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Invité chekhina

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Il y a 19 heures, lysiev a dit :

Ah bon répéter ce que disent les philosophes, c’est penser par soit même. :DD:D

C'est une impression étrange de dire une chose (assez clairement ma foi) et de constater que l'on a compris exactement le contraire. Comme une impression d'être dans une autre dimension... :shok:

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Membre, 35ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 589 messages
Mentor‚ 35ans‚
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Il y a 19 heures, Blaquière a dit :

C'est bien ce que tu dis, et je ne suis pas sûr que ça s'applique à @Loufiat --je ne le connais pas assez-- mais cela me rappelle ce que "nous" avait dit à la fac, en philo un prof, (en "cours magistral"... le bien nommé !) Meyer qu'il s'appelait je me souviens... : "Mettez-vous bien dans la tête que la philosophie c'est ce qu'ont écrit les philosophes."

Dire ça à des jeunes de 20 ans qui commencent à avoir un peu l'impression de penser par eux-mêmes, c'est pas très malin il me semble... C'est un peu le problème des universitaires...  De certains...

Hello :hello:

Pour ma part je ne considère pas que penser "par soi-même" ce soit penser "seul". Et je remarque que ceux que la philosophie passionne effectivement, parce qu'ils sont habités par une soif de savoir, cherchent de toute façon à agrandir sans cesse le cercle de leur connaissance, à la fois de l'histoire des idées et des idées contemporaines (sciences, art, politique, technique, etc., selon les questions qui les habitent plus particulièrement). Le problème que ceux-là rencontrent aujourd'hui c'est qu'il faudrait dix vies pour explorer tout ce qui se fait et se dit même en ayant une "entrée" bien déterminée. Et puis la propagande a atteint un tel niveau sur certains sujets qu'on ne peut plus s'en sortir sans l'aide d'érudits capables de replacer les choses dans leur ordre, comment telle idée a dégénéré, ce qu'on peut en retenir quand même... Et d'autre part comment éviter de retomber soi-même dans la propagande si on se met à produire du discours public ? Quant au parasitisme universitaire, ça me semble somme toute assez juste, c'est une des raisons pourquoi j'ai quitté l'institution.

A plus dans l'bus !

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

La différence que nous faisons aujourd'hui, grâce aux progrès des neurosciences entre l'onde acoustique et le son, ou encore entre l'onde électromagnétique et la couleur, et ainsi de suite, a des conséquences philosophiques cruciales si j'entends par philosophie non pas l'attitude du spectateur mais celle de l'acteur, engagé dans le monde.

Mais cette différence entre d'un côté les modèles proposés par la science, onde, particule, champ, etc. et les perceptions, son, couleur, fragrance etc. est captée par peu de personnes. Pour capter cette différence il faut un minimum de connaissances scientifiques, niveau seconde au moins, acquises au lycée ou par effort autodidacte, et aussi en neurosciences, il suffit de lire quelques ouvrages de vulgarisation. 

Malgré ces connaissances je me rends compte que beaucoup de personnes, en général assez âgées, quel que soit leur niveau de connaissances, qui peut être élevé, ne captent pas cette différence. Pourquoi ? Parce qu'une habitude de penser, lorsqu'elle s'étend sur des dizaines d'années, crée un sillon cérébral aussi profond qu'une fondrière, dont il devient impossible de sortir. L'habitude de penser ainsi ou ainsi est un danger qui nous mène doucement vers la sénilité. Ainsi est-il nécessaire de sans cesse douter, quitte à vivre dans l'inconfort de l'incertitude.

Penser à un sujet donné en outre implique toujours l'existence d'un Autre sans lequel je ne pourrais même pas penser. C'est là l'oubli de la philosophie grecque qui élimine l'autre et ne retient que l'existence du "je". Pour être honnête elle crée tout de même le concept de "conscience de soi" locution compliquée destinée à supprimer l'existence réelle de l'Autre. Il n' y a pas de "je" seul, mais il y toujours l'autre. C'est ce que nous rappelle Levinas que certains classent dans le monde de la philosophie juive, peut être à tort d'ailleurs, mais pourquoi pas (confer "la Petite histoire de la philosophie juive" de Maurice-Ruben Hayoun). Il n'est pas sûr que seule la philosophie juive retienne comme postulat la nécessaire présence de l'autre, près du "je" lorsque "je" pense.

Le choix que nous faisons de l'Autre influe sur notre pensée. Aussi est-il important de savoir qui je choisis pour être cet Autre. Ce n'est pas indifférent si l'autre est mon conjoint, un être réel ou imaginaire, ou un composé des deux comme le sont les personnages du forum par exemple. 

Modifié par chekhina
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 995 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonsoir,

 

Le 07/09/2023 à 11:43, chekhina a dit :

Le thème importe peu, il s'agit toujours d'enjeux personnels et affectifs.

[...]

Mais je suis un peu déçue que la Philosophie ce ne soit que ça.

N'y a t-il pas une différence qualitative entre une personne ordinaire qui croit faire de la philosophie en se posant éventuellement des questions peu ou prou existentielles et une personne rompue à l'art philosophique, comme il en existe une entre un profane et un expert en général, entre un musicien chevronné et un débutant, un sportif de haut niveau et une jeune recrue, Tartempion et un médecin, un apprenti aux échecs et un maitre, etc... ?

Est-ce que madame ou monsieur tout-le-monde fait vraiment de la philosophie ou bien plutôt se vautre - dans 3 sens sur 4 de sa polysémie - dans son antique adversaire, la rhétorique ? Où effectivement, la doxa, l'affect et les préjugés dominent l'enjeu quand ce n'est pas purement et simplement de la bêtise qui s'exprime, telles la ruse ou la tromperie/fourberie, l'ignorance, l'inculture, l'illogisme, la naïveté/crédulité/insouciance, etc...

 

:bienvenue:

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Membre, 36ans Posté(e)
Pensée philo Membre 2 167 messages
Forumeur vétéran‚ 36ans‚
Posté(e)
Le 17/10/2023 à 19:48, deja-utilise a dit :

Bonsoir,

 

N'y a t-il pas une différence qualitative entre une personne ordinaire qui croit faire de la philosophie en se posant éventuellement des questions peu ou prou existentielles et une personne rompue à l'art philosophique, comme il en existe une entre un profane et un expert en général, entre un musicien chevronné et un débutant, un sportif de haut niveau et une jeune recrue, Tartempion et un médecin, un apprenti aux échecs et un maitre, etc... ?

Est-ce que madame ou monsieur tout-le-monde fait vraiment de la philosophie ou bien plutôt se vautre - dans 3 sens sur 4 de sa polysémie - dans son antique adversaire, la rhétorique ? Où effectivement, la doxa, l'affect et les préjugés dominent l'enjeu quand ce n'est pas purement et simplement de la bêtise qui s'exprime, telles la ruse ou la tromperie/fourberie, l'ignorance, l'inculture, l'illogisme, la naïveté/crédulité/insouciance, etc...

 

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La personne ordinaire peut se poser des questions d'intérêts majeurs ou existentiels.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 479 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Le 17/10/2023 à 19:48, deja-utilise a dit :

N'y a t-il pas une différence qualitative entre une personne ordinaire qui croit faire de la philosophie en se posant éventuellement des questions peu ou prou existentielles et une personne rompue à l'art philosophique

Quelle prétention verbeuse de la part de ceux qui s’attribuent automatiquement une étiquette de philosophe pour se différencier de ceux qui ne le serait pas ?

La philosophie n’appartient à personne et à tout le monde à la fois.

La philosophie est le questionnement historique naturel que les humains se posent et ont sur le sens de leur existence, ceci tout au cours des âges.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 995 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

il y a une heure, Pensée philo a dit :

La personne ordinaire peut se poser des questions d'intérêts majeurs ou existentiels.

Oui et je ne crois pas avoir laissé entendre le contraire, la différence sera dans l'approche effective et efficiente d'une recherche de réponse - de même que sur la part qualitative du questionnement, tout comme le sportif du dimanche peut lui aussi avoir les mêmes aspirations qu'un athlète chevronné, cependant dans l'application concrète du sport en lui-même, nous aurons des performances très différences en terme de résultat...

Ce que l'on vise et ce que l'on obtient sont deux choses bien distinctes.

 

Vu le nombre de personnes que j'ai pu rencontrées jusqu'à présent, le plus souvent en face-à-face, je suis quand même au regret de dire que les questions existentielles " intéressantes " des gens ordinaires, sont assez rares et/ou très limitées, y compris chez des personnes cultivées, diplômées ou ayant une place de choix dans la société.

 

Bonjour,

il y a 50 minutes, Enchantant a dit :

Quelle prétention verbeuse de la part de ceux qui s’attribuent automatiquement une étiquette de philosophe pour se différencier de ceux qui ne le serait pas ?

La philosophie n’appartient à personne et à tout le monde à la fois.

La philosophie est le questionnement historique naturel que les humains se posent et ont sur le sens de leur existence, ceci tout au cours des âges.

mais mon " jugement " repose sur l'expérience étayée et non des inférences verbeuses sans fondement !

La preuve, on ne m'oppose ici aucun argument face à ce que j'ai dit/exprimé.

 

P.S.: J'ai peur qu'ait été introduit en particulier deux ignorances de la part de mes détracteurs, la première concerne le fameux " effet Dunning-Kruger " où ceux qui possèdent peu de compétences/connaissances se croient du même niveau que les experts/spécialistes, comme si en l'occurrence on avait tous un don pour la philosophie sans aucune pratique, et la seconde fait le trait d'union avec ce que je viens d'écrire, c'est qu'il a été montré - par des scientifiques - que pour détenir un niveau d'expertise dans quelque domaine que ce soit, il faudra y consacrer au moins 10 000h - autrement dit plusieurs heures assidues par jour, tous les jours pendant des années ! De plus, on ne compte plus les résultats des sciences cognitives qui montrent les différentes limitations de l'esprit humain et autres imperfections pour conduire un raisonnement fiable.

Si donc " prétention " il y a, c'est de soutenir quelque chose qui ne se vérifie pas au quotidien, ni scientifiquement, on ne peut pas être compétent ou rivaliser avec un spécialiste juste parce que l'on trouve ça injuste ou immoral, il faut quand même en revenir au principe de réalité, le chanteur sous la douche occasionnel n'est pas du même niveau qu'un chanteur expérimenté et/ou qui s'entraine continuellement depuis des années, à grands renforts de supervisions et de feed-back... ! C'est un simple aussi constat de bon sens, n'importe quel joueur de foot n'obtient pas un niveau d'excellence d'emblée, mais vivote avec ses possibilités présentes, ou un apprenant d'une langue étrangère du même acabit qu'un natif.

 

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Membre, 65ans Posté(e)
Carnéade Membre 385 messages
Forumeur accro‚ 65ans‚
Posté(e)
il y a 10 minutes, Enchantant a dit :

Quelle prétention verbeuse de la part de ceux qui s’attribuent automatiquement une étiquette de philosophe pour se différencier de ceux qui ne le serait pas ?

La philosophie n’appartient à personne et à tout le monde à la fois.

 

Je suis bien entendu totalement d'accord avec ton affirmation. Il est essentiel que la philosophie soit, au moins en théorie, ouverte à tous. 

Mais il se pose avec elle le problème de l'imposture. Rien n'est plus facile de que de prétendre faire de la philosophie quand on n'en fait pas, voire quand on fait exactement le contraire, à savoir étouffer la recherche de la vérité sous les querelles d'opinion. 

C'est pourquoi c'est juger trop rapidement, je trouve, que d'attribuer à la prétention le discours de ceux qui osent dénoncer comme imposture ce qui se prétend philosophie et n'en est absolument pas. Bien sûr, cela peut être de la prétention, en particulier quand le discours est noyé sous des références allusives. Mais cela peut être aussi une manière de restaurer la possibilité d'échanger librement, sans polémique, et dans le respect des règles universelles de la logique. 

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 932 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 11 minutes, Carnéade a dit :

Je suis bien entendu totalement d'accord avec ton affirmation. Il est essentiel que la philosophie soit, au moins en théorie, ouverte à tous. 

Mais il se pose avec elle le problème de l'imposture. Rien n'est plus facile de que de prétendre faire de la philosophie quand on n'en fait pas, voire quand on fait exactement le contraire, à savoir étouffer la recherche de la vérité sous les querelles d'opinion. 

C'est pourquoi c'est juger trop rapidement, je trouve, que d'attribuer à la prétention le discours de ceux qui osent dénoncer comme imposture ce qui se prétend philosophie et n'en est absolument pas. Bien sûr, cela peut être de la prétention, en particulier quand le discours est noyé sous des références allusives. Mais cela peut être aussi une manière de restaurer la possibilité d'échanger librement, sans polémique, et dans le respect des règles universelles de la logique. 

J’ai été "candide" dans un café philo, avec mes questionnements simples et ma soif d’échanger. Je n’ai trouvé que dédain, et mépris de mon "inculture philosophique".

Mais je suis restée, je me suis tue, et j’ai observé ces petits combats de coquelets. A coups d’ego et d’écharpes en cachemire.

Alors je suis bien certaine qu’il existe de "vrais" philosophes. De ceux qui sont tournés vers l’extérieur. Vers l’intérieur aussi. Sur un interieur riche, ouvert, et non pas sur un nombril béant de suffisance.

Je peux comprendre aussi la rigueur voulue par les  puristes. Mais quand elle se traduit par un élitisme ostracisant, est-ce toujours de la philosophie ?

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 995 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

j'ai aussi participé à des " cafés-philo ", je dois dire que je n'y pas vécu la même expérience, et j'ai été stupéfait de constater que chacun y allait de sa petite opinion, de son avis ou de son ressenti, etc... Loin donc de refléter une réflexion, un raisonnement ou apparenté.

il y a 41 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Je peux comprendre aussi la rigueur voulue par les  puristes. Mais quand elle se traduit par un élitisme ostracisant, est-ce toujours de la philosophie ?

C'est effectivement plus que regrettable, j'ai connu aussi un épisode douloureux, en classe de terminale Technologique(!) - je ne suis donc pas issu de l'ENS par exemple, où j'avais proposé une idée qui avait été aussitôt rejetée et raillée par la prof de philosophie.

Je suis farouchement contre l'élitisme - et même toute forme de hiérarchie, surtout si il est utilisé pour dénigrer ou se valoriser, en revanche constater qu'untel est plus fort ou grand que tel autre, n'a rien de rabaissant, tout comme des niveaux différents de compétences, ce sont des faits/constats et rien d'autre, l'erreur consistant soit de la part du protagoniste soit de celle du l'observateur à en donner un jugement de valeurs !

 

Je partage quand à moi totalement la vision de Pierre Hadot, qui prône de conjuguer Philosophie au sens de discipline intellectuelle et philosophie de vie de la part du philosophe, avec des principes de vie en lice, par exemple dans La philosophie comme manière de vivre.

La philosophie comme tout autre chose, mais la sentence est plus aigüe encore pour elle, n'échappe pas à un mésusage malheureusement, et cela me navre également.

 

 

Je dois avouer que la limitation première de mes congénères vient plus souvent de leur manque d'entrain et de persévérance dans l'effort à dépasser leur condition, est ce qui me pose question, plutôt que de remarquer ou m'arrêter à ce que certains sont plus doués que d'autres, c'est dans la dynamique que je focalise mon attention plus que le niveau en lui-même atteint, quelqu'un désireux de comprendre est à mon sens ce qu'il y a de plus important... Qui plus est, c'est gagnant-gagnant, selon ce crédo: Docendo discimus.

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Membre, 65ans Posté(e)
Carnéade Membre 385 messages
Forumeur accro‚ 65ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Mite_Railleuse a dit :

J’ai été "candide" dans un café philo, avec mes questionnements simples et ma soif d’échanger. Je n’ai trouvé que dédain, et mépris de mon "inculture philosophique".

Mais je suis restée, je me suis tue, et j’ai observé ces petits combats de coquelets. A coups d’ego et d’écharpes en cachemire.

Alors je suis bien certaine qu’il existe de "vrais" philosophes. De ceux qui sont tournés vers l’extérieur. Vers l’intérieur aussi. Sur un interieur riche, ouvert, et non pas sur un nombril béant de suffisance.

Je peux comprendre aussi la rigueur voulue par les  puristes. Mais quand elle se traduit par un élitisme ostracisant, est-ce toujours de la philosophie ?

 

La réponse est facile : Non!

Une nouvelle question pourrait alors surgir : d'où vient que des personnes qui ont passé une grande partie de leur jeunesse à se constituer un bagage culturel et philosophique très riche n'aient rien d'autre à proposer que l'exhibition de leur fausse supériorité? 

Je crois que cela manifeste tout simplement l'extraordinaire puissance et l'indépassable stupidité de l'amour-propre. Qui peut dire qu'il en est exempt? D'ailleurs, celui qui dirait : "Moi, je suis ainsi fait que je ne me soucie absolument pas de l'opinion d'autrui", prouve par là-même qu'il est très désireux que l'on pense cela de lui!

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

J'étais partie pour parler de la philosophie juive exprimée par Levinas...

"Lorsque je contemple les traits du visage de l'autre et que je considère sa fragilité mais aussi l'énigme qu'il représente je perçois l'écho du commandement du Décalogue, tu ne tueras point...L'existence , la présence de l'autre , m'intime l'ordre de penser à lui, de veiller à son bien être et m'interdit de prendre joyeusement possession du monde . Ce surplus de conscience m'enseigne que le prochain, que l'autre, est plus important que mes désirs"

J'étais partie...et soudain les évènements en Israël. Impossible d'écrire ce que je viens d'écrire.

Pendant ce temps mon fil est occupé par un Grec vieillissant qui fait de la philosophie une performance phallique et une propriété de classe. Mais c'est un phallus qui décline, l'âge aidant, un peu comme le cheval agonisant dévoilé par Salvador Dali à la fin de sa vie. Le philosophe grec se traine...il a trop été utilisé. Et sa classe sociale, rouages sages et soumis du pouvoir se meurt.

Le crépuscule.

Cela dit, j'écarte le cheval mourant, si usé, si utilisé, et je me dis : peut-on continuer de philosopher sans tenir compte de ce qui se passe ?

Si philosopher c'est construire une représentation du monde qui nous ouvre une voie d'action peut-on construire une telle représentation sans tenir compte de l'état du monde ? Non car je dois bien reconnaitre que je ne suis pas si libre que ca : l'état du monde dans lequel je vis détermine dans une large mesure ma manière de penser. 

 

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Nouveau, 44ans Posté(e)
7Yoko7 Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

La philosophie ce n'est surtout pas cela. 

Ce n'est pas parce quelqu'un philosophe sur un sujet que le sujet est philosophie. 

En l'occurrence c'est de la politique qu'il faut faire. Pas la peine d'être déçu de la philosophie...

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)

La guerre Ukraine-Russie puis la guerre Hamas-Israël ont créé deux ondes de choc dans les populations occidentales.

En France leurs effets révèlent des zones mentales plutôt sombres. Les personnes âgées notamment, plus de 60 ans, les hommes surtout, entrent sous ces effets ondulatoire dans des hystéries étranges. 

Le mot : russe, mais aussi le mot : arabe, parfois associé au mot : musulman, tous ces mots semblent offrir une incarnation à une névrose obscure dont je ne parviens pas à saisir la consistance.

Même dans la presse je vois de plus en plus associés les Russes de Poutine aux Arabes du Hamas, le phénomène dépasse donc la classe d'âge et le genre précités.

Mais de quoi donc l'Occident, à moins que ce soit plus précisément l'Europe occidentale et encore plus précisément la France est-elle malade ? 

Symptôme usuel de cette maladie obscure Onfray, qui nous balance, avec toute la finesse qui le caractérise, son analyse : nous sommes entrés dans une guerre de civilisation, rien que ça. Fallait bien ressusciter Huttington. Il n'hésite pas à enrôler dans son camp la civilisation juive, complètement ignorant de la civilisation arabo-juive qui pourtant jadis brilla de mille feux. Mais c'est plus fort qu'eux : les chrétiens, ou les athées de culture chrétienne,  n'en ont rien à faire de l'histoire juive.

Ainsi la philosophie entre dans la mêlée.

 

Il y a parfois cette interrogation : les terroristes sont-ils des malades mentaux ou pas ? Chacun porte en lui quelques inachèvements mentaux. Et les évènements sociaux au sens large ont un impact sur ces inachèvements. Il y a toujours un mix entre état intime et état social. C'est le devoir de chacun de parvenir à séparer ce qui relève de son histoire et ce qui relève de l'histoire des peuples.

 

Mais là, avec la dramatisation menée par exemple par Onfray, et par quantité d'autres, en général invités sur Cnews, il n' y a plus aucun effort de séparation.

Les névroses sortent de l'intime et se répandent dans le social. 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 995 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

" Un nouvel article de recherche publié dans The Journal of Personality and Social Psychology présente les résultats de six études testant l'excès de confiance chez les débutants et ce que cela signifie pour leurs performances. Les auteurs, Carmen Sanchez de l'Université Cornell et David Dunning de l'Université du Michigan, ont fourni des preuves impressionnantes de ce qu'ils ont appelé « l' hypothèse de la bulle du débutant ». Selon cette hypothèse, les personnes qui commencent par apprendre une tâche ou une compétence commencent généralement avec un sentiment de prudence ou d'incertitude jusqu'à ce que, après quelques premiers succès, la « bulle du débutant » s'installe. À ce stade, ce qui semblait initialement difficile semble beaucoup plus facile qu'on ne le craignait initialement. C’est à ce moment-là que l’excès de confiance entre en jeu et que les débutants deviennent des incompétents inconscients. Bien entendu, il s’ensuit généralement une « période de correction » au cours de laquelle l’excès de confiance s’atténue et les compétences continuent de s’améliorer.

[...]

Bien que des recherches supplémentaires soient certainement nécessaires, ces résultats mettent en évidence les dangers d’un excès de confiance, en particulier pour les personnes débutantes qui peuvent avoir une vision exagérée de leurs propres capacités. Bien que le temps et l’expérience puissent aider dans une certaine mesure, les gens doivent également comprendre que nous serons toujours vulnérables aux théories exubérantes, quelle que soit notre expérience. "

Avec Google Translate:

https://www-psychologytoday-com.translate.goog/us/blog/media-spotlight/201711/is-little-knowledge-really-dangerous-thing?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

Article dans sa version originale:

https://www.psychologytoday.com/us/blog/media-spotlight/201711/is-little-knowledge-really-dangerous-thing

 

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Membre, 42ans Posté(e)
Manuel 235 Membre 205 messages
Forumeur survitaminé‚ 42ans‚
Posté(e)
Le 13/10/2023 à 19:22, lysiev a dit :

Ah bon répéter ce que disent les philosophes, c’est penser par soit même. :DD:D

 "Rien n'est plus absurde que d'attribuer aux Grecs une culture autochtone :
ils se sont au contraire entièrement assimilé la culture vivante d'autres peuples. Et s'ils
ont été si loin, c'est précisément parce qu'ils ont su, pour le lancer plus loin, ramasser
le javelot où un autre peuple l'avait abandonné. Ils sont admirables dans l'art
d'apprendre avec profit, et, comme eux, nous devrions apprendre de nos voisins en
mettant le savoir acquis au service de la vie, en tant que support, et non pas au service
de la connaissance érudite d'où l'on s'élancerait pour aller toujours plus haut que le
voisin." Nietzsche (page 4)

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Membre, 42ans Posté(e)
Manuel 235 Membre 205 messages
Forumeur survitaminé‚ 42ans‚
Posté(e)
Le 27/10/2023 à 09:56, chekhina a dit :

La guerre Ukraine-Russie puis la guerre Hamas-Israël ont créé deux ondes de choc dans les populations occidentales.

En France leurs effets révèlent des zones mentales plutôt sombres. Les personnes âgées notamment, plus de 60 ans, les hommes surtout, entrent sous ces effets ondulatoire dans des hystéries étranges. 

Le mot : russe, mais aussi le mot : arabe, parfois associé au mot : musulman, tous ces mots semblent offrir une incarnation à une névrose obscure dont je ne parviens pas à saisir la consistance.

Même dans la presse je vois de plus en plus associés les Russes de Poutine aux Arabes du Hamas, le phénomène dépasse donc la classe d'âge et le genre précités.

Mais de quoi donc l'Occident, à moins que ce soit plus précisément l'Europe occidentale et encore plus précisément la France est-elle malade ? 

Symptôme usuel de cette maladie obscure Onfray, qui nous balance, avec toute la finesse qui le caractérise, son analyse : nous sommes entrés dans une guerre de civilisation, rien que ça. Fallait bien ressusciter Huttington. Il n'hésite pas à enrôler dans son camp la civilisation juive, complètement ignorant de la civilisation arabo-juive qui pourtant jadis brilla de mille feux. Mais c'est plus fort qu'eux : les chrétiens, ou les athées de culture chrétienne,  n'en ont rien à faire de l'histoire juive.

Ainsi la philosophie entre dans la mêlée.

 

Il y a parfois cette interrogation : les terroristes sont-ils des malades mentaux ou pas ? Chacun porte en lui quelques inachèvements mentaux. Et les évènements sociaux au sens large ont un impact sur ces inachèvements. Il y a toujours un mix entre état intime et état social. C'est le devoir de chacun de parvenir à séparer ce qui relève de son histoire et ce qui relève de l'histoire des peuples.

 

Mais là, avec la dramatisation menée par exemple par Onfray, et par quantité d'autres, en général invités sur Cnews, il n' y a plus aucun effort de séparation.

Les névroses sortent de l'intime et se répandent dans le social. 

 

J'ai fait un article qui parle d'opinion de conformisme et de psychologie de groupe.

Pour leur côté autoritaire pas ouvert d’esprit.

Pour leur côté xénophobe.

 

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Membre, 58ans Posté(e)
lysiev Membre 9 949 messages
Maitre des forums‚ 58ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Manuel 235 a dit :

 "Rien n'est plus absurde que d'attribuer aux Grecs une culture autochtone :
ils se sont au contraire entièrement assimilé la culture vivante d'autres peuples. Et s'ils
ont été si loin, c'est précisément parce qu'ils ont su, pour le lancer plus loin, ramasser
le javelot où un autre peuple l'avait abandonné. Ils sont admirables dans l'art
d'apprendre avec profit, et, comme eux, nous devrions apprendre de nos voisins en
mettant le savoir acquis au service de la vie, en tant que support, et non pas au service
de la connaissance érudite d'où l'on s'élancerait pour aller toujours plus haut que le
voisin." Nietzsche (page 4)

Mais tout le monde ne sait pas lancer le javelot aussi bien qu’une personne  qui a apprit à le lancer.

Tant que ce javelot ne sert pas d’arme à ceux qui l’utilise.

Puis bon vaut mieux admettre que l’on ne sait pas lancer le javelot que de vouloir faire croire à tout le monde que l’on est le meilleur en lancer de javelot.

Etre philosophe, c’est penser par soi même non ? Pourquoi  vouloir avoir les mêmes pensées que Nietzsche ou ou Kant où Freud et compagnie. C’est cela que je ne comprends pas.

Modifié par lysiev
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Membre, 65ans Posté(e)
Carnéade Membre 385 messages
Forumeur accro‚ 65ans‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, lysiev a dit :

 

Etre philosophe, c’est penser par soi même non ? Pourquoi  vouloir avoir les mêmes pensées que Nietzsche ou ou Kant où Freud et compagnie. C’est cela que je ne comprends pas.

Qui a dit qu'il fallait avoir les mêmes pensées que Truc ou Machin? S'intéresser à un texte, ce n'est pas renoncer à penser, bien au contraire. 

Ce n'est pas parce que l'on pense par soi-même que l'on ne pense rien, c'est évident. On pense par rapport à quelque chose qui est déjà là : une affirmation, une opinion commune dont on ne se satisfait pas, parfois, mais aussi un problème dont on n'a pas de solution immédiate, ou enfin la pensée d'un autre, avec laquelle on entre en dialogue. En quoi cette dernière façon de penser serait-elle un renoncement à penser par soi-même? 

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Membre, 42ans Posté(e)
Manuel 235 Membre 205 messages
Forumeur survitaminé‚ 42ans‚
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Il y a 1 heure, lysiev a dit :

Mais (...)

 C’est cela que je ne comprends pas.

"Mais tout le monde ne sait pas lancer le javelot aussi bien qu’une personne  qui a apprit à le lancer."

J'imagine le gars qui essaye de le jeter avec les dents et qui dit moi je le lance avec ma méthode pas besoin de la méthodes des champions olympiques.

"Tant que ce javelot ne sert pas d’arme à ceux qui l’utilise."

Pas bien les armes !

"Puis bon vaut mieux admettre que l’on ne sait pas lancer le javelot que de vouloir faire croire à tout le monde que l’on est le meilleur en lancer de javelot."

Il vaut mieux ne pas mentir que de vouloir essayer de paraitre, c'est sure malheureusement on ne choisit pas ce qu'on veut, se rassurer, décrédibiliser, etc...

Quand on cite on essaye pas de faire croire que ça vient de nous. Ce que je met en italique mais sans guillemets c'est inspiré mot pour mot, donc ça vient pas de MOI (d'après mon opinion là dessus).

"Etre philosophe, c’est penser par soi même non ? Pourquoi  vouloir avoir les mêmes pensées que Nietzsche ou ou Kant où Freud et compagnie. C’est cela que je ne comprends pas"

Pas les même pensées, juste une base pour penser, parce qu'on part très souvent de quelque chose entendu ou lue : nos parents, les profs, les gens à la TV, les Youtubeurs politisés, et donc pour partir sur de bonnes bases il vaut mieux partir de quelqu'un qui connait le sujet et qui a de l'intuition (là je ne parle ni de Kant, ni de Freud, il est "où" Freud ?).

Et il y a pas mal de citations inspirées (Nietzsche, Héraclite, Lao Tseu, etc).

Modifié par Manuel 235
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