Que signifie penser ?

Le 26/12/2024 à 22:31, Enchantant a dit :

Pour la blague…penser pour une infirmière, penser des plaies, c’est tout simplement appliquer des pansements…(...)

À ceci près qu'elle panse, l'infirmière !   

"Je panse donc je suis (une bonne infirmière)" se dit-elle.  

Elle pense aussi bien sûr, en fait elle pense tout en pansant et mieux vaut qu'elle pense ce qu'elle panse afin que le pansement soit correctement posé !  

Lorsque l'on comprend que l'on est doté de la faculté de penser, de raisonner, on prend pleinement conscience que l'on "est".

Le 26/12/2024 à 21:42, Leverkuhn a dit :

Aaah la pensée...

En voilà une noble activité auxquels peu d'élus ont accès.

L'autre jour, je lisais la fameuse phrase de Blaise Pascal sur le roseau pensant.

En lisant ça, je me suis dit que c'était quand même super important de penser.

Mais problème, penser ça veut dire quoi ?

A tout hasard… il n’y aurait pas un devoir à rendre ? 
Parce que sur la Toile, c’est pas ce qui manque des définitions philosophiques du terme « penser » hein hein… 

il y a 9 minutes, Elisa* a dit :

A tout hasard… il n’y aurait pas un devoir à rendre ? 
Parce que sur la Toile, c’est pas ce qui manque des définitions philosophiques du terme « penser » hein hein… 

Arf, vous savez s'il s'agissait d'un devoir, je m'en tiendrais aux définitions usuelles du terme penser et j'entamerai une dissertation pompeuse, sans aucune prise de risque sur la question.

Discuter sur un forum permet de mieux explorer certaines notions, de les remettre en cause, là où d'ordinaire on n'est sensé les recracher plus ou moins savamment.

Je trouve simplement cette notion intéressante dans ce qu'elle renvoie. Ici, le parti a été pris d'envisager la pensée comme une production de représentations du monde, c'est à dire comme une production de fantasmes, de fantaisies. Mais ce n'est pas consensuel, certains voient dans la pensée quelque chose de bien différent, une sorte de porte sur l'universel, le divin, l'absolu. Chose sur laquelle je ne m'accorde pas.

Il y a 15 heures, Leverkuhn a dit :

 

Je trouve simplement cette notion intéressante dans ce qu'elle renvoie. Ici, le parti a été pris d'envisager la pensée comme une production de représentations du monde, c'est à dire comme une production de fantasmes, de fantaisies. Mais ce n'est pas consensuel, certains voient dans la pensée quelque chose de bien différent, une sorte de porte sur l'universel, le divin, l'absolu. Chose sur laquelle je ne m'accorde pas.

Encore une fois faut-il comprendre qu'on ne peut réduire le phénomène de la pensée à une simple production d'images et de représentations mise en scène par un sujet.

Il y a 17 heures, Leverkuhn a dit :

La pensée fictive étant une invention, elle n'en demeure pas moins un ensemble d'images du monde.

D'après ce que nous avons perçu et assimilé. La pure création n'existe pas.

Si on enfermait un nouveau-né dans une cage sans lignes horizontales, devenu adulte, cet enfant ne verrait tien d'horizontal. J'ai fait l'expérience.

Il y a 17 heures, Leverkuhn a dit :

Je trouve simplement cette notion intéressante dans ce qu'elle renvoie. Ici, le parti a été pris d'envisager la pensée comme une production de représentations du monde, c'est à dire comme une production de fantasmes, de fantaisies. 

La pensée est d’abord une production de représentation de soi : ceci bien avant que se dessine l’imaginaire et donc une production de fantasmes, de fantaisies. 
À mon sens, notre pensée se construit essentiellement sur ce que l’on nous a distillé, inculqué dès le stade intra-utérin, dès nourrisson.

La conscience de notre existence commence là, à partir d’une pensée influencée. 

Notre relative autonomie de pensée s’acquiert au fur et à mesure, s’en suit une longue traversée d’apprentissage, de stimulation ou de blocage parfois par l’école, la culture, les liens sociaux, nos diverses expériences de vie, qui vont finir de forger une pensée plus ou moins claire et/ou perturbée, troublée par nos multiples émotions. 
 

Le 26/12/2024 à 21:42, Leverkuhn a dit :

Aaah la pensée...

En voilà une noble activité auxquels peu d'élus ont accès.

L'autre jour, je lisais la fameuse phrase de Blaise Pascal sur le roseau pensant.

En lisant ça, je me suis dit que c'était quand même super important de penser.

Mais problème, penser ça veut dire quoi ?

La pensée est un processus fonctionnel, qui se construit par ce dont elle est consciente, s'interroge sur ce dont elle ignore, et s'aggrandit parce qu'elle imagine.

Un processus ́naturel. Tout le monde pense. Parfois mal, mais tout le monde pense.

il y a 5 minutes, kost a dit :

Un processus ́naturel. Tout le monde pense. Parfois mal, mais tout le monde pense.

Voui voui certains pensent bêtes… 

il y a 1 minute, Elisa* a dit :

Voui voui certains pensent bêtes… 

Te flagelles donc pas ainsi toute seule, va. 

Il y a 20 heures, Elisa* a dit :

La pensée est d’abord une production de représentation de soi : ceci bien avant que se dessine l’imaginaire et donc une production de fantasmes, de fantaisies. 
À mon sens, notre pensée se construit essentiellement sur ce que l’on nous a distillé, inculqué dès le stade intra-utérin, dès nourrisson.

La conscience de notre existence commence là, à partir d’une pensée influencée. 

Notre relative autonomie de pensée s’acquiert au fur et à mesure, s’en suit une longue traversée d’apprentissage, de stimulation ou de blocage parfois par l’école, la culture, les liens sociaux, nos diverses expériences de vie, qui vont finir de forger une pensée plus ou moins claire et/ou perturbée, troublée par nos multiples émotions. 
 

Bonjour Elisa, j'ai traduit ton message de ton langage vers le mien et cela donne ceci :

@Elisa* a dit (en arkadien) :

"Ma pensée fut et est d'abord une production de représentations de moi-même avant que mon imaginaire la complète par une production de fantasmes, de fantaisies.

Ma pensée s'est construite sur ce que l'on m' a distillé, inculqué dès le stade intra-utérin.e, dès nourrisson.e.

La conscience de mon existence a commencé là, à partir d'une pensée influencée.

J'ai acquis une relative autonomie de pensée à la suite d'une longue traversée d'apprentissage, de stimulation ou de blocage, parfois par l'école, la culture, les liens sociaux et mes diverses expériences de vie.

Cette longue marche m'a permis de me forger une pensée plus ou moins claire, plus ou moins perturbée, encore et toujours troublée par mes multiples émotions"

J'imagine un "date" avec toi. Je t'écoute et j'en reste ba-ba. Touché ! Coulé ?

Il y a 2 heures, Arkadis a dit :

Bonjour Elisa, j'ai traduit ton message de ton langage vers le mien et cela donne ceci :

@Elisa* a dit (en arkadien) :

"Ma pensée fut et est d'abord une production de représentations de moi-même avant que mon imaginaire la complète par une production de fantasmes, de fantaisies.

Ma pensée s'est construite sur ce que l'on m' a distillé, inculqué dès le stade intra-utérin.e, dès nourrisson.e.

La conscience de mon existence a commencé là, à partir d'une pensée influencée.

J'ai acquis une relative autonomie de pensée à la suite d'une longue traversée d'apprentissage, de stimulation ou de blocage, parfois par l'école, la culture, les liens sociaux et mes diverses expériences de vie.

Cette longue marche m'a permis de me forger une pensée plus ou moins claire, plus ou moins perturbée, encore et toujours troublée par mes multiples émotions"

J'imagine un "date" avec toi. Je t'écoute et j'en reste ba-ba. Touché ! Coulé ?

 Je suis ok : c’est nettement mieux formulé !

Petit Coquinou va ! 

Il y a 2 heures, Elisa* a dit :

 Je suis ok : c’est nettement mieux formulé !

Petit Coquinou va ! 

C'est curieux comme ma pensée, la mienne, est mobile. Quand je regarde ton avatar je prends les deux oreilles pour deux yeux avec au milieu un gros nez : ça fait bizarre. Mais si je me concentre alors ma pensée se modifie et je distingue à la place des deux yeux deux oreilles. En revanche au milieu des deux oreilles j'ai du mal à "penser" ce qu'il y a. Je passe d'une image à une autre, c'est inconfortable. Mais cet inconfort n'est pas désagréable.

Le 26/12/2024 à 22:42, Leverkuhn a dit :

Aaah la pensée...

En voilà une noble activité auxquels peu d'élus ont accès.

L'autre jour, je lisais la fameuse phrase de Blaise Pascal sur le roseau pensant.

En lisant ça, je me suis dit que c'était quand même super important de penser.

Mais problème, penser ça veut dire quoi ?

Ça vaut de dire qu'on veut résoudre un problème

ou faire quelque chose ou

 on ne peut pas faire quelque chose et veut à faire ça 

Peut-être, on pense pour soulager de soi-même et parler de nos problèmes et être optimiste dans notre vie. 

Peut-être, on pense pour être content dans notre vie. Je parle de méditation précisément.

Peut-être quelques peuples pensent pour être mécontent et pour dire, ils vivent une vie difficile en fait !!!!!!

Peut-être quelques peuples pensent pour dire, j'aime ça, or, je n'aime pas ça, j'admire ça, je suis heureux ou je suis triste ou je veux faire ça. 

Le 03/01/2025 à 13:29, Elisa* a dit :

La pensée est d’abord une production de représentation de soi : ceci bien avant que se dessine l’imaginaire et donc une production de fantasmes, de fantaisies. 
À mon sens, notre pensée se construit essentiellement sur ce que l’on nous a distillé, inculqué dès le stade intra-utérin, dès nourrisson.

La conscience de notre existence commence là, à partir d’une pensée influencée. 

Notre relative autonomie de pensée s’acquiert au fur et à mesure, s’en suit une longue traversée d’apprentissage, de stimulation ou de blocage parfois par l’école, la culture, les liens sociaux, nos diverses expériences de vie, qui vont finir de forger une pensée plus ou moins claire et/ou perturbée, troublée par nos multiples émotions. 
 

C'est vrai qu'on apprend à parler, à s'exprimer avant d'en avoir conscience. On sait a priori désigner/nommer des objets, des trucs selon ce à quoi on a été biberonné pendant l'enfance. Puis on se réveille un jour et on se rend compte qu'on est là, un peu comme un réveil après une grosse cuite. Tout parait si familier et en même temps si nouveau, on parle, on reconnaît les gens qui nous entoure, on les comprend, etc. C'est drôle quand on y pense.

Penser est l'opposé d'opinioner.

Des truismes pétris d'évidence qu'on ressasse comme des grandes vérités au challenge de ses propres réponses par de saines lectures, par l'altérité de la conversation et par de bonnes questions.

Le 27/12/2024 à 09:03, eriu a dit :

Cela ne me parle pas mais vous pensez ce que vous voulez  

Attends, je t'explique : On parle d'âme quand l'esprit est sous l'influence de certaines substances...

Le 02/01/2025 à 19:48, Passiflore a dit :

 

Lorsque l'on comprend que l'on est doté de la faculté de penser, de raisonner, on prend pleinement conscience que l'on "est".

Citation

@wave : Pour moi penser veut dire prendre de la distance, devenir conscient de soi-même et de tout ce qui nous entoure, penser c'est "exister".

ça c'est du Parménide ?

... τὸ γὰρ αὐτὸ νοεῖν ἐστίν τε καὶ εἶναι. III      car le pensé et l’être sont une même chose. III

Ou du Descartes ?

"Ego cogito, ego sum" ("Je pense (donc) je suis.")

il y a 24 minutes, Engardin a dit :

ça c'est du Parménide ?

... τὸ γὰρ αὐτὸ νοεῖν ἐστίν τε καὶ εἶναι. III      car le pensé et l’être sont une même chose. III

Ou du Descartes ?

"Ego cogito, ego sum" ("Je pense (donc) je suis.")

J'aime bien la définition d'Alphonse Allais : "Je pense donc j'essuie"