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Nidjam

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  1. La pure présence (rigpa) est un principe du du Dzogchen Tibétain et du Mahamudra . Effectivement , ce principe n'apparait pas dans les textes Bouddhiques fondateurs , puisque le Dzogchen est une branche du Bouddhisme plus tardif . Dans cette tradition du mahamudra, (notamment enseignée par des maîtres comme Tilopa et Naropa), la "présence pure" est associée à la réalisation de la vacuité (shunyata) et de la clarté de l'esprit, sans attachement aux apparences. Mais il est vrai que dans les textes fondateurs du Bouddhisme , Rigpa est déjà là . Mais simplement il n'est pas formulé , mais simplement sous entendu . C'est comme être au coeur de l'éveil directement .
  2. Surtout le matin , on est raide . Après il y a la douleur et comment on la vie . Un sadomaso se lévera le matin en disant "chouette , l'extase ,le pied , une douleur ....". Tiens une petite claque pour me faire du bien . Une autre personne en acceptant cette douleur sans en faire un ennemi pourra trouver une façon de la vivre pour quelle devienne supportable . Une autre personne vivra la douleur comme un ennemi . Ca prouve qu'il y a quand même une marge psychologique dans notre vision d'interprétation de la douleur . "La douleur est inévitable, la souffrance est optionnelle." ( Dr Albert Schweitzer )
  3. 1)Préambule d'explication avant réponse à ta question : C'est plutôt un problème de saisir l'univers comme on saisit un objet . L'univers est à la fois contenu et contenant de tout , et donc il ne peut plus être évalué en rapport à quelque chose d'autre que lui . Ce qui pose le problème de l'auto réfèrence . C'est comme si je te disais " quelle est ta taille en rapport à ta propre taille " ? La question n’a pas de sens, car il n’y a pas de "dehors" pour établir une référence. L’Univers n’est pas un objet parmi d’autres : Il n’est pas dans l’espace ou dans le temps ; il est l’espace-temps et tout ce qu’il contient. Il ne peut donc pas être "évalué" comme on évalue un caillou ou une planète. C'est dans ce sens que l'univers n'a pas d'existence en tant que chose au sens classique du terme . Auto-référence de l’Univers : "L’Univers est-il contenu dans lui-même ?" → La question suppose une séparation entre contenant/contenu, qui n’existe pas. Conclusion : Ces paradoxes montrent que notre langage et notre logique (basés sur la séparation sujet/objet) échouent à décrire le tout. 2)Pour ta question en rapport avec la mécanique quantique : L’observateur est dans le système : En physique quantique, l’observateur ne peut pas être séparé de ce qu’il observe (cf. problème de la mesure). Cela reflète l’auto-référence de l’Univers : on ne peut pas le "voir" de l’extérieur.On ne peut pas non plus le voir de l'intérieur , ce qui supposerait un extérieur à lui . C'est pour ça que le la philosophie Bouddhiste décrit l'univers comme vacuité . Citation de Nagarjuna : "La vacuité est la fin de toutes les vues, y compris celle de la vacuité." Nota : Le Bouddhisme ignore la notion d'origine de l'univers et donc de création de l'univers ( notions complètements à coté de la plaque et étrangères au bouddhisme ) . En effet , cette notion de création de l'univers consiste à trouver une cause à l'univers , comme on le ferait pour un objet , en cherchant un extérieur à l'univers , une sorte de cause extérieure, comme on le ferait pour un objet classique .
  4. Ces perspectives ne sont pas nécessairement contradictoires, mais complémentaires : Niveau conventionnel : Au quotidien, nous agissons comme si l’Univers était réel (niveau "relatif" ou "conventionnel" dans le bouddhisme). Niveau ultime : Une exploration plus profonde (scientifique, philosophique ou spirituelle) peut révéler que cette réalité est plus complexe, interdépendante, ou même "vide" de substance intrinsèque. Si l'univers est tout , cela revient à dire qu'il n'est rien de particulier ou de spécial ( vide de substance intrinsèque ) . Analogie : Imagine un arc-en-ciel. Il n’a pas d’existence matérielle : c’est un phénomène optique qui dépend de la lumière, des gouttes d’eau, et de l’œil qui le perçoit. Pourtant, il "existe" au sens où on peut le voir et en parler. Mais si on essaie de le toucher ou de l’isoler, il disparaît. L’Univers est un peu comme un arc-en-ciel à l’échelle cosmique.L'univers n'est pas une chose ou une substance intrinsèque , mais un ensemble de relations . Une relation n'est pas une chose ou un objet, idem pour l'ensemble de toutes les relations qu'est l'univers . L'univers est un flux de relations dynamiques , mais pas une chose en tant que telle ou une substance en soi . Oui, l'ensemble de toutes ces relations (univers ) est réel tout comme l'arc en ciel est réel , mais les deux sont insubstanciels . L’Univers comme "ensemble de tous les ensembles" L’Univers comme "tout" : Si l’Univers est tout ce qui existe, alors il doit se contenir lui-même. Mais cela pose un problème conceptuel : Auto-référence : Comment un système peut-il être à la fois le contenant et le contenu ? Absence de frontière : Si l’Univers est tout, il n’a pas de "dehors". Cela rejoint l’idée bouddhiste qu’il n’a pas de substance intrinsèque (car il n’y a rien en dehors de lui pour le définir). Si l'univers est tout , il est toute les références , donc aucune en particulier .
  5. On ne peut pas "ne pas penser" ( déjà expliqué plus haut ). S'efforcer à penser ne pas penser est toujours de la pensée qui ne dit pas son nom . Différence entre "ne penser à rien" et "ne penser à rien de particulier" : Penser à rien c'est une opposition absolue et radicale entre "penser et non penser" ( dualisme ) Ne penser à rien de particulier = présence non duelle . Important : Quand en méditation, on parle de faire le vide , en réalité , ça n'est pas penser à rien , mais ne penser à "rien de spécial ou de particulier " , ce qui n'est pas la même chose . Il s'agit d'une présence ouverte , qui ne nécessite pas particulièrement d'effort . Ici encore l'idée de volonté , de but particulier à atteindre , donc d'attachement est étranger au bouddhisme . Quand tu ne penses à rien de particulier tu ne penses pas particulièrement au but ou au non but . Cette dualité but/non but , ne réside pas vraiment . D'où vient en occident cette confusion entre néant et vide ? (pourquoi vide et néant ne sont pas des synonymes ) Ne pas confondre le vide des religions orientales ( tao ou bouddhisme ) avec le néant (idée inventée par les occidentaux) . Le néant étant une notion absurde occidentale . C'est à cause de cette notion absurde du concept du néant que la pensée dualiste occidentale s'est construite . L’illusion part de là . Du reste , dans la définition du dictionnaire , le néant c'est ce qui n'existe pas . Donc comment peut on parler du néant comme un concept existant ? Du reste , c'est pour cette raison que l'occident en terme religieux pense la nécessité de la création du monde ( et donc d'un dieu créateur ) . Pour un occidental , il n'y a rien ( néant) et ensuite arrive l'existence . Il en découle la nécessité d'expliquer pourquoi les choses sont là plutôt que pas . Alors que dans le bouddhisme , les choses ne sont pas là plutôt que pas . Donc aucune nécessité pour le Bouddhisme d'expliquer pour quelle raisons les choses sont là plutôt que pas . Pour les philosophies orientales , l'idée de l'être et du non être sont des barrières imaginaires , illusoires , dualistes . Le néant comme produit de la pensée dualiste Une invention culturelle : Le néant est une construction mentale liée à la logique aristotélicienne (principe du tiers exclu : "soit A existe, soit non-A n’existe pas"). Cette logique ne laisse pas de place à une réalité non-duelle. Exemple : En grec ancien, le mot pour "néant" (me on) signifie littéralement "ce qui n’est pas" — une négation de l’être, pas une réalité en soi. Un piège linguistique : Le langage occidental, structuré par la grammaire et la logique, force à penser en termes de présence/absence, être/néant. D’où la difficulté à concevoir une réalité au-delà de ces catégories.
  6. Ok, donc c'est l'idée du "tout" dont tu nous parles ( l'univers) ? Mais si l'univers est "tout" , il n'est rien en particulier ( = vide ). Ca ne change rien au fait que "je suis" soit un vide insondable à l'arrivée puisque l'univers lui même est un vide insondable lui aussi ( puisqu'il n'est rien de particulier ou de spécial, puisqu'étant tout ) . Dans les philosophies orientales , le vide n'a rien à voir avec le néant . Si l’univers est tout, alors rien ne le définit en opposition à autre chose. Il n’est ni "bon" ni "mauvais", ni "sacré" ni "profane". Comme l’espace n’est pas "quelque chose" , il permet toutes les formes, mais n’en est aucune. → Résultat : L’univers est vide de nature propre (śūnyatā), car il n’est pas un "objet" parmi d’autres. C’est ce que le bouddhisme appelle la vacuité : non pas un "néant", mais l’absence d’existence intrinsèque de toute chose.
  7. Fondamentalement c'est insondable . Effectivement d'un point de vue relatif et conventionnel dire que " tu es un roucain qui se détend en postant sur un forum " se défend . Mais fondamentalement "qui suis je" n'est pas sondable . Dans le bouddhisme on parlera plutôt d'un "vide insondable " plutôt qu'un "moi " . Le dialogue entre l'empereur Wu et bodhidharma . L’empereur Wu : "Depuis que je suis monté sur le trône, j’ai fait construire de nombreux temples, fait copier des sutras, et soutenu des moines. Quel mérite ai-je accumulé ?" Bodhidharma (froidement) : "Aucun mérite." L’empereur (surpris, voire offensé) : "Pourquoi aucun mérite ?" Bodhidharma : "Ces actes sont comme des ombres dans un rêve. Ils ne sont que poussière dans le vent. Ils ne mènent qu’au cycle des renaissances (samsara), pas à la libération." L’empereur (tentant de se rattraper) : "Alors, quelle est la vérité suprême des enseignements sacrés ?" Bodhidharma (encore plus direct) : "Vaste vide. Rien de saint." L’empereur (perplexe) : "Qui es-tu, pour parler ainsi ?" Bodhidharma : "Je ne sais pas." "Je ne sais pas" est la seule réponse honnête : Toute définition de la réalité ultime est déjà une limitation. Citation de Dōgen : "Étudier le Bouddha, c’est s’étudier soi-même. S’étudier soi-même, c’est s’oublier soi-même."
  8. Peu importe , ton cerveau interprète le message ( que cette interprétation soit génétique , culturelle , liée à ton histoire personnelle ) . Quand il y a douleur , c'est parce que l'interprétation du message se fait pas ton cerveau et qu'il le codifie . Autrement dit , si l'interprétation du message n'est plus , il y a un caractère indifférencié entre douleur et non douleur à l'arrivée. Ensuite , le cerveau a une certaine plasticité , ce qui veut dire qu'il peut produire de nouvelles connexions . En tous cas , si on ne peut pas retirer la douleur en tant que telle , on peut sans doute jouer sur la façon dont on la perçoit , en changeant notre vision des choses . C'est ce que semble suggérer le Bouddhisme et aussi la psychologie cognitive . Par contre je pense qu'il faut un juste milieu , une certaine prudence et avoir conscience de ses limites corporelles et ne pas volontairement tout faire pour accentuer la douleur et tenir compte de sa santé . Pour qu'il y ait souffrance , il faut que le cerveau fasse un retour sur soi de la douleur . Hors nous avons vu que l'idée du "soi" est perçu comme une illusion dans le bouddhisme . la souffrance naît de l’illusion d’un "soi" qui s’approprie la douleur, alors que ce "soi" n’est qu’une construction mentale
  9. Non , ça vient d'une mauvaise interprétation des occidentaux sur le bouddhisme . Dans le bouddhisme , il n'existe ni être ni non être . Donc il n'existe ni naissance ni mort . La réincarnation en plus c'est une histoire d'âme qui sort du corps pour entrer dans un autre . Bouddha réfutait l'idée de l'âme ( c'est l'histoire de l'anatman dans le bouddhisme ) . « Les gens du monde ont souvent tendance à croire en l’une de ces deux vues : l’être et le non-être. Il s’attachent à une perception fausse. A cause de cette fausse perception, ils sont emprisonnés dans ces deux concepts : être et non-être. » ( sutta de la voie du milieu )
  10. Une représentation mentale peut être programmée , par ta culture , ton histoire de vie etc ..... Ton cerveau va être habitué à interpréter spontanément telle chose de telle façon et à classer telle chose de telle façon . Moi je ne parle pas nécessairement d'interprétation qui nait d'une réflexion . Non justement , si il n'existe "ni naissance ni mort" , il ne peut pas y avoir réincarnation . Je pense que cette notion de renaissance dans le bouddhisme est mal comprise par les occidentaux . En fait les occidentaux dualisent tout "naissance/mort" etc . Il n'existe rien de tel qu'une personne qui nait et qui meurt dans le bouddhisme .
  11. Un ressenti est déjà une représentation mentale . Autrement dit , pour une douleur , si tu ne te représentes rien , il n'y a pas de douleur ressentie absolument . Dire qu'un ressenti se distingue d'une représentation mentale n'a déjà pas beaucoup de sens en soi . C'est du reste ce que j'essais de t'expliquer , ce qui fait souffrir c'est l'interprétation qu'on se fait de la douleur , pas la douleur en elle même . Puisque si la douleur n'a pas d'interprétation , elle est douleur sans douleur . Je ne nie pas la douleur , elle existe quand on a mal . Le paradoxe du cloisonnement douleur/ non douleur , la dualité par contre est une illusion .
  12. En quoi le ressenti ne serait pas une pensée ? Non , je ne fais pas ce genre d'opposition . Le message de la douleur et son interprétation arrivent simultanément .Mais en réalité, l’interprétation est si rapide et automatique qu’elle semble faire partie intégrante de la sensation elle-même . En réalité , ce que tu appelles sensation est tout autant une interprétation de la pensée . Il n'existe pas intrinsèquement de douleur en soi indépendante de son interprétation .
  13. Pourquoi ce paradoxe qui n'en est plus vraiment un dans la compréhension de la non dualité : "Il y a douleur" : La sensation est réelle (ce n’est pas un déni). "Sans douleur" : Il n’y a personne pour souffrir de cette douleur. La douleur physique existe (niveau relatif). La souffrance psychologique (la résistance, l’identification) disparaît (niveau absolu).
  14. Exemple concret de la compréhension de pure présence : Quand tu dis "J’ai mal au pied", tu crois qu’il y a un "toi" (stable) qui possède un pied (qui souffre). En réalité, il n’y a qu’une expérience de douleur qui apparaît dans la conscience, sans "possesseur". Il y a douleur sans douleur . Comme si ces deux pensées étaient indifférenciées .
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