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Tout ce qui a été posté par Marcuse
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Le marché de l'insécurité sociale, par Loîc Wacquant Extrait du documentaire Attention Danger Travail de Pierre Carles
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Volem Rien a foutre al Païs de Pierre Carles
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et ça continue... Rachida Dati a utilisé les moyens de la mairie de Paris pour servir le Qatar La maire de Paris, Anne Hidalgo, a reçu le 10 juin un courrier d’avocat lui demandant de saisir la commission de déontologie de la ville de Paris. Selon nos informations, Rachida Dati a utilisé le personnel de sa mairie (7ème arrondissement de la capitale) pour servir les intérêts de l’État du Qatar. Et pour gérer des billets d’avion pour sa famille. « Des éléments en possession de mon Client montrent que Madame Rachida Dati, Maire du 7ème arrondissement, a utilisé des collaborateurs et des moyens matériels mis à sa disposition dans le cadre de son mandat d’élue au service de ses intérêts personnels et au service d’une puissance étrangère, le Qatar ». L’accusation est grave et émane de l’avocat et ancien juge d’instruction Patrick Ramaël. Ce dernier intervient en défense de l’ancien lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane qui est en conflit avec Nasser El-Khelaïfi, le dirigeant qatari du club de foot du PSG. Un conflit aux multiples ramifications comme l’a raconté Off Investigation le 12 mai 2025. https://www.off-investigation.fr/rachida-dati-a-utilise-les-moyens-de-la-mairie-de-paris-pour-servir-le-qatar/
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Kes de Ken Loach Synopsis : Billy Casper vit dans une petite ville minière du nord-est de l'Angleterre, à Barnsley, dans le Yorkshire. Il a une douzaine d'années et l'univers dans lequel il vit ne correspond pas à son attente. (j'en dis pas plus car la plupart des sites spoilent les 3/4 du film) A mon sens un de ses plus beaux films
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Littérature ouvrière / Livres sur les ouvriers et leur luttes
Marcuse a posté un sujet dans Littérature
La jungle D'Upton Sinclair A travers l'histoire dune famille d'immigrants lituaniens, l'auteur y dévoile l'horreur de la condition ouvrière dans les abattoirs de Chicago, propriété des trust de la viande. Menacé par les cartels, mais porté par le mécontentement populaire, l'auteur est reçu à la Maison blanche par Roosevelt. Une enquête va confirmer ce qu'avance Sinclair et donner lieu à une vague de réformes qui touchent la vie économique tout entière. https://www.lalibrairie.com/livres/la-jungle_0-1257780_9782253129394.html?ctx=df0b3d31f5e0c3044dee3d2186141d7a -
Radio Nova lui a donné la parole
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Le 9 juin 2025, le secrétaire d'État à la santé et aux services sociaux, Robert F. Kennedy Jr., a annoncé la révocation des 17 membres du comité consultatif sur les pratiques de vaccination (Advisory Committee on Immunization Practices, ACIP). Cette décision vise selon lui à « rétablir la confiance du public dans la science des vaccins ».
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L'abomination de l'intervention Israélienne à Gaza.
Marcuse a répondu à un(e) sujet de frunobulax dans International
Sanctions “historiques” de Londres et quatre alliés contre deux ministres israéliens Après un coup de semonce en mai, le Royaume-Uni, la Norvège, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont annoncé des sanctions visant deux ministres israéliens d’extrême droite, Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir. Elles suscitent des réactions courroucées du gouvernement Nétanyahou. “La Grande-Bretagne va officiellement sanctionner deux ministres israéliens d’extrême droite pour leurs propos ‘monstrueux’ sur Gaza, actant une rupture significative avec Washington, a rapporté The Times mardi 10 juin. Le Royaume-Uni se joindra au Canada, à l’Australie, à la Nouvelle-Zélande et à d’autres pays mardi pour interdire l’accès à leur territoire et geler les actifs d’Itamar Ben Gvir, le ministre de la Sécurité nationale israélien, et de Bezalel Smotrich, le ministre des Finances.” Confirmées dans un communiqué conjoint des cinq pays – la Norvège et les quatre déjà cités –, ces sanctions “sont similaires à celles imposées à l’encontre de figures russes liées à la guerre en Ukraine”, poursuit le titre britannique. https://www.courrierinternational.com/article/gaza-sanctions-historiques-de-londres-et-quatre-allies-contre-deux-ministres-israeliens_231835 -
La facture des regrets est plus élevée que le coût de la désobéissance. Edgar-Yves
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Vivre dans la peur, c'est vivre à moitié.
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Romain Molina est un journaliste spécialisé dans le domaine du football, auteur et conférencier français. Il s'est fait particulièrement remarquer grâce à ses ouvrages sur le football ainsi que par ses enquêtes concernant divers scandales impliquant le monde du football, que ce soit au niveau national ou international. De plus, ses articles ont été publiés dans des médias de renom tels que The New York Times, The Guardian, CNN, BBC etc. Indépendant, auteur de dix ouvrages, dont certains traduits en Angleterre, Espagne, Russie ou Uruguay, il publie régulièrement ses enquêtes sur plusieurs formats. Les plus impactantes restent celles sur le scandale lié à la fédération haïtienne de football et celle sur la Fédération française de football. Ses ouvrages les plus célèbres : La Mano Negra, Hugo Document, 15 novembre 2018, 279p. L'Industrie du football : #1 - FIFA - Criminalité - Politique, Exuvie Éditions, novembre 2023, 172 p. L'Industrie du football : #2 - Macron - L'Afrique - la FIFA, Exuvie Éditions, février 2024, 144 p. Il est présent sur les plateformes Youtube et Twitter.
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"C’est avec une immense tristesse et une émotion profonde que j’écris ces lignes. Mon ami et collaborateur, Éric Denécé, nous a quittés ce 12 juin 2025. Sa disparition brutale, dans des circonstances encore troubles et controversées, nous bouleverse tous. Il laisse derrière lui un vide immense, tant sur le plan intellectuel que personnel. Sa famille a d’ores et déjà fait savoir qu’elle ne croyait pas à la thèse officielle du suicide, et nous partageons pleinement ce doute légitime. Éric savait beaucoup. Il dérangeait. Et sa liberté de ton, son indépendance d’esprit, faisaient de lui une figure singulière, lucide, courageuse, une conscience critique de notre temps. Éric était bien plus qu’un expert ou un analyste de haut niveau : il était un homme rare, droit, exigeant, fidèle à ses convictions, et un ami fidèle depuis plusieurs années. Nos échanges, souvent denses, parfois vifs, étaient toujours empreints de respect, d’intelligence, de cette rigueur si précieuse aujourd’hui dans un monde où l’analyse géopolitique tend trop souvent à se plier aux narratifs dominants. Ensemble, au Diplomate média, et avec le CF2R notre partenaire, notre premier soutien, et qu’il dirigeait avec passion et méthode, nous avons œuvré dans le même esprit : celui du réalisme, du pragmatisme, de l’indépendance intellectuelle. Un parcours façonné par la défense et le renseignement et l’amour de la France Éric Denécé, docteur en science politique de l’Université PanthéonAssas (1988), habilité à diriger des recherches en 2011, avait été d’abord officier du renseignement : analyste pour la Marine nationale puis le SGDN, devenu SGDSN aujourd’hui. Sa vocation l’a ensuite conduit dans le privé (Matra Défense, NAVFCO), puis à la création du cabinet Argos, et enfin au groupe GEOS, où il approfondit son expertise en intelligence économique." https://lediplomate.media/2025/06/hommage-eric-denece-mon-ami-une-conscience-libre-de-la-geopolitique-vient-de-nous-quitter/roland-lombardi/editos/ Il était l'auteur de « Les services secrets israéliens : Aman, Mossad et Shin Beth ».
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Je vous parle de Franck Lepage (et surtout de ses idées)
Marcuse a répondu à un(e) sujet de Marcuse dans Arts et Artistes
Le rôle destructeur du Ministère de la Culture -
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faire son levain et une version pour initiés avec Nicolas Supiot
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MACRON CONTRE L'INFO de Matéo Larroque Étienne Millies-Lacroix sujets : Benalla, Ventes d'armes, surveillance de journalistes
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Chaque année, des millions de Français ayant recours à un découvert paient des frais exorbitants. L’UFC-Que Choisir dénonce aujourd’hui la pratique de plus en plus répandue au sein des banques des « minima forfaitaires » : des frais fixes imposés sur les petits découverts (moins de 400 €), même lorsqu’ils sont autorisés. Ces frais, appliqués sans justification économique, remplacent les agios habituels et s’ajoutent au coût du découvert, pénalisant encore davantage les ménages précaires. L’association appelle donc à un renforcement du cadre réglementaire. Des frais de découvert bancaire largement supérieurs aux taux d’usure Utiliser ponctuellement un découvert, souvent pour faire face à un imprévu, concerne un très grand nombre de Français. 45 % des consommateurs déclarent ainsi être à découvert au moins une fois par an. Lorsqu’un consommateur utilise son découvert, il pense payer des agios proportionnels à la somme empruntée. Or, pour un montant de découvert inférieur à 400 €, ces agios sont trop faibles et un grand nombre de banques applique alors un montant minimum forfaitaire pouvant aller jusqu’à 12,50 € (Banque Populaire du Sud). Par exemple, si un client du CCF utilise son découvert autorisé et son compte passe à -2 € pendant une semaine. Les agios dus devraient être de 0,01 €. Mais la banque applique un minimum forfaitaire de 10 € par trimestre. Coût total du découvert : 10 €. Si l’on annualise ce coût, cela représente un TAEG de 26 000 %, soit 1 140 fois le taux d’usure (22,93 % en janvier 2025). Et si ce même consommateur dépasse son découvert autorisé, d’autres frais peuvent s’ajouter : Commission d’intervention : 8 € par opération (jusqu’à 80 € par mois). Rejet de prélèvement : montant du prélèvement (plafonné à 20 €). Lettre d’information pour compte débiteur : jusqu’à 15 €. Un dépassement du découvert peut donc coûter plusieurs dizaines d’euros en quelques jours, alors que le découvert initial était dérisoire. https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-frais-de-decouverts-bancaires-les-minima-forfaitaires-des-frais-immoraux-n165552/#:~:text=Commission d'intervention %3A 8 €,(plafonné à 20 €).
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"La chasse au bonheur est ouverte tous les matins" Stendhal
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Le projet néo-libéral, des rapports contractuels individuels
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L'argent liquide va être inscrit dans la Constitution suisse L'initiative «Oui à une monnaie suisse libre et indépendante sous forme de pièces ou de billets» veut garantir le maintien de l'argent liquide en Suisse. Elle exige aussi que tout projet de remplacement du franc suisse par une autre monnaie soit soumis au vote du peuple et des cantons. «Le Conseil fédéral reconnaît l'importance de l'argent liquide pour l'économie et la société» La ministre des finances Karin Keller-Sutter https://www.watson.ch/fr/suisse/economie/358240946-l-argent-liquide-va-etre-inscrit-dans-la-constitution-suisse
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Des enseignants appellent à boycotter les manuels scolaires édités par le groupe Bolloré Les syndicats Sud Education et FSU-SNUipp ainsi que les Soulèvements de la Terre dénoncent la mainmise du groupe Bolloré sur les manuels scolaires, notamment via Hachette. Ils appellent au boycott dans une tribune. « Dans le cadre de la campagne « Désarmer Bolloré » et en continuité de l’appel signé par plus d’une centaine de collectifs, syndicats, associations… nous voulons mettre un focus particulier sur les manuels scolaires et les ressources pédagogiques en ligne des éditeurs », appellent dans une tribune des syndicats, enseignant·es, chercheurs·euses. « Dans notre pays et jusqu’à aujourd’hui, les enseignant·es sont libres de leur pédagogie et du choix des manuels ou ressources utilisées à condition de respecter des programmes définis nationalement. Or, cette liberté pédagogique est attaquée de toutes parts », alerte le texte, qui s’inquiète d’autant plus de voir l’emprise que prend le groupe du milliardaire ultra-conservateur Vincent Bolloré sur l’édition de manuels scolaires en France. « Ce monsieur détient aujourd’hui une majorité des éditions de manuels scolaires parmi lesquelles Hachette Éducation qui publie actuellement des manuels de la maternelle à l’enseignement supérieur et possède également Hatier, Dunod, Foucher, Lelivrescolaire.fr… » En effet, le groupe Hachette est le principal éditeur de livres scolaires et aussi de livres jeunesse avec Castelmore, Didier Jeunesse, Grasset Jeunesse, Hatier Jeunesse, La bibliothèque verte, La bibliothèque rose, Le livre de poche Jeunesse, Rageot… Si les éditeurs n’ont pas directement la main sur les programmes, « ils sont toutefois libres de les présenter sous certains angles rédactionnels ou avec des illustrations qui correspondent à une “ligne éditoriale” très orientée. Pire encore pour les manuels parascolaires (les fameux cahiers de vacances et autres livres de soutien scolaire) qui ne sont soumis à aucun cadrage officiel », poursuit le texte. Les syndicats enseignant craignent en conséquence une réduction de la liberté pédagogique. « Ni les enseignant·es, ni les élèves ne se ressemblent tous et toutes. C’est cette richesse de diversités et d’approches pédagogiques multiples qui fondent la formation d’adultes en devenir capables d’une pensée libre, autonome et critique. On peut aussi s’alarmer quant à la garantie, au sein de ces groupes tentaculaires et de leurs filiales, de la liberté éditoriale accordée aux nombreux·ses auteurs·ices, chercheurs·euses qui jusqu’ici y publiaient des ouvrages de qualité et d’une grande diversité fournissant des ressources précieuses dans les classes. » « Pour une école émancipatrice, solidaire et inclusive, boycottons les manuels scolaires édités par l’empire Bolloré », appelle la tribune. https://basta.media/des-enseignants-appellent-boycott-manuels-scolaires-edites-Bollore
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Quelle place pour les hommes dans la lutte féministe ? Comment changer, concrètement, et se détacher des schémas patriarcaux dans le couple et dans sa vie ? Dans un ouvrage destiné aux autres hommes, Quentin Delval esquisse des solutions. Entretien. Le titre de son livre a le don d’intriguer. Dans Comment devenir moins con en dix étapes, paru en 2023, Quentin Delval se demande comment faire pour, concrètement, devenir un homme meilleur malgré un système patriarcal dominant. Ancien formateur en milieu carcéral, chercheur et employé au sein de structures promouvant la diversité et l’inclusion, il a également été père au foyer. Son essai prend à bras le corps la question de la place des hommes dans la lutte féministe, et a le mérite de proposer des solutions concrètes, quotidiennes, et à hauteur d’individu. La maison d’édition féministe qui publie son ouvrage, Hors d’atteinte, prévient en préambule, que « ce livre est le fruit d’une longue réflexion, loin d’être aboutie, sur la place des hommes dans la révolution féministe et la production éditoriale actuelles ». Nous avons rencontré Quentin Delval pour parler de ces pistes de réflexion ainsi que de l’enjeu de comprendre et repenser les masculinités. Basta! : Il n’y a pas qu’une seule masculinité, écrivez-vous : « On peut parler de masculinité bourgeoise ou ouvrière, de masculinité “raciale et culturelle”, blanche, noire, arabe ou juive, ou encore hétéro ou gay ». Cet ouvrage ne s’adresse donc pas qu’aux gens comme vous – un homme blanc, hétéro, ayant pris conscience des questions d’égalité femme-homme grâce à ses expériences professionnelles ? Quentin Delval : Je m’adresse à des hommes dont le plus petit dénominateur commun est de se penser en accord avec les valeurs et les objectifs des luttes féministes, sans forcément savoir comment se mettre en mouvement ou surmonter certains obstacles. Des hommes qui vivent leur masculinité mais sont prêts à l’adapter, à la transformer, au vu des enjeux actuels. Je n’essaye donc pas de parler à des gens qui n’en auraient rien à faire. La suite ici https://basta.media/On-pense-etre-le-meilleur-mec-anti-patriarcal-alors-qu-on-rejoue-masculinite-dominante-interview-Quentin-Delval
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Il y a quatre-vingts ans naissait la Sécurité sociale. La socialisation d’une part de la richesse allait permettre d’éradiquer la misère des retraités. Mais, plutôt que la célébration de cet anniversaire, 2025 pourrait marquer un tournant pour des citoyens français transformés en « actionnaires malgré eux », et inaugurer le retour de la pauvreté parmi ceux qu’on avait cherché à protéger. C’est une figure éculée du discours conservateur : plaider l’audace pour justifier un tête-à-queue sur l’autoroute du progrès social. « Osons la retraite par capitalisation ! », s’intitulait une tribune signée par quarante-quatre sénateurs dans Le Figaro du 2 mars 2023. Tandis que des centaines de milliers de Français défilaient contre le projet de réforme du gouvernement de Mme Élisabeth Borne, la prise de position des parlementaires participait de la contre-offensive (1). Car, au fond, on connaîtrait la solution miracle pour sauver le système. Au sein du « conclave » réuni depuis fin février à la demande du premier ministre François Bayrou, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et le Mouvement des entreprises de France (Medef) y reviennent. Les futurs retraités devraient épargner auprès d’institutions privées chargées de faire fructifier leur pécule avant de le leur reverser sous forme de rente. « Sur la capitalisation, nous n’avons pas de tabou », déclare pour sa part la secrétaire générale de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) Marylise Léon (Le Figaro, 22 mai 2025). Le gouvernement saura opposer cet état d’esprit, constructif, à la rigidité des autres syndicats. Car la ministre du travail Astrid Panosyan-Bouvet regrettait précisément un « tabou dans les discussions sociales » dans Le Parisien (25 avril 2025). Alors, oui, levons-le. En passant en revue les idées reçues qui érigent la capitalisation en évidence. MYTHE n°1 : « La générosité de la répartition creuse l’écart entre retraités et actifs » « Les retraités ont un meilleur niveau de vie que la population française », avance le site de BFM TV (22 janvier 2025). À cet égard, pour ses promoteurs, l’instauration d’un dispositif par capitalisation serait vectrice de justice sociale, par rapport au système par répartition. Si le niveau de vie des retraités — apprécié en tenant compte de la propriété éventuelle de leur logement — se compare à celui des actifs (une catégorie qui comprend les chômeurs), voire l’excède légèrement, ce constat général masque des disparités. Le montant moyen des pensions s’élève à 1 662 euros net par mois ; 15 % des retraités ont un niveau de vie mensuel — après soustraction du coût du logement — égal ou inférieur à 1 020 euros. Plus bas que celui de l’ensemble de la population (14,5 %), le taux de pauvreté des retraités (10 %) reste supérieur à celui des salariés (6,1 %) (2). Certes, il y a des retraités riches. Mais leur niveau de vie repose moins sur les retraites qu’ils perçoivent que sur leur patrimoine accumulé. Bref, les retraités riches ne le sont que parce qu’ils ont été des actifs riches. MYTHE n°2 : « La capitalisation est une solution novatrice » « La retraite par capitalisation est l’incontournable solution d’avenir », clame M. Marc Fiorentino, cofondateur du site Meilleurtaux Placement (Midi libre, 21 février 2025). Il s’agit pourtant d’un mécanisme éprouvé, aux défauts bien connus. Les premières caisses de retraite mises en place au milieu du XIXe siècle puis le premier système de retraite national instauré en France en 1910 reposaient sur cette logique. Incapables de servir des pensions permettant aux retraités d’échapper à la pauvreté et inadaptés aux périodes de forte inflation (fréquentes à l’époque), ils furent abandonnés. À la création de la Sécurité sociale, on leur préféra la répartition. Elle a depuis démontré sa capacité à faire face aux crises financières et à progressivement sortir les retraités de l’indigence : leur taux de pauvreté en France est l’un des plus faibles d’Europe (3). MYTHE N°3 : « La capitalisation existe, la justice sociale implique de l’ouvrir à tous » Les pharmaciens ou les fonctionnaires jouissent déjà de retraites qui s’appuient en partie sur la capitalisation. La tribune des sénateurs précitée vante les mérites d’une généralisation : « Passer d’une capitalisation limitée qui ne bénéficie qu’à quelques-uns à une capitalisation collective permettra de limiter les inégalités patrimoniales et de faire bénéficier à tous des plus-values du capital. » « Un vrai rêve marxiste ! », renchérit l’économiste Nicolas Bouzou, fondateur du cabinet de lobbying propatronal Asterès (L’Express, 28 novembre 2024). Pour l’heure, le projet réjouit surtout les assureurs et les sociétés proposant des produits financiers. La capitalisation permet d’ouvrir au privé la plus grosse part du gâteau de la protection sociale, soit 355 milliards d’euros en 2022. Si le projet devenait réalité, ils ne seraient d’ailleurs pas seuls à festoyer : le développement de la capitalisation — tout comme la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sociale promue par le patronat et soutenue à demi-mot par le chef de l’État lors de son intervention télévisée le 13 mai — permettrait d’envisager une diminution des cotisations des employeurs. Karl Marx aurait-il applaudi à cette adhésion contrainte des futurs retraités au capitalisme boursier ? Ou encore au remplacement de la solidarité qui, aujourd’hui, lie les générations par une autre, entre retraités et actionnaires ? Les premiers en viendraient à plaider pour qu’on satisfasse les seconds — quitte à nuire aux travailleurs, aux générations futures et à la planète. Le « capitalisme malgré soi », celui qui contraint les actifs à recourir à l’emprunt, promeut l’actionnariat salarié ou, avant même l’entrée sur le marché du travail, fait ployer les étudiants sous le poids de la dette. Ne manquait plus qu’un moyen de toucher les seniors. En faire des actionnaires offre de surcroît des perspectives intéressantes en matière de maintien de l’ordre social dans un pays où les plus de 60 ans, toujours plus nombreux, votent davantage que les autres. MYTHE N°4 : « On n’introduit qu’une dose de capitalisation, de façon à sauvegarder le système actuel » « Il ne s’agit pas d’une révolution, plaident les sénateurs, mais d’une optimisation. Un système à deux étages dont le socle serait la retraite “universelle” garantie par notre système de répartition actuel, auquel viendrait s’adosser une retraite par capitalisation. » L’expérience suggère toutefois que l’introduction d’un dispositif à deux vitesses, même généralisé, enfonce un coin entre les classes sociales. Il devient plus facile pour les gouvernements de réduire encore les contributions alimentant le mécanisme solidaire, et de circonscrire peu à peu les logiques de répartition. Plutôt que de préserver la nature « universelle » de la protection sociale, la capitalisation accentue son individualisation. M. Jean-Philippe Delsol ne s’y trompe pas : la capitalisation, explique cet avocat fiscaliste, « contribuerait à responsabiliser chacun et favoriserait ainsi la résolution de cette crise de la responsabilité qui est peut-être la crise majeure que vit notre société biberonnée depuis trop longtemps à l’État-providence » (L’Opinion, 9 octobre 2024). MYTHE N°5 : « Les oppositions à la capitalisation sont avant tout idéologiques » « À la gauche du spectre politique, estime M. Bertrand Martinot, ancien conseiller de M. Nicolas Sarkozy et auteur d’une étude pour la Fondapol, un think tank libéral, l’idée selon laquelle les salariés seraient liés au capital et non pas uniquement aux fruits de leur travail, c’est-à-dire les salaires, pose un problème doctrinal. » D’un côté, donc, la rigidité idéologique ; de l’autre, le bon sens, à chacun selon son mérite — un principe que peuvent défendent aussi les tenants de la retraite à points tels que Thomas Piketty (4). La capitalisation s’inscrit, en réalité, dans un projet au long cours : la casse de la Sécurité sociale comme instrument de solidarité et de socialisation. L’ancien numéro deux du Medef Denis Kessler fixait l’objectif aux réformateurs de « défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance » et « tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception » (Challenges, 4 octobre 2007). On a connu pragmatisme moins doctrinaire. MYTHE N°6 : « La capitalisation permet de doper la croissance » « En dotant l’ensemble des travailleurs d’un portefeuille d’épargne-retraite collectif, on orienterait l’épargne nationale vers des secteurs stratégiques », conjecture Bouzou, plein d’enthousiasme. Avant d’ajouter : « Une fois en place, ce système (…) alimenterait l’innovation et réconcilierait justice sociale et performance économique. » « Les cotisants seraient ainsi indirectement impliqués dans l’économie de leur pays », renchérit M. Delsol, qui semble oublier que, pour cotiser, il faut le plus souvent travailler, ce qui n’est pas la moindre des « implications » dans l’économie de son pays. En achetant des actions, soutiennent les partisans d’un changement de système, les particuliers doteraient les entreprises des fonds requis pour investir et croître. Toutefois, la capitalisation ne donne pas naissance à une myriade d’investisseurs sensibles à l’intérêt national, mais à une poignée de fonds de pension : des mastodontes dont la priorité reste d’obtenir les meilleurs rendements possibles. Dans ces conditions, « investir » revient en réalité à spéculer. Aux États-Unis, la durée moyenne de détention des actions était de cinq mois et demi en juin 2020, alors qu’elle se situait autour de cinq ans des années 1940 aux années 1980 (5). À un tel rythme, le marché ne consolide pas les finances des entreprises, il en fragilise le pilotage et dénature le fonctionnement même de l’économie réelle. MYTHE N°7 : « Les marchés croissent plus vite que l’économie réelle » « La capitalisation est (...) significativement plus performante que la répartition », soutient le rédacteur d’une note récente pour le think tank Terra Nova (6). Pourquoi ? Car « le rendement du capital est structurellement supérieur à la croissance », explique Bouzou, qui semble ignorer que la finance ne produit aucune richesse. Les profits qu’elle dégage sont tirés de l’économie réelle. De surcroît, la financiarisation de l’économie et l’extraction de rendements supérieurs à ceux de l’économie productive sont facteurs d’instabilité. Donc de crises. Ce qui explique leur retour à partir de la dérégulation enclenchée au cours des années 1970. « C’est compter sans l’encadrement des pratiques ! », rétorqueront ceux qui, comme Bouzou, misent sur la réglementation pour tempérer l’esprit animal du capitalisme. Des mesures d’encadrement similaires à celles imposées aux institutions financières à la suite de leurs « dérives » ? Ces initiatives interviennent toujours après que les petits porteurs ont été détroussés. Avant, on lâche la bride aux spéculateurs. Ainsi Washington vient-il d’annoncer la levée des mesures prises à la suite de la crise des subprime, en 2008 (Financial Times, 15 mai 2025)… MYTHE N°8 : « Les autres pays ont choisi la capitalisation, il nous faut en faire autant » « Choisir la capitalisation, c’est aussi faire le pari de ce qui fonctionne à nos portes. Nos voisins, l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore la Suisse, l’ont fait », plaident les sénateurs. Aux États-Unis, par exemple, elle contribue à environ 40 % des pensions perçues. Avec certains risques : lors de la crise financière de 2008, par exemple, la valeur des actifs détenus par l’ensemble des fonds de la planète a reculé de 25 % (7), contraignant les Américains qui le pouvaient à retarder de plusieurs années leur départ à la retraite, et les autres à accepter une diminution significative du montant de leurs pensions. Et au Chili ? Le premier pays à avoir imposé la capitalisation individuelle privée, sous la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), tend à en revenir. Les trois quarts des retraités y touchent une pension plus faible que le salaire minimum (Le Monde, 2 février 2025). MYTHE N°9 : « De toute façon, le modèle actuel est condamné par le vieillissement de la population » « Le système français par répartition est à bout de souffle pour des raisons démographiques », plaide Le Figaro le 24 mars 2023. « Lorsque la population vieillit, détaille Sud-Ouest, le nombre de retraités augmente par rapport au nombre d’actifs et le système peut devenir moins soutenable financièrement » (27 février 2025). Pourtant, de l’avis même de l’ancien chef économiste de la banque Natixis, l’introduction d’une dose de capitalisation ne serait « pas efficace » (Le Point, 18 janvier 2025). Dans une société qui vieillit, explique Patrick Artus, le rendement des actions peut diminuer faute de bras en quantité suffisante pour créer de la richesse et du fait de retraités qui consomment moins que leurs cadets. À cela s’ajoute, selon Artus, le problème des années de transition d’un système à l’autre, pendant lesquelles les actifs subiraient une double contribution. « Une fois pour leur propre retraite (dans le cadre de la capitalisation) ; une autre pour celle de leurs aînés (dans le cadre de la répartition), admet Terra Nova. Le coût est colossal ! » En vérité, les discours sur le déficit du système de retraite français — que les cassandres annoncent abyssal au cours des prochaines décennies — doivent être relativisés. Les prévisions les plus pessimistes ne le placent qu’à 1 % du produit intérieur brut (PIB), loin d’un « dérapage » incontrôlé. L’accent mis sur l’urgence à réformer et sur la capitalisation comme solution permet surtout d’esquiver la discussion d’autres options. Comme la contribution de certains revenus, notamment issus de placements et du patrimoine, au financement de la protection sociale. Ou l’augmentation des salaires — et la suppression des inégalités salariales entre les femmes et les hommes (8) —, qui se traduirait par une hausse des cotisations favorisant l’équilibre du régime. Dans de telles conditions, faut-il vraiment « oser » la retraite par capitalisation ? (1) Lire Grégory Rzepski, « Capitalisation, l’autre nom de la réforme des retraites », Le Monde diplomatique, mars 2023. (2) « Les retraités et les retraites. Édition 2024 », direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 30 octobre 2024. (3) Lire Michael Zemmour, « Bientôt, la retraite à 70 ans ? », Le Monde diplomatique, novembre 2022. (4) Lire Martine Bulard, « Retraite à points… de non-retour », La valise diplomatique, 4 décembre 2019. (5) Thibault Le Flanchec, « Investir n’est pas spéculer », 1er janvier 2023. (6) Éric Weil, « La retraite par capitalisation obligatoire : l’obstacle du coût de la transition », 19 mai 2025. (7) François Charpentier, « Selon l’OCDE, les fonds de pension ont perdu 5 400 milliards de dollars de 2008 et appauvri des millions de retraités », 23 juin 2009. (8) Lire Christiane Marty, « Emplois, salaires, pensions, debout les femmes ! », Le Monde diplomatique, mars 2023
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« C’est une nécessité sociale et fiscale » Pour faire ruisseler, il faut taxer. Les sénateurs examineront jeudi 12 juin une proposition de loi visant à instaurer une taxation d’au moins 2 % sur les patrimoines excédant 100 millions d’euros, inspirée par l’économiste Gabriel Zucman. « Il serait logique que les grandes fortunes contribuent au budget de l’État, comme les classes moyennes », défend le sénateur Thomas Dossus, du Groupe écologiste – Solidarités et territoires (GEST), qui a inscrit le texte dans sa niche parlementaire. Car c’est l’un des paradoxes de la situation présente : « à partir d’un certain niveau de fortune, le taux d’imposition réel s’effondre par rapport à celui des taxes moyennes », explicite le sénateur. Les ultrariches ne contribuent que très peu à l’impôt. « La question posée à notre assemblée est : y a-t-il un niveau de fortune où on est exempté d’impôt ? », soumet le parlementaire. Lors d’une conférence de presse ce mardi au palais du Luxembourg, la sénatrice écologiste Ghislaine Senée ironisait, lançant « un appel aux millionnaires à se battre avec nous car, eux, ne seront pas touchés ». Une mesure de salubrité budgétaire et sociale Le dispositif proposé est simple. Il ne toucherait que les 4 000 contribuables les plus fortunés, soit les 0,01 % les plus riches, ceux dont le patrimoine excède 100 millions d’euros. Si la somme de leur impôt sur le revenu, de leur impôt sur la fortune immobilière, de leur contribution sociale généralisée (CSG), de leurs contributions au remboursement de la dette sociale (CRDS) et de leur contribution exceptionnelle sur les hauts revenus est inférieure à 2 % de leur patrimoine, ils se doivent de verser la différence. Le rendement escompté d’un tel prélèvement est de 15 à 20 milliards d’euros. « Le patrimoine des plus riches doit faire nation. C’est une nécessité sociale et fiscale. C’est une volonté majoritaire des Français », estime le sénateur communiste Pascal Savoldelli, interrogé par l’Humanité. En effet, la taxe dite Zucman est une mesure de salubrité budgétaire, alors que les exemptions fiscales depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017 s’amoncellent, pour un total de 62 milliards d’euros. Environ quatre milliards d’euros sont ainsi perdus tous les ans du fait de la seule suppression de l’impôt sur la fortune en 2017. La taxe Zucman est aussi une mesure de justice sociale. Les 500 premières fortunes françaises ont, ces dix dernières années vu leur fortune passer de 200 milliards d’euros à 1 200 milliards d’euros ! Celle du premier d’entre eux, Bernard Arnault doté d’un patrimoine de 144 milliards d’euros selon les calculs du magazine Forbes « équivaut au produit intérieur brut du Maroc », compare Ghislaine Senée. L’un des enjeux du prochain budget Le texte, déposé par la députée Eva Sas, est déjà passé à l’Assemblée nationale le 20 février, où il est passé, par 116 voix pour (venant des bancs de la gauche) 39 contre (venant des groupes macronistes, de la Droite républicaine et de l’UDR), et 31 abstentions (essentiellement sur les bancs du Rassemblement national). Les sénateurs écologistes espèrent un vote favorable à leur proposition de loi à la Chambre haute. https://www.humanite.fr/politique/gabriel-zucman/cest-une-necessite-sociale-et-fiscale-la-taxe-zucman-sur-les-001-les-plus-riches-examinee-au-senat
