Bonjour,

Tous les vices humains, les bassesses comme les lâchetés ont une origine commune : la peur de la mort, la conscience de leur finitude.

Les 4 vertus cardinales grecques (courage, prudence, tempérance, justice) sont le mode d'emploi de la vie bonne, tous les autres excès ou défauts proviennent insidieusement et inconsciemment de cette peur de la mort issue de la conscience de la finitude.

Lorsqu'il s'agit de vertu, les gens serrent les fesses et attendent que ça passe, et pourtant.. les sagesses grecques basées sur la juste mesure gagneraient à être redecouvertes à notre époque sans repères.

Nous pourrions dire que nombreux sont les humains qui ratent leur vie par peur de la mort, ce qui est paradoxal.

Par exemple une personne sera gonflée d'orgueil parce qu'elle cherche inconsciemment à échapper à la mort par la recherche de la gloire.

Une autre se livre à l'alcoolisme ou au sexe parce que inconsciemment elle veut échapper à la mort en profitant de gros plaisirs volés à la barbe du destin.

Une autre encore n'ose pas s'affirmer parce qu'elle a peur du rejet et l'ostracisme signifie solitude et mort.

Etc.etc.

Vous pouvez vous examiner comme vous le voulez, mais des lors que vous comprenez les mécanismes de vos vices, vous y trouverez fondamentalement la peur de la mort.

Je crois au contraire que tous nos vices proviennent de l'envie de jouir et de profiter de la vie  à tout prix avant que la mort n'arrive. Ils proviennent donc d'une perception aigüe de la brièveté potentielle de la vie et du désir exacerbé de profiter de l'occasion qui fait le larron, sine die, hic et nunc..Et de s'emparer de l'objet de nos désirs, fût-ce de manière déloyale  malhonnête. ou criminelle.

il y a 7 minutes, querida13 a dit :

Je crois au contraire que tous nos vices proviennent de l'envie de jouir et de profiter de la vie  à tout prix avant que la mort n'arrive. Ils proviennent donc d'une perception aigüe de la brièveté potentielle de la vie et du désir exacerbé de profiter de l'occasion qui fait le larron, sine die, hic et nunc..Et de s'emparer de l'objet de nos désirs, fût-ce de manière déloyale  malhonnête. ou criminelle.

C'est ce que j'écris et que j'entends aussi dans le cadre de la peur de la mort : voler des plaisirs clandestins s'origine dans la peur de la mort (c'est une façon parfois inconsciente de vouloir lui échapper).

De plus, si vous y regardez de plus près, toutes les errances et les souffrances humaines peuvent se comprendre, en dernière instance, par un ecart des vertus cardinales, donc lorsqu'il se dit que tout le monde porte sa croix c'est surtout que tout le monde a peur de la mort et que cela engendre des écarts qui posent parfois problème toute une vie (certains répètent les mêmes erreurs jusqu'au bout, jusqu'à leur lit de mort).

A mon sens , non, cela est un excès du cerveau reptilien qui, lui est bien en vie ,et qui saute sur l'occasion d'emmagasiner de la dopamine  (homone de la satisfaction) à tout prix en refusant de différer un plaisir qu'il pourrait obtenir de manière légale.

Ou bien à l'inverse, le cerveau de la personne s'estime battu d'avance et  pense qu'il est incapable de réaliser  son idéal  à l'avenir et profite de la situation pour s'emparer de l'objet de ses désirs à moindre effort.

 Dans les deux cas, l'action immédiate est une marque de trop plein de vitalité d'un ça prédateur et instinctif qui fait taire tous les  scrupules du surmoi. Bref, l'individu, obnubilé par le côté émotionnel de l'envie de jouir à tout prix et urgemment,, là et tout de suite fait taire sa conscience en se disant que l'occasion ne se représentera plus...Et passe à l'acte. sans parfois même mesurer les conséquences de son acte.

il y a 15 minutes, Quasi-Modo a dit :

C'est ce que j'écris et que j'entends aussi dans le cadre de la peur de la mort : voler des plaisirs clandestins s'origine dans la peur de la mort (c'est une façon parfois inconsciente de vouloir lui échapper).

Oui, s'il est pas vu pas pris...Mais parfois les conséquences  de l'acte sur la destinée d'une personne sont pires que l'acte lui-même... C'est Jean Valjean condamné au bagne pour avoir volé un pain, c'est le micheton qui attrape le sida pour avoir soudoyé une prostituée, c'est  le musulman à qui l'on tranche une main après avoir volé, c'est le joueur qui se ruine au jeu, c'est l'alcoolique qui meurt prématurément d'une cirrhose du foie,c'est  l'avare qui est riche d'argent tout en menant une vie misérable dénuée de tout confort etc...

Donc d'une certaine manière le vice fait aussi entrer une part de mort dans l'existence  de celui qui le pratique...

Je ne suis pas d'accord avec ta vison des choses @Quasi-Modo. Personne ne réussit, ou pas, s'investit dans sa vie, ou pas, prend des risques, ou pas ... par peur de la mort, car la mort est inéluctable, qu'on réussisse sa vie, ou pas. De plus, tout le monde n'a pas peur de la mort, par contre, nombreux veille à ce qu'elle ne soit pas anticipée, à ce qu'elle soit paisible, et prennent donc soin de d'eux, de leur santé.

C'est curieux, mais je n'ai pas du tout cette impression.

J'aurais tendance à penser que les vices humains se caractérisent plus par la peur de la souffrance que par celle de la mort. Mais bien sûr ce n'est que mon avis. 

Perso, je n'ai pas du tout peur de la mort. Mais j'ai une trouille pas possible de la souffrance aussi bien physique que psychologique.

Ils doivent être poussés pour être courageux selon moi. Nul courageux à pas été poussé. 

Il y a 3 heures, Quasi-Modo a dit :

Nous pourrions dire que nombreux sont les humains qui ratent leur vie par peur de la mort,

C'est quoi "rater sa vie" ?

Et c'est quoi le lien entre rater (ou réussir sa vie) et la peur de la mort ?

Il y a 3 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Tous les vices humains, les bassesses comme les lâchetés ont une origine commune : la peur de la mort, la conscience de leur finitude.

Les 4 vertus cardinales grecques (courage, prudence, tempérance, justice) sont le mode d'emploi de la vie bonne, tous les autres excès ou défauts proviennent insidieusement et inconsciemment de cette peur de la mort issue de la conscience de la finitude.

Lorsqu'il s'agit de vertu, les gens serrent les fesses et attendent que ça passe, et pourtant.. les sagesses grecques basées sur la juste mesure gagneraient à être redecouvertes à notre époque sans repères.

Nous pourrions dire que nombreux sont les humains qui ratent leur vie par peur de la mort, ce qui est paradoxal.

juste 1 question ... à quoi ressemble cette  peine de mort dont vous parlez ? 

Il y a 3 heures, soisig a dit :

Je ne suis pas d'accord avec ta vison des choses @Quasi-Modo. Personne ne réussit, ou pas, s'investit dans sa vie, ou pas, prend des risques, ou pas ... par peur de la mort, car la mort est inéluctable, qu'on réussisse sa vie, ou pas. De plus, tout le monde n'a pas peur de la mort, par contre, nombreux veille à ce qu'elle ne soit pas anticipée, à ce qu'elle soit paisible, et prennent donc soin de d'eux, de leur santé.

La crainte plutôt. Mais non, c'est pour oublier cette mort que nous agissons, le plus souvent.

Il y a 2 heures, Talon 1 a dit :

La crainte plutôt. Mais non, c'est pour oublier cette mort que nous agissons, le plus souvent.

Pas forcément. Pour ma part, la seule chose que je crains, dans la mort, c'est qu'elle m'appelle trop tôt, mes proches ont encore besoin de moi et surtout, qu'elle me prenne mes enfants. Je ne veux pas causer de chagrin à mes proches, je préfèrerais donc partir quand ce sera à un âge "normal". Mais sinon, je n'ai absolument pas peur de la mort, et si j'ai beaucoup agit dans la vie, c'est que je sais qu'elle passe vite. Je suis en bonne santé et j'ai la chance de ne pas être trop bête. Donc autant profiter ce cette vie en s'éclatant pour la rendre épanouissante. 

La peur de la mort a été une bonne excuse pour créer les religions...  les vices aussi d'ailleurs, si tu n'es pas sage, lorsque tu vas mourir tu iras en enfer !

Je pense avoir une bonne note à mon devoir de philo !

Il y a 9 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Tous les vices humains, les bassesses comme les lâchetés ont une origine commune : la peur de la mort, la conscience de leur finitude.

Les 4 vertus cardinales grecques (courage, prudence, tempérance, justice) sont le mode d'emploi de la vie bonne, tous les autres excès ou défauts proviennent insidieusement et inconsciemment de cette peur de la mort issue de la conscience de la finitude.

Lorsqu'il s'agit de vertu, les gens serrent les fesses et attendent que ça passe, et pourtant.. les sagesses grecques basées sur la juste mesure gagneraient à être redecouvertes à notre époque sans repères.

Nous pourrions dire que nombreux sont les humains qui ratent leur vie par peur de la mort, ce qui est paradoxal.

Bonsoir,

Un homme sans contrainte n'est qu'un artiste.

L'environnement de l'artiste devient un plastique sans âme, perméable à sa mégalomanie et à ses rêves et cauchemars.

Loin de moi l'idée de dénigrer les artistes, car le moteur artistique nous anime tous.

Mais je vous invite à avoir davantage de considération pour la contrainte.

La contrainte n'est régressive que lorsqu'elle est inepte, et que son sens se perd dans les égouts de la vacuité sémantique, du néant fonctionnel.

Mai la contrainte est féconde lorsqu'elle incarne représentativement le principe de réalité.

Réussir sa vie, c'est d'abord se réussir soi-même.

Si j'étais votre Dieu, je ne vous demanderais pas si vous êtes heureux de votre sort.

Je vous demanderais d'abord si vous êtes heureux d'être devenu vous-même.

Mille échecs justifient la maturité de les éviter. 

Le suicide n'est pas malheureux : à la guerre on ne se suicide pas, le stress reptilien nous en empêche.

Le suicide est auto-dénigrant, auto-flagellateur, c'est un rapport à soi-même.

Cordialement, Fraction

il y a 14 minutes, Fraction a dit :

Un homme sans contrainte n'est qu'un artiste.

Les intermittents du spectacle "sans contraintes" vous saluent !

À part ça votre intervention mérite respect.

il y a 1 minute, Groenland a dit :

Les intermittents du spectacle "sans contraintes" vous saluent !

À part ça votre intervention mérite respect.

Oui, les intermittents du spectacle sont des sangsues pour le système :

Ils habitent chez un copain, ils mangent chez un cousin, et ils font laver leur linge par leur tonton.

Mais ils sont tellement sympa :

Ils nous font marrer, ils nous sortent le soir, ils nous font rencontrer des gens, …

Qu'il existe un régime spécial pour cette branche humanoïde ne me choque pas.

En fait comme il y a la mort au bout et que toutes nos possessions finissent par s'user, il n'y a pas vraiment de vie ratée ou de vie réussie, il y a seulement LA vie...Ou pas.

De plus si l'on considère l'histoire de la terre sur des millions d'années, la vie a créé des incarnations de la matière différentes, en fait à l'échelle de l'existence terrestre nous ne sommes qu'une espèce assez récente et à côté de ce qu'a déjà créé la terre nous sommes somme toute, assez insignifiants. dans cette variété formidable  d'espèces.

 Tout bien considéré  les créatures humaines se battent  pour des morceaux de pierre, de métaux, de bois, de gaz, d'huiles fossilisées  transformés en objets ou inclus dans leurs  habitations et de fibres végétales transformés en nourriture ou en textiles...Et se payent les services des personnes qui leur semblent indispensables.

Je crois que l'on sait si on a peur de la mort. Meme si on ne l'expérimentera qu'une fois, on peut deviner, quelques soient nos croyances, ce qu'elle sera.

Il est par contre plus délicat d'envisager si l'on a réussi notre vie. Il faut etre juge et parti. Un observateur exterieur ne peut considérer qu'une part des choses.

Juger de la réussite d'une vie me parait bien plus compliqué que d'imaginer en quoi consiste la mort.

Il y a 14 heures, soisig a dit :

Pas forcément. Pour ma part, la seule chose que je crains, dans la mort, c'est qu'elle m'appelle trop tôt, mes proches ont encore besoin de moi et surtout, qu'elle me prenne mes enfants. Je ne veux pas causer de chagrin à mes proches, je préfèrerais donc partir quand ce sera à un âge "normal". Mais sinon, je n'ai absolument pas peur de la mort, et si j'ai beaucoup agit dans la vie, c'est que je sais qu'elle passe vite. Je suis en bonne santé et j'ai la chance de ne pas être trop bête. Donc autant profiter ce cette vie en s'éclatant pour la rendre épanouissante. 

L'instinct de conservation et défense prouve le contraire. Notre souci principal inconscient, c'est rester en vie. Il commande tout.