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Nantes : Un drapeau breton géant déployé pour le rattachement à la Bretagne

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Kyoshiro02

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 750 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
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il y a 11 minutes, lumic a dit :

Bon répétons , organiser un référendum avec une population qui ne sait pratiquement plus rien de son histoire est une fumisterie .C ' est comme ci vous demandiez dans deux cent ou  trois cent aux Algériens si ils étaient restés Français ( entre temps acculturation Française ) , un référendum si ils voulaient l ' indépendance de l ' Algérie ...

Le résultat est donc faussé et si on voulait qu' ' il soit équitable tout devrait être réexpliqué , débattu pendant des années ...

Historiquement la Loire Atlantique fait partie de la Bretagne et revient de droit ...

La question dorénavant relèverait sans doute plus de l ' Europe au nom des minorités au sein  de cette union ...

En mauvaise connaissance de cause ce référendum est une supercherie de quelques  Bretons qui ne savent pas s ' y prendre autrement puisque il s ' agit avant tout d '  une question de droit , pas de sentiment populaire plus ou moins vague ...

Non à ce référendum par contre oui pour  une reconnaissance de ce qui doit nous revenir obligatoirement ...

 

 

Ce qui revient à la Bretagne c'est son Histoire comme celle de toutes les autres régions...non?

Si on regarde bien, aucune de nos régions ne s'est assimilée à une autre...Nous formons une Nation avec des "peuples", les peuples d'origines de ces régions, différents, des langues, des terroirs, des façons de penser différentes suivant ses racines etc.

Même le brassement de population de région à région n'a pas jouer son rôle d'assimilation...

Que mon avis!

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Membre, 43ans Posté(e)
Dedictio Membre 2 014 messages
Forumeur vétéran‚ 43ans‚
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Long développement, mais qui je pense aborde presque tous les tenants et aboutissants. Fruit de recherches, nombreuses lectures, discussions, rencontres... Merci aux courageux qui iront jusqu'au bout.

 

La Loire (Liger = fleuve) est l'une des principales influences de la ville de Nantes. Neuf siècles d’appartenance administrative au duché de Bretagne ont laissé des traces politiques, urbaines, culturelles… Mais dans les inconscients, bien malin qui peut dire la profondeur des sentiments. Pourquoi faudrait-il ne retenir qu'une identité bretonne de Nantes ? Cette discussion en témoigne, comme quasiment toutes sur le sujet d’un rattachement de Nantes à la Bretagne : la grande absente est précisément l’identité bretonne. Personne ne la définit jamais, et des ouvrages de centaines de pages n’y sont pas parvenus non plus totalement. En revanche c’est peut-être ce bon Armel de Wismes ou peut-être Stéphane Pajot qui décrivirent ou illustrèrent l’âme nantaise. D’aucuns voudraient donc asséner à Nantes le contour strict d’une évanescence… Pour ce faire, ils cristallisent, essentialisent, trahissent… Pourtant la bretonnité est bien une composante fluctuante dans une histoire riche d'occupation du territoire qui remonte au moins au néolithique.


 

La fabrique d’une identité bretonne et les débuts du nationalisme breton


Dans le contexte de formation des identités nationales, tous les pays d’Europe occidentale et centrale cherchent à se doter de récits d’ancêtres mythiques, robustes et romanesques pour flatter la nation. La France rompt alors quelque peu avec ses ascendances chrétiennes : face à la mythologie chevaleresque britannique et galloise, aux vaillants guerriers germaniques, par terrible de faire de nos ancêtres d’indigents bergers moyen-orientaux, juifs qui plus est… Pas terrible non plus de plonger dans la protohistoire pour dire « mon ancêtre détenteur d’un gobelet en céramique cordée ». On s’arrêtera alors tout bêtement au premier peuple du territoire ayant reçu un nom : les celtes. De là est née le fameux « Nos ancêtres les gaulois » avec statue de Vercingétorix à Alise-Sainte-Reine érigée par Napoléon III. Les celtes sont alors reliés aux bretons et sont alors brodés des récits pour les magnifier. cf. Anne-Marie Thiesse, La création des identités nationales, Europe XVIIIe-XIXe siècle, Point Seuil, Paris 2001,

« En août 1837, La Villemarqué avait proposé à Salvandy, ministre de l'Instruction publique, de publier un recueil de Chants populaires de la Bretagne-Armorique, afin de contribuer à l'histoire de France. Transmise au Comité des travaux historiques, sa demande avait été rejetée en février 183818.

De retour à Paris, il publie à ses frais en août 1839 le Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne qui lui donne à 24 ans un certain succès mondain et littéraire. Il parvient à retrouver des marins qui chantaient encore la chanson qui vantait les mérites de Jean-Baptiste Le Mancq, pilote19 de la frégate la Surveillante (1778) et de son capitaine le chevalier Charles Louis du Couëdic. À la même époque, en effet, Gérard de Nerval essaie de retrouver les chants populaires du Valois, George Sand ceux du Berry20. Cette dernière exprime d'ailleurs son admiration pour « les diamants du Barzaz Breiz », lors de la parution de la seconde édition en 184521, et invente à ce propos le concept de littérature orale. Les mélodies, qu'il a également collectées, sont rassemblées en fin de recueil. Une deuxième édition augmentée paraît en 1845. Les textes édités sont rédigés dans un breton exempt de mots français et précédés d'une notice où perce, de l'avis de plusieurs chercheurs, une vision légitimiste22,23,24,25,26, aristocratique et/ou nationaliste de la Bretagne27,28,29,30. Yves Le Berre, de son côté, juge que l'appropriation du Barzaz Breiz par les nationalistes bretons au XXe siècle est un contresens et que La Villemarqué défend, en fait, le rôle social et politique de l'aristocratie terrienne et de la religion catholique dans la France bourgeoise du XIXe siècle31. À l'opposé d'un Olier Mordrel32, il considère qu'il n'a jamais été séparatiste33. Quant à sa candidature aux élections de 1849 dans le Finistère sous l'étiquette républicaine, signalée par Louis Ogès34, alors qu'il était lié aux légitimistes35, Louis Le Guillou la considère comme « une incursion [...] chez les démocrates »36. Dans sa profession de foi du 27 avril 1849, il affirme:

« J'ai accepté, avec les représentants de la nation, la République démocratique modérée, et je veux lui donner mon concours loyal et sincère.
Je veux le maintien de la Constitution solennellement proclamée par l'Assemblée nationale37. »

Grandement nourri du romantisme européen38, son travail correspond au modèle d'édition d'une littérature populaire vivante, rassemblée et stylisée, établi par les frères Grimm, qu'on retrouve également chez le serbe Karadžić ou le Finnois Lönnrot39.

Même si ce n'est pas un succès de librairie avec seulement 500 exemplaires pour l'édition de 1839, 2 000 exemplaires pour celle de 1845, 2 500 exemplaires pour celle de 186740, le Barzaz Breiz connaît un succès immédiat, parmi les lettrés de la capitale, pour deux raisons : la beauté poétique de l'édition de La Villemarqué et l'attente idéologique, parmi les Bretons, de textes prouvant leur identité historique. Dans ce contexte, l'accueil eût été favorable dans certains milieux, même s'il s'était agi d'une supercherie similaire à celle d'Ossian. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Théodore_Hersart_de_La_Villemarqué

 

La réalité est bien moins romantique pour les milieux populaires bretons. Sous l’effet de l’exode rural, beaucoup migreront et s’installeront à Nantes et son pays. Dans l’Ouest, le nom « bretonnière » est courant et signifie littéralement « lieu où vivent des bretons », signe de leur altérité à la population autochtone... Ainsi par exemple, à la Chapelle-sur-Erdre on garde le souvenir du « château de la bretonnière », bâtisses de propriétaires agricoles et sa métairie de style néoclassique (source).

Cette altérité à la population du pays nantais peut même aller jusqu’à du rejet, comme l’a montré l’historien Jean Breteau « Peut-on émigrer chez soi ? Le peuplement breton de Nantes aux XIXe et XXe siècles », dans la revue: Hommes et Migrations, n°1260, Mars-avril 2006, pp. 41-47.

« Face à ce rejet violent, il fut facile à l’Église – atterrée par sa perte d’influence dans le prolétariat et portuaire – de se présenter en championne de l’identité catholique et bretonne », développe-t-il. « Pendant plus d’un siècle, l’Église fit tout son possible pour garder ‘ses’ bretons et elle n’hésita pas à les enrôler sous sa bannière politique contre la République, lors de la loi de séparation de l’Église et de l’État. En effet, le 1er juillet 1901, Pierre Waldeck-Rousseau fait voter la loi sur les associations. Si celle-ci stipule que la constitution d’une association est désormais entièrement libre, comme chacun le sait, les congrégations religieuses sont en revanche exclues du droit commun. En 1902, 38 écoles de la congrégation des Filles du Saint-Esprit sont fermées. Les religieux poussent au soulèvement « armée de penn-baz ». Échaudé, Émile Combe met fin à la tolérance républicaine et réactive le 29 septembre1902 une circulaire vieille alors de 10 ans, qui imposait la prédication et le catéchisme en français, et non plus en breton comme ils l’étaient majoritairement. De fait le breton se retrouve interdit dans les écoles privées bretonnes. (source).

Pendant ce temps à Nantes, la bute Sainte Anne et Chantennay devinrent l’équivalent de Montparnasse à Paris, en trois vagues de migrations bretonnes, dont seule la troisième parvint à s’intégrer pour « celtiser » finalement la ville


Un drapeau fasciste devenu consensuel


Le drapeau « Gwen ha Du », « Blanc et Noir » en breton, est arboré comme étant le drapeau historique par les régionalistes et les nationalistes en Bretagne. Cependant, en réalité, c'est une invention récente, faite 1923 par le militant fasciste Maurice Marchal, plus connu sous le nom de Morvan Marchal puisqu’il a « bretonnisé » son prénom.

Le Gwen ha Du a été conçu comme un étendard moderne afin de servir la conception fasciste de la Bretagne diffusée par le groupe Breiz Atao, à l'origine du Parti Autonomiste Breton.

Ce drapeau, de par son large succès, symbolise ainsi la formidable percée et la quasi-totale hégémonie de l'idéologie fasciste celtique issue de Breiz Atao dans le mouvement identitaire breton depuis les années 1920 jusqu'à nos jours.

Le fait que ce drapeau soit approprié sans réserve depuis une soi-disant gauche et extrême-gauche bretonne jusqu'à l'extrême-droite la plus radicale, en passant par une flopée d’identitaires en tout genre se disant « apolitiques » (petits commerçants, maires de village, artistes, chanteurs ou même la chaîne de supermarchés Super U) reflète le succès de la construction idéologique menée par les fascistes de Breiz Atao, journal qui le diffuse en 1925, autour de la Bretagne.

Quand on le compare au drapeau des États-Unis d'Amérique, la ressemblance est frappante. Cela ne fut d’ailleurs jamais nié par ses créateurs. Pour les militants maurassiens ayant fondé Breiz Atao, les États-Unis d'Amérique représentaient à cette époque le modèle d'un État fédéraliste et d'une puissance moderne. C'est justement sous la bannière du « fédéralisme » que Maurice Marchal et Maurice Duhamel notamment se séparent des autres fondateurs de Breiz Atao, pour fonder en 1931 la Ligue Fédéraliste de Bretagne, mettant en avant un antisémitisme « social »  typique du fascisme français.

De l'autre côté est créé le PNB, le Parti National Breton qui pour sa part prône un nationalisme d'extrême-droite plus « classique ». Il est lié au groupe armé portant justement le nom de « Gwen ha Du » et ayant commis différents attentats entre 1932 et 1939.

Il est évident qu’aujourd’hui le drapeau est arboré par un public consensuel, majoritairement étranger à ces thèses. Cependant que beaucoup ignorent l’origine de l’étoffe qu’ils brandissent…


Les écueils populaires


Voulu comme un symbole de pouvoir, tandis qu’à son achèvement il était quasiment devenu militairement inutile avec la diffusion de l’artillerie, le château des ducs est souvent cité comme totem à l’identité bretonne. L’énorme enceinte à tours massives qui trône au coeur de Nantes, ne fut que l’une des nombreuses demeures ducales, cours itinérantes comme toutes les cours au Moyen-Âge. Château de la Duchesse dit-on, elle qui passa le plus clair de sa vie à Paris, et qui fit envoyer des troupes espagnoles et anglaises contre les nantais qui n’avaient pas payé l’impôt… Elle pu bien donner son coeur après cela… Anecdote qui reflète que la bretonnité fut plus volontiers l’apanage d’une aristocratie et de ses intérêts territoriaux, que d’un peuple dont la construction d’une conscience identitaire ne s’opérera qu’à l’époque moderne…

Le château des Ducs est par ailleurs le plus jeune des trois châteaux du vieux Nantes. Il a été fondé sur les restes de la Tour Neuve, où s’exerçait déjà l’autorité ducale. Mais le plus vieux demeure le château Comtale du Bouffay dont la construction débute à la fin de l’Antiquité… Sainte-Croix en fut sa chapelle, et si vous êtes sympa avec le patron du restaurant « La Prison » vous pourrez en admirer les derniers vestiges souterrains. Mémoire systématiquement occultée par le discours identitaire...

 

Bien des militants de la réunification brandissent l’artificialité administrative de la région Pays-de-la Loire. En l'occurrence les vicissitudes du territoire dans le duché reposent sur des traités, des héritages et des unions maritales... De l'administratif, donc… Nul ne conteste par ailleurs le caractère administratif et leur artificialité aux congés payés, aux RTT… pour aller se dorer la pilule sur les plages bretonnes, ou se prélasser en terrasses du Bouffay.


 

Et la duchesse Anne de Bretagne, alors ? Une aristocrate qui passa le plus clair de son temps à l’hôtel d’Étampes à Paris et dont l’image populaire et tout autant une reconstruction à des fins de propagande :

« Après sa mort, elle tombe progressivement dans l'oubli dans l'historiographie nationale jusqu'au milieu du XIXe siècle, à la différence de l'historiographie bretonne. La noblesse bretonne commande une nouvelle histoire du duché, Histoire de Bretagne écrite de 1580 à 1582 par Bertrand d'Argentré, qui fonde une historiographie régionale faisant d'Anne de Bretagne la femme qui a conservé l'autonomie du duché malgré ses mariages avec deux rois de France. Si cette historiographie bretonne de propagande ne peut nier l'inaction de la reine pendant le règne de Charles VIII, elle amplifie l'emprise de la reine sur Louis XII21. Les régionalistes bretons cherchent, dès la fondation en 1843 de l’Association bretonne, un personnage capable d’incarner leur idéal de renouveau agraire et régional, tout en manifestant leur attachement à la nation française60. Leur choix se porte sur Anne de Bretagne, qui est progressivement dotée, dans les histoires de Bretagne, du costume breton (d'où la légende de la « duchesse en sabots »)61.

Plusieurs mythes entourent désormais Anne de Bretagne, celui d'une femme contrainte à un mariage forcé avec Charles VIII, celui d'une duchesse bretonne attachée à l’indépendance et au bonheur de son duché ou au contraire d'une reine symbole de l'union et de la paix entre la Bretagne et la France2. « 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_de_Bretagne#Représentations


Le régionalisme pragmatique face au conservatisme identitaire


Les régions ont été créées justement pour sortir des archaïsmes identitaires et permettre à l’échelon une modernisation de la France, l’aménagement de son territoire, faciliter l’économie… C’est dans ce sens que sont créés les groupements d’intérêts régionaux en 1919 dits « régions Clémentel ». Les chambres de commerce sont réparties dans ces groupes. Nantes choisit alors de se rapprocher d’Angers, tandis que Rennes se tourne vers la Bretagne,

Carte : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a4/France_1919_régions_Clémentel.gif

Les textes prévoient qu’à tout moment les départements peuvent choisir de quitter ces groupements pour un autre.


 

Sous l’occupation allemande, Vichy entreprend une organisation qui reprend l’esprit régionaliste aux mêmes fins stratégiques et économiques. Le Maréchal Pétain, plutôt de sensibilité d’Ancien Régime, plaide pour la restauration des Provinces d’avant 1790 (création des départements), par conséquent pour une Bretagne à 5 départements ayant pour capitale Nantes. François Château, alors maire de Rennes, s’oppose farouchement à l’option nantaise. Pétain cède et laisse traîner les débats. Après plusieurs rapports, Pierre Laval tranchera : la Loire Inférieure ne sera pas associée aux départements de la Bretagne. En juin 1944, toutes les lois de Vichy sont abolies.

Pendant 12 années, il n’y aura plus de régions en France. Ce n’est qu’en 1956 que le gouvernement Guy Mollet, toujours mu par les mêmes raisons d’aménagement et de décentralisation, crée les régions qui nous sont familières. De Gaulle penchait lui pour une Bretagne à 5 départements. Il s’est laissé convaincre par Debré, méfiant des mouvements conservateurs volontiers anti-républicain comme on l’a vu.

La Bretagne avait, pour de nombreuses forces vives, tourné la page des archaïsmes pour rattraper quelques retards économique. Ce fut l’esprit et l’initiative du CELIB : Comité d'études et de liaison des intérêts bretons. Mais le virage n’a été une réussite pour tout le monde, notamment les petits exploitants agricoles. Les inégalités sociales se creusant, les ressentiments ont ressurgi. L’histoire des mouvements nationalistes armés bretons nous est familière, mais il faut le dire pas très représentative du mouvement nationaliste breton, protéiforme. En revanche, ce qui se noue depuis que cette page des années 70-80 est tournée, semble bien plus pernicieux.


Le dessous des cartes : les années 2000-2020.

Je laisserai ici la parole à Françoise Morvan qui mènent depuis des années, en tant qu'essayistes, des recherches sur ces mouvements identitaires :

"L’Institut de Locarn a été créé dans la continuité du Club des Trente, lobby fondé en 1988 au château d’Yves Rocher à La Gacilly par des patrons bretons dans le but de peser sur les élus. Le nom même de « Club des Trente » a d’ailleurs été trouvé par Jean-Pierre Le Roch, créateur d’Intermarché et cofondateur de l’Institut de Locarn. Il s’agit d’une allusion guerrière issue d’un vieux topos de l’historiographie nationaliste. Les piliers du Club des Trente (Alain Glon, Pierre Legris, Louis Le Duff, fondateur de La Brioche dorée, Yves Le Baquer, directeur du Crédit mutuel de Bretagne, Daniel Roullier, Jean Le Calvez, Louis Le Douarin, le PDG de la laiterie Triballat, Vincent Bolloré…) communient dans la même défense d’une « identité bretonne » à promouvoir par tous les moyens possibles en vue de faire de la Bretagne une région autonome. L’agroalimentaire et la grande distribution se rassemblent pour fédérer des entreprises de plus en plus nombreuses. Produit en Bretagne qui se présente sous les dehors aimables d’une fédération d’entreprises locales respectueuses de l’environnement, est une véritable pieuvre qui touche à des domaines allant de la banque aux mutuelles en passant par les saucisses, la culture, l’édition, les médias. Les journaux et les chaînes de télévision sont membres de Produit en Bretagne. Tout discours critique est censuré.

C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet de « réunification », préalable nécessaire à l’autonomie d’une Armorique retrouvée, avec Nantes pour capitale. C’est aussi dans ce contexte que s’inscrivait le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes réactivé en 2000 par le Club des Trente : il fallait un aéroport international pour faire de Nantes une capitale (et se passer de Paris).

Le Conseil régional a fait allégeance à l’Institut de Locarn de manière de moins en moins dissimulée au fil des années. Date clé, le 8 juin 2006, le président alors socialiste du conseil régional Jean-Yves Le Drian choisit d’aller à l’Institut de Locarn présenter son programme officiel pour la Bretagne. Toute opposition est dès lors muselée.

Conséquence immédiate, le projet DEB (Diaspora économique bretonne), chargé de fédérer en réseau les Bretons du monde entier qui fait donc de Locarn le point de rencontre des « Bretons de l’extérieur » reçoit le soutien du Conseil régional.

La présidence en est confiée à l’indépendantiste Yves Pelle, qui prend en 2010 la présidence du Parti breton (parti nationaliste inspiré par l’Institut de Locarn).

Une partie de la formation des cadres est déléguée à l’Institut. En 2012, une nouvelle association, l’« Institut Jules-Verne de prospective et de projets innovants » (sic) ayant pour objet la formation d’étudiants « à fort potentiel » est fondé avec la bénédiction des élus. La formation des élites, cœur de la stratégie de l’Opus Dei, trouve donc là un prolongement.

Ainsi encouragé, en 2013, le lobby patronal décide de passer à la vitesse supérieure. À Pontivy, Alain Glon, Jakez Bernard, Jean Ollivro, Loïc Hénaff et autres membres du lobby lancent un « appel du 18 juin» destiné à lutter contre l’écotaxe, pourtant votée à la quasi-unanimité. Le premier portique tombe le 2 août. Produit en Bretagne lance une « alerte incendie généralisée » le 16 octobre. La jonction avec les autonomistes du collectif « Vivre, décider et travailler au pays » du maire de Carhaix Christian Troadec s’effectue alors et, le 2 novembre, les manifestants sont invités à s’affubler de bonnets rouges en acrylique fabriqués par l’entreprise Armor Lux, l’un des piliers du lobby patronal breton. Les images de la « révolte des bonnets rouges » font le tour du monde. L’État cède. Un « pacte d’avenir pour la Bretagne » consacre la victoire du lobby, une victoire qui aura coûté 11 milliards d’euros à l’État et qui aura provoqué un effet massif de propagande identitaire (sur base de falsification de l’histoire).

Contre ce déferlement, quelques voix parviennent à s’élever, mais elles sont vite étouffées.

III. La Bretagne comme laboratoire

Le 3 juillet 2017, devant le Congrès réuni à Versailles, le président Macron appelle à conclure des « pactes girondins » avec les « territoires » – non pas, comme on l’a dit, un « pacte girondin » qui s’opposerait à la « centralisation jacobine » mais bien des « pactes girondins » qui permettraient aux collectivités territoriales de déroger à la loi. Ces pactes ne sont qualifiés de girondins que par abus car jamais, pas plus que les jacobins, les girondins n’ont envisagé que l’unité de la loi et l’égalité devant la loi soient mises en question.

Négociés avec les « territoires », autrement dit avec les lobbies régionalistes, autonomistes et indépendantistes appelant à la fin des États-nations, ces pactes sont en parfait accord avec le projet de l’Institut de Locarn. La balkanisation de l’Europe est une voie ouverte à la dérèglementation appelée par les patrons qui, en Bretagne, entendent être libres de « décider au pays » et de le soumettre à leur loi.

Le président de la République déclare le 21 juin 2018 à Quimper qu’il entend faire de la Bretagne le « laboratoire » de ce projet. Il confie à Jean-Michel Le Boulanger, conseiller régional vice-président à la Culture, issu de l’UDB, parti autonomiste, et auteur d’un essai Être Breton ? couronné par le prix Produit en Bretagne, la rédaction d’un rapport qui ouvrirait, sous l’égide de Richard Ferrand, sur une réforme constitutionnelle.

En plein confinement, le 23 avril 2020, le chef de l’État se déplace pour « remercier la filière alimentaire» en la personne de Jean-Marc Roué, « paysan-directeur général », incarnation de l’agriculture productiviste (artichauts, choux-fleurs, tomates sous label Prince de Bretagne). Dans la droite ligne d’Alexis Gourvennec, Roué, adepte des opérations commando et membre des Bonnets rouges en 2015, se sent d’abord « actionnaire de la Brittany Ferries ». Il vend des paniers de légumes via Amazon, version locarnienne de l’amap, et a pour slogan « cultivons les couleurs de la Bretagne ».

L’instrumentalisation de la culture, de la langue bretonne, de la mémoire peuvent se résumer en l’une des grandes réalisations de l’Institut de Locarn, la Vallée des saints, placée sous le sigle de Produit en Bretagne.


 

Cœur de la reconquête identitaire via l’histoire, le Cercle d’étude de l’histoire créé par l’Institut de Locarn achève de faire de la Bretagne le lieu de l’expérimentation : ceux qui, en 1998, semblaient les « croisés d’un autre âge » apparaissent à présent comme les croisés de l’âge venu d’une grande régression. "

Source : https://francoisemorvan.com/travaux/linstitut-de-locarn/?fbclid=IwAR2YF97m5YkSiuwIK82vRJUz_9g6p-C-5-4Bs6D6jtwsJGLde0F26WzY2i8

 

La vallée des mauvais desseins


Outre les objectifs identitaires catholiques de ce héraut de la « bretonnité » qu’est Philippe Abjean, créateur de la vallée des saints, on suit dans la presse les différentes polémiques autour de ce pastiche à statues qui désormais a échappé à son propre créateur. Ce Tro Breizh, pèlerinage breton, reprend la reconstruction des folkloristes du XIXe siècle évoqués plus haut, pour le réinterpréter à nouveau autour de 7 saints bretons plus ou moins reconnus par Rome et représentés à la façon de la culture de l’île de Pâques... Succès, autant que questions entourent ce site touristique dont son propre créateur, écarté, dénonce aujourd’hui, sans rire, sa trop grande fréquentation…

Des questions en effet. Quand en 2018, l’historien Frédéric Morvan, avait été sèchement remercié du secrétariat de l’association. Il s’étonnait notamment du fait que le comité scientifique, prévu annuellement, ne se soit réuni… qu’une fois en 2014 ! En effet, le site a été construit autour d’un tumulus (fouillé mais pas ses alentours) et d’une motte féodale qui a été partiellement détruite par les travaux. A l’époque les archéologues émettaient plusieurs réserves au projet, mais restées simples remarques non prises en compte. L’éviction de Morvan signe définitivement l’orientation « historique » du site : pognon et propagande identitaires priment. Les mécènes ont commencé cependant à se rendre compte de ces noirs desseins cis sur des conflits de patrons bretons

Source et pour en savoir plus : https://penn-bazh.bzh/2021/04/30/enquete-le-feuilleton-de-la-vallee-des-saints-a-carnoet/

 

Stone Breizh : Disney Land identitaire à la gloire du patronat breton

 

Il y a 15 jours à peine, Philippe Abjeau a remis le couvert identitaire avec une nouvelle folie : un « stonehenge » breton destiné à être le « nombril de la Bretagne ». A Carhaix, sur une colline à 234 m d’altitude située à 800 m à vol d’oiseau des fouilles archéologiques du cairn de Goasseac’h, au lieu-dit Pen ar Roz, un agriculteur du coin lui a cédé une parcelle de 2,6 ha. Le projet est déjà en route : sans sondage archéologique préventif, bien entendu. Dans un premier temps, 36 mégalithes, de 5 à 6 m de haut et de 43 m de diamètre, seront agencés en cercle : « Ce sera en granit breton. Ce premier menhir sera levé à la main, à la corde, par 100 à 300 personnes, comme à l’époque. Les hommes qui ont vécu il y a six mille ans ont réussi, pourquoi pas nous aujourd’hui, sans grue ? Ce sera un lieu de célébration de l’identité bretonne » , affirme Philippe Abjean. ’Rassurons-nous’ les autres laisseront place aux bulldozers et grues. Mais ce n’est que le début du projet…

En voici la totalité : https://www.stonebreizh.bzh/pages/le-projet

On y a apprend que vous aurez la chance de pouvoir « dialoguer » avec d’éminents patrons bretons qui auront leur petit écriteau, tel Bernard Arnault, M. E. Leclerc… J’espère que vous avez hâte et vous sentez privilégié. Il sera prévu de pouvoir vous saisir (moyennant monnaie spirituelle?) des lieux une fois le barnum aménagé pour vos mariages et séminaires… Ben tiens !

 

Le business semble bien aujourd’hui l’un des principaux moteurs des velléités identitaires à différents étages : s’emparer d’une identité édulcorée à travers deux siècles de reconstruction pour vendre, produits anodins, productions, image, etc. etc. Mais pas que.


 

Conclusion

La sincérité de quelques militants ne sauraient être mise en doute : après tout, la proposition d’une région bretonne à cinq département demeure une proposition comme une autre. Là où le bât blesse, c’est lorsque l’histoire est instrumentalisée pour être moulinée sous le prisme identitaire : préoccupation Ô combien contemporaine, comme on l’a vu et le montre l’actuelle campagne présidentielle. Ces gens de bonne foi, ne se rendent pas comptes des chariots idéologiques qu’ils traînent, ni des vautours qui les instrumentalisent, ni des raffinements culturels qu’ils escamotent.

Faible au XIXe siècle à Nantes, ces velléités d'imposer un "packaging breton" forgé au moment de l'affirmation des nations, du succès des récits ossianesques puis de la montée des nationalismes (Académie celtique à Paris), poussent volontiers de nos jours sur le terreau des crises institutionnelles, identitaires et sociales et les orages d'une mondialisation vécue comme diluante. De fait, les sondages de 2014 dans un le contexte de la France de F. Hollande et de Valls et de la montée de l'extrême droite aux municipales se comprennent dans ce contexte... Au plus profond c'est une réaction, un conservatisme identitaire de droite catholique plus ou moins anti-républicaine. A gauche, c’est une posture de décentralisation, au mieux un frêle et sympathique opportunisme par capitale sympathie baigné d’images d'Epinal, afin de repère. Des idiots utiles de plus gros poissons aux grands appétits financiers, bienveillants mais ne se rendant pas compte qu’ils défendent un pastiche identitaire. Ils étouffent des identités bretonnes, nantaises, qui se mêlent et sont extrêmement vivantes. Ils les noient dans des clichés éculés, et permettent leur réduction : on se retrouve dans une ville comme Nantes avec des écoles Diwan dispensant un breton littéraire, dans une cité qui fut majoritairement de langue française, gallèse et aux marges de patois bretons. Le gallois, faute d’avoir trouvé grâce auprès de ces « défenseurs », est éteint. Le nationalisme identitaire lui est bien vivant.

 

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Membre, 46ans Posté(e)
Beebee Membre 6 232 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)
Le 21/02/2022 à 19:54, Kyoshiro02 a dit :

Ce "Gwenn ha du" fait 1400 m², est long de 46 mètres sur 31 mètres de large et pèse 300 kilos. Il a été déployé au sol en fin de matinée en face du château des Ducs de Bretagne.

https://www.bfmtv.com/societe/nantes-un-drapeau-breton-geant-deploye-pour-le-rattachement-a-la-bretagne_AD-202202200144.html

Je voulais juste dire que je déteste encore plus le régionalisme que le nationalisme.

Au vu de la réponse qui précède, j'ai bien conscience que c'est un peu ... léger :unknw:

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 303 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 4 heures, Morfou a dit :

Ce qui revient à la Bretagne c'est son Histoire comme celle de toutes les autres régions...non?

Si on regarde bien, aucune de nos régions ne s'est assimilée à une autre...Nous formons une Nation avec des "peuples", les peuples d'origines de ces régions, différents, des langues, des terroirs, des façons de penser différentes suivant ses racines etc.

Même le brassement de population de région à région n'a pas jouer son rôle d'assimilation...

Que mon avis!

Son histoire et ce qui va avec , soit la Loire Atlantique ...

Comme vous dites nous formons une nation avec des peuples tandis que certains , voir beaucoup ont certainement disparu , alors quelle importance ? Et bien on peut continuer à effacer avec le temps encore plus de ces peuples comme ça tandis que l ' on peut aussi penser à la fin de la France et se dire qu ' elle n ' est plus rien , n ' existe plus et perd de sa crédibilité ...

C ' est nous tous qui faisons ce pays avec nos différentes origines et tout ce qui se greffe autour en bien , en moins bien . Savoir donc ce qui fait ce ( notre ) pays , qui reste à faire ...

Semblerait que celui ci soit bloqué dans ses retranchements , dans ses certitudes tandis que la question Bretonne en souvenir de l ' idendité revient , refait surface , preuve que nos racines à tous sont fortes lointaines ...

C ' est ce paysage là qui existe , doit exister dans un pays qui se cherche encore pour lequel on s ' est battu par le sacrifice de ses peuples .C ' est cet héritage qui nous revient ... 

Pour moi , la France dans son esprit actuel fait plutôt jeunette par rapport à tout ce qui fît son histoire comme ci son existence ne datait que de 1789 pour rester  définitivement collée à cette date de façon assez sectaire mais forte de ces nouveaux et anciens territoires  ...

Au point peut être d ' effacer le reste en oubliant ce qui fît justement cette grandeur par le courage de ses habitants ...

La Bretagne n ' est pas comme on le croit un endroit qu ' il suffit  de nommer région mais bel et bien ce pays qui fît " alliance " avec la France ...

Il s ' agit de respecter au mieux ce qui fît ce rapprochement histoire de garder le cap ...

 

 

 

Modifié par lumic
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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 303 messages
Maitre des forums‚
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Paraît que la réalité historique Bretonne n ' est pas si ensoleillée que ça ? Ben ça alors qui l ' eût cru ...

Pourtant en France et ailleurs malgré les récits plus ou moins glorieux sur diverses personnages historiques , ça n ' empêche pas l ' imagination populaire d ' y croire plus ou moins ...

Etre inspiré fait partie de tout peuple , c ' est l ' essence même de la dynamique de ces mêmes peuples ...

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 303 messages
Maitre des forums‚
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Conclusion

La Loire Atlantique fait partie historiquement de la Bretagne , y ' aurait même des cartes qui le prouvent à moins que après étude à la soviet que certains ne seront pas d ' accord ...

Les mêmes pour dire que la Bretagne c ' est le berceau de tous les nationalismes du monde entier à elle seule ...

Que Nantes , que Rennes , que ceci , que cela mais surtout pas reconnaître une histoire Bretonne , ils n ' aiment pas , détestent , de peur que la France devienne trop petite et comme ci c ' était une atteinte à " l ' extension Française " ...

Bref de vieilles peurs et vieux réflexes territoriaux ...

 

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 750 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Beebee a dit :

Je voulais juste dire que je déteste encore plus le régionalisme que le nationalisme.

Au vu de la réponse qui précède, j'ai bien conscience que c'est un peu ... léger :unknw:

Mais la régionalisation, c'est bien, non?

régionalisation

nom féminin

  • 1. Mode d'organisation territoriale de l'État unitaire consistant à donner une autonomie administrative aux régions.
  • 2. En France et en Belgique, transfert aux Régions de compétences qui appartenaient au pouvoir central.

 

  • nationalisme
     
    nom masculin
    1. 1.
      Doctrine, mouvement politique qui revendique pour une nationalité le droit de former une nation.
       
    2. 2.
      Exaltation du sentiment national ; attachement passionné à la nation (chauvinisme, patriotisme) ; doctrine fondée sur ce sentiment.
       
    --------------Serait-ce parce qu'à connotation extrême droite ou ultra droite que ce sentiment est "mauvais" et doit être rejeté?
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Membre, 58ans Posté(e)
Francelibre Membre 8 773 messages
Forumeur accro‚ 58ans‚
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Il y a 12 heures, lumic a dit :

Bon répétons , organiser un référendum avec une population qui ne sait pratiquement plus rien de son histoire est une fumisterie .C ' est comme ci vous demandiez dans deux cent ou  trois cent aux Algériens si ils étaient restés Français ( entre temps acculturation Française ) , un référendum si ils voulaient l ' indépendance de l ' Algérie ...

Le résultat est donc faussé et si on voulait qu' ' il soit équitable tout devrait être réexpliqué , débattu pendant des années ...

Historiquement la Loire Atlantique fait partie de la Bretagne et revient de droit ...

La question dorénavant relèverait sans doute plus de l ' Europe au nom des minorités au sein  de cette union ...

En mauvaise connaissance de cause ce référendum est une supercherie de quelques  Bretons qui ne savent pas s ' y prendre autrement puisque il s ' agit avant tout d '  une question de droit , pas de sentiment populaire plus ou moins vague ...

Non à ce référendum par contre oui pour  une reconnaissance de ce qui doit nous revenir obligatoirement ...

 

 

Bon répétons ! La démocratie, ce n'est pas quand des soi-disant "représentants" décident à la place de la population ! La démocratie, c'est quand c'est le peuple qui décide.... La démocratie, c'est le référendum !

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 303 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Francelibre a dit :

Bon répétons ! La démocratie, ce n'est pas quand des soi-disant "représentants" décident à la place de la population ! La démocratie, c'est quand c'est le peuple qui décide.... La démocratie, c'est le référendum !

En effet ce pourquoi je disais que les initiateurs de ce référendum qui ne sont pas le peuple se trompent ...

Bravo ...

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
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Il y a 14 heures, LAKLAS a dit :

Ma pauvre jacky... il ne suffit pas d'habiter le " finistère " pour être Bretonne. Tu vis dans le "finistère" mais tu n'es pas Bretonne comme beaucoup d'autre. Quand aux marches de Bretagne c'était avant la fondation de la Bretagne elle n'existait pas encore et d'ailleurs Vannes en faisait également partie des marches de Bretagne comme Rennes et Nantes. C'est en 851 que la Bretagne a vu le jour sous érispoë fils de Nominoë et le pays Nantais en a fait partie aussitôt. Tu remarqueras que j'ai mis "finistère" entre guillemet car le "finistère" n'existe pas dans la Bretagne historique c'est un département administratif Français qui date de la révolution. Il a été créé par l'administration Française pour remplacer le LEON...la CORNOUAILLE et une partie du TREGOR ...3 pays Bretons qui devaient disparaître des yeux des jacobins. Avant d'ouvrir ta bouche assure toi de savoir de quoi tu parles et toi manifestement ma pauvre jacky la BRETAGNE et toi ça fait deux. Continues de profiter de cette belle terre Bretonne ou tu vis mais évite d'en parler ce sera mieux. Tu paraîtras moins ridicule.En tout cas nous on se marre bien avec les gens comme toi. J'ai de très bons amis dans le " finistère " des Bretons des vrais !! :DD

laklas, si tu as lu ce que j'ai écrit, tu devrais aussi lire ma réponse à ouest... ce n'était qu'une boutade. un grand laïus pour rien. de plus, je suis vraiment bretonne... ma famille paternelle vient de Plouer sur Rance. 

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Membre, 46ans Posté(e)
Beebee Membre 6 232 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
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Il y a 6 heures, Morfou a dit :

Mais la régionalisation, c'est bien, non?

Tout à fait. A ce niveau d'organisation territorial, je suis même pour supprimer les départements au profit soit de la Région soit des Communauté de Communes.

Mais je ne suis pas sûre qu'on ne parle que de ça à coups de drapeaux.

Il y a 6 heures, Morfou a dit :

--------------Serait-ce parce qu'à connotation extrême droite ou ultra droite que ce sentiment est "mauvais" et doit être rejeté?

Le mal, le bien en politique, c'est ridicule. On peut essayer d'être un tout petit peu moins manichéen. Je ne sais plus qui a écrit ici que certains "à gauche" étaient très prompts à reconnaitre les cultures dites étrangères et moins ou pas l'identité française. Et moi j'en vois plein qui nous défendent bec et ongle une identité régionaliste  qui s'est construite contre le pouvoir centralisé "parisien" et qui beuglent "assimilation, assimilation" dès que c'est "extra européen". Et bien ça me fait hurler de rire aussi.:D

Le régionalisme, le nationalisme, l'identitarisme, qui ne fait jamais que seulement défendre un sentiment d'appartenance à un groupe mais en fait une raison de rejet de celui qui est autre, me gonfle prodigieusement, en effet.

 

  • Merci 1
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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 212 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
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Il y a 2 heures, jacky29 a dit :

laklas, si tu as lu ce que j'ai écrit, tu devrais aussi lire ma réponse à ouest... ce n'était qu'une boutade. un grand laïus pour rien. de plus, je suis vraiment bretonne... ma famille paternelle vient de Plouer sur Rance. 

Et non ma bonne dame vous êtes moitié bretonne .... :D

Perso, gallo maternel pur, et côté paternel gallo/malouin (pas vraiment celte sûrement une cuisse lointaine de grand breton/cornouaillais) ....

Comme déjà dit ... en parlant d'une des filles de mon amie Guinéenne de 11 ans ... qui dit haut et fort "moi je suis bretonne !" est breton celle ou celui qui y vit et l'aime .... ! En Bretagne on est pas raciste ... les bretons ce sont beaucoup expatriés (et pas toujours de retour au pays) !!!

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Membre, 58ans Posté(e)
Francelibre Membre 8 773 messages
Forumeur accro‚ 58ans‚
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Il y a 3 heures, lumic a dit :

En effet ce pourquoi je disais que les initiateurs de ce référendum qui ne sont pas le peuple se trompent ...

Bravo ...

Tant que le peuple n'a pas voté, vous ne saurez pas si ceux, qui sont à l'initiative de ce référendum se trompent ou pas...

Merci.

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 212 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Beebee a dit :

Tout à fait. A ce niveau d'organisation territorial, je suis même pour supprimer les départements au profit soit de la Région soit des Communauté de Communes.

Mais je ne suis pas sûre qu'on ne parle que de ça à coups de drapeaux.

Le mal, le bien en politique, c'est ridicule. On peut essayer d'être un tout petit peu moins manichéen. Je ne sais plus qui a écrit ici que certains "à gauche" étaient très prompts à reconnaitre les cultures dites étrangères et moins ou pas l'identité française. Et moi j'en vois plein qui nous défendent bec et ongle une identité régionaliste  qui s'est construite contre le pouvoir centralisé "parisien" et qui beuglent "assimilation, assimilation" dès que c'est "extra européen". Et bien ça me fait hurler de rire aussi.:D

Le régionalisme, le nationalisme, l'identitarisme, qui ne fait jamais que seulement défendre un sentiment d'appartenance à un groupe mais en fait une raison de rejet de celui qui est autre, me gonfle prodigieusement, en effet.

 

Et moi donc !!! C'est rien de le dire .... :D

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 750 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Beebee a dit :

Tout à fait. A ce niveau d'organisation territorial, je suis même pour supprimer les départements au profit soit de la Région soit des Communauté de Communes.

Mais je ne suis pas sûre qu'on ne parle que de ça à coups de drapeaux.

Le mal, le bien en politique, c'est ridicule. On peut essayer d'être un tout petit peu moins manichéen. Je ne sais plus qui a écrit ici que certains "à gauche" étaient très prompts à reconnaitre les cultures dites étrangères et moins ou pas l'identité française. Et moi j'en vois plein qui nous défendent bec et ongle une identité régionaliste  qui s'est construite contre le pouvoir centralisé "parisien" et qui beuglent "assimilation, assimilation" dès que c'est "extra européen". Et bien ça me fait hurler de rire aussi.:D

Le régionalisme, le nationalisme, l'identitarisme, qui ne fait jamais que seulement défendre un sentiment d'appartenance à un groupe mais en fait une raison de rejet de celui qui est autre, me gonfle prodigieusement, en effet.

 

Et moi j'en vois plein qui nous défendent bec et ongle une identité régionaliste qui s'est construite contre le pouvoir centralisé "parisien" et qui beuglent "assimilation, assimilation" dès que c'est "extra européen". Et bien ça me fait hurler de rire aussi.:D

-----------Tout à fait...en vous posant la question, je me faisais la même réflexion...:D

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Membre, 43ans Posté(e)
Dedictio Membre 2 014 messages
Forumeur vétéran‚ 43ans‚
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Il y a 15 heures, Beebee a dit :

Je voulais juste dire que je déteste encore plus le régionalisme que le nationalisme.

Au vu de la réponse qui précède, j'ai bien conscience que c'est un peu ... léger :unknw:

Le but de ce billet était justement de mettre des mots sur des impressions, des interrogations, que j'ai eu moi-même.

 

J'ai pu auparavant y répondre par bribes, mais méfiant toujours des partis pris je me suis méfié du mien et j'ai mené ce travail de recherche. Finalement les intuitions se sont avérées justes, si ce n'est que je n'étais pas au fait de l'influence d'un patronat breton sur ces mouvements.

Travail que je compte encore développer et qui tranche dans la discussion, je l'espère, par sa documentation afin de vérification.

(désolé cependant pour les fautes et coquilles dans cette mouture, peu relue)

 

Merci pour les soutiens reçus.

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 303 messages
Maitre des forums‚
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il y a une heure, Francelibre a dit :

Tant que le peuple n'a pas voté, vous ne saurez pas si ceux, qui sont à l'initiative de ce référendum se trompent ou pas...

Merci.

Tant que le peuple n ' a pas voté pour un autre référendum ,  à savoir si l ' on doit organiser ce référendum votre proposition est nulle ...

Le peuple n ' est pas quelques individus comme vous le croyez .Il faut donc apporter un maximum de connaissances et de débats publics ...

Informer , diffuser , comprendre , savoir etc ...

Modifié par lumic
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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 303 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Beebee a dit :

Tout à fait. A ce niveau d'organisation territorial, je suis même pour supprimer les départements au profit soit de la Région soit des Communauté de Communes.

Mais je ne suis pas sûre qu'on ne parle que de ça à coups de drapeaux.

Le mal, le bien en politique, c'est ridicule. On peut essayer d'être un tout petit peu moins manichéen. Je ne sais plus qui a écrit ici que certains "à gauche" étaient très prompts à reconnaitre les cultures dites étrangères et moins ou pas l'identité française. Et moi j'en vois plein qui nous défendent bec et ongle une identité régionaliste  qui s'est construite contre le pouvoir centralisé "parisien" et qui beuglent "assimilation, assimilation" dès que c'est "extra européen". Et bien ça me fait hurler de rire aussi.:D

Le régionalisme, le nationalisme, l'identitarisme, qui ne fait jamais que seulement défendre un sentiment d'appartenance à un groupe mais en fait une raison de rejet de celui qui est autre, me gonfle prodigieusement, en effet.

 

En effet et je me demandais si au lieu de causer régions , états  , idendité si il ne serait pas mieux de se dire Européen avant tout car après tout la France , l ' Allemagne etc n ' ont pas plus de légitimité que les autres , minorités , pays ...

En fait on devrait plus penser Européen que Français par exemple ...

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Membre, 58ans Posté(e)
Francelibre Membre 8 773 messages
Forumeur accro‚ 58ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, lumic a dit :

Tant que le peuple n ' a pas voté pour un autre référendum ,  à savoir si l ' on doit organiser ce référendum votre proposition est nulle ...

Le peuple n ' est pas quelques individus comme vous le croyez .Il faut donc apporter un maximum de connaissances et de débats publics ...

Informer , diffuser , comprendre , savoir etc ...

N'oubliez pas comment les européistes nous ont imposés le traité de Lisbonne,... après s'être torcher avec le référendum de 2005....

"Le représentant du peuple" qui utilise son mandat parlementaire pour se torcher avec la vois du peuple....

 

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