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Quel continent est le premier responsable de la situation de la planète ?

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Arn

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Membre, Posté(e)
versys Membre 17 117 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, saxopap a dit :

 

Drôle d'affirmation, ton député te recevra dans sa permanence sans aucun doute. Son rôle consiste aussi à relayer ce genre d'information auprès des pouvoirs publics. 

Prendre ses responsabilités je comprends. Mais en quoi râler ou revendiquer est un fondement de la démocratie ? C'est juste une liberté, un droit. ( dans le respect républicain du bien commun)

Revendiquer est une démarche personnelle.  La démocratie s'oppose à toute intention personnelle. Elle ne peut fonctionner que  lorsque le collectif s'accorde. La majorité l'emporte que  cela nous plaise ou pas individuellement. Ne pas respecter cela est anti démocratique .

Absolument...

Mais de plus en plus de gens considèrent que la démocratie ne doit se manifester qu'à "sens unique", c'est à dire en outil exclusivement réservé à exprimer une opposition systématique à tout ce qui émane des institutions gouvernementales sans distinction.

Ceux là ne considèrent la démocratie VERTUEUSE que si elle abonde dans leur sens... :rolle:

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
il y a 2 minutes, versys a dit :

Absolument...

Mais de plus en plus de gens considèrent que la démocratie ne doit se manifester qu'à "sens unique", c'est à dire en outil exclusivement réservé à exprimer une opposition systématique à tout ce qui émane des institutions gouvernementales sans distinction.

Ceux là ne considèrent la démocratie VERTUEUSE que si elle abonde dans leur sens... :rolle:

Pire encore, ils sont persuadés de leur légitimité. 

La fameuse " dissonance cognitive".  :  " je fais comme je veux, j'y ai droit, on est en démocratie, on est dans un pays libre!"

Et bien non ! on ne fait pas ce qu'on veut. On respecte le bien public, les lois issues du collectif,  et on fait de son mieux ( pas toujours facile) pour ne pas nuire à cette belle démocratie mise en danger par cela même qui prétendent la défendre. Les comportements  sectaires ou relevant d'une idéologie non majoritaire est un risque. La démocratie ne peut qu'en souffrir voir même etre relayée au oubliettes lorsque les extrêmes profiteront de cette dissonance pour être élu. Rien n'est acquit définitivement, la démocratie doit etre protégée et respectée, elle est en danger selon moi ( avis perso)

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Membre, 81ans Posté(e)
dede 2b Membre 27 616 messages
Maitre des forums‚ 81ans‚
Posté(e)
il y a une heure, saxopap a dit :
Le 29/07/2020 à 08:36, dede 2b a dit :

Ce n'est pas parce que tu assiste que tu as le droit de mettre ton grain de sel! Dans bien des cas c'est même interdit!

Drôle d'affirmation, ton député te recevra dans sa permanence sans aucun doute. Son rôle consiste aussi à relayer ce genre d'information auprès des pouvoirs publics. 

Oui mais au cours d'une assemblée plénière, genre conseil municipale ou AN, le public est tenu de ne pas intervenir, sauf si il y est invité!

 

il y a une heure, saxopap a dit :

Prendre ses responsabilités je comprends. Mais en quoi râler ou revendiquer est un fondement de la démocratie ?

C'est à partir de là qu'on construit un programme politique, programme qui sera choisi par le vote démocratique!

Sans programme prendre ses responsabilités c'est du vent ...ou de l'opportunisme! Je sais bien que c'est la mode

Pour ma part si je n'avais pas eu de programme à défendre, je n'aurais jamais pris de responsabilités.....

Modifié par dede 2b
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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
il y a 39 minutes, dede 2b a dit :

Oui mais au cours d'une assemblée plénière, genre conseil municipale ou AN, le public est tenu de ne pas intervenir, sauf si il y est invité!

Une évidence, tu imagines le binz sinon? 

il y a 39 minutes, dede 2b a dit :

 

C'est à partir de là qu'on construit un programme politique, programme qui sera choisi par le vote démocratique!

Sans programme prendre ses responsabilités c'est du vent ...ou de l'opportunisme! Je sais bien que c'est la mode

Pour ma part si je n'avais pas eu de programme à défendre, je n'aurais jamais pris de responsabilités.....

Donc programme = revendication.  ok   pourquoi pas. Mais tu sais bien que les revendications de tous ordres sont naturellement et majoritairement absents des programmes. difficile de contenter tout le monde.

Non, mes objections concernaient des revendications populaires brutales et irrespectueuses du bien collectif. ( j'ai conscience de cette colère, ne pas en parler ne signifie pas que je la néglige, c'est juste un autre sujet)

 

 

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Membre, 81ans Posté(e)
dede 2b Membre 27 616 messages
Maitre des forums‚ 81ans‚
Posté(e)
il y a 11 minutes, saxopap a dit :

Donc programme = revendication.  ok   pourquoi pas. Mais tu sais bien que les revendications de tous ordres sont naturellement et majoritairement absents des programmes. difficile de contenter tout le monde.

T'en as lu beaucoup de programmes? Je parle pas des déclarations 1 mois avant les élection et la feuille de "propagande" avec la photo style people, mais le programme des partis, celui qu'il ont compilé et construit des années précédents et toujours en évolution, exemple au hasard celui de la FI: https://avenirencommun.fr/.

Les autres (à part mon organisation) je ne connais pas, mais ils existent surement!

il y a 14 minutes, saxopap a dit :

Non, mes objections concernaient des revendications populaires brutales et irrespectueuses du bien collectif.

Ca c'est la démocratie qui décidera si elles sont irrespectueuses!

Modifié par dede 2b
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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
il y a 1 minute, dede 2b a dit :

T'en as lu beaucoup de programmes? Je parle pas des déclarations 1 mois avant les élection et la feuille de "propagande" avec la photo style people, mais le programme des partis, celui qu'il ont compilé et construit des années précédents et toujours en évolution, exemple au hasard celui de la FI: https://avenirencommun.fr/.

Les autres (à part mon organisation) je ne connais pas!

oui ok  juste l'idée que l'on ne peut pas tout mettre dans un programme ..;mais bon, il est la pour ca

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 228 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, dede 2b a dit :

T'en as lu beaucoup de programmes? Je parle pas des déclarations 1 mois avant les élection et la feuille de "propagande" avec la photo style people, mais le programme des partis, celui qu'il ont compilé et construit des années précédents et toujours en évolution, exemple au hasard celui de la FI: https://avenirencommun.fr/.

Les autres (à part mon organisation) je ne connais pas, mais ils existent surement!

Ca c'est la démocratie qui décidera si elles sont irrespectueuses!

Vous avouez donc n'avoir lu que le programme d'une idéologie qui est DEJA la vôtre...vous ne risquez pas de changer d'avis en cours de route!

Ma mère dirait "faites comme je vous dis, mais ne faites pas comme je fais"!

Sont rigolos touts ces propagandistes idéologiques!:D

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 228 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, saxopap a dit :

oui ok  juste l'idée que l'on ne peut pas tout mettre dans un programme ..;mais bon, il est la pour ca

Un programme n'engage que celui qui l'écrit, et celui qui le lit et surtout y croit...

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Membre, Voyageur, 69ans Posté(e)
Plouj Membre 106 490 messages
69ans‚ Voyageur,
Posté(e)

Attendez, vous êtes en train de dire qu'un programme politique ne tient pas compte des avis divers et variés des membres du forum ??

Je n'y crois pas. Avec l'avènement du Net et des réseaux, je pensais que la donne avait changé.. :hum:

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Membre, 34ans Posté(e)
markich Membre 3 722 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

Les américains tout simplement!

Les américains avec leur charbon!

Et les brésiliens qui sont responsables des incendies de l'amazonie!

 

Les chinois sont pas mal de ce coté là! A épuiser les ressources de Notre Mère La Terre!

Modifié par markich
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Membre, Voyageur, 69ans Posté(e)
Plouj Membre 106 490 messages
69ans‚ Voyageur,
Posté(e)
il y a 14 minutes, markich a dit :

Les américains tout simplement!

Les américains avec leur charbon!

Et les brésiliens qui sont responsables des incendies de l'amazonie!

 

Les chinois sont pas mal de ce coté là! A épuiser les ressources de Notre Mère La Terre!

Sauf que bien des pays avaient fait la même chose avant sans qu'on y trouve à redire, c'était un bon moyen de s'enrichir.

« Oui mais aujourd'hui ça pollue, donc pas question de gagner des sous de cette façon »

C'est un peu facile..z'ont qu'à rester pauvres alors !

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Membre, 81ans Posté(e)
dede 2b Membre 27 616 messages
Maitre des forums‚ 81ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Morfou a dit :

Vous avouez donc n'avoir lu que le programme d'une idéologie qui est DEJA la vôtre.

Oh cette idéologie le socialisme, n'est pas un programme, mon programme je le construit avec des millions d'autres (rien qu'en France)

Et l'idéologie du PS comme de la droite, pas besoin de la lire, on subit depuis des dizaines d'années leurs programmes.

Reste l'extrème droite....hélas on l'imagine.

Modifié par dede 2b
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Membre, Voyageur, 69ans Posté(e)
Plouj Membre 106 490 messages
69ans‚ Voyageur,
Posté(e)
Il y a 4 heures, dede 2b a dit :

mon programme je le construit avec des millions d'autres (rien qu'en France)

Tu es un homme politique connu ?

Tu vas te présenter à de prochaines élections en France ou dans le monde ??

Wouhaou !

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Membre, Couillon de première, 70ans Posté(e)
Arn Membre 3 801 messages
70ans‚ Couillon de première,
Posté(e)
Il y a 15 heures, saxopap a dit :

Drôle d'affirmation

Et ton grand-père ne t'a jamais parlé de cela:

 

La république du Congo proclame son indépendance le 15 août 1960. Mais le processus qui a conduit à ce jour historique a été contrôlé de près par la France, qui a écarté et éliminé André Matswa, un leader syndical hors du commun.
Il est 0 heure à Brazzaville, ce 15 août 1960, quand l’abbé Fulbert Youlou, président de la République autonome du Congo, déclare devant le ministre français des affaires culturelles André Malraux : « Notre accession à l’indépendance se réalise dans la paix et l’unité, en complet accord avec la France à laquelle nous adressons notre gratitude et notre affection. » 
Après 80 ans de colonisation française, son pays est à compter de ce jour officiellement indépendant. La suite de cette journée historique est marquée par diverses festivités, présidées par Fulbert Youlou, qui va diriger cette nouvelle République du Congo. Mais le processus ayant conduit à cette indépendance a-t-il été aussi pacifique qu'il veut bien le dire ?
Comme dans la plupart de ses colonies d’Afrique subsaharienne, la France a orienté en sa faveur la trajectoire politique et économique du futur Congo indépendant. Elle a appuyé Fulbert Youlou, car il lui semblait être le meilleur choix pour servir les intérêts français et lui a fait signer des « accords de coopération » à son avantage. 
Mais avant cela, les autorités françaises ont combattu âprement une figure politique majeure, André Matswa, jusqu’à l’éliminer physiquement. C’est sur ce crime qu’a été en partie bâtie l’indépendance très encadrée de la République du Congo.
L’histoire de Matswa (qui s’écrit aussi « Matsoua ») est liée à celle de l’expansion de la France au Congo, commencée en 1880. En 1891, le Congo, qu’on appelle alors Moyen-Congo, constitue avec le Gabon actuel une colonie baptisée Congo français. En 1910, Brazzaville deviendra la capitale de l’Afrique-Équatoriale française (AEF), composée des territoires du Congo français (Moyen-Congo, Gabon, auxquels sont ajoutés l’Oubangui-Chari et le Tchad) qui constituent chacun une « colonie ».
Entre-temps, le système concessionnaire s’est imposé : au début des années 1900, une quarantaine de compagnies privées se partagent 70 % du Congo français pour exploiter ses ressources. Elles bénéficient de nombreux droits et du Code de l’indigénat adopté en 1887. L’État français instaure en outre un impôt pour leur faciliter la tâche : pour s’acquitter de cette taxe, les habitants de la colonie se voient obligés de fournir aux compagnies concessionnaires des produits contre une rémunération dérisoire. 
Leurs conditions de vie se trouvent bouleversées, et ce d’autant plus que les compagnies concessionnaires commettent d’innombrables atrocités. « On connaît mieux ce qui s’est passé sur la rive gauche du fleuve Congo, avec les “mains coupées” de Léopold II, mais la situation du Congo français n’était pas moins émaillée d’abus », souligne Didier Gondola, professeur d’histoire à l’université d’Indiana, aux États-Unis.
C’est dans ce contexte qu’André Matswa grandit. Il naît en janvier 1899 dans la région du Pool, dans le sud du Moyen-Congo. Après avoir été catéchiste, il décide de rejoindre Brazzaville où il est engagé par l’administration des douanes. En 1921, il quitte le Moyen-Congo avec l’idée de se rendre en France. Il passe d’abord par le Congo-Belge, à Kinshasa et à Matadi, où il travaille comme docker au port, détaille Didier Gondola, qui a eu accès à un volumineux fonds d’archives françaises et est l’auteur d’un livre sur Matswa à paraître aux Éditions de la Sorbonne en janvier 2021. 

André Matswa fait ensuite escale à Dakar, où il découvre que les habitants des quatre communes du Sénégal (Dakar, Gorée, Rufisque, Saint-Louis) jouissent d’un statut spécial au sein de l’empire colonial africain de la France : ils ont le droit de vote pour élire des conseillers municipaux et un député. Blaise Diagne est ainsi devenu en 1914 le premier député africain élu à l’Assemblée nationale française.
En 1924, André Matswa s’engage côté français dans la guerre coloniale contre Mohamed ben Abdelkrim el-Khattabi, dans le Rif. « Il est alors dans la logique de Blaise Diagne, selon laquelle il faut se battre pour obtenir la reconnaissance et la citoyenneté française », explique Didier Gondola.

Blaise Diagne avait fait voter une loi accordant la citoyenneté française aux combattants sénégalais de la Première Guerre mondiale. « Mais Matswa découvre une guerre atroce, où l’armée française utilise le gaz moutarde et opère des bombardements aériens sur les villages rifains. Il réalise, avec un certain effroi, que la France est en train de faire la guerre à des gens qui sont comme lui », poursuit Didier Gondola. 
La guerre finie, la suite de son périple le fait débarquer à Marseille, où il s’imprègne du discours anticolonial panafricain qui a cours dans certains milieux de cette ville cosmopolite. Enfin, Matswa, qui se fait aussi appeler « Grenard », arrive à Paris, en 1925. Tout en travaillant comme comptable dans un hôpital, il fréquente des personnalités politiques progressistes. 
L’année 1926 est celle qui marque le début d’une nouvelle vie pour lui : il fonde l’Amicale des originaires de l’AEF, avec l’accord des autorités françaises. Cette amicale se présente comme une association d’entraide. Mais Matswa a des visées politiques. Il entend remédier « à l’état d’infériorité de [ses] compatriotes vis-à-vis des Blancs ». Il écrit à plusieurs reprises au président du Conseil, Raymond Poincaré, pour dénoncer le Code de l’indigénat, le système concessionnaire et ses violences, la stagnation économique de l’AEF, etc.
L’Amicale se fait rapidement connaître au Moyen-Congo, où elle devient de plus en plus influente. Elle y organise avec succès des opérations de résistance passive aux politiques de l’administration coloniale. « Dès 1928, des rapports de commandants de cercle font état de désertions massives de travailleurs sur les chantiers de travaux publics, de menaces proférées contre des Européens », écrit Le Monde, en 1959. L’Amicale représente alors « la menace la plus radicale contre la colonisation française », selon l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch. 
André Matswa a la particularité, relève Didier Gondola, de se battre sur deux fronts, l’un parisien, l’autre panafricain : « Il se bat pour que les Africains aient des conditions de vie meilleures, soient respectés en France ; pour un idéal panafricain ; mais aussi pour l’amélioration des conditions de vie de la classe ouvrière en France. L’autre partie de son combat est tourné vers l’AEF. »
La réflexion de Matswa va au-delà du politique : « Matswa comprend que l’émancipation politique ne va pas sans un contrôle de l’économie et des ressources naturelles. Il sait que les compagnies concessionnaires sont là pour piller les ressources de l’AEF et les transférer vers la métropole et il veut que les citoyens de l’AEF en reprennent le contrôle », explique Didier Gondola.
Le pouvoir colonial tente par tous les moyens de torpiller l’Amicale. « Il importe pour le bien de nos indigènes de l’Afrique équatoriale française de les soustraire à l’influence de leurs congénères qui rêvent de jouer auprès d’eux le rôle néfaste d’un Marcus Garvey », écrit le gouverneur général de l’AEF, selon une citation relevée par Bruce Mateso dans son livre André Grenard Matsoua, les fondements de l’Amicale (Paari, 2020). 
En 1929, André Matswa est arrêté à Paris. « Il était devenu incontrôlable. À un moment, il a voulu, pour alimenter les caisses de l’Amicale, créer un insigne qui serait distribué à tous les adhérents. L’administration refuse, elle comprend qu’il sera porté partout et voit le danger. Matswa ne renonce pas, écrit lettre sur lettre pour revendiquer le droit du port de cet insigne. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase », analyse Didier Gondola. 
« Il a connu un vrai chemin de croix »
De Paris, Matswa est transféré à Brazzaville. Il est jugé pour « escroquerie », un faux prétexte. À l’issue d’une parodie de procès, il est condamné à trois ans de prison et dix années d’interdiction de séjour au Moyen-Congo. Plusieurs de ses compagnons sont aussi condamnés. Le jugement provoque la colère à Brazzaville. Une partie de la population décide de libérer les condamnés mais se trouve repoussée par les forces de sécurité. 
Matswa devient « le symbole du refus de toute domination coloniale », reconnaît Le Monde. « Doué de charisme », « figure libératrice », il joue « un rôle de premier plan dans la mobilisation des dominés », considère l’anthropologue Abel Kouvouama, dans sa préface du livre de Bruce Mateso.
Des grèves sont lancées pour protester contre la condamnation de Matswa. Elles se traduisent par des abandons de travail, les chantiers et commerces se vident, l’approvisionnement de Brazzaville en denrées venant du grenier que constitue le Pool n’est plus assurée. Cela n’a pas d’effet : André Matswa est transféré dans une prison au Tchad. De nombreux autres « amicalistes » sont arrêtés. 
« Une grande partie des petits fonctionnaires et commis de l’administration coloniale du Moyen-Congo adhéraient aux idées de l’Amicale. Les autorités étaient donc face à un dilemme : sans eux, elles allaient avoir du mal à faire fonctionner l’administration. Elles en ont tout de même déporté une bonne partie le plus loin possible, vers le Tchad et l’Oubangui-Chari. Mais ces amicalistes étaient souvent obstinés, ils étaient prêts à se sacrifier plutôt que de renoncer à leur combat », explique Didier Gondola, dont un grand-père, infirmier à l’Institut Pasteur de Brazzaville, a été déporté au Tchad, en 1932. L’Amicale est dissoute par l’administration en 1930.
En septembre 1935, Matswa réussit à s’échapper du Tchad et à revenir en France, où il poursuit son combat dans la clandestinité, sous plusieurs fausses identités. Lorsque la Seconde Guerre mondiale est déclenchée, il part au front, révolté par le nazisme.
Alors qu’il est soigné à Paris après avoir été blessé, il est arrêté le 3 avril 1940. Il est extradé au Congo et condamné en février 1941 à la prison et aux travaux forcés à perpétuité. Après son procès, tenu en catimini, « il a connu un vrai chemin de croix : on l’a fait marcher, enchaîné, comme un Christ déchu, dans plusieurs villes du Pool », rapporte Didier Gondola. 

Il est emprisonné dans la prison de Mayama, au nord de Brazzaville, où il meurt le 13 janvier 1942, officiellement de maladie, plus vraisemblablement à la suite de tortures. Ses bourreaux l’enterrent nuitamment, dans un lieu tenu secret. Manifestement, ils ne veulent pas que sa famille voit qu’il a été torturé et que sa tombe puisse devenir un lieu de pèlerinage.
Ironie tragique, Matswa est assassiné alors que son vœu de voir l’AEF gouvernée par un homme noir s’est réalisé : Félix Éboué a été nommé gouverneur par le général de Gaulle en novembre 1940.
Cette mort sans corps va donner lieu à diverses interprétations. Comme Matswa s’est évadé à plusieurs reprises, certains pensent qu’il s’est échappé à nouveau et qu’il reviendra. « Avant sa mort, il y avait déjà une légende autour de lui. On pensait que les Blancs ne pouvaient rien contre lui, que c’était un homme hors du commun, doté de pouvoirs quasi mystiques », dit Didier Gondola. 
L’amicalisme donne alors naissance au « matswanisme », un mouvement politico-religieux. « Un Matswa mystique et religieux a vu le jour. Mais ce n’est pas le vrai Matswa, celui qui veut réunir tous les segments de la société congolaise, qui veut la projeter dans la modernité, lui donner son autonomie, qui a un discours de libération », constate l’historien. 
Néanmoins, Matswa conservera pendant plusieurs années une forte influence sur la vie politique, comme l’explique l’anthropologue Rémy Bazenguissa-Ganga : lors des consultations électorales, « près du tiers des électeurs écrivent dans les isoloirs, comme un acte magique, sur les bulletins, “bihissi”. Ce terme signifie, dans une des langues vernaculaires congolaises, les “os”. Cette inscription lapidaire ne renvoie pas seulement à une substantification mais à un questionnement : “Puisque vous, les gouvernants, prétendez que Matswa est mort, alors montrez-nous ou rendez-nous ses os”. »
Aux élections législatives de 1956, il y a encore 35 % de bulletins au nom d’André Matswa dans la région de Brazzaville. Les « matswanistes » posent toujours un problème à l’administration, désormais contrôlée par un gouvernement congolais, comme le décrit Le Monde en 1959 : « Vivant en marge de la collectivité, quelques centaines de matsouanistes continuent à se dérober à toute forme d’administration. […] Ils s’abstiennent de voter, refusent d’acquitter l’impôt et de se faire identifier. » 
Un partisan du premier ministre Fulbert Youlou proteste dans les rues de Brazzaville le 15 juin 1959 lors des violentes manifestations pour les élections générales. © AFP
En juin 1959, les vieux matswanistes, en désaccord avec la politique gouvernementale, refusent de voter aux élections législatives, provoquant la colère du premier ministre Fulbert Youlou.
Des jeunes partisans de Youlou s’en prennent à eux : « Durant trois journées consécutives une foule déchaînée lapide les adeptes de Matsoua, les frappe, incendie leurs cases. […] La police laisse faire », raconte Le Monde. Des dizaines de matswanistes sont tués. Si bien que le 15 août 1960, jour de proclamation de l’indépendance, les partisans de Matswa sont devenus inaudibles et invisibles pour les pouvoirs congolais et français.
Depuis, même si des personnalités politiques congolaises se sont réclamées de Matswa ou ont instrumentalisé son souvenir, « personne n’a vraiment repris le flambeau et n’a eu à cœur de réaliser sa vision », souligne Didier Gondola. Il n’est cependant pas oublié, comme en témoignent les travaux de recherches de plus en plus nombreux qui lui sont consacrés. En tant que mouvement politico-religieux, le matswanisme compte par ailleurs toujours des disciples.
 

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Membre, 81ans Posté(e)
dede 2b Membre 27 616 messages
Maitre des forums‚ 81ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Plouj a dit :

Tu es un homme politique connu ?

Ca été le cas il y a 35 ans en France (*) et jusqu'a il y a peu dans une organisation internationale!

T'as pas lu mon CV de présentation?

Il y a 12 heures, Plouj a dit :

Tu vas te présenter à de prochaines élections en France ou dans le monde ??

J'ai plus l'age ....ni la santé!

Mais pour répondre à ta volonté de polémique, quand j'écris MON programme je parles de celui auxquel j'adhère car je contribue modestement à le construire avec des milliers d'autres.

Comprendo

(*) et il y a 52 ans je montais déjà sur la "tribune"

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Membre, 66ans Posté(e)
Condorcet Membre 10 257 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, Plouj a dit :

Sauf que bien des pays avaient fait la même chose avant sans qu'on y trouve à redire, c'était un bon moyen de s'enrichir.

« Oui mais aujourd'hui ça pollue, donc pas question de gagner des sous de cette façon »

C'est un peu facile..z'ont qu'à rester pauvres alors !

Voilà un bon résumé de synthèse de la complexité des débats de la COP21.

C'est pourquoi pour Chine et Inde la poursuite de la croissance exponentielle de l'empreinte est toléré pendant un certain nombre d'année. Les USA en sont sortis de façon unilatérale. Ne reste plus que l'Europe à s'autoflageller, qui invite au parlement Greta Trumberg et l'applaudit suite à quoi cette dernière porte plainte contre la France sans qu'un seul politique n'ose dire quoi que ce soit à l'encontre.

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Membre, Voyageur, 69ans Posté(e)
Plouj Membre 106 490 messages
69ans‚ Voyageur,
Posté(e)
Il y a 2 heures, dede 2b a dit :

T'as pas lu mon CV de présentation?

Non !

Il y a 2 heures, dede 2b a dit :

Mais pour répondre à ta volonté de polémique

Laisse Paul et Mike tranquille.

Il y a des personnes avec lesquelles il est compliqué de discuter. Pour avoir toujours raison, elles trouveront un subterfuge, un mot, une expression. Sont le plus souvent revenus : raciste, complotiste, nazi, etc..

Très bon moyen de clore l'échange.

 

 

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