Les "méchants" savent-ils qu'ils sont méchants ?

il y a 1 minute, Blaquière a dit :

Ca, ça rentre dans le schéma "je suis méchant parce que j'ai été top heureux !"

Je dis pas non, mais j'ai de la peine à y croire...

Non pas en ce sens-là, pas pour cette raison-là mais c'est un fait que certains fils à papa se croient tout permis, sachant qu'ils seront de toute façon couverts par leur paternel.

il y a 1 minute, Blaquière a dit :

J'aurais tendance à penser (contrairement à Platon) que la méchanceté est une volonté de faire mal...

Dans la plupart des cas oui, la méchanceté est commise sciemment, la personne l'étant sachant pertinemment comment frapper pour faire mal.

Le 10/11/2022 à 08:02, Blaquière a dit :

Moi je suis plutôt gentil ! (J'ai toujours pas honte !) Mais je sens un peu aussi que ma gentillesse pourrait venir d'une forme de faiblesse.

C'est intéressant ça : la gentillesse comme une faiblesse. C'est très vrai. On n'est pas tous issu des mêmes milieux, on a pas tous traversé les mêmes expériences. Alors les notions de gentillesse et de méchanceté n'ont pas toujours le même sens pour les uns et les autres. Le manichéisme est limitant. On prône la gentillesse comme étant une valeur noble. Pourtant tu as raison, dans certains milieux, dans certaines circonstances, c'est une faiblesse. Ce n'est pas toujours une qualité d'être gentil. De la même manière que la méchanceté qui est jugée comme non-acceptable en général par la société peut parfois être un simple moyen de défense. Elle peut être une qualité. 

Oui, sauf les méchants cons.

Le 10/11/2022 à 08:02, Blaquière a dit :

Les méchants savent-ils qu'ils sont méchants ? Ont-ils conscience de l'être ?

Ma question semble, et même, est naïve.  Elle relève un peu d'un esprit et d'un langage enfantins...

Mais j'ai pas honte !

Platon disait bien : "Nul n'est méchant volontairement" ! (Variante : "nul ne fait le mal volontairement")

J'y crois moyen !

Ne me dites pas que l'on puisse se croire bon en étant mauvais, que l'on pense faire du bien en faisant mal... en faisant du mal... en blessant...

On le sait qu'il y a de la douleur à un moment quand bien même on se racontera que c'est pour la bonne cause.

Faire un mal pour un bien n'en est pas moins faire un mal.

 

Moi je suis plutôt gentil ! (J'ai toujours pas honte !) Mais je sens un peu aussi que ma gentillesse pourrait venir d'une forme de faiblesse.

Peut-être aussi que je suis gentil (donc faible) psychologiquement, et que je peux me le permettre, parce que je me sens assez fort... physiquement ?

Peut-être.

Alors, peut-être aussi que les méchants prennent leur méchanceté, (la considèrent) non pas pour de la méchanceté mais pour de la force ? 

Et qu'ils ont d'autant plus besoin de se croire forts qu'ils sont... faibles --sur un autre plan-- ? Et/ou qu'ils ont pu souffrir ?

Leur méchanceté serait alors une vengeance, une façon de se rattraper, de racheter, de se refaire une force ...

J'espère bien que des ..."méchants" viendront ici expliquer leur méchanceté ! 

Et pourquoi pas dire si je me trompe ? 

Le pire ce sont les gens qui se pensent eux mêmes gentils. Ils font des ravages sans s’en rendre compte. 

Le 10/11/2022 à 08:02, Blaquière a dit :

Les méchants savent-ils qu'ils sont méchants ? Ont-ils conscience de l'être ?

Ma question semble, et même, est naïve.  Elle relève un peu d'un esprit et d'un langage enfantins...

Mais j'ai pas honte !

Platon disait bien : "Nul n'est méchant volontairement" ! (Variante : "nul ne fait le mal volontairement")

J'y crois moyen !

Ne me dites pas que l'on puisse se croire bon en étant mauvais, que l'on pense faire du bien en faisant mal... en faisant du mal... en blessant...

On le sait qu'il y a de la douleur à un moment quand bien même on se racontera que c'est pour la bonne cause.

Faire un mal pour un bien n'en est pas moins faire un mal.

 

Moi je suis plutôt gentil ! (J'ai toujours pas honte !) Mais je sens un peu aussi que ma gentillesse pourrait venir d'une forme de faiblesse.

Peut-être aussi que je suis gentil (donc faible) psychologiquement, et que je peux me le permettre, parce que je me sens assez fort... physiquement ?

Peut-être.

Alors, peut-être aussi que les méchants prennent leur méchanceté, (la considèrent) non pas pour de la méchanceté mais pour de la force ? 

Et qu'ils ont d'autant plus besoin de se croire forts qu'ils sont... faibles --sur un autre plan-- ? Et/ou qu'ils ont pu souffrir ?

Leur méchanceté serait alors une vengeance, une façon de se rattraper, de racheter, de se refaire une force ...

J'espère bien que des ..."méchants" viendront ici expliquer leur méchanceté ! 

Et pourquoi pas dire si je me trompe ? 

"Méchanceté involontaire" c'est un oxymore. Le terme méchanceté désigne-t-il la même chose chez les Grecs anciens qu'aujourd'hui ? Parce que la méchanceté, à mon sens, est par nature volontaire, si elle ne l'est pas c'est de la simple maladresse ou inconséquence.

Sinon d'accord avec ton analyse, chez certains esprits un peu milités gentillesse=faiblesse et méchanceté=force.

Après j'apprécie bien l'humour dit "méchant", mais ça relève davantage de la taquinerie, si c'est sincèrement malveillant ça ne me fait pas rire.

Je pense à ces personnes vachement gentilles qui nous dépeignent ici le formidable amour que leur inspire Jesus pendant qu’un prêtre, qui se prévaut de ce même amour drogue et viole un ado ( tout en étant sero positif). Qu’est ce qu’ils sont gentils tous ces gens affiliés à la même foi en Jésus. 
Sans compter les gentils qui nous assurent tout aussi gentiment que les enfants et ado  sont des pervers, d’ailleurs c’est papa Freud qui l’a dit. 
La longue théorie des gentils. 

Il y a 1 heure, Manrak a dit :

C'est intéressant ça : la gentillesse comme une faiblesse. C'est très vrai. On n'est pas tous issu des mêmes milieux, on a pas tous traversé les mêmes expériences. Alors les notions de gentillesse et de méchanceté n'ont pas toujours le même sens pour les uns et les autres. Le manichéisme est limitant. On prône la gentillesse comme étant une valeur noble. Pourtant tu as raison, dans certains milieux, dans certaines circonstances, c'est une faiblesse. Ce n'est pas toujours une qualité d'être gentil. De la même manière que la méchanceté qui est jugée comme non-acceptable en général par la société peut parfois être un simple moyen de défense. Elle peut être une qualité.

La gentillesse une faiblesse et la méchanceté une qualité ? Non, je ne vous suivrai pas sur cette voie-là.

il y a 1 minute, Passiflore a dit :

 

La gentillesse une faiblesse et la méchanceté une qualité ? Non, je ne vous suivrai pas sur cette voie-là.

oh zut alors. En même temps c'est une discussion... alors je me fous que tu sois d'accord ou pas et que tu sous-entendes que ton avis personnel est nettement plus vrai que celui des autres. je te laisse à tes petites leçons systématiques.

Il y a 1 heure, Luchik a dit :

"Méchanceté involontaire" c'est un oxymore (...) Parce que la méchanceté, à mon sens, est par nature volontaire, si elle ne l'est pas c'est de la simple maladresse ou inconséquence.

Autrement dit plutôt de la sottise qu'une réelle méchanceté, celle-ci étant pratiquée sciemment, en toute connaissance de cause: on sait comment faire mal alors on le fait et on en tire une certaine jubilation, tant il doit être jubilatoire d'exercer ce vil "pouvoir" sur qui l'on pense (à tort) inférieur à soi; le plus "fort" (dans le sens: force mentale) n'étant pas toujours là où on pense qu'il est.

il y a 6 minutes, Manrak a dit :

oh zut alors. En même temps c'est une discussion... alors je me fous que tu sois d'accord ou pas et que tu sous-entendes que ton avis personnel est nettement plus vrai que celui des autres. je te laisse à tes petites leçons systématiques.

Eh oh du calme je vous prie, j'ai juste dit que je ne vous suivrai pas sur cette voie-là, ce qui est mon droit le plus strict ne vous déplaise. Comme vous le dites: c'est une discussion et chacun, moi comprise, a le droit de donner son propre avis.

Si ce qui vous embête est que je vous cite, entendu je ne vous citerai plus.

il y a 3 minutes, Passiflore a dit :

blablablabla

donner son avis est différent du fait de sous entendre que l'autre a tort. Tu ne me suis pas ? tant mieux, je m'en félicite quand je vois les réponses que tu donnes sans arrêt avec beaucoup de prétention.

à l’instant, Manrak a dit :

donner son avis est différent du fait de sous entendre que l'autre a tort. Tu ne me suis pas ? tant mieux, je m'en félicite quand je vois les réponses que tu donnes sans arrêt avec beaucoup de prétention.

Il n'était aucunement mon intention de sous-entendre que l'autre (vous en l'occurrence) avait forcément tort, dommage que je vous donne cette impression mais promis, la vile prétentieuse que je suis à vos yeux s'engage à ne plus jamais vous vilainement importuner en réagissant et répondant à l'un de vos écrits. 

Il y a 2 heures, Luchik a dit :

(...) gentillesse=faiblesse et méchanceté=force.

Dans quels contextes par exemple car je ne comprends pas bien que la gentillesse puisse être considérée comme de la faiblesse alors que je la vois plutôt comme une force opposée à une autre (la méchanceté) ?

il y a une heure, satinvelours a dit :

Je pense à ces personnes vachement gentilles qui nous dépeignent ici le formidable amour que leur inspire Jesus pendant qu’un prêtre, qui se prévaut de ce même amour drogue et viole un ado ( tout en étant sero positif). Qu’est ce qu’ils sont gentils tous ces gens affiliés à la même foi en Jésus.

Qu’est-ce qu’elle est d’une consternante bêtise cette diatribe à  la con...

Le 10/11/2022 à 14:28, Blaquière a dit :

J'aurais pu libeller mon sujet autrement :

"Tous ceux qui pensent que la gentillesse est une faiblesse sont des méchants !"

Pas drôle et en plus, ce n'est pas ce que j'ai dit.

C'est juste que je ne comprends pas que la gentillesse - étant liée à un certain état d'esprit, certes mais pouvant aussi être une force (le Bien) opposée à la force contraire (le Mal) - puisse être considérée comme une faiblesse.

En quels cas, par exemple, pourrait-elle être considérée comme une faiblesse ?

Le 10/11/2022 à 09:47, Blaquière a dit :

C'est donc ça être méchant : dire que le gentil est méchant !

Oh si ce n'était que ça, ce ne serait alors qu'une simple taquinerie simpliste qui plus est.

La méchanceté est autrement plus méchante (redondance faite exprès) car pensée, voulue, parfois préméditée.

Je suis surpris que toi, @Blaquière, lecteur de Freud et partisan de la psychanalyse, ne comprenne pas que la pulsion de mort est au fondement du psychisme humain.

Si libre arbitre il y a, il est de pouvoir pencher du côté de la vie ou de la mort.

Par exemple, face à une violence, je peux me recroqueviller sur moi-même, devenir un escroc, un délinquant, faire des trafics, agresser les autres, ou encore me mutiler, me droguer, boire, ce qui est l'expression de la pulsion de mort dirigée tantôt contre les autres, tantôt contre soi. Mais je peux également sublimer cette violence dans une forme d'engagement, de justification, en faisant du sport ou en me lançant dans la création d'une oeuvre artistique (comme toi je pense).

La capacité de se sublimer et de choisir le camp de la pulsion de vie par opposition au camp de la pulsion de mort est toutefois liée à l'intelligence. A la force morale et au sens de l'effort, ou à la volonté de construire plutôt que de détruire. Les méchants sont donc ou bien des dominants qui exercent leur pouvoir, ou bien des dominés qui réagissent à une violence qu'ils subissent parce qu'ils n'ont pas su faire autrement.

Peut-on réellement choisir pulsion de vie ou pulsion de mort, sachant que le choix est souvent fait de manière inconsciente entre les deux, et qu'il faudrait des années de méditation et d'auto analyse pour parfois prendre conscience des enjeux, la lucidité et l'analyse ayant toujours du retard sur le réel ?

Ne fait-on pas simplement avec ses propres ressources, et on sombrera dans l'agressivité, la violence ou la délinquance simplement parce qu'on subit une violence, parce qu'on souffre peut-être, mais dans tous les cas parce qu'on a pas trouvé d'autre solution ?

Il y a 4 heures, satinvelours a dit :

Le pire ce sont les gens qui se pensent eux mêmes gentils. Ils font des ravages sans s’en rendre compte. 

Exact ! Je me sens profondément un RAVAGEUR !

Oui je ravage !

A l'abordage ! 

Chuis trop gentil !

Les vieux hors d'âge

En bredouillage

J'les aplatis !

De laminage

en dépeçage

J'en fais des confettis

Le beau carnage !

J'ai le courage

des abrutis !
 

Il y a 4 heures, satinvelours a dit :

Je pense à ces personnes vachement gentilles qui nous dépeignent ici le formidable amour que leur inspire Jesus pendant qu’un prêtre, qui se prévaut de ce même amour drogue et viole un ado ( tout en étant sero positif). Qu’est ce qu’ils sont gentils tous ces gens affiliés à la même foi en Jésus. 
Sans compter les gentils qui nous assurent tout aussi gentiment que les enfants et ado  sont des pervers, d’ailleurs c’est papa Freud qui l’a dit. 
La longue théorie des gentils. 

Pas faux !

Le 10/11/2022 à 08:02, Blaquière a dit :

Les méchants savent-ils qu'ils sont méchants ? Ont-ils conscience de l'être ?

Ma question semble, et même, est naïve.  Elle relève un peu d'un esprit et d'un langage enfantins...

Bertier le killer

Il y a 6 heures, Passiflore a dit :

Dans quels contextes par exemple car je ne comprends pas bien que la gentillesse puisse être considérée comme de la faiblesse alors que je la vois plutôt comme une force opposée à une autre (la méchanceté) ?

Je suppose que tu as déjà entendu, comme moi, le mot "gentil(le)" utilisé de façon péjorative, pour signifier que quelqu'un est un peu bébête et crédule. Alors qu'à l'opposé il est fréquent d'entendre des gens se revendiquer méchant, ce qui est associé dans certaines représentations à de la force de caractère. Ca va encore plus loin dans les mouvances virilistes par exemple, où "gentil" est souvent associé à des mots comme faible, docile, perdant, timoré, fragile alors que la méchanceté va cohabiter dans le même champ sémantique que puissant, viril, déterminé, individualiste, cynique. Dans ces mêmes représentations le gentil est associé au "camp du bien", au politiquement correct, et le méchant au rebelle qui ne se laisse imposer de règles par personne. 

il y a 2 minutes, Luchik a dit :

Je suppose que tu as déjà entendu, comme moi, le mot "gentil(le)" utilisé de façon péjorative, pour signifier que quelqu'un est un peu bébête et crédule. Alors qu'à l'opposé il est fréquent d'entendre des gens se revendiquer méchant, ce qui est associé dans certaines représentations à de la force de caractère. Ca va encore plus loin dans les mouvances virilistes par exemple, où "gentil" est souvent associé à des mots comme faible, docile, perdant, timoré, fragile alors que la méchanceté va cohabiter dans le même champ sémantique que puissant, viril, déterminé, individualiste, cynique. Dans ces mêmes représentations le gentil est associé au "camp du bien", au politiquement correct, et le méchant au rebelle qui ne se laisse imposer de règles par personne. 

C’est désolant !