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Le masculinisme, ou comment faire reculer les femmes

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 000 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 03/12/2020 à 15:51, Virtuose_en_carnage a dit :

Ayant beaucoup aimé tout ce qu'uno a dit, je tiens quand même à apporter une précision sur cet article à cause de l'importance qu'apporte Lena à la qualification des journaux scientifiques. Psychological biology a un H-index de 296, il est en Q1 et a un srj de 9.23.

Je ne manque jamais de mentionner l'intervenant(e) avec laquelle ou lequel je suis en désaccord, si je ne le cite pas déjà. Ne pas le faire est de l'apanage des couards et des ouins-ouins.

Pour rappel l'objet de ce désaccord (parmi d'autres et on dirait bien que tu les cherches) était un article de presse qui dit que près de la moitié des femmes ont le fantasme de se faire violer.

Des femmes sont effectivement masochistes. Près de la moitié, ce serait fort étonnant. Ce chiffre est délirant. 

Le journaliste appuie ses allégations sur des articles publiés dans des revues scientifiques à l'impact factor franchement moindre (3 ou 4 de mémoire) au regard d'une revue reconnue sérieuse comme Nature (300 ou 400 de mémoire). En science, la fiabilité de la source, c'est tout de même la base. Rigueur scientifique oblige. 

C'est bien que tu ramènes ta fraise, cependant, cet exemple met parfaitement en luminance l'instrumentalisation de la science au profit des papiers vite torchés, de la vulgarisation de bas étage et parfois même de l'idéologie. Les chercheurs se montrent souvent bien plus prudents et mesurés qu'ils ne sont présentés par les journalistes ou les partisans. 

Tu râles toujours parce que les noms des directeurs de labos ou de thèse figurent sur les publications ? 

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Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 755 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
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il y a 44 minutes, Léna-Postrof a dit :

Je ne manque jamais de mentionner l'intervenant(e) avec laquelle ou lequel je suis en désaccord, si je ne le cite pas déjà. Ne pas le faire est de l'apanage des couards et des ouins-ouins.

Pour rappel l'objet de ce désaccord (parmi d'autres et on dirait bien que tu les cherches) était un article de presse qui dit que près de la moitié des femmes ont le fantasme de se faire violer.

Des femmes sont effectivement masochistes. Près de la moitié, ce serait fort étonnant. Ce chiffre est délirant. 

Le journaliste appuie ses allégations sur des articles publiés dans des revues scientifiques à l'impact factor franchement moindre (3 ou 4 de mémoire) au regard d'une revue reconnue sérieuse comme Nature (300 ou 400 de mémoire). En science, la fiabilité de la source, c'est tout de même la base. Rigueur scientifique oblige. 

C'est bien que tu ramènes ta fraise, cependant, cet exemple met parfaitement en luminance l'instrumentalisation de la science au profit des papiers vite torchés, de la vulgarisation de bas étage et parfois même de l'idéologie. Les chercheurs se montrent souvent bien plus prudents et mesurés qu'ils ne sont présentés par les journalistes ou les partisans. 

Tu râles toujours parce que les noms des directeurs de labos ou de thèse figurent sur les publications ? 

Tout ce verbiage pour dire que ce qui est juste, c'est ce qui épouse tes convictions, et ce qui est faux, c'est ce qui est contraire à tes croyances.  300 l'impact factor de nature, mais tu as fumé quelle drogue? C'est vers les 40, l'article fort intéressant que citait @uno venait de psychological bulletin, i.e. un impact factor à 20. M'enfin, je suppose que tu n'as pas pris le temps d'aller lire les articles qu'il citait car au fond, tu n'en as rien à foutre. Tu as ton système axiomatique, et tu ramènes tout à ce dernier. La vérité t'importe peu quand elle est contraire à ce que tu penses.

 

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Membre, 43ans Posté(e)
uno Membre 6 484 messages
Maitre des forums‚ 43ans‚
Posté(e)

Tu sais @Léna-Postrof j'argumente et réponds volontiers aux objections argumentées et interrogations de chacun, mais là je constate qu'il n'y a rien à faire dans chacune de tes réponse tu t'adresses à des épouvantails, c'est-à-dire à des «masculinistes» c'est-à-dire à des caricatures sur pattes ayant des idées stupides que personne n'a exprimé ici, car c'est simple soit on adhère à ta vision religieusement défendues soit on est dans le camps masculiniste comme si rien n'existait entre ces deux options. Mais bon un tel niveau d'incapacité à faire preuve de nuance c'est une chose, mais la manière dont tu tu détournes les propos d'autrui pour balancer des accusations débiles de misogynie suffit à démontrer le caractère malhonnête de tes propos.

Il y a 4 heures, Léna-Postrof a dit :

C'est vous qui amenez cela dans la conversation, mais c'est intéressant : cette "lumineuse" idée (faire de ces femmes des "salopes vénales"), elle vous a été inspirée par une culture égalitaire ou bien misogyne, à votre avis ?

Non j'ai bien exprimé mon opposition à ce type de généralisations petit rappel des mes propos.

«Par ailleurs encore une fois, les femmes sont également sélectives, elles préféreront des hommes faisant preuve d'assurance, ayant un haut statut social et auront également des critères physiques. Ce n'est pas pour autant que je vais qualifier la majorité des femmes sortant avec des hommes aisés financièrement comme des salopes vénales.»

Ensuite dans le message suivant, j'ai dit que tu as raison de ne pas apprécier les excès que sont par exemples les vieux hommes riches s'achetant des compagnes bien plus jeunes, tout comme l'excès miroir à ce dernier, que sont les jeunes femmes se foutant en couple avec des vieux riches pour de l'argent, car les préférences générales doivent être modéré et les excès ne sont jamais une bonne chose. Tout comme nous avons une tendance innée à l'agressivité, il va de soit qu'il faut savoir la modérer. Voir dans mes présents propos le fruit d'une culture misogyne c'est du délire et je pèse mes mots.

Il y a 4 heures, Léna-Postrof a dit :

L'infériorisation des femmes est bien un projet politique. Et comme tout ce qui a été fait, ce projet peut être défait. 

Tu sais que personne ici ne soutient pareille position. Je te le rappelle parce que cela semble t'avoir échappé.

Il y a 4 heures, Léna-Postrof a dit :

La fitness n'inclue pas de notion de "jeune" ou de "vieux", davantage une valeur sélective à la reproduction. Valeur, induisant, de fait, à produire des descendants eux-mêmes reproductibles. À noter : la fertilité des hommes décline aussi avec le temps.

C'est incroyable cette capacité à nier le réel de ta part, la fitness, c'est la valeur sélective conféré par le phénotype des individus, et le phénotype comprends des variable comportementale également tributaires de facteurs innées, or justement un homme choisissant une partenaire plus jeune augmente ses chances de laisser une descendance plus nombreuse car la grosses est chronophage, énergivore et une femme jeune peut en avoir d'avantage qu'une femme déjà plus proche de la ménopause et déjà plus susceptible d'être fragile en cas de grossesses. Mais indépendamment des raisons sélectives plausibles ou probables à cette attirance universelle pour des femmes plus jeunes au sein de la lignée humaine, c'est justement le fait que l'on ait pu montrer son caractère universelle qui démontre une propension innée en la matière. Encore une fois cela ne justifie rien socialement parlant, cela n'est pas à être considéré comme bien ou mal. On peut même le regretter comme on peut regretter d'autres comportements innées déplorables chez notre espèce, comme ceux prédisposant à la violence et menant parfois à la cruauté. Mais dire que ces prédispositions innées n'existent pas et qu'elles ne sont le fait que d'une culture qui serait donc non-contraintes par des caractéristiques biologiques c'est tout simplement un déni de réalité. Enfin Si jamais l'étude dont tu ne parvenais à mettre la main dessus est téléchargeable ici et elle est nuancée car critiquant également les interprétations sociobiologiste naïves et simplistes sur les différences entre les sexes mais elle reconnait également le fait que le sexe biologique influe naturellement sur la répartition des tâches au sein des sociétés. Enfin n'oublie pas l'autre étude, elle également nuancée et prenant justement en compte les différences culturelle. Je vais passer sur le fait que toute organisation sociale humaine avant l'existence de la contraception organisait ses relations hommes femmes non-seulement sur les différences physiques, la grossesse et les contraintes que cela impliquait, mais également sur le fait que sans contraception chaque relations sexuelle pouvait potentiellement débouché sur une grossesse et je ne parle même pas des maladie vénériennes, et donc chaque société devait s'organiser culturellement sur ces contraintes biologiques d'où des rôles récurrents différant entre les sexes et les contraintes imposé via les différents types d'unions entre hommes et femmes.

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Membre, Posté(e)
Demsky Membre 11 366 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 22/11/2020 à 18:28, Répy a dit :

Et pour le plaisir des femmes elles aussi.

Quand une femme déclare "je n'ai plus rien à me mettre" ce n'est pas parce qu'elle n'a plus de vêtements mais tout simplement parce qu'elle a envie d'autres vêtements. C'est bien pour son plaisir narcissique et non pas pour un besoin vestimentaire élémentaire.

Les femmes sont plus soucieuses de leur "paraître" que les hommes. Pour soigner ce "paraître" il y a les artifices du maquillage, de la mode, de la coiffure sans parler du sourire.

:mouai: quoi de plus naturel chez la femme que  le sourire de la crémière ou la grimace de l ' haltérophiliste ? 

Modifié par Demsky
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Invité Leebre
Invités, Posté(e)
Invité Leebre
Invité Leebre Invités 0 message
Posté(e)
Le 02/12/2020 à 15:36, Léna-Postrof a dit :

Ce serait parce que des hommes, blessés, ont le sentiment que les femmes les rejettent au simple motif du genre, qu'ils opteraient pour un retour à un mode de vie patriarcal ? Le raisonnement est tout de même bien alambiqué.

Ce mode de vie, certains ne l'ont jamais abandonné, plus simplement. 

Il semblerait que les enfants soient initiés à la religion, par leurs parents. Ceux-ci transmettent l'héritage spirituel (et misogyne). Il n'est pas laissé le choix. Parfois, certain(e)s à l'âge adulte se désolidarisent, parce que cela ne colle pas du tout au monde actuel ou pour d'autres raisons. 

Probablement simple réflexe, une réaction face à un recul, quand bien même il est salutaire puisque la patriarcat n'a pas de justification et est par essence inégalitaire, et en effet certains hommes n'ont jamais abandonné la conviction d'être supérieur aux femmes, d'avoir des "droits" sur les femmes.

Les religions sont le "bras armé" des idéologies, et contribuent à façonner la pensée des humains dès leur naissance,  arrivé à l'âge adulte il est alors compliqué de déconstruire des convictions, surtout quand elles sont à l'avantage des personnes....

Le 02/12/2020 à 15:36, Léna-Postrof a dit :

Donc pourquoi les femmes plus âgées n'en voudraient plus ou beaucoup moins ? Toutes ? 

Je parlais des hommes qui ont une partenaire qui n'a plus trop envie d'avoir des relations sexuelles avec eux, et qui finissaient par se tourner vers des femmes plus jeunes...pourquoi ces femmes ne veulent plus avoir de relations avec leur compagnon  leur appartient, c'est leur décision...c'est simplement factuel.

Bien évidemment il;ne s'agit pas de tous les couples, mais cela arrive souvent.

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)

Je sais que je vais me répéter, mais cette histoire des femmes contre les hommes ça n'a aucun pragmatisme, ce dont on parle n'a strictement aucune forme d'existence.

Ca fait un débat théorique supra-conflictuel mais il n'y a pas plus de "les femmes" que de "les hommes". C'est évidemment pratique de généraliser ainsi mais demain si les allemands débarquent avec leur panzerdivizionnen à qui ira votre solidarité ? Les personnes de votre famille y compris de sexe opposé ? Ou des goudou à cheveux bleus de l'autre bout du monde avec qui tout ce que vous avez jamais partagé c'est des positions sur twitter ?

Hier midi j'ai discuté avec une collègue et on a abordé ce sujet, elle m'a dit des choses telles que "mais les hommes c'est la société, nous on se regroupe entre femmes pour trouver notre place" ... genre moi je suis toute la société qui l'opprime, et l'empêche d'avoir sa place. Cette vision de "les hommes" ça ne désigne rien qui existe dans le monde réel. D'ailleurs toute sa chaine hiérarchique est composée de femmes, qu'elle qualifie volontiers d'hystériques.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 000 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 04/12/2020 à 21:12, uno a dit :

Tu sais @Léna-Postrof j'argumente et réponds volontiers aux objections argumentées et interrogations de chacun, mais là je constate qu'il n'y a rien à faire 

Vous êtes bien condescendant, pour un blogueur, amateur de sciences. N'ayez crainte, j'en finis également avec vous, ici.

Le 04/12/2020 à 21:12, uno a dit :

dans chacune de tes réponse tu t'adresses à des épouvantails, c'est-à-dire à des «masculinistes» c'est-à-dire à des caricatures sur pattes ayant des idées stupides que personne n'a exprimé ici, 

Si je suis une Cassandre, vous êtes une personnification de la cécité. Vous trouverez ici un échantillon des grandes idées de ces épouvantails hoministes masculinistes qui adhèrent plutôt à vos interventions, sur ce fil 

https://www.forumfr.com/sujet774985-il-ny-aucun-mouvement-masculin-contre-le-féminisme.html?page=8

Pensées amicales pour @MarcThor et @Leebre, toujours parmi nous.  

Le 04/12/2020 à 21:12, uno a dit :

car c'est simple soit on adhère à ta vision religieusement défendues soit on est dans le camps masculiniste comme si rien n'existait entre ces deux options. Mais bon un tel niveau d'incapacité à faire preuve de nuance c'est une chose, mais la manière dont tu tu détournes les propos d'autrui pour balancer des accusations débiles de misogynie suffit à démontrer le caractère malhonnête de tes propos.

Je ne vous ai pas écrit de vous enfiler un pied de parasol, et d'y prendre du plaisir, jusqu'à ce que mort s'en suive. Si j'avais voulu vous écrire que vous êtes un gros beauf misogyne, je l'aurais fait sans passer par des chemins de traverse. J'ai bien écrit "certains", ce qui ne vous inclue pas forcément. 

Il se trouve qu'effectivement à l'aube de 2021, des individus s'emploient toujours à discréditer les femmes qui font partie des forces de l'Ordre, entre autres, au simple motif de leur genre. Personne n'est à l'abri de tomber sur ce genre d'individus. Le hasard a voulu que l'un d'entre eux se soit exprimé spontanément, dernièrement, sur un autre sujet.

https://www.forumfr.com/sujet919066-aujourdhui-début-de-la-campagne-mondiale-sur-lélimination-de-la-violence-faite-aux-femmes.html?page=5

Le 04/12/2020 à 21:12, uno a dit :

Non j'ai bien exprimé mon opposition à ce type de généralisations petit rappel des mes propos.

«Par ailleurs encore une fois, les femmes sont également sélectives, elles préféreront des hommes faisant preuve d'assurance, ayant un haut statut social et auront également des critères physiques. Ce n'est pas pour autant que je vais qualifier la majorité des femmes sortant avec des hommes aisés financièrement comme des salopes vénales.»

Et vous évitez toujours de répondre à la question, pourtant claire.

Le 04/12/2020 à 21:12, uno a dit :

Ensuite dans le message suivant, j'ai dit que tu as raison de ne pas apprécier les excès que sont par exemples les vieux hommes riches s'achetant des compagnes bien plus jeunes, tout comme l'excès miroir à ce dernier, que sont les jeunes femmes se foutant en couple avec des vieux riches pour de l'argent, car les préférences générales doivent être modéré et les excès ne sont jamais une bonne chose. Tout comme nous avons une tendance innée à l'agressivité, il va de soit qu'il faut savoir la modérer. Voir dans mes présents propos le fruit d'une culture misogyne c'est du délire et je pèse mes mots.

Stop à l'instrumentalisation de la science. Votre approche relève du scientisme, au minimum. 

Rien à ce jour, ne permet d'affirmer que les hommes âgés attirés par les jeunes filles et les jeunes femmes, le sont parce qu'il y aurait (aussi) une innéité de cette "préférence".  

La psychologie évolutionniste a vu le jour aux États-Unis, vers la fin des années 80. En France, elle rencontre toujours une méfiance certaine -à juste titre- auprès des principales et principaux concerné(e)s. Au début des années 2000, elle nous était déjà présentée comme un cadre théorique ou un courant de pensée, quelque peu "exotique", voire une sous-discipline où se concentraient déjà quelques idéologies.

Certain(e)s mettaient déjà en garde quant aux déformations, extrapolations et aux portées idéologiques qui pouvaient en découler et en découleraient forcément. La psychologie évolutionniste reste un creuset, un nid d'idéologies, des moins reluisantes... 

"Si nous n’avions pas l’habitude de penser que ce qui se fait aux États-Unis se verra partout ailleurs dix ans après, oserions-nous imaginer un avenir radieux pour la psychologie évolutionniste en France ? Françoise Parot, qui a traduit le premier manuel français (1) dans cette matière, ne le croit pas. L’accueil universitaire fut proche de la douche glacée. "Les étudiants psychologues ne veulent pas en entendre parler : c'est inutile à leur pratique. Au plan théorique, cela va plutôt contre leur formation et leurs convictions. Au minimum, ils trouvent cela très peu convaincant". 

https://www.scienceshumaines.com/la-psychologie-evolutionniste-en-question_fr_23156.html

Elle trouve davantage d'adhésion auprès du grand public. Et ainsi, sans surprise, parmi celui-ci, des masculinistes :

«Comprendre la vraie nature des femmes», voilà ce qui a poussé Louis* à s'intéresser au Mgtow il y a deux ans. «L'homme est rationnel alors que la femme est émotionnelle: quand j'ai compris ça, j'ai compris plein de choses», raconte-t-il aujourd'hui. Deuxième enseignement du Mgtow, la relation homme-femme n'est qu'une simple équation coût/bénéfice, dont le résultat serait défavorable aux hommes: «Les femmes cherchent naturellement la protection physique et financière» pour se reproduire, continue Louis. Une fois qu'elles l'ont obtenue, leur nature hypergame les poussent à «aller voir ailleurs», ce qui expliquerait le taux élevé de divorce dans les sociétés occidentales.

L'idéologie Mgtow s'inspire directement de la biologie et de la psychologie évolutionniste pour justifier ses arguments sexistes. «La plupart de la théorie Mgtow est validée par la science», nous assure Louis. 

http://www.slate.fr/story/190416/mgtow-hommes-secession-femmes-misogynie-anti-feminisme-masculinisme

Sur le site Mgtow-France, au milieu d'une lexicologie de frustrés -où les femmes sont présentées élégamment comme des "manèges à queues" et des "suceuses d'attention" dont seraient victimes les "esclaves de la chatte" et les "betas" qui trinquent au cours des "divorceviol"- et des interventions masculinistes des plus lyriques, effectivement, il est possible de lire des tombereaux d'articles issus de la psychologie évolutionniste. 

Des masculinistes mais pas que. Peggy Sastre, autoproclamée "évo-féministe", journaliste, essayiste, philosophe, co-signataire de la tribune le droit d'importuner, qui nous prône "l'ablation de l'utérus" (véritable joug pour nous autres les femmes selon elle) entre autres choses, développe notamment une théorie dans l'un de ses livres au sujet du viol qui serait selon elle "non pas un problème moral mais le produit de notre évolution naturelle" :

En 2007, dans un livre intitulé Sexe Machines, elle se réclame également du néodarwinisme mais en fait une lecture toute personnelle. Son coauteur, Charles Champetier, alias Charles Muller, n’est autre que cet animateur du blog « climat-sceptique » à l’origine de l’importation du concept en France au milieu des années 2000. « Vous allez découvrir une cinquantaine de travaux scientifiques récents ayant exploré les mystères de notre comportement sexuel, à la lumière notamment de la théorie darwinienne de l’évolution », explique l’ouvrage en introduction. « Vous allez découvrir que les déterminants biologiques de notre passé évolutif n’ont pas disparu, et exercent encore leur influence tantôt discrète tantôt importante sur les jeux apparemment aléatoires de notre désir et de notre plaisir9. » Le chapitre sur le viol laisse beaucoup de place au travail du psychologue évolutionniste Randy Thornhill, pour qui le viol aurait des finalités reproductives. Contre les sociologues qui défendent l’idée que le viol serait un rapport de domination où la question de la sexualité jouerait un rôle secondaire, Randy Thornhill avance que « le viol n’est pas seulement un dérivé de l’agressivité masculine mais aussi un avantage reproductif pour le violeur si celui-ci passe ses gènes à l’occasion d’un rapport forcé10 ».

Les hommes ayant violé depuis la préhistoire auraient, plus que les autres, transmis les gènes prédisposant à l’agressivité sexuelle, tandis que les femmes, soumises par stratégie de survie, seraient logiquement dominées. Ainsi, la domination masculine serait un fait biologique sans aucun rapport avec le bouillon social et culturel infusant un modèle aux petits humains dès leur plus jeune âge. En d’autres termes, c’est la sélection naturelle qui fait l’homme violent et la femme soumise. Le livre de Peggy Sastre et Charles Champetier repose ainsi sur une succession de chapitres, chacun centré sur l’article d’un chercheur, mais sans que l’on n’ait jamais accès à la critique adressée à ces travaux dans l’espace disciplinaire concerné. Le lecteur de Sexe Machines n’y apprendra donc pas que l’hypothèse de Randy Thornhill, fondée sur des parallèles douteux avec les rapports sexuels forcés chez les animaux, est plus que critiquée dans le champ scientifique, notamment par les chercheurs Tony Ward et Richard Siegert11 ou la philosophe et biologiste Elisabeth Lloyd. Cette vision du monde, qui allie une critique des logiques sociales à la réaffirmation d’un primat biologique, ne se limite pas seulement au féminisme.

Chez Peggy Sastre, elle s’applique à toutes les formes de comportements humains. Soutenu à Reims en 2011, son doctorat de philosophie est pétri de références darwinistes et sociobiologiques (notamment au spécialiste des fourmis Edward Osborne Wilson). Mais il est aussi nourri du « psycho-évolutionnisme » du médiatique Steven Pinker12. Pour encapsuler en une phrase le psycho-évolutionnisme du psychologue américano-canadien, on pourrait dire qu’il s’agit de sociobiologie à la Wilson qui serait passée dans une IRM.

https://www.revue-ballast.fr/levopsy-une-science-antifeministe/

La psychologie évolutionniste peut également servir de justificatif au racisme :

"La surreprésentation dans l’émission de deux sous-disciplines, la neuro-psychologie et la psychologie évolutionniste, a pour conséquence de rapporter systématiquement toute attitude ou représentation racistes à leur seule manifestation cérébrale. Donnant l’impression que les stéréotypes et les préjugés sont naturels, le montage de l’émission repose sur plusieurs postulats plus ou moins implicites: le fait qu’il existe une nature humaine immuable, le fait que chaque personne s’identifie selon son groupe phénotypique et le fait que nous sommes toutes et tous à égalité face aux préjugés. Afin de bien faire comprendre qu’un cerveau normal produit des préjugés, l’émission nous présente un contre-exemple: les personnes présentant le syndrome de Williams, qui elles, en raison de leur déficience mentale, seraient incapables d’en avoir."

https://lecourrier.ch/2015/04/19/je-ne-suis-pas-raciste-mais/

Nous pourrions penser la communauté scientifique mutique. Dans le cadre des -vifs- débats au sujet du genre, une communauté d'enseignants et de chercheurs en biologie, quant à eux, ont tenu à préciser dans une tribune

"Les opposants au concept de genre prétendent souvent avancer des arguments relevant des sciences biologiques pour appuyer leurs propos. Ils construisent leur discours sur une supposée différence essentielle entre hommes et femmes, qui viendrait fonder un ordre décrit comme « naturel ». Les éléments de biologie sur lesquels ils s'appuient sont cependant, dans la plupart des cas, sortis de leur contexte et indûment généralisés.

Cette manière de présenter les résultats des sciences du vivant contemporaines est au mieux naïve, au pire malhonnête et démagogique. Nous tenons à affirmer avec la plus grande insistance que les connaissances scientifiques issues de la biologie actuelle ne nous permettent en aucun cas de dégager un quelconque « ordre naturel » en ce qui concerne les comportements hommes-femmes ou les orientations et les identités sexuelles.

Au contraire, la biologie, en particulier la biologie de l'évolution, suggère plutôt l'existence d'un « désordre naturel », résultant de l'action du hasard et de la sélection naturelle. Elle nous révèle une forte diversité des comportements, qu'ils soient ou non sexués : dans la nature, les orientations et pratiques sexuelles, les modes de reproduction et les stratégies parentales sont incroyablement variés.

Chez le crapaud accoucheur, par exemple, le mâle porte les oeufs sur son dos et s'en occupe jusqu'à éclosion, tandis que les mérous changent de sexe au cours de leur vie. Il est intéressant, et quelque peu amusant, de noter que ce ne sont jamais de tels exemples qui sont mis en avant dans les débats actuels, lorsqu'il est question d'affirmer que la « biologie » nous donnerait à voir le « modèle naturel » que devraient suivre les sociétés humaines".

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/03/10/il-est-inadmissible-et-vain-d-instrumentaliser-la-biologie_4380450_1650684.html

Le 04/12/2020 à 21:12, uno a dit :

Tu sais que personne ici ne soutient pareille position. Je te le rappelle parce que cela semble t'avoir échappé.

Cf paragraphe 2.

Le 04/12/2020 à 21:12, uno a dit :

C'est incroyable cette capacité à nier le réel de ta part, la fitness, c'est la valeur sélective conféré par le phénotype des individus, et le phénotype comprends des variable comportementale également tributaires de facteurs innées, or justement un homme choisissant une partenaire plus jeune augmente ses chances de laisser une descendance plus nombreuse car la grosses est chronophage, énergivore et une femme jeune peut en avoir d'avantage qu'une femme déjà plus proche de la ménopause et déjà plus susceptible d'être fragile en cas de grossesses. Mais indépendamment des raisons sélectives plausibles ou probables à cette attirance universelle pour des femmes plus jeunes au sein de la lignée humaine, c'est justement le fait que l'on ait pu montrer son caractère universelle qui démontre une propension innée en la matière. Encore une fois cela ne justifie rien socialement parlant, cela n'est pas à être considéré comme bien ou mal. On peut même le regretter comme on peut regretter d'autres comportements innées déplorables chez notre espèce, comme ceux prédisposant à la violence et menant parfois à la cruauté. Mais dire que ces prédispositions innées n'existent pas et qu'elles ne sont le fait que d'une culture qui serait donc non-contraintes par des caractéristiques biologiques c'est tout simplement un déni de réalité. Enfin Si jamais l'étude dont tu ne parvenais à mettre la main dessus est téléchargeable ici et elle est nuancée car critiquant également les interprétations sociobiologiste naïves et simplistes sur les différences entre les sexes mais elle reconnait également le fait que le sexe biologique influe naturellement sur la répartition des tâches au sein des sociétés. Enfin n'oublie pas l'autre étude, elle également nuancée et prenant justement en compte les différences culturelle. Je vais passer sur le fait que toute organisation sociale humaine avant l'existence de la contraception organisait ses relations hommes femmes non-seulement sur les différences physiques, la grossesse et les contraintes que cela impliquait, mais également sur le fait que sans contraception chaque relations sexuelle pouvait potentiellement débouché sur une grossesse et je ne parle même pas des maladie vénériennes, et donc chaque société devait s'organiser culturellement sur ces contraintes biologiques d'où des rôles récurrents différant entre les sexes et les contraintes imposé via les différents types d'unions entre hommes et femmes.

Dans la nature, les mâles se reproduisent avec une maximum de femelles, tout critère de "jeunesse" ou de vieillesse" mis à part (votre histoire est définitivement casse-figure). Il s'agit en effet d'optimaliser, de maximaliser ses chances de donner naissance à des héritiers, qui eux-mêmes se reproduiront et ainsi de suite. C'est juste basique. Les éléphants de mer, pour exemple, ont des harems. Il me semble que les étudiants, sur les bancs de la Fac apprennent ceci, genre en première ou deuxième année de DEUG. 

Au sujet des articles que vous avez postés, à noter tout de même un ou deux passages plus mesurés :

"Cependant, les filles ont moins de problème à jouer avec des jouets dits de garçon, que l'inverse".

"Il ne fait aucun doute que les garçons et les filles apprennent que certaines activités sont socialement plus appropriés pour les hommes et pour les femmes et cela se reflète probablement dans les jouets stéréotypés sexuellement qu'ils choisissent. 

Je ne suis franchement pas déçue du voyage, slowclap. 

Il était attendu que vous mélangeriez, broierez, mixeriez, déformeriez, désinformeriez et extrapoleriez, le tout, en vous parant d'une supposée autorité scientifique. C'est un des travers des "passionnés".

Dès le départ, vous aviez donné le ton. Continuez donc de croire. Je continuerai de développer un certaine prudence et un certain scepticisme. 

That's all folks ! 

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 000 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Immersion chez les Mgtow, ces hommes qui veulent faire sécession avec ls femmes 

Louis Chahuneau  12 mai 2020 à 7h20

Sur internet, une communauté d'hommes anti-féministes répand une idéologie misogyne et conspirationniste, arguant qu'il faut s'affranchir d'une relation conjugale qui leur est défavorable.

"Gilles n'aime plus les femmes. Il y a quatre ans, l'une d'elles aurait tenté de lui faire un enfant dans le dos «en s'inséminant avec le fond de ma capote alors que j'étais parti me doucher». La douche froide. En février 2017, il décide d'abandonner définitivement toute relation conjugale: «Renoncer à être père, c'est la conséquence la plus difficile à assumer.» En guise d'adieu à sa vie d'avant, il organise une grande soirée dans une villa avec quinze escorts girls, «ma dernière soirée de luxure, un peu comme le dernier paquet de clopes avant d'arrêter de fumer», raconte-t-il. Depuis? Plus de femmes.

Gilles a atteint le stade ultime de l'idéologie Mgtow (on prononce «Megto»), littéralement «Men going their own way»: les hommes qui choisissent leur propre chemin. Une «philosophie de vie» importée des États-Unis, qui a déjà conquis des dizaines de milliers d'hommes, et qui considère que s'engager dans une relation avec une femme est devenu défavorable pour l'homme. Il faudrait donc s'affranchir des femmes pour se reconcentrer sur soi. «Est-ce rentable de gaspiller l'argent de son travail pour quelques séances de sexe pas souvent au niveau de ce qu'on s'imaginait? Certains diront oui, d'autres non. La voie que je suis n'est pas faite pour tout le monde», admet-il. Sauf que derrière ces conseils aux allures de développement personnel, se cache une véritable obsession pour les femmes. Une vision misogyne qui peut très vite dégénérer.

«Anti-féministe à 100%»

Les Mgtow se rencontrent toujours sur internet, rarement en vrai. Sur Facebook, la page Mgtow rassemble 35.000 membres du monde entier, et son équivalent francophone plus de 3.200. Leur point commun? Une rupture, un divorce, ou une perte de garde parentale. «La plupart du temps ce sont des hommes qui se sont mariés à 20 ans et qui ont divorcé à 42 ans. Ils se sont aperçus qu'ils avaient tous vécu la même histoire», décrit Achille*, qui fait partie de ce mouvement.

Marc* a rallié la communauté il y a trois ans, après une rupture le jour de la Saint-Valentin. «J'ai commencé à voir une évolution un peu dangereuse des femmes autour de moi, notamment lorsque ma tante a divorcé de mon oncle de manière assez dramatique. J'en suis arrivé à la conclusion que les femmes dans les grandes villes sont de plus en plus dégénérées», raconte-t-il. Avec sa chaîne YouTube «L'Observateur», cet architecte de 35 ans est l'un des principaux vidéastes Mgtow en France. Les titres de ses vidéos annoncent la couleur: «Le mythe de l'égalité des salaires hommes/femmes», «Le côté obscur de la femme», ou encore «Les fausses accusations de viol».

«Anti-féministe à 100%», Marc ne considère pas l'idéologie Mgtow comme misogyne. Et les fréquents rappels à l'ordre de YouTube à son encontre pour «appel à la haine» n'y ont rien changé. «Le féminisme n'est pas justifié, car au quotidien, il n'y a pas vraiment de maltraitance des hommes envers les femmes. C'est un peu fabriqué», juge-t-il. Au cours de l'entretien, le YouTubeur n'hésite pas à justifier le viol: «Il ne faut pas être dans l'hypocrisie. Une ado qui sort, qui boit et qui finit dans le lit d'un inconnu, elle en est quelque part responsable. Moi je serai plutôt d'accord pour éduquer les filles à l'intelligence.» Des propos qui ont de quoi inquiéter quand on sait que ses vidéos cumulent près de 5 millions de vues sur YouTube.

Marc illustre bien le paradoxe des Mgtow: vouloir s'affranchir des femmes tout en cultivant une obsession pour elles. Il se justifie: «Je suis niveau 2, je continue à les fréquenter, tout en ayant conscience du danger du mariage et de l'instabilité psychologique des femmes», explique-t-il. Même constat chez Achille qui s'intéresse au mouvement depuis quatre ans: «Je suis un Mgtow, mais je n'ai pas renoncé à avoir une vie de couple. J'ai juste compris que faire des enfants en croyant que la femme est égale à nous, c'est se tirer une balle dans le pied.»

Hypocrite? En réalité, le Mgtow comporte plusieurs niveaux: du «Blue pills», homme marié et inconscient de la domination des femmes, au «Ghost Mgtow» qui rejette toute relation avec des femmes. Un style de vie qui pose la question de l'abstinence: «Pour casser le désir de sexe […] j'ai viré toute l'iconographie de femme-fantasme» pour la remplacer par «les pires exemples de femmes, pour en faire des sortes de gargouilles», explique Gilles. Pour contourner le problème, d'autres Mgtow font appel aux escorts girls, seules femmes à assumer leur «vraie nature», selon eux: «Je ne vois pas l'intérêt de dépenser de l'argent pour une femme. S'il le faut, une escort fait l'affaire car on va droit au but, et au final, on dépense beaucoup moins avec, à la clef, la possibilité de trouver un beau produit», écrit l'un d'eux sur Facebook.
 
Retour à un «ordre naturel»
 
Si la communauté Mgtow est encore peu nombreuse en France, c'est d'abord parce qu'elle vient des États-Unis. Dans les années 2000, deux hommes, «Solaris» et «Ragnar», théorisent les principes du mouvement. D'après le premier manifeste, publié en 2003, il doit permettre de «réinsuffler de la masculinité chez les hommes, de la féminité chez les femmes et de lutter pour un gouvernement au pouvoir limité». En France, les premiers groupes se constitueront à partir de 2015.
 
À contre-courant du mouvement #Metoo et des collectifs féministes qui battent le pavé et réclament la fin du patriarcat, les Mgtow sévissent sur les réseaux sociaux et prônent un retour à un «ordre naturel», comme le YouTubeur américain Sandman qui cumule 87 millions de vue sur ses vidéos. Inspirés par le professeur de psychologie canadien, Jordan Peterson, star des masculinistes, ou par le polémiste français Éric Zemmour, auteur du Premier Sexe, et souvent proches de la droite ou de l'extrême droite, ils estiment que la société occidentale est devenue gynocentrée, c'est-à-dire dominée par le point de vue des femmes et qu'il faut donc les abandonner.
 
Pour eux, les hommes sont devenus les véritables victimes de notre époque: «Le patriarcat est à l'origine de la civilisation et le féminisme est en train de la détruire», s'inquiète Marc, alias L'Observateur. Les Mgtow prennent notamment pour témoin Nikola Tesla, ingénieur américain auteur de nombreuses inventions dans le domaine de l'électricité, mais également anti-féministe radical. «Il a déposé des centaines de brevets et a façonné le XXe siècle. Pensez-vous vraiment qu'il aurait pu créer tout cela s'il avait eu une femme et des enfants à charge?», questionnait le YouTubeur Sandman dans une vidéo.
 
L'idéologie Mgtow s'inspire directement du concept de crise de la masculinité: «L'émancipation des femmes serait la cause du mal être des hommes. On entend ce discours depuis 500 ans en Occident», explique Francis Dupuis-Deri, auteur de La Crise de la masculinité. Si ses inspirations remontent à plusieurs siècles, le Mgtow est directement issu du mouvement de libération des hommes des années 1970. L'universitaire Warren Farell, auteur du Mythe de la domination masculine, fonde ce mouvement à l'origine féministe, dans la foulée du Women's rights movement. «Warren Farell formait les hommes à des perspectives plus égalitaires. Quand sa conjointe l'a quittée pour un autre homme, cette simple expérience a suffi à tout remettre en question. C'est dans ces années 1970-1980 que les hommes vont s'organiser et penser la masculinité de leur point de vue, en excluant le point de vue féministe», explique Mélissa Blais, professeure associée à l'Institut de recherches et d'études féministes à l'université du Québec à Montréal (UQAM). «Le problème c'est qu'ils vont commencer à partager leurs propres problèmes lors de congrès anti-féministes», complète Francis Dupuis Deri, également professeur de science politique à l'UQAM. Un contre-mouvement qui pose les bases du Mgtow.
 
Le cas Philetas
 
«Quand les hommes rejetteront en bloc la pouffiasserie, les femmes seront bien obligées de redevenir traditionnelles pour se reproduire. Ce sera le retour à une société équilibrée», prophétise Marc, alias L'Observateur. Un demi-siècle après l'apparition du Men's rights movement, la manosphère, son équivalent sur internet, regroupe plusieurs communautés avec leurs propres particularités, mais un même constat: les femmes ont abandonné leur rôle traditionnel d'épouse, et les féministes détruisent l'identité masculine afin de mieux asservir les hommes. Un discours inquiétant mais différent de celui des Incels (accronyme pour Involuntary celibates), autres membres de la manosphère, parfois considérés par les Mgtow comme des «adolescents frustrés». «Les Incels sont plus jeunes et davantage dans une logique aristocratique, explique Francis Dupui-Deri. En tant qu'hommes de telle caste, les femmes hétéro leurs doivent de la sexualité sous peine d'être punies.» Ces dernières années plusieurs hommes comme Elliot Rodger en 2014 ou Alek Minassian en 2018, ont perpétré des attentats mortels contre les femmes au nom de cette idéologie.
 
Chez les Mgtow, les appels au viol ou au meurtre sont peu fréquents, notamment parce que leur idéologie prône, en théorie, un désintérêt des femmes. Pas de quoi rassurer Jie Liang Lin, anthropologiste des médias américaine, et autrice d'une étude sur le sujet en 2017«Même si ce mouvement est davantage passif-agressif [hostilité qui ne s'affiche pas ouvertement, ndlr], il reste dangereux pour les femmes car il abrite une vision profondément misogyne et suspicieuse des femmes», explique-t-elle. Une équipe de recherche américaine et britannique a d'ailleurs observé une radicalisation des discours en ligne dans les communautés de la manosphère. Selon l'étude, les groupes plus anciens comme les activistes des droits des hommes s'effacent au profit des plus violents comme les Mgtow et Incels. Face à cette radicalisation, les réseaux sociaux tentent de faire le ménage: sur Reddit, le forum r/Incels a été banni en 2017 et le forum r/Mgtow qui approchait les 150.000 membres a récemment été mis en quarantaine pour «propos offensants».
 
Malheureusement, le lavage de cerveau Mgtow ne se limite pas à internet. En janvier dernier, Mickaël P., un YouTubeur amateur, membre du groupe Mgtow en français, a été mis en examen pour l'assassinat de son ex-compagne, poignardée à mort à son domicile. Déjà condamné pour violences conjugales en 2015, il l'avait menacée à plusieurs reprises dans ses vidéos fréquemment partagées dans le groupe Facebook, que nous avons pu visionner. «Il disait qu'il avait beaucoup souffert avec les femmes»,raconte Thibaut, coach en séduction qui l'a rencontré plusieurs fois. Deux mois après son arrestation, ses 1.331 vidéos qui contiennent des appels à la haine sont toujours en ligne. De quoi inspirer d'autres hommes frustrés par leur séparation? «Aucune compassion pour [elle]. C'est une ennemie de notre propre survie en moins. Next», a depuis commenté un internaute sur un forum dédié.
 

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Mis en examen pour l'assassinat de son ex-femme fin janvier, Mickael P. fréquentait la communauté Mgtow française en tant que YouTubeur amateur. | Capture d'écran via Facebook"

 

L'article est encore un peu long mais bien documenté, pour qui le sujet intéresse http://www.slate.fr/story/190416/mgtow-hommes-secession-femmes-misogynie-anti-feminisme-masculinisme

Pour les aventurières et les aventuriers, il existe un site France MGtow, ainsi qu'une page Facebook où est prêchée la bonne parole masculiniste. Ils sont aussi présents sur Twitter, Reddit. La chaîne Youtube de "Marc" (dans l'article) comptabilise 154 vidéos complotisto-misogynes et 36,4k d'abonnés. 

Au sujet de l'assassinat de Mélanie, en début d'année, bien comptabilisé en tant que féminicide : si l'affaire n'a pas fait trop de bruit dans les journaux, peu mentionnent aussi que Mickaël Phinetas s'était auto-proclamé coach en séduction, et encore moins qu'il est un MGTow.

"On en sait plus sur le drame qui s'est produit dans la nuit de mardi à mercredi à Ecquevilly, dans les Yvelines. 
Mickaël Philetas, 38 ans, n'a pas supporté que son ex-compagne Mélanie, 34 ans, se mette en couple avec un autre homme. 
Vers 3H00 du matin, il s'est introduit par effraction à son domicile, muni d'un shocker électrique et d'un poignard de combat qu'il avait acheté dans une armurerie quelques heures avant, et a fait sauter le disjoncteur électrique. 
Le trentenaire s’en est d'abord pris à la sœur de son ex, Malaury, qui dormait au rez-de-chaussée sur le canapé. 
Il a menotté la jeune femme de 20 ans sur une chaise puis l’agresseur lui a baissé son pantalon ainsi que sa culotte, avant de la poignarder. 
Puis il est monté à l'étage où se trouvaient Mélanie et son nouveau compagnon Brayan. Cet homme de 30 ans a tenté de repousser l'agresseur à coups de pieds. En vain. Il a été poignardé à plusieurs reprises. 
Mélanie a réussi à fuir mais a été rattrapée dans le garage, où elle a été poignardée avec une sauvagerie inouïe. Elle a été éventrée". 

https://www.faitsdivers.org/31980-Mickaël-coach-en-seduction-sur-Youtube-massacre-Melanie-a-coups-de-couteau.html

En 2017, 1,89k abonnés 

 

Un Mgtow qui "condamne" individuellement (333 abonnés pour celui-ci) : 

 

 

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Membre, 43ans Posté(e)
uno Membre 6 484 messages
Maitre des forums‚ 43ans‚
Posté(e)

Je commence par l'article du monde que tu cites car tellement con qu'il faudrait lui donner une palme.

il y a une heure, Léna-Postrof a dit :

Au contraire, la biologie, en particulier la biologie de l'évolution, suggère plutôt l'existence d'un « désordre naturel », résultant de l'action du hasard et de la sélection naturelle. Elle nous révèle une forte diversité des comportements, qu'ils soient ou non sexués : dans la nature, les orientations et pratiques sexuelles, les modes de reproduction et les stratégies parentales sont incroyablement variés. Chez le crapaud accoucheur, par exemple, le mâle porte les oeufs sur son dos et s'en occupe jusqu'à éclosion, tandis que les mérous changent de sexe au cours de leur vie. Il est intéressant, et quelque peu amusant, de noter que ce ne sont jamais de tels exemples qui sont mis en avant dans les débats actuels, lorsqu'il est question d'affirmer que la « biologie » nous donnerait à voir le « modèle naturel » que devraient suivre les sociétés humaines".

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/03/10/il-est-inadmissible-et-vain-d-instrumentaliser-la-biologie_4380450_1650684.html

Je dis con parce qu'on se demande à qui ils s'adressent, même chez les pires abrutis «masculinistes» que j'ai pu lire, je n'ai pas souvenir d'avoir lu que le viol des femmes par les hommes est légitime parce que, par exemple, certaines espèces de canards  forcent les relations sexuelles avec les femelles via leurs verges géantes en forme de tire-bouchon. Si on ne se réfère pas aux canards, aux crapauds accoucheurs ou aux mérous, c'est justement parce que l'homme est un hominidés et que la compréhension de son dimorphisme sexuel et encore moins de son organisation sociale, ne peut pas se faire par la comparaison avec des espèces aussi éloignées. Parce que bon c'est-tout-à-fait vrai qu'il ne faut pas faire la promotion d'un modèle social en se basant sur la biologie, mais bordel si on veut dénoncer cela il faut le faire un minimum intelligemment en évitant de s'attaquer à des caricatures, tu sais exactement ce que tu passes ton temps à faire ici @Léna-Postrof j'attends encore une réponse que soit nuancée et prennent en compte les arguments présentés en les comprenant mais tu n'y parviens toujours pas tu réponds systématiquement à côté.

il y a une heure, Léna-Postrof a dit :

Stop à l'instrumentalisation de la science. Votre approche relève du scientisme, au minimum.

Non mais tu te rends compte que tu ne réponds absolument pas aux deux études citées? Études bien foutues, nuancées, et qui n'a rien d'une instrumentalisation idéologique ou je ne sais quoi. Tu y réponds pas divers articles critiquant le sociobiologisme naïf et ses récupérations politiques, mais ce n'est absolument pas le cas des études présentés ici, études prenant en compte les différences culturelles et ne faisant la promotion d'aucune idéologique politique. D'ailleurs des études rigoureuses, prenant justement en compte les différences culturelles,aboutissent toujours à la confirmation de l'attirance des hommes pour des femmes jeunes.

Sex differences in human mate preferences: Evolutionary hypotheses tested in 37 cultures

L'attirance pour les femmes jeunes n'est pas un trait culturel occidental, ni même un trait spécfiques à certaines cultures, c'est un trait universelle qui correspond étonnamment bien aux préductions évolutives considérant la baisse plus rapide de la fertilité féminine par apport à la fertilité masculine avec l'âge. Encore une fois les réccurences à travers diverses cultures trahissent des prédisposition biologiques. Ce n'est pas militer pour un modèle de société, ni imposé quoi que ce soit aux gens, c'est simplement souligner une réalité. Je vais passer les liens des autres sujets du forum que tu mets en liens, si tu veux me parler de tel ou tel membre cites les ici et mets en lien directement leurs messages car je n'ai pas le temps de fouillers des pages entières. Je vais également passer le passage sur la psychologie évolutionniste utilisé par certains racialistes, parce que bon tu l'as compris non seulement ce n'est pas le sujet masi ça n'adresse absolument pas ce que j'essaie de t'expliquer en vain considérant tes biais idéologiques. En revanche je vais quand même te poser une question, quels propos masculinistes digne des MGTOW aurait tenu Jordan Peterson? Car sans être d'accord avec le bonhomme sur tous les sujets, force est de constaté que celui-ci a souvent été diffamés et accuser de sexisme et de racisme alors que ses positions ont justement toujours été nuancés et bienveillantes dans le fond. Je vais passer que les MGTOW s'opposant au mariage vu comme une domination féminine me rappelle furieusement les féministes extrémistes dénonçant le maraige vu comme une domination masculine. Bref tu cites des articles qui ne brillent par leur objectivité et partent dans tous les sens sans tenir compte des arguments que je te présente. Et cela s'explique aisément, là oû je te propose une discussion argumentés et un minimum dépassionnée tu fait dans la rhétorique idéologique et ultra-passionné conséquence tu es incapable de discuter posément et passe ton temps à t'attaquer à des ennemis politiques qui nesont même pas présent sur le fprum au lieu de discuter avec ton contradicteur qui lui est présent et tente d'avoir une discussion avec des arguments.

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Membre, 153ans Posté(e)
chanou 34 Membre 25 911 messages
Maitre des forums‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Léna-Postrof a dit :

Immersion chez les Mgtow, ces hommes qui veulent faire sécession avec ls femmes 

Louis Chahuneau  12 mai 2020 à 7h20

Sur internet, une communauté d'hommes anti-féministes répand une idéologie misogyne et conspirationniste, arguant qu'il faut s'affranchir d'une relation conjugale qui leur est défavorable.

"Gilles n'aime plus les femmes. Il y a quatre ans, l'une d'elles aurait tenté de lui faire un enfant dans le dos «en s'inséminant avec le fond de ma capote alors que j'étais parti me doucher». La douche froide. En février 2017, il décide d'abandonner définitivement toute relation conjugale: «Renoncer à être père, c'est la conséquence la plus difficile à assumer.» En guise d'adieu à sa vie d'avant, il organise une grande soirée dans une villa avec quinze escorts girls, «ma dernière soirée de luxure, un peu comme le dernier paquet de clopes avant d'arrêter de fumer», raconte-t-il. Depuis? Plus de femmes.

Gilles a atteint le stade ultime de l'idéologie Mgtow (on prononce «Megto»), littéralement «Men going their own way»: les hommes qui choisissent leur propre chemin. Une «philosophie de vie» importée des États-Unis, qui a déjà conquis des dizaines de milliers d'hommes, et qui considère que s'engager dans une relation avec une femme est devenu défavorable pour l'homme. Il faudrait donc s'affranchir des femmes pour se reconcentrer sur soi. «Est-ce rentable de gaspiller l'argent de son travail pour quelques séances de sexe pas souvent au niveau de ce qu'on s'imaginait? Certains diront oui, d'autres non. La voie que je suis n'est pas faite pour tout le monde», admet-il. Sauf que derrière ces conseils aux allures de développement personnel, se cache une véritable obsession pour les femmes. Une vision misogyne qui peut très vite dégénérer.

«Anti-féministe à 100%»

Les Mgtow se rencontrent toujours sur internet, rarement en vrai. Sur Facebook, la page Mgtow rassemble 35.000 membres du monde entier, et son équivalent francophone plus de 3.200. Leur point commun? Une rupture, un divorce, ou une perte de garde parentale. «La plupart du temps ce sont des hommes qui se sont mariés à 20 ans et qui ont divorcé à 42 ans. Ils se sont aperçus qu'ils avaient tous vécu la même histoire», décrit Achille*, qui fait partie de ce mouvement.

Marc* a rallié la communauté il y a trois ans, après une rupture le jour de la Saint-Valentin. «J'ai commencé à voir une évolution un peu dangereuse des femmes autour de moi, notamment lorsque ma tante a divorcé de mon oncle de manière assez dramatique. J'en suis arrivé à la conclusion que les femmes dans les grandes villes sont de plus en plus dégénérées», raconte-t-il. Avec sa chaîne YouTube «L'Observateur», cet architecte de 35 ans est l'un des principaux vidéastes Mgtow en France. Les titres de ses vidéos annoncent la couleur: «Le mythe de l'égalité des salaires hommes/femmes», «Le côté obscur de la femme», ou encore «Les fausses accusations de viol».

«Anti-féministe à 100%», Marc ne considère pas l'idéologie Mgtow comme misogyne. Et les fréquents rappels à l'ordre de YouTube à son encontre pour «appel à la haine» n'y ont rien changé. «Le féminisme n'est pas justifié, car au quotidien, il n'y a pas vraiment de maltraitance des hommes envers les femmes. C'est un peu fabriqué», juge-t-il. Au cours de l'entretien, le YouTubeur n'hésite pas à justifier le viol: «Il ne faut pas être dans l'hypocrisie. Une ado qui sort, qui boit et qui finit dans le lit d'un inconnu, elle en est quelque part responsable. Moi je serai plutôt d'accord pour éduquer les filles à l'intelligence.» Des propos qui ont de quoi inquiéter quand on sait que ses vidéos cumulent près de 5 millions de vues sur YouTube.

Marc illustre bien le paradoxe des Mgtow: vouloir s'affranchir des femmes tout en cultivant une obsession pour elles. Il se justifie: «Je suis niveau 2, je continue à les fréquenter, tout en ayant conscience du danger du mariage et de l'instabilité psychologique des femmes», explique-t-il. Même constat chez Achille qui s'intéresse au mouvement depuis quatre ans: «Je suis un Mgtow, mais je n'ai pas renoncé à avoir une vie de couple. J'ai juste compris que faire des enfants en croyant que la femme est égale à nous, c'est se tirer une balle dans le pied.»

Hypocrite? En réalité, le Mgtow comporte plusieurs niveaux: du «Blue pills», homme marié et inconscient de la domination des femmes, au «Ghost Mgtow» qui rejette toute relation avec des femmes. Un style de vie qui pose la question de l'abstinence: «Pour casser le désir de sexe […] j'ai viré toute l'iconographie de femme-fantasme» pour la remplacer par «les pires exemples de femmes, pour en faire des sortes de gargouilles», explique Gilles. Pour contourner le problème, d'autres Mgtow font appel aux escorts girls, seules femmes à assumer leur «vraie nature», selon eux: «Je ne vois pas l'intérêt de dépenser de l'argent pour une femme. S'il le faut, une escort fait l'affaire car on va droit au but, et au final, on dépense beaucoup moins avec, à la clef, la possibilité de trouver un beau produit», écrit l'un d'eux sur Facebook.
 
Retour à un «ordre naturel»
 
Si la communauté Mgtow est encore peu nombreuse en France, c'est d'abord parce qu'elle vient des États-Unis. Dans les années 2000, deux hommes, «Solaris» et «Ragnar», théorisent les principes du mouvement. D'après le premier manifeste, publié en 2003, il doit permettre de «réinsuffler de la masculinité chez les hommes, de la féminité chez les femmes et de lutter pour un gouvernement au pouvoir limité». En France, les premiers groupes se constitueront à partir de 2015.
 
À contre-courant du mouvement #Metoo et des collectifs féministes qui battent le pavé et réclament la fin du patriarcat, les Mgtow sévissent sur les réseaux sociaux et prônent un retour à un «ordre naturel», comme le YouTubeur américain Sandman qui cumule 87 millions de vue sur ses vidéos. Inspirés par le professeur de psychologie canadien, Jordan Peterson, star des masculinistes, ou par le polémiste français Éric Zemmour, auteur du Premier Sexe, et souvent proches de la droite ou de l'extrême droite, ils estiment que la société occidentale est devenue gynocentrée, c'est-à-dire dominée par le point de vue des femmes et qu'il faut donc les abandonner.
 
Pour eux, les hommes sont devenus les véritables victimes de notre époque: «Le patriarcat est à l'origine de la civilisation et le féminisme est en train de la détruire», s'inquiète Marc, alias L'Observateur. Les Mgtow prennent notamment pour témoin Nikola Tesla, ingénieur américain auteur de nombreuses inventions dans le domaine de l'électricité, mais également anti-féministe radical. «Il a déposé des centaines de brevets et a façonné le XXe siècle. Pensez-vous vraiment qu'il aurait pu créer tout cela s'il avait eu une femme et des enfants à charge?», questionnait le YouTubeur Sandman dans une vidéo.
 
L'idéologie Mgtow s'inspire directement du concept de crise de la masculinité: «L'émancipation des femmes serait la cause du mal être des hommes. On entend ce discours depuis 500 ans en Occident», explique Francis Dupuis-Deri, auteur de La Crise de la masculinité. Si ses inspirations remontent à plusieurs siècles, le Mgtow est directement issu du mouvement de libération des hommes des années 1970. L'universitaire Warren Farell, auteur du Mythe de la domination masculine, fonde ce mouvement à l'origine féministe, dans la foulée du Women's rights movement. «Warren Farell formait les hommes à des perspectives plus égalitaires. Quand sa conjointe l'a quittée pour un autre homme, cette simple expérience a suffi à tout remettre en question. C'est dans ces années 1970-1980 que les hommes vont s'organiser et penser la masculinité de leur point de vue, en excluant le point de vue féministe», explique Mélissa Blais, professeure associée à l'Institut de recherches et d'études féministes à l'université du Québec à Montréal (UQAM). «Le problème c'est qu'ils vont commencer à partager leurs propres problèmes lors de congrès anti-féministes», complète Francis Dupuis Deri, également professeur de science politique à l'UQAM. Un contre-mouvement qui pose les bases du Mgtow.
 
Le cas Philetas
 
«Quand les hommes rejetteront en bloc la pouffiasserie, les femmes seront bien obligées de redevenir traditionnelles pour se reproduire. Ce sera le retour à une société équilibrée», prophétise Marc, alias L'Observateur. Un demi-siècle après l'apparition du Men's rights movement, la manosphère, son équivalent sur internet, regroupe plusieurs communautés avec leurs propres particularités, mais un même constat: les femmes ont abandonné leur rôle traditionnel d'épouse, et les féministes détruisent l'identité masculine afin de mieux asservir les hommes. Un discours inquiétant mais différent de celui des Incels (accronyme pour Involuntary celibates), autres membres de la manosphère, parfois considérés par les Mgtow comme des «adolescents frustrés». «Les Incels sont plus jeunes et davantage dans une logique aristocratique, explique Francis Dupui-Deri. En tant qu'hommes de telle caste, les femmes hétéro leurs doivent de la sexualité sous peine d'être punies.» Ces dernières années plusieurs hommes comme Elliot Rodger en 2014 ou Alek Minassian en 2018, ont perpétré des attentats mortels contre les femmes au nom de cette idéologie.
 
Chez les Mgtow, les appels au viol ou au meurtre sont peu fréquents, notamment parce que leur idéologie prône, en théorie, un désintérêt des femmes. Pas de quoi rassurer Jie Liang Lin, anthropologiste des médias américaine, et autrice d'une étude sur le sujet en 2017«Même si ce mouvement est davantage passif-agressif [hostilité qui ne s'affiche pas ouvertement, ndlr], il reste dangereux pour les femmes car il abrite une vision profondément misogyne et suspicieuse des femmes», explique-t-elle. Une équipe de recherche américaine et britannique a d'ailleurs observé une radicalisation des discours en ligne dans les communautés de la manosphère. Selon l'étude, les groupes plus anciens comme les activistes des droits des hommes s'effacent au profit des plus violents comme les Mgtow et Incels. Face à cette radicalisation, les réseaux sociaux tentent de faire le ménage: sur Reddit, le forum r/Incels a été banni en 2017 et le forum r/Mgtow qui approchait les 150.000 membres a récemment été mis en quarantaine pour «propos offensants».
 
Malheureusement, le lavage de cerveau Mgtow ne se limite pas à internet. En janvier dernier, Mickaël P., un YouTubeur amateur, membre du groupe Mgtow en français, a été mis en examen pour l'assassinat de son ex-compagne, poignardée à mort à son domicile. Déjà condamné pour violences conjugales en 2015, il l'avait menacée à plusieurs reprises dans ses vidéos fréquemment partagées dans le groupe Facebook, que nous avons pu visionner. «Il disait qu'il avait beaucoup souffert avec les femmes»,raconte Thibaut, coach en séduction qui l'a rencontré plusieurs fois. Deux mois après son arrestation, ses 1.331 vidéos qui contiennent des appels à la haine sont toujours en ligne. De quoi inspirer d'autres hommes frustrés par leur séparation? «Aucune compassion pour [elle]. C'est une ennemie de notre propre survie en moins. Next», a depuis commenté un internaute sur un forum dédié.
 

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Mis en examen pour l'assassinat de son ex-femme fin janvier, Mickael P. fréquentait la communauté Mgtow française en tant que YouTubeur amateur. | Capture d'écran via Facebook"

 

L'article est encore un peu long mais bien documenté, pour qui le sujet intéresse http://www.slate.fr/story/190416/mgtow-hommes-secession-femmes-misogynie-anti-feminisme-masculinisme

Pour les aventurières et les aventuriers, il existe un site France MGtow, ainsi qu'une page Facebook où est prêchée la bonne parole masculiniste. Ils sont aussi présents sur Twitter, Reddit. La chaîne Youtube de "Marc" (dans l'article) comptabilise 154 vidéos complotisto-misogynes et 36,4k d'abonnés. 

Au sujet de l'assassinat de Mélanie, en début d'année, bien comptabilisé en tant que féminicide : si l'affaire n'a pas fait trop de bruit dans les journaux, peu mentionnent aussi que Mickaël Phinetas s'était auto-proclamé coach en séduction, et encore moins qu'il est un MGTow.

"On en sait plus sur le drame qui s'est produit dans la nuit de mardi à mercredi à Ecquevilly, dans les Yvelines. 
Mickaël Philetas, 38 ans, n'a pas supporté que son ex-compagne Mélanie, 34 ans, se mette en couple avec un autre homme. 
Vers 3H00 du matin, il s'est introduit par effraction à son domicile, muni d'un shocker électrique et d'un poignard de combat qu'il avait acheté dans une armurerie quelques heures avant, et a fait sauter le disjoncteur électrique. 
Le trentenaire s’en est d'abord pris à la sœur de son ex, Malaury, qui dormait au rez-de-chaussée sur le canapé. 
Il a menotté la jeune femme de 20 ans sur une chaise puis l’agresseur lui a baissé son pantalon ainsi que sa culotte, avant de la poignarder. 
Puis il est monté à l'étage où se trouvaient Mélanie et son nouveau compagnon Brayan. Cet homme de 30 ans a tenté de repousser l'agresseur à coups de pieds. En vain. Il a été poignardé à plusieurs reprises. 
Mélanie a réussi à fuir mais a été rattrapée dans le garage, où elle a été poignardée avec une sauvagerie inouïe. Elle a été éventrée". 

https://www.faitsdivers.org/31980-Mickaël-coach-en-seduction-sur-Youtube-massacre-Melanie-a-coups-de-couteau.html

En 2017, 1,89k abonnés 

 

Un Mgtow qui "condamne" individuellement (333 abonnés pour celui-ci) : 

 

 

Je connaissais un peu de nom les MGTOW mais ne m'étais jamais vraiment intéressée au sujet...édifiant!

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Membre, 50ans Posté(e)
MarcThor Membre 2 219 messages
Forumeur vétéran‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, chanou 34 a dit :

Je connaissais un peu de nom les MGTOW mais ne m'étais jamais vraiment intéressée au sujet...édifiant!

Bien moins édifiant que sally miller gearhart ( et ses "10 percent") ou autres SCUM, disciples de Valérie Solanas (à voir la vidéo de jeunes filles" jouant "à assassiner un homme...) ou plus récemment Pauline Harmange ou encore Alice Coffin...

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 000 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Comprendre le phénomène de ces papas et militants qui demandent la garde alternée pour tous, dans une société qui serait "gynocentrée" et encensée par une Justice qui le serait tout autant. Continuons le voyage dans la "manosphère"...

 

SOS Papa : et si la guerre des sexes, c'était eux ? 

06/03/2013 07:15 CET | Actualisé octobre 5, 2016

GARDE D'ENFANT - Après la grue nantaise de Serge Charnay le 15 février, puis ses émules nantaises et strasbourgeoise, c'est un montpelliérain qui a menacé de se jeter du haut de l'Aqueduc des Arceaux le 20 février, mécontent des conditions de garde de sa fille. Le point commun entre ces hommes? Tous sont membres de la même association, SOS Papa. Derrière des actions aux allures spontanées, un discours pour le moins troublant s'esquisse.

Une relation particulière au système judiciaire (et ses statistiques)

La principale revendication de cette association, on la connait: le système judiciaire français serait profondément sexiste et inéquitable, accordant 80% des gardes d'enfants à la mère en cas de séparation ou de divorce, au dépends de pères aimants et désarmés. Il faudrait donc revenir sur cette injustice, dont Serge Charnay aurait été un exemple criant.

Seulement voilà, non seulement le portrait ce pauvre petit papa s'est bien s'est bien vite assombri, mais la quasi-totalité des chiffres et faits énoncés par l'association sont faux, ou détournés. En 2003, seuls 2% des divorces de couples mariés (soit 42 couples), et 6% des séparations de couples non-mariés ont donné lieu à des conflits de garde: le père et la mère demandant la garde (ou l'un une garde alternée, et l'autre la garde complète).

Or, à 65 et 69% ces conflits ont débouchés sur une garde maternelle. Des statistiques pas tout à fait paritaires, mais en deçà des proportions constatées lorsque les parents s'entendent. En reprenant les termes de SOS Papa, les juges seraient moins "sexistes" que les parents. De plus, l'avocat Gilles Devers souligne sur son blog Actualité du droit à 20minutes que "nombre de demandes de résidence du père sont non sérieuses, présentées sans autre motif que de mettre la pression". 

Toujours selon SOS Papa, les médiations familiales, solution mise en avant par le ministère de la Justice aux conflits familiaux, seraient "une aberration". Fabrice Mejias, président de l'association, a précisé dans Le Figaro: "C'est un non-sens complet. Par nature, quand un conflit de cet ordre est installé, aucun dialogue ne peut fonctionner". L'ouverture du dialogue serait inenvisageable.

Il y aurait presque de quoi être amusé, lorsque l'on sait qu'une médiation d'urgence avait été proposée par leur ex-conjointe à Serge Charnay (Nantes), et Fabrice Moras (Montpellier). Lesquelles ont été refusées par ces derniers. Ces réactions sont en accord avec la position générale de l'association vis à vis du système judiciaire. Les magistrats sont des "personnes qui n'ont aucun amour pour [leurs] enfants", et prennent des décisions "régaliennes", "arbitraires". Pourquoi leur confier une décision dont l'issue ne serait pas certainement positive pour ces pères?

Victimiser ses membres pour atteindre l'opinion publique?

En fait, les activités de SOS Papa ne consistent pas seulement à accompagner des pères dans les démarches de leur divorce, parfois compliquées et douloureuses: il s'agit de les dépeindre comme des victimes du système judiciaire, impuissantes et brisées, privées de l'amour de leurs enfants et ignorées de tous. Sans oublier d'en faire une généralité. Selon Fabrice Mejias, si les pères ne sont pas plus nombreux à demander la garde, ou une garde alternée, c'est parce qu'ils savent le combat perdu d'avance. Opprimés, ils n'ont plus foi en la justice.

Pourtant, le profil moyen des membres d'associations de pères décrit par Aurélie Fillod Chabaud doctorante en sociologie à l'Institut Universitaire Européen, ne colle pas vraiment à celui d'une minorité oppressée. Le plus souvent, ces hommes auraient notamment un niveau d'instruction plus élevé que leurs compagnes (entre trois et cinq d'études supérieures) et vivraient en ville. La victimisation de ces membres servirait un autre but.

Le 20 février, le collectif STOP Masculinisme a dénoncé les positions de SOS Papa: "la justice est effectivement sexiste, comme le reste de la société. Mais n'inversons pas les rôles: la "cause des pères" est, avant tout, la réaffirmation du pouvoir des hommes sur les femmes, les enfants, et l'ensemble de cette société".

Un point de vue appuyé par Patrick Jean, producteur du documentaire Domination masculine (sur le masculinisme au Québec), et auteur d'une tribune dans Le Monde, maintes fois citées: ces pères seraient issus d'un "mouvement social dont le but est revenir en arrière culturellement vers une société où l'homme reprend toute sa place". Ce mouvement instrumentaliserait l'émotion provoquée par quelques trajectoires personnelles mises en scène.

Le bas blesse lorsqu'elles sont étudiées plus attentivement: par exemple, les gardes de ces pères médiatiques ont souvent été retirées à la suite d'accusations (ou de condamnations) pour violence. En 2009, c'est un autre membre, passé sur le plateau de Ça se discute pour partager sa douleur de père abandonné, Fabrice Devaux, qui avait été condamné pour avoir chercher à faire assassiner la mère de ses enfants. Pourquoi ne pas mettre d'autres profils en avant? Le discours de SOS Papa ne s'y prête peut-être tout simplement pas".

Suite de l'article et liens https://www.huffingtonpost.fr/johanna-jacquotalbrecht/sos-papa-garde-denfant_b_2781068.html

 

Voici la tribune de Patric Jean, nous en apprenons plus sur les stratégies mises en place par des masculinistes 

Les masculinistes ont donc partagé confidentiellement avec moi les différentes stratégies mises en place, notamment au Québec, pour faire valoir leurs idées. Mais analysant leur échec, ils m'ont aussi décrit les conseils qu'ils prodiguaient à leurs émules français, belges, suisses, espagnols… Leur stratégie consiste à fonder leur communication sur les pères à travers deux arguments.

Le premier revient à dénoncer, parfois de façon paranoïaque, la collusion entre magistrats, médias, politiques afin d'évincer les pères de la vie de leurs enfants. L'argument apporté par un des deux hommes de Nantes est, mot pour mot, une phrase ressassée par les Québécois depuis des années : "80% des enfants sont confiés majoritairement aux mères par la justice". Ils oublient de dire que dans 80 % des cas, les pères souhaitent qu'il en soit ainsi. Un week-end sur deux et la moitié des vacances leur suffisent, et il n'y a donc aucun conflit sur ce point. Cela paraît normal dans une société où les femmes s'occupent encore à 80 % des tâches parentales et domestiques. Les actions médiatiques entreprises habituellement par les masculinistes visent donc à attirer l'attention des médias sur des données chiffrées tendancieuses et que la presse vérifie rarement.

Le second argument est l'invention par un masculiniste défendant la pédophilie, Richard Gardner, du "Syndrome d'aliénation parentale"ou "SAP". Outre l'aspect nauséabond de son inventeur, on ne peut que remarquer que de syndrome il n'y a guère, puisque aucune faculté de médecine ou de psychologie au monde, aucune institution n'a jamais reconnu ce concept comme valide.Il s'agit de l'idée que lors d'un divorce, la femme (ou l'homme, mais les masculinistes s'en prennent évidemment aux femmes) aurait tendance à dénigrer l'image du père de ses enfants auprès de ceux-ci afin de les en écarter. Les pères seraient donc des centaines de milliers à être sortis de la vie de leurs enfants par la justice à cause de ce pseudo-syndrome.

Ce prétendu syndrome sert de paravent aux hommes accusés de violences conjugales ou d'agressions sexuelles sur leurs enfants. L'accusation des victimes devient une"allégation mensongère", preuve qu'elles veulent mettre en place un syndrome d'évincement des pères, pour lequel elles doivent être condamnées. Ce qui arrive de plus en plus souvent. Un blanc-seing pour homme violent ou violeur. Une arme de destruction massive pour son avocat.

Qu'il y ait des cas difficiles et malheureux ne peut être contesté. La séparation d'un couple avec enfant provoque souvent des déchirements. Mais imaginer qu'il y aurait une situation systémique d'évincement des pères par les mères dans la vie des enfants au point d'en observer un syndrome est une affabulation. Mais certains hommes, habitués à ce que l'on considère la violence conjugale comme une affaire privée et l'inceste comme un sujet à ne pas évoquer, ne décolèrent pas à l'idée qu'une femme puisse les dénoncer, voire porter plainte. Tout progrès en ce sens est vécu par eux comme une trahison.

L'intégralité de la tribune se trouve ici https://www.lemonde.fr/idees/article/2013/02/18/l-escalade-des-peres-a-nantes-cache-une-proposition-de-loi_1834399_3232.html

Et effectivement, sur la page d'accueil de SOS papa, parmi 17 propositions, vous pouvez lire en position 2- :

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http://www.sospapa.net/presentation/17-propositions/

Et à savoir que :

"2 août 2018 : Actualisation de l’article publié le 5 décembre 2016. Le ministère des Familles de l’Enfance et des Droits des Femmes avait alors annoncé la prochaine publication d’une fiche sur le site du ministère de la Justice, visant à proscrire l’utilisation du concept idéologique dénommé « Syndrome d’Aliénation Parentale » (SAP) ou « Aliénation Parentale » (AP). C’est fait aujourd’hui. Cette mesure était indispensable car depuis une dizaine d’années, de nombreux spécialistes de l’enfance et du psycho-traumatisme n’ont eu de cesse d’en dénoncer la dangerosité au regard de la protection des enfants. Ils déplorent également son introduction abusive dans les milieux de la justice par le biais de son enseignement dans certaines formations de professionnels et en particulier à l’École Nationale de la Magistrature.

(Article actualisé par l’auteur en août 2018.)"

https://www.village-justice.com/articles/Expertises-Judiciaires-recours-SAP-Syndrome-Alienation-Parentale-proscrit-tant,23689.html

 

"La loi des pères" écrit par Patric Jean et publié en janvier dernier est un "livre-enquête" sur l'aveuglement de la justice et de la société française face à l'inceste et la pédocriminalité

"Un homme de 45 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Limoges pour détention d'images pédo pornographiques et pour avoir créé un blog et des pages Facebook contre son ex-conjointe.

« J’ai une fille de neuf ans et je ne sais pas où elle est. Ce n’est pas normal pour un papa de rechercher sa fille ? Vous ne me volerez pas ma fille ! » À peine ouvre-t-il la bouche que Michel L. se met à invectiver les magistrats. Alors qu’il est jugé devant le tribunal de Limoges ce vendredi 23 novembre pour des faits particulièrement graves, il se pose en victime.

Victime permanente 

Victime de sa première femme qui le prive de voir ses trois enfants, victime de sa seconde compagne qui le prive de voir leur fille d’aujourd’hui neuf ans et victime de la justice qui s’acharne contre lui.

La juge Éliane Renon a bien du mal à lui faire parler des faits pour lesquels il est jugé… Entre 2011 et 2013, il a créé plusieurs pages Facebook et un blog, divulguant l’identité et des photos privées de sa seconde compagne, qui venait de le quitter.

Fausse alerte enlèvement 

Il a créé une fausse alerte « enlèvement », utilisant le logo du ministère de la Justice et le son qui accompagne ce type d’alerte. Il a donné l’identité de l’assistante sociale, qui les accompagnait dans le cadre de cette séparation, et qui selon lui avait participé à l’enlèvement de sa fille et de sa femme. Car il assure que son ex-compagne a été enlevée en même temps que sa fille. Il l’accuse quand même de ne pas donner de nouvelles.

Enfin, il est poursuivi pour la détention d’images pédo-pornographiques…
Mais Michel L. récuse toutes les accusations. « Ah non ce n’est pas moi ! J’ai plein d’amis qui m’aident, ce sont eux qui ont créé les pages internet et le blog. Et ce doit être eux qui ont mis les images dont vous parlez quand ils se servent de mon ordinateur. »

Suite de l'article : https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/il-reclame-de-voir-sa-fille-lors-de-son-proces-ou-il-est-juge-pour-detention-d-images-pedopornographiques_13062207

Si le terme pédocriminel est de plus en plus employé par les journaux (et c'est heureux), ceux-ci oublient de les nommer fréquemment pour ce qu'ils sont, également : des mascunilistes. C'est curieux, après tant de siècles d'anti-féminisme, de misogynie. Il y a une espèce de phénomène d'invibilisation du masculinisme, et pourtant il est bel et bien là. 
Modifié par Léna-Postrof
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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 000 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Il y a 18 heures, chanou 34 a dit :

Je connaissais un peu de nom les MGTOW mais ne m'étais jamais vraiment intéressée au sujet...édifiant!

Nous pouvons avoir entendu parlé des MGTOW, tout comme des Incels, des MRA (mouvement de masculinistes qui estiment que les hommes ont moins de droits et libertés que les femmes et qui luttent afin de restaurer un équilibre) et encore des Pick Up Artists (qui ne sont ni plus ni moins que des profils de harceleurs voire d'agresseurs). 

Nous avons généralement peu connaissance qu'ils sont aussi bien implantés en France.

Et il semblerait que cela puisse encore empirer :

https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/etude-marketing/internet-masculinistes-plus-misogynes-violents/

Dans l'article, il y a un topo sur chacun des principaux groupes masculinistes américains, québécois, aujourd'hui bien présents également en Europe.

Je reviendrai plus tard afin d'exposer à propos des Pick Up Artist, cette fois. 

  • Merci 1
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Invité Barbara lebol
Invités, Posté(e)
Invité Barbara lebol
Invité Barbara lebol Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, Léna-Postrof a dit :

La principale revendication de cette association, on la connait: le système judiciaire français serait profondément sexiste et inéquitable, accordant 80% des gardes d'enfants à la mère en cas de séparation ou de divorce, au dépends de pères aimants et désarmés. Il faudrait donc revenir sur cette injustice, dont Serge Charnay aurait été un exemple criant.

Bonjour Léna, c'est un peu la réalité :

"D'après les chiffres du ministère de la Justice, seuls 12% des enfants de parents séparés sont confiés au père. Contre 71% à leur mère. ... L'enfant sera domicilié chez ses deux parents, selon des modalités de fréquences et de durées définies par le juge.19 mai 2014"
 
Comment peut-on demander à un père de s'impliquer dans l'éducation de son enfant s'il sait qu'en cas de conflit avec la mère il risque d'être aussi séparé de son enfant ? Je connais des cas de femme refaisant leur vie parce-qu'elles s'étaient éprises d'un autre homme ( les aléas de la vie !) et qui se voyaient confier la garde de l'enfant.
Je trouve cela injuste !
Un enfant a besoin de ses 2 parents.
Pour 1 fois je cite mon cas personnel : j'ai eu une mère dépressive-suicidiare. C'est essentiellement mon père qui assurait le quotidien. Je suis bien placée pour dire que l'enfant a besoin de ses 2 parents surtout quand l'un est défaillant, et il a besoin aussi bien du père que de la mère.
 
Notre vécu d'enfant ou d'adulte déçu peut influencer notre vision d'autrui.
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Membre, 50ans Posté(e)
MarcThor Membre 2 219 messages
Forumeur vétéran‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, January a dit :

Pourquoi ? 

Peux tu citer un homme ayant proposé de diviser par 9 le nombre de femmes sur terre ? Il peut y avoir des extrémistes de partout  mais la haine poussée à  ce point là ,je ne l' ai vue que là et dans des témoignages rapportés sur les nazis. Peux tu me dire aussi si tu connais quelqu'un ayant proféré de telles paroles de haine à  l'encontre d'un autre " groupe identifié " que les hommes et pouvant faire carrière tranquillement sans critique ou obstacle,dansl'ère post-2eme guerre mondiale en Occident ? Enfin libre à toi de vouloir minimiser,cela ne m'étonne même plus. 

Modifié par MarcThor
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Membre, 43ans Posté(e)
hanss Membre 48 551 messages
Maitre des forums‚ 43ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, MarcThor a dit :

Peux tu citer un homme ayant proposé de diviser par 9 le nombre de femmes sur terre ?

:sleep:

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  • Haha 1
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Membre, Voyageur, 70ans Posté(e)
Plouj Membre 111 033 messages
70ans‚ Voyageur,
Posté(e)
il y a 9 minutes, MarcThor a dit :

Peux tu citer un homme ayant proposé de diviser par 9 le nombre de femmes sur terre ?

Ça s'appelle le wan-xi-shao !

 la politique publique de contrôle des naissances mise en œuvre par la république populaire de Chine de 1979 à 2015.

Cela a bougrement fait baisser le nombre de femmes sur terre, l'Inde aussi, un peu .

Mais je n'ai pas le nom des personnes responsables ! :)

 

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Membre, 132ans Posté(e)
soisig Membre 30 391 messages
132ans‚
Posté(e)
Le 03/12/2020 à 22:30, MarcThor a dit :

 ce sont les hommes qui se font enc^^ler...et par centaines de milliers par année...:ninja:

...mais , chut! Il faut que ça continue...Chut!

tu oses enfin nous faire ton coming out :rolle:

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Membre, 50ans Posté(e)
MarcThor Membre 2 219 messages
Forumeur vétéran‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 34 minutes, Plouj a dit :

Ça s'appelle le wan-xi-shao !

 la politique publique de contrôle des naissances mise en œuvre par la république populaire de Chine de 1979 à 2015.

Cela a bougrement fait baisser le nombre de femmes sur terre, l'Inde aussi, un peu .

Mais je n'ai pas le nom des personnes responsables ! :)

 

Euh... on ne parle pas de contrôle des naissances, là...on parle de réduire un des deux genres en nombre et de le contrôler pour simplement conserver la possibilité d'engendrer...

il y a 44 minutes, hanss a dit :

:sleep:

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?

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