de 2010 et la même période de cette année. Or, en pleine année électorale, la présidente Cristina Kirchner a besoin de réserves en dollars pour financer sa politique, notamment sociale, et pour préserver le cours de la monnaie, menacée par la fuite des capitaux. La banque centrale intervient presque quotidiennement pour acheter des pesos, afin de maintenir « le taux de change kirchneriste », comme l'appelle lui-même le ministre de l'Economie argentin, Amado Boudou, soit 1 dollar pour environ 4 pesos. L'excédent commercial est la seule manière de générer des devises pour l'Argentine qui, faute d'avoir remboursé sa dette au Club de Paris, n'a toujours pas accès aux marchés financiers internationaux.

Le prédécent brésilien

Cette politique complique logiquement les relations du pays avec ses partenaires commerciaux. Le torchon a failli brûler avec la Chine l'an dernier. En réaction aux mesures protectionnistes argentines pesant sur ses exportations d'électroménager et de textile, le géant asiatique avait limité ses importations d'huile de soja. Au même moment, Bruxelles s'était inquiété de l'attitude argentine. Les dents grincent également du côté du Mercosur. Lors du 40 e sommet du marché commun sud-américain, fin juin, l'Uruguay et le Paraguay se sont plaints. Quant au Brésil, il a choisi de répliquer en freinant ses importations d'automobiles et de pièces détachées en provenance d'Argentine, qui font pourtant partie des accords de libre-échange dans le cadre du Mercosur ! En la matière, le puissant voisin brésilien peut pourtant difficilement donner des leçons...

Pendant des décennies, à chaque grande crise, les responsables brésiliens ont en effet dégainé eux-mêmes l'arme du protectionnisme. « L'idée, derrière la substitution des importations, c'est que les industries naissantes ont besoin d'une certaine protection avant de pouvoir bénéficier d'économies d'échelle et devenir compétitives au bout d'un certain temps », explique Reginaldo Nogueira, professeur d'économie à l'école de commerce IBMEC à Belo Horizonte. « Pendant plus d'un demi-siècle [des années 1930 aux années 1980], cela a servi de prétexte pour fermer l'économie au maximum. Toutes sortes de barrières avaient été érigées. » Au point que l'industrie brésilienne s'est parfois développée sur un mode quasi autarcique. Le résultat fut un échec cuisant, à l'exception des « champions nationaux » désignés par l'Etat. « Malgré tous les efforts du gouvernement, les entreprises ne sont jamais devenues compétitives, analyse l'économiste. Elles bénéficiaient des avantages fournis par l'Etat et n'avaient pas de raison de devenir performantes [sur le marché international]. Elles sont devenues pathologiquement dépendantes du protectionnisme ». En conséquence de quoi, les produits brésiliens étaient complètement déphasés. C'était notamment le cas des voitures, que l'ancien président Fernando Collor comparait à de véritables « charrettes ». C'est lui qui a le premier donné un grand coup de pied dans la fourmilière. « Tout cela s'est terminé de manière abrupte à partir de 1990 », rappelle Reginaldo Nogueira. Dès son arrivée aux commandes, Collor décréta l'ouverture de l'économie, ce qui a entraîné une phase douloureuse de restructuration.

Vingt ans plus tard, les barrières ne sont pas toutes tombées au Brésil, loin de là. Si la balance commerciale demeure largement excédentaire, grâce aux exportations de matières premières, le déficit du secteur industriel ne cesse de se creuser et devrait atteindre 80 milliards de dollars cette année, selon le ministre brésilien du Développement et du Commerce extérieur, Fernando Pimentel. Du coup, le Brésil a récemment formulé une nouvelle politique industrielle en réponse à la crise internationale et à l'appréciation continue de sa monnaie, le real. Une série de mesures qui se traduisent par des exonérations fiscales de plus de 10 milliards d'euros pour donner du tonus aux secteurs les plus vulnérables (textile, chaussure, etc.). Mais rien à voir avec le protectionnisme, soutient Fernando Pimentel. « On est en train de mettre en place au Brésil, avec quatre-vingts ans de retard, notre version du Buy American Act, que les Etats-Unis pratiquent depuis le New Deal. On ne va interdire à personne d'importer quoi que ce soit, mais on va donner un coup de pouce aux constructeurs locaux. » Le Brésil vient ainsi de dérouler le tapis rouge à Foxconn pour que le sous-traitant taiwanais assemble des iPhones et des tablettes sur place. « On ne va pas fermer le pays ni violer les règles de l'OMC. Il s'agit d'une simple adaptation au scénario du XXIe siècle », précise le ministre. Pas question, donc, face à la crise mondiale, de revenir au modèle de substitution des importations du siècle dernier. Une manière de dire aux Argentins : ce film, je l'ai déjà vu, et il ne se termine pas très bien.

Des investissements nécessaires

En Argentine, justement, certains commencent à s'interroger sur la voie choisie par le gouvernement : « C'est vrai que les investissements et la production ont augmenté. Des entreprises qui étaient parties s'installer au Brésil, après la crise de 2002, comme Electrolux ou des groupes automobiles, reviennent. Mais il faut voir quelle est leur valeur ajoutée. Il faut savoir dans quelle mesure les investissements effectués sont rentables, s'ils ne visaient pas seulement à contenter le gouvernement », estime Mauricio Claveri de l'institut d'analyses Abeceb. « La valeur ajoutée, il n'y a que ça qui permettra de rendre ce modèle durable dans le temps. » Au passage, l'économiste liste toute une série de mesures indispensables : faciliter l'accès au crédit, améliorer les infrastructures, soutenir la recherche et développement... En clair, il faut des investissements que l'Etat tout seul n'a pas les moyens de financer. Il faut donc que les Argentins les premiers aient confiance en leur pays et en leur monnaie et cessent de faire sortir leurs capitaux. Et cela passe notamment par la lutte contre l'inflation. Officiellement de l'ordre de 10 % par an, elle est en réalité, selon des analystes privés, deux à trois fois supérieure.

Les Echos (le 14.09.2011)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Sur le départ , 48ans Posté(e)
Liutprande Membre 4 829 messages
48ans‚ Sur le départ ,
Posté(e)

le souci du protectionnisme est celui des investissements : si vous privilégiez les produits intérieurs, il n'y aura pas d'IDE et de fait pas d'investissements des pays en pleine croissance!

Qui plus est oserions nous rappeler que la dernière fois que nous avions fait cela, les colonies existaient et permettaient un débouché de substitution?

Un peu de sérieux allons!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité David Web
Invités, Posté(e)
Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
Posté(e)

Il n'y a guère que les partisants du FN pour oser défendre les entreprises françaises contre leurs concurrentes étrangères, à en croire certains.

A les croire, l'Europe serait une véritable passoire et nous mêmes des nouilles, incapables de nous protéger de l'invasion des produits en provenance des pays émergents et autres...

Organiser une ligne de défense autour de notre pauvre France, c'est envisager de rompre avec L'union européenne, ces chevaliers bleu, blanc,rouge, prônent un retour des barrières douanières et leur thèse "démondialiste" gagnent du terrain dans l'opinion (il suffit de regarder de même l'engouement suscité par Montebourg sur le sujet au PS !).

Selon les rares études menées sur le sujet, près d'un tiers des 600 000 disparitions d'emplois industriels en France, seraient le fait de l'ouverture des frontières ! le reste étant la simple conséquence de la recherche du profit en gagnant des points sur la productivité...

L'Europe est loin d'être le dindon de la farce commerciale mondiale, comme on veut si bien nous le faire croire : quand ça l'arrange Bruxelles ne se gêne pas pour verrouiller l'entrée es produits étrangers et faire la promotion des siens.

Ses droits de douanes s'élèvent en moyenne à 3 %, contre 2% aux Etats Unis, son agriculture se blottit entièrement derrière un système de subventions et ses normes sanitaires sont aussi contraignantes qu'aux USA.

Le durcissement du protectionnisme serait aussi une bien mauvaise affaire pour notre pouvoir d'achat !

Celà feraient flamber les prix en France. on vendraient nos produits deux voir trois plus cher s'ils étaient à 100 % made in France.

D'après le Cepii(le principal centre francais d'etude et de recherche en economie internationale), les importations en provenance des pays émergents font économiser près de 1 000 euros par an à chaque ménage !!

Et que dire de nos entreprises ? une hausse des droits dedouanes aurait pour effet immédiat d'alourdir la facture de leurs fournitures importées, piégées par ce surcoût, elles seraient obligées soit d'abaisser leurs marges (déjà érodées par la flambée des prix des matières premières) soit de répercuter cette hausse au prix de vente, sans compter qu'elles seraient victimes des mesures de rétorsions, que les autres pays ne manqueraient pas de prendre.

L'Europe devrait agir plutôt sur la surévalution de sa monnaie : "si l'euro baissait de 20 % par rapport au dollars, le débat sur le protectionnisme perdrait tout son sens" (pour reprendre les termes de J.M Siroen)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×