Pourquoi la France est championne d’Europe de la mort au travail

L’année dernière, 1 297 décès ont été directement liés au travail, reconnus comme tels via des maladies professionnelles ou des accidents du travail. Et ce alors que de nombreux cancers ou troubles cardio-vasculaires ne sont pas reconnus comme issus du travail, alors qu’il est avéré que certaines caractéristiques d’un emploi comme le travail de nuit ou l’exposition à des substances chimiques augmentent considérablement les risques face à ces pathologies. 1297 personnes au moins, certainement beaucoup plus, sont donc mortes à cause de leur travail, et ce chiffre est en hausse par rapport à l’année précédente. Il augmente constamment depuis 20 ans. La France est le pays le plus mortel au travail d’Europe : c’était vrai en 2022, en 2023, et ça l’est toujours en 2024 : selon Eurostat, la moyenne européenne s’établit à 1,63 accident mortel pour 100 000 travailleurs. Ce taux d’incidence est de… 3,6 en France. Nous vivons dans le pays le plus dangereux de l’Union Européenne, devant la Bulgarie. On meurt deux fois plus au travail en France qu’en Allemagne. Prompts à dénoncer nos retards vis-à-vis de nos voisins, nos grands médias n’ont pas commenté ces statistiques affolantes. La mort au travail et plus largement la souffrance au travail sont un véritable tabou médiatique : les accidents mortels surviennent en moyenne deux fois par jour. En moyenne, chaque jour, 90 personnes subissent un accident grave qui leur laisse des séquelles à vie.

Qui en parle ? Pas grand-monde. Qui se demande comment nous en sommes arrivés là ? Quasiment personne. Et pour cause, se demander pourquoi on meurt et on souffre autant au travail en France, c’est mettre en accusation les trois derniers gouvernements, sarkozyste, socialiste et macroniste, qui ont détricoté le droit à la santé au travail. C’est mettre en évidence la responsabilité du patronat dans ce triste record. Bref, c’est mettre en lumière le fait que la lutte des classes ne se joue pas seulement dans les manifestations de rue et leur répression, mais bien aussi dans la façon dont nos corps sont traités au travail, par la bourgeoisie et ses représentants.

https://frustrationmagazine.fr/mort-au-travail-france

il y a 15 minutes, Marcuse a dit :

L’année dernière, 1 297 décès ont été directement liés au travail, reconnus comme tels via des maladies professionnelles ou des accidents du travail. Et ce alors que de nombreux cancers ou troubles cardio-vasculaires ne sont pas reconnus comme issus du travail, alors qu’il est avéré que certaines caractéristiques d’un emploi comme le travail de nuit ou l’exposition à des substances chimiques augmentent considérablement les risques face à ces pathologies. 1297 personnes au moins, certainement beaucoup plus, sont donc mortes à cause de leur travail, et ce chiffre est en hausse par rapport à l’année précédente. Il augmente constamment depuis 20 ans. La France est le pays le plus mortel au travail d’Europe : c’était vrai en 2022, en 2023, et ça l’est toujours en 2024 : selon Eurostat, la moyenne européenne s’établit à 1,63 accident mortel pour 100 000 travailleurs. Ce taux d’incidence est de… 3,6 en France. Nous vivons dans le pays le plus dangereux de l’Union Européenne, devant la Bulgarie. On meurt deux fois plus au travail en France qu’en Allemagne. Prompts à dénoncer nos retards vis-à-vis de nos voisins, nos grands médias n’ont pas commenté ces statistiques affolantes. La mort au travail et plus largement la souffrance au travail sont un véritable tabou médiatique : les accidents mortels surviennent en moyenne deux fois par jour. En moyenne, chaque jour, 90 personnes subissent un accident grave qui leur laisse des séquelles à vie.

Qui en parle ? Pas grand-monde. Qui se demande comment nous en sommes arrivés là ? Quasiment personne. Et pour cause, se demander pourquoi on meurt et on souffre autant au travail en France, c’est mettre en accusation les trois derniers gouvernements, sarkozyste, socialiste et macroniste, qui ont détricoté le droit à la santé au travail. C’est mettre en évidence la responsabilité du patronat dans ce triste record. Bref, c’est mettre en lumière le fait que la lutte des classes ne se joue pas seulement dans les manifestations de rue et leur répression, mais bien aussi dans la façon dont nos corps sont traités au travail, par la bourgeoisie et ses représentants.

https://frustrationmagazine.fr/mort-au-travail-france

Les accidents du travail en tant que tel, sont aussi le fait du travailleur lui-même...non respect des consignes, par exemple...le trajet pour aller/revenir au/du travail en fait aussi parti...un mauvais conducteur, un chauffard, un ivrogne..

Mais ça peut être le fait d'un autre...perso, j'ai eu un accident considéré comme accident du travail quand je faisais le trajet retour maison...un crétin à l'arrêt a ouvert sa portière au moment ou je passais avec ma Caddy...en 71!

Alors, tout est relatif...les chiffres ne donnent qu'une donnée...

Plus de grévistes qu'ailleurs. 

**Près de 3 millions de personnes meurent chaque année dans le monde des suites d’accidents ou de maladies professionnelles, dont environ 1 297 décès en France pour l'année 2024.**

  ## Situation dans le monde  

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), environ **3 millions de décès liés au travail** surviennent chaque année dans le monde, incluant à la fois les accidents du travail et les maladies professionnelles [^3^]

. Parmi ceux-ci :

- **330 000 décès** étaient dus uniquement à des accidents de travail.    

- Les principales causes de mortalité liées au travail sont les **maladies circulatoires, les tumeurs malignes et les maladies respiratoires**, bien que les accidents restent également une cause significative [^3^].    

- Les secteurs les plus dangereux à l’échelle mondiale incluent **l’agriculture, la construction, la sylviculture, la pêche et l’industrie manufacturière**, représentant plus de 60 % des décès [^3^].    

- Le secteur agricole à lui seul concentre environ **un tiers des décès mondiaux** [^3^].    

  ## Situation en France  

En France, les chiffres sont également préoccupants :

- En **2023**, l’OIT a enregistré **661 décès liés au travail**, dont la majorité concernaient les ouvriers et hommes adultes [^3^].    

- Pour 2024, la branche accidents du travail-maladies professionnelles de l’Assurance maladie couvre 20,8 millions de salariés et dénombre **1 297 décès au travail**, composés de :    

  - **764 décès** dus à des accidents du travail directs    

  - **318 décès** liés à des accidents de trajet    

  - **215 décès** attribués à des maladies professionnelles [^2^].    

- La France présente un **taux d’incidence élevé**, avec 3,6 accidents mortels pour 100 000 travailleurs, ce qui la place en tête des pays européens, devant la Bulgarie et Chypre [^1^].    

- Les secteurs les plus à risque en France sont la **construction, le transport et l’entreposage, la fabrication et l’agriculture**, totalisant près de 60 % des décès, avec une surreprésentation masculine significative [^1^].    

  ## Points clés  

- **Facteurs de risque** : importance des secteurs dangereux, exposition aux travaux manuels et en hauteur, manipulation d’engins lourds, conditions extérieures extrêmes [^1^] [^3^].    

- **Tendances** : les accidents mortels ont légèrement augmenté dans l’Union européenne en 2023, malgré une baisse globale des accidents non mortels [^1^].    

- **Disparités** : les méthodologies de déclaration diffèrent entre les pays, ce qui peut influencer les chiffres et les comparaisons [^1^].    

  Ces statistiques soulignent la nécessité **d’actions de prévention ciblées**, l’amélioration des systèmes de sécurité et la sensibilisation aux risques dans les secteurs les plus dangereux afin de réduire le nombre de décès professionnels à l’échelle nationale et mondiale.

Source(s):

[^1^]: https://www.touteleurope.eu/economie-et-social/accidents-et-morts-au-travail-la-france-herite-d-un-triste-record-europeen/

[^2^]: https://www.vie-publique.fr/en-bref/301137-accidents-du-travail-mortels-764-deces-en-2024

[^3^]: https://ftira.fr/pres-de-3-millions-de-deces-lies-au-travail-chaque-annee-dans-le-monde-la-france-parmi-les-mauvais-eleves-en-europe/

il y a 50 minutes, Marcuse a dit :

Qui en parle ? Pas grand-monde. Qui se demande comment nous en sommes arrivés là ?

Il est fort probable que le comptage des accidentés du travail n’est pas exactement le même d’un pays à l’autre en Europe ?

En France l’on est le pays qui possédons le plus de fonctionnaires, il est logique que nous payons le plus d’impôt pour cette raison ! (3.4 millions de fonctionnaires en plus que l’Allemagne)

Bref, champion d’Europe dans le comptage, justifiant ainsi l’emploi des fonctionnaires en surnombre  pour compter, est une explication qui me vas bien ? 

Frustration magazine...

#soupir

Mince  alors, il  va  falloir  interdire  le  travail ...

il y a une heure, Enchantant a dit :

Il est fort probable que le comptage des accidentés du travail n’est pas exactement le même d’un pays à l’autre en Europe ?

En France l’on est le pays qui possédons le plus de fonctionnaires, il est logique que nous payons le plus d’impôt pour cette raison ! (3.4 millions de fonctionnaires en plus que l’Allemagne)

Bref, champion d’Europe dans le comptage, justifiant ainsi l’emploi des fonctionnaires en surnombre  pour compter, est une explication qui me vas bien ? 

Aucun rapport de parler des fonctionnaires. Et la France compte 2 fois plus de morts qu'en Allemagne qui a peu ou prou les mêmes règles que nous en matières de sécurité 

Salvador nous aurait menti en chantant : "le travail c'est la santé, rien faire c'est la conserver" ?

Plus sérieusement le domaine du travail dans l'agriculture, élevage, construction ... et les trajets pour se rendre au travail.

Mais bien des progrès sont possibles tant par la formation des employés que par l'évolution des postes de travail ... et le respect des réglementations.

Il faut dire que le patronat a un interlocuteur particulièrement privilégié à l'Élysée depuis 2017. Ce qui se traduit, entre autres, par l'évolution de ces ... " chiffres ".