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Pourquoi l'euthanasie active serait une faute

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Membre, 40ans Posté(e)
Short Membre 318 messages
Forumeur forcené ‚ 40ans‚
Posté(e)

Bonjour,

Il me semble que je prêche dans le désert dès lors que je cherche à faire pleinement conscientiser à quel point l'euthanasie active, si elle faisait l'objet d'une loi semblable à la société belge, générait nécessairement des abus de faiblesse et autoriserait le crime. Voyons les arguments et ne nous attachons pas ici à un préjugé qui nous habiterait, mais je vous exhorte à non seulement vous faire votre propre avis, mais aussi et surtout, à réaliser l'ampleur de la tâche qui incombe les personnes de bonne volonté qui voudraient éviter que des injustices irréparables soient commises une fois qu'elles auraient pleinement conscientisé qu'une telle législation en entraînerait nécessairement le fait. Il semble en effet important que pour parler d'un sujet pareil, alors même que le rapport à la mort de chacun compte sans doute parmi ce que nous avons de plus intime, toute forme de contrôle social y comporterait forcément des dérives.

Commençons par le constat qui est qu'un lit d'hôpital, de surcroît dans une univers néolibéral et capitaliste, n'est pas rentable. Dès lors, comment penser que les autorités légales puissent, alors qu'elles sont ouvertement néolibérales, faire ici valoir la nécessité d'investir à perte, là où faire cesser la souffrance, ou simplement permettre l'accès aux soins palliatifs, permet bien souvent de réduire voir d'empêcher ce type de demandes au personnel médical dont la vocation, faut-il le rappeler, est de sauver des vies et non d'en enlever. Ainsi, comment ne renoncerions-nous pas à nos valeurs si nous ne permettions pas à de tels services palliatifs de se multiplier avec une population vieillissante, de sorte à garantir le fait que chacun ai eu pleinement le choix et que ses droits à être soigné aient été pleinement respectés jusqu'à la fin ?

Car en ce sens nous rendrions les individus les plus vulnérables et souffrant pleinement responsables de leur situation ainsi que de la souffrance de leurs proches comme de la leur, étant entendu que poser sur une table de chevet un revolver avec une cartouche, ou un médicament mortel, en le laissant à la disposition de la personne qui pourra au besoin s'en servir, ne serait pas à proprement parler un soin, mais bien plus un pis-aller, voir une forme d'abandon de l'autre pour qui la rémission spontanée est toujours possible bien qu'extrêmement rare, de potentielles solutions inexplorées restant à tout le moins une hypothèse plausible permettant d'aménager les derniers instants dans la paix des esprits de chacun.

N'est-ce pas en outre l'honneur d'une civilisation de prendre soin de ceux qui sont les plus vulnérables et de leur permettre de retrouver le sens de leur propre dignité lorsque les épreuves leur ont retiré le sentiment qu'ils ou elles aient encore ne serait-ce qu'un peu de valeur humaine ? La recherche dans les soins palliatifs permettrait notamment de continuer d'améliorer les thérapeutiques sédatives et antalgiques, en rendant de surcroît la fin de vie plus tolérable à ceux qui auraient bénéficié des avancées techniques et scientifiques de leurs ancêtres. La charge de la responsabilité de rétablir les gens dans leur dignité incombe avant tout à la société qui a le devoir de tout tenter, à une époque où les lits d'hôpitaux impliquent des coûts irrécupérables, et où les personnes âgées sont souvent laissées seules dans des mouroirs car plus personne ne veut ni ne peut les visiter, y compris dans leurs derniers mois d'existence en les maintenant à l'écart, hors de toute vue, pour y mourir dans le silence, le désespoir voir l'abandon.

Prendre soin d'une personne malade aide à l'aimer. C'est un devoir de soignant, infirmier comme médecin, et il semble difficile, même à un psychiatre, de faire la part de la souffrance psychique liée à une dépression dont la volonté de suicide est un symptôme, et celle liée à une condition physique réelle mais subie en en évaluant le caractère irréversible ou irréductible à toute thérapeutique. N'y aurait-il pas donc quelque contradiction à supposer que les mêmes soignants soient contraints, d'une part à permettre tant que faire se peut de réintégrer, soigner et valoriser des patients dépressifs en souffrance aigue et parfois passagère, et d'autre part à devoir participer à leur rédiger des certificats médicaux permettant l'euthanasie aussitôt que ces mêmes patients ou patientes en feraient la demande de façon insistante ?

En outre la Vie est au principe juridique de la Loi tant réelle que symbolique. Elle vise à créer les conditions qui empêcheront la blessure, la maladie ou la mort. Tant et si bien que légiférer à ce sujet, non seulement engendrerait indubitablement des dérives chez des patients dont nous pourrions à juste titre remettre en cause la pleine lucidité car il serait compréhensible de se demander à quel point le plein exercice d'un droit à mourir serait compatible avec l'absence de discernement qu'implique une souffrance si atroce que cedit droit nous apparaisse comme la seule solution, mais aussi rendrait alors défendable le meurtre par le jeu des "équivalences topologiques" des situations juridiques. Je m'explique. Etant bien compris qu'autoriser l'euthanasie active et donc répondre à ceux qui ont tout perdu au point où ils pensent qu'ils ne valent plus rien, qu'ils ont raison de penser ainsi, et que nous allons les aider à nous débarrasser le plancher, impliquerait, tout comme la légalité de l'alcool est un argument pour légaliser le cannabis, que cela ne pousse à vouloir légaliser la non-intervention en cas de tentative de suicide, donc en un sens la non-assistance à personne en danger, mais aussi, par extension et cela acquis, de proche en proche, la possibilité de deux personnes en conflit, de se mettre d'accord sur un contrat préabablement signé et légal, que faire un duel au pistolet dont chacun des participants se mettrait d'accord pour prendre le risque de mourir sous les balles de son adversaire, en serait défendable puisque chacun pourrait disposer librement de sa propre vie sous réserve de l'existence d'un contrat qui stipule son plein consentement, tout comme in fine, nous pourrions voir des contrats de travail dans lesquels une close stipulerait que l'employé ne saurait se retourner contre l'employeur en cas de suicide lié à d'éventuels mauvais traitements subis dans son travail, par exemple s'il était harcelé ou qu'il était empêché de pleinement se réaliser alors qu'il est adulte à haut ou très haut potentiel intellectuel, etc. etc. (on voit bien que de proche en proche nous en arriverions, dans la logique néolibérale qui vise à encadrer ce qui se fait déjà et à viser la cohérence totale de la loi par classes d'équivalences entre cas juridiques proches, à autoriser le meurtre).

N'est-ce pas l'essence même du nihilisme dans une société qui promeut la mort et qui voit dans sa promotion une forme de progrès qui, aberration anthopologie ultime, déboucherait sur la mort de notre prochain et serait si nous y acquiéscions, totalement contraire à la culture chrétienne. Mais la croyance en tant que telle ne serait pas non plus nécessaire à y pleinement réaliser le caractère aberrant d'une telle loi, et il suffirait finalement de conscientiser le fait que nul ne veut pleinement mourir mais uniquement trouver parfois un sauve-conduit s'il croit qu'aucune solution ne peut lui être trouvée. La seule solution acceptable me semblerait, ou bien de refuser une telle législation, ou bien, en informant pleinement chacun et chacune, de permettre qu'il ne soit possible d'écrire ses directives anticipées à titre individuel, à condition que la personne ne soit ni dépressive ni ne souffre de pathologie irréversible ou fatale, et qu'elle rédige ces directives, avec la précision de l'acceptation d'éventuels soins palliatifs que l'état aurait alors le devoir de lui prodiguer, alors que son envie de vivre est pleine et entière, en gardant la possibilité de faire annuler ses directives anticipées, mais sans toutefois que cela n'implique la possibilité pour la totalité des patients potentiellement concernés, d'être traités sous le même régime juridique, en créant donc les conditions du marasme belge ayant pour conséquences des meurtres légaux. Ces directives ne pourraient plus être écrites une fois la pathologie faisant l'objet de la légitimation d'une telle demande déclarée, garantissant donc la pleine impartialité et le plein respect pour la personne humaine et son plein discernement.

Mais je vous en conjure, ne décidez pas pour les autres, et ne permettez pas que pour que vous bénéficiez de ce droit à mourir dans la dignité dont vous exigeriez que la société française vous l'octroie, d'autres ne puissent, à cause de cela subir l'injustice du meurtre, et concédez-moi que cette option des directives individuelles anticipées serait de très loin la plus raisonnable, bien que cette solution serait également tendancieuse et criticable, mais qu'elle serait déjà un moindre mal par rapport à la loi belge ou suisse. Ne faudrait-il pas pour soutenir une telle démarche globalisante qui généraliserait à tous un cadre intrinsèquement imparfait, une mentalité totalitaire, qui dans l'excès du goût individuel pour son propre confort, entraînerait, alors qu'il pourrait l'éviter, la possibilité du meurtre d'autres personnes innocentes ?

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Membre, 77ans Posté(e)
G2LLOQ Membre 25 574 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Johnny l'a chanté  :  On a tous quelque chose en nous d' euthanasie  !   tu n'as pas tort  !

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Membre, Les hommes viennent de Tatooine, les femmes de Jakku, Posté(e)
Sexophone Membre 2 848 messages
Les hommes viennent de Tatooine, les femmes de Jakku,
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Ma parole, on peut dire que tu portes très mal ton pseudo. ;))

Tes arguments sont bien évidement entendables mais, puisque tu parles de dignité, tu as des gens qui ne supportent pas de se voir dépérir. Prenons l'exemple d'un alzheimer, tu as des gens qui ont envie de partir en ne laissant que les bons souvenirs à leurs proches. Souviens toi aussi qu'au bout d'un moment, les médecins débranchent les patients qui sont dans le coma depuis longtemps et qui ne montre aucun signe de reprise d'activité (mort cérébral).

Moi, je suis contre l'euthanasie.

Je préfère l'option du suicide assisté pour ceux qui le souhaitent. Cela permet de respecter la sensibilité des patients qui ont la volonté d'en finir, de ne pas pousser les médecins à renier le serment d’Hippocrate et de faire que ce choix reste à l'appréciation de gens conscients de ce qu'ils vont faire.

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 132 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)

Je vais faire bref, inutile de s'encombrer de circonlocutions pour exprimer une idée, même difficile, même douloureuse, même polémique.

Il faut vraiment ne jamais avoir vu quelqu'un souffrir 24 heures sur 24, sans répit, sans espoir, sans repos,... Pour être, pour des motifs idéologiques, contre l'euthanasie ou le suicide assisté appelez-ça comme vous voudrez, je m'en fous, ce qui est important pour moi, c'est de ne pas laisser quelqu'un seul face à ses souffrances, à sa "perte de dignité" (on ne perd jamais sa dignité, mais c'est un autre sujet).

Ce n'est que mon opinion, désolé pour ceux que cela heurtera.

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Membre, 50ans Posté(e)
Axo lotl Membre 18 912 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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je suis d'accord avec ce qui est dit au dessus, mais comme il y a des cas, où la personne ne peut pas physiquement prendre le dernier soin, je crois que l'euthanasie doit être légaliser pour permettre aux soignants qui sont d'accord pour aider à mourir dans la dignité, de le faire.

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 39 839 messages
Grégairophobe...,
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il y a 17 minutes, Sexophone a dit :

Prenons l'exemple d'un alzheimer, tu as des gens qui ont envie de partir en ne laissant que les bons souvenirs à leurs proches.

Il ne tient qu’aux proches de vouloir comprendre un peu la maladie, se renseigner et tenter de rentrer dans le monde d’une personne atteinte d’Alzheimer ou tout autre démence sénile, au lieu de s’obstiner à lui rappeler qu’elle oublie tout. C’est inutile, cruel et égoïste. Et quand on a compris ça, tout est plus facile à accepter. Et de bons moments, deviendront de jolis souvenirs, eux aussi… 

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Animatrice, Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade, 47ans Posté(e)
titenath Animatrice 44 678 messages
47ans‚ Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade,
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il y a une heure, Short a dit :

N'est-ce pas en outre l'honneur d'une civilisation de prendre soin de ceux qui sont les plus vulnérables et de leur permettre de retrouver le sens de leur propre dignité lorsque les épreuves leur ont retiré le sentiment qu'ils ou elles aient encore ne serait-ce qu'un peu de valeur humaine ?

A ce titre, offrir à une personne atteinte de SLA la possibilité de partir, avant d'être emmurée dans son propre corps, serait lui accorder la dignité et la valeur humaine qu'elle mérite plutôt que de l'obliger à subir cet enfermement jusqu'à son dernier souffle.

 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 47 627 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Je me demande ce qu'en aurait pensé Stephen Hawking.

Après une opération, j'ai eu des moments de douleurs insupportables dans ma vie. La question s'est posée de savoir si j'allais me faire un petit cocktail mortel. Je comprends donc les motivations de ceux qui veulent en finir.

Trois de mes connaissances ont arrêté les soins relatifs à un cancer et ont admis qu'il leur fallait mourir. L'univers hospitalier, les soins torturants, l'absence d'énergie, le corps qui se délite et s'enlaidit constamment c'était bien plus que ce qu'ils ne pouvaient supporter. Ils sont tous morts avant leurs 50 ans. 

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 39 839 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a une heure, Short a dit :

N'est-ce pas en outre l'honneur d'une civilisation de prendre soin de ceux qui sont les plus vulnérables et de leur permettre de retrouver le sens de leur propre dignité lorsque les épreuves leur ont retiré le sentiment qu'ils ou elles aient encore ne serait-ce qu'un peu de valeur humaine ?

La notion de dignité est propre à chacun et à ce titre complètement subjective. Penser que sa vision en est la seule valable, acceptable, est un abus de pouvoir, la négation de ce qu’est, ce que veut l’autre.

L’honneur n’a pas sa place ici. On fait bien des choses inacceptables en son nom. La compréhension, la tolérance, la bienveillance devraient être les seules motivations audibles.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 47 627 messages
forumeuse acharnée,
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il y a 49 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Il ne tient qu’aux proches de vouloir comprendre un peu la maladie, se renseigner et tenter de rentrer dans le monde d’une personne atteinte d’Alzheimer ou tout autre démence sénile, au lieu de s’obstiner à lui rappeler qu’elle oublie tout. C’est inutile, cruel et égoïste. Et quand on a compris ça, tout est plus facile à accepter. Et de bons moments, deviendront de jolis souvenirs, eux aussi… 

Bien que j'ai adoré ma grand -mère et que sa mort m'ait chagrinée, je sais que sa mort, après un Alzheimer a été vécue comme une délivrance ...D'abord parce que pour ceux qui s'en occupaient avoir une parente démente, incontinente et dépendante n'a rien d'une partie de plaisir et que de la voir ensuite dans un tel état avec d'autres vieux légumes était une torture morale profonde.

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Animatrice, Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade, 47ans Posté(e)
titenath Animatrice 44 678 messages
47ans‚ Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade,
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Il y a 2 heures, Short a dit :

Mais je vous en conjure, ne décidez pas pour les autres,

Je n'avais pas vu ça dis donc.

A quel moment tu as vu / lu, que l'aide à la fin de vie serait une décision émanant de quelqu'un d'autre que de l'intéressé lui même ?!?!

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 39 839 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 5 minutes, querida13 a dit :

Bien que j'ai adoré ma grand -mère et que sa mort m'ait chagrinée, je sais que sa mort, après un Alzheimer a été vécue comme une délivrance ...D'abord parce que pour ceux qui s'en occupaient avoir une parente démente, incontinente et dépendante n'a rien d'une partie de plaisir et que de la voir ensuite dans un tel état avec d'autres vieux légumes était une torture morale profonde.

Ce peut être une délivrance pour les proches, et je le comprends parfaitement. Mais je répondais à @Sexophone  qui évoquait le désir de mourir des malades eux-mêmes. Bien souvent, quand la dégénérescence est bien installée, ils ne se rendent pas compte…

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Membre, 153ans Posté(e)
chanou 34 Membre 25 566 messages
Maitre des forums‚ 153ans‚
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il y a 2 minutes, titenath a dit :

Je n'avais pas vu ça dis donc.

A quel moment tu as vu / lu, que l'aide à la fin de vie serait une décision émanant de quelqu'un d'autre que de l'intéressé lui même ?!?!

Le problème amha  ce sont les malades atteints de démence sénile. Il faudrait que ce soit une cause d'exclusion de l'euthanasie.

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 132 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Mite_Railleuse a dit :

La notion de dignité est propre à chacun et à ce titre complètement subjective. Penser que sa vision en est la seule valable, acceptable, est un abus de pouvoir, la négation de ce qu’est, ce que veut l’autre.

L’honneur n’a pas sa place ici. On fait bien des choses inacceptables en son nom. La compréhension, la tolérance, la bienveillance devraient être les seules motivations audibles.

(je suis largement HS, mais je pense que ces notions "d'honneur" et de "dignité" ne sont que des constructions sociales, inventées par je-ne-sais-trop-qui pour nous faire gober je-ne-sais-trop-quoi : aller à la guerre, ne pas pleurer quand on est un vrai homme, ne pas accepter ses erreurs, tout supporter sans broncher ni se révolter,...)

Ce qui importe vraiment pour moi, c'est la souffrance inacceptable, que je n'accepterais même pas chez la personne qui m'a fait le plus de mal, tant la souffrance inutile est inadmissible. Pour le coup, laisser quelqu'un souffrir, dans certaines conditions totalement désespérées, est vraiment révoltant, sans que je sache si ces notions de "dignité" ou "d'honneur" entrent en ligne de compte.

Modifié par Auger
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Animatrice, Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade, 47ans Posté(e)
titenath Animatrice 44 678 messages
47ans‚ Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade,
Posté(e)
Il y a 1 heure, chanou 34 a dit :

Le problème amha  ce sont les malades atteints de démence sénile. Il faudrait que ce soit une cause d'exclusion de l'euthanasie.

Ce n'est pas le cas ?

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Membre, Les hommes viennent de Tatooine, les femmes de Jakku, Posté(e)
Sexophone Membre 2 848 messages
Les hommes viennent de Tatooine, les femmes de Jakku,
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Il y a 3 heures, Mite_Railleuse a dit :

Il ne tient qu’aux proches de vouloir comprendre un peu la maladie, se renseigner et tenter de rentrer dans le monde d’une personne atteinte d’Alzheimer ou tout autre démence sénile, au lieu de s’obstiner à lui rappeler qu’elle oublie tout. C’est inutile, cruel et égoïste. Et quand on a compris ça, tout est plus facile à accepter. Et de bons moments, deviendront de jolis souvenirs, eux aussi… 

Mais je ne dis pas que l'entourage voit forcément le malade comme un poids et ne souhaite pas qu'il reste parmi eux malgré la maladie. Je dis juste qu'il y a des malades qui ne supportent pas de se retrouver diminués et qui ont envie de partir avant de souffrir d'incontinence (par exemple).

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Membre, Posté(e)
Demsky Membre 11 055 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 5 heures, Short a dit :

Il me semble que je prêche dans le désert dès lors que je cherche à faire pleinement conscientiser à quel point l'euthanasie active, si elle faisait l'objet d'une loi semblable à la société belge, générait nécessairement des abus de faiblesse et autoriserait le crime.

Il n' y a jamais eu d'euthanasie inactive, on parle d'ailleurs de suicide assisté il me semble.         

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