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Les pistes explosives de Bercy pour réduire les aides sociales

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Si le gouvernement ne sait pas comment s’y prendre pour réduire les dépenses publiques, il dispose d’une administration, prestigieuse mais crainte – voire honnie, parfois –, qui saura toujours lui souffler des idées : la direction du budget. Celle-ci a récemment formulé de « premières pistes d’économies » portant sur des dispositifs d’aide aux ménages, en général, et aux personnes démunies. Synthétisées dans un document qui s’intitule « Transformer les prestations sociales », que Le Monde s’est procuré, ces propositions seraient susceptibles – pour plusieurs d’entre elles – de provoquer un tollé si elles étaient mises en œuvre. Il ne s’agit que de « travaux techniques », qui ne se situent pas du tout au « niveau politique », fait-on valoir dans l’entourage du ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin. Mais l’inventivité des hauts fonctionnaires de Bercy pour alléger le montant de la facture peut cependant nourrir quelques inquiétudes.

La direction du budget part du constat que les prestations sociales constituent « un poids croissant », représentant 26 % des dépenses publiques en 2016 (soit près de cinq points supplémentaires en une quinzaine d’années). « Plusieurs approches [sont] possibles pour maîtriser la dynamique », écrit-elle : ne plus indexer (totalement ou partiellement) la progression des aides à l’évolution des prix, « revoir les règles d’éligibilité », mieux prendre en compte le patrimoine des personnes dans le calcul de l’allocation, encourager le retour à l’emploi – par exemple en conditionnant l’octroi de certains minima sociaux « à des démarches actives de recherche » d’un poste, etc.

Lire aussi :   La hausse des dépenses sociales difficilement soutenable

Le document ne précise pas le montant d’économies induites par les diverses options esquissées, sauf dans un cas : le gel en 2019 des prestations, dites « légalement indexées » (allocations familiales, retraites…), « pourrait rapporter 3,5 milliards d’euros », sans que soient remises en cause les « revalorisations exceptionnelles » de certaines aides, décidées par le gouvernement d’Edouard Philippe (par exemple pour la prime d’activité). La direction du budget ne se place pas dans une optique strictement comptable : sa démarche vise également à améliorer le fonctionnement de dispositifs, dont elle rappelle les imperfections, à ses yeux.

  • Allocation adultes handicapés (AAH)

Des « disparités fortes » sont relevées entre départements dans l’octroi de cette aide. Il est, du coup, proposé de « maîtriser les flux d’entrée en [révisant] les critères d’attribution » et d’« uniformiser (…) les pratiques de prescription ». Les hauts fonctionnaires de Bercy suggèrent par ailleurs de « revoir plus périodiquement le stock » de bénéficiaires de l’AAH et d’« inciter effectivement à la reprise d’activité ».

  • Allocation personnalisée pour l’autonomie (APA)

Destinée aux personnes âgées qui ont de la peine à accomplir des gestes de la vie quotidienne, cette prestation est jugée « trop diluée et insuffisamment redistributive ». Il convient donc de la « recentrer (…) sur les publics prioritaires (…) pour garantir [sa] soutenabilité (…) dans un contexte de vieillissement démographique ». Les « plans d’aide » doivent également être modulés « en fonction du patrimoine » de la personne, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle, et non des seuls revenus. Les budgétaires de Bercy recommandent, par ailleurs, de se pencher sur « l’articulation de la prestation » avec les avantages fiscaux existants, par exemple l’abattement de 10 % sur les pensions dans le cadre de la déclaration d’impôt sur le revenu.

  • Aides personnelles au logement (APL)

Le dispositif comporte plusieurs limites, aux yeux de Bercy. Parmi elles, le fait que « les APL favorisent (…) les personnes inactives », à niveau égal de ressources. En outre, les « APL étudiants sont peu ciblées et ont trop peu d’effet redistributif », car le montant de la prestation « dépend très peu des ressources réelles (salaires et transferts intrafamiliaux) » des bénéficiaires. Dès lors, une réforme serait la bienvenue, en prévoyant le « non-cumul part fiscal et APL étudiants » – ce qui signifie que les intéressés devraient choisir : soit être rattachés au foyer fiscal de leurs parents, soit percevoir l’aide. Une idée maintes fois évoquée, mais jamais mise en œuvre, à ce stade, de crainte de provoquer des manifestations monstres d’étudiants. Le document formule d’autres pistes « à compter de 2020 », dont l’une est d’intégrer les minima sociaux et les prestations familiales dans la « base ressources » servant au calcul des APL.

  • Bourses sur critères sociaux (BCS)

Accordées aux étudiants « issus de foyers modestes », ces aides ont vu leur montant s’envoler (+ 60 % en dix ans), du fait du dynamisme de la démographie dans l’enseignement supérieur et d’un « rythme de revalorisation discrétionnaire, supérieur à l’inflation ». Le dispositif est « faiblement ciblé », pour la direction du budget, qui souligne que « le nombre de bénéficiaires (…) atteint désormais 27 % des étudiants ». Du coup, plusieurs solutions sont énoncées : « accroître le ciblage », par exemple en abaissant les plafonds de ressources ; geler les revalorisations des barèmes ou, « a minima, en limiter la progression » ; « renforcer le contrôle d’assiduité » – les jeunes qui ne vont pas en cours étant susceptibles de perdre l’aide.

Des recommandations sont faites également au sujet du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (pour les chômeurs en fin de droits), le minimum-vieillesse, la prime d’activité et les prestations familiales. Le fait que la direction du budget phosphore sur le sujet n’est nullement une surprise. Dans un entretien accordé au Parisien, M. Darmanin avait déclaré, le 27 avril, que, parmi les sources d’économies, « il y a bien sûr le champ social, qui (…) doit être audité ». Le comité d’experts CAP22, chargé de remettre prochainement un rapport sur la réforme de l’Etat, explore cette thématique.

Toute la question, désormais, est de savoir si les pistes développées par Bercy seront retenues ou non. Certaines d’entre elles ont peu de chance de prospérer, notamment celles consistant à étaler, voire à annuler les revalorisations exceptionnelles décidées en 2017 par le gouvernement d’Edouard Philippe. Dans l’entourage de M. Darmanin, on affirme que ce sont aux ministères concernés de faire des propositions pour rénover les dispositifs sociaux, tout en reconnaissant que celles-ci ont vocation à être confrontées à « l’expertise » de la direction du budget. Les arbitrages interviendront au cours de l’été, ajoute-t-on. Ils seront guettés avec une bonne dose d’appréhension dans l’opinion.

 

http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/05/18/les-pistes-explosives-de-bercy-pour-reduire-les-aides-sociales_5301012_823448.html

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Les hauts fonctionnaires de Bercy suggèrent par ailleurs de « revoir plus périodiquement le stock » de bénéficiaires de l’AAH et d’« inciter effectivement à la reprise d’activité ».

wtf.jpg

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Membre, Explorateur de Nuages, 46ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 22 673 messages
46ans‚ Explorateur de Nuages,
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Ah, enfin !

On va s'attaquer à ces hypers privilégiés que sont les handicapés.

On s'est déjà fait les vieux, les migrants, les cheminots et les étudiants. 
Il nous reste quoi après ?

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Membre+, Un manuscrit dans une main, une boussole dans l'autre, 40ans Posté(e)
Noisettes Membre+ 10 395 messages
40ans‚ Un manuscrit dans une main, une boussole dans l'autre,
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  • Allocation adultes handicapés (AAH)

Des « disparités fortes » sont relevées entre départements dans l’octroi de cette aide. Il est, du coup, proposé de « maîtriser les flux d’entrée en [révisant] les critères d’attribution » et d’« uniformiser (…) les pratiques de prescription ». Les hauts fonctionnaires de Bercy suggèrent par ailleurs de « revoir plus périodiquement le stock » de bénéficiaires de l’AAH et d’« inciter effectivement à la reprise d’activité ».

Faudrait encore que les entreprises veulent employer des personnes en situation de handicap, ce qui n'est pas le cas.

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
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ils ont bien raison de tout ces profiteurs qui s'engraissent sur le dos de l'état, c'est à dire nos sous, ceux qui n'arrêtent pas d'aller pleurer au guichet pour réclamer des aides  le seul mot qu'ils ont à la bouche :o°

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Il y a 13 heures, Pheldwyn a dit :

Ah, enfin !

On va s'attaquer à ces hypers privilégiés que sont les handicapés.

On s'est déjà fait les vieux, les migrants, les cheminots et les étudiants. 
Il nous reste quoi après ?

Les morts, voyons. Pourquoi, eux, ne payent-ils pas d'impôts alors qu'ils occupent tant d'espaces gratis toute l'année ?

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Membre, 86ans Posté(e)
ouest35 Membre 25 764 messages
Maitre des forums‚ 86ans‚
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Il y a 14 heures, Pheldwyn a dit :

Ah, enfin !

On va s'attaquer à ces hypers privilégiés que sont les handicapés.

On s'est déjà fait les vieux, les migrants, les cheminots et les étudiants. 
Il nous reste quoi après ?

De plus le terme "  « revoir plus périodiquement le stock » de bénéficiaires de l’AAH " est d'une élégance et bienveillance assez peu commune !

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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https://informations.handicap.fr/art-philippe-augmentation-aah-853-10186.php

 

L'augmentation de l'Allocation adulte handicapé (AAH) à taux plein atteindra un maximum de 90 euros par mois mais pas avant 2019. Cette hausse se fera en deux temps, avec une première augmentation de 50 euros dès novembre 2018 et une seconde de 40 euros à partir de novembre 2019.  L'allocation sera donc de 860 euros au 1er novembre 2018 et de 900 euros au 1er novembre 2019. Elle sera réindexée le 1er avril de chaque année.  Une « douche froide »pour la Fnath (accidentés de la vie) qui a réagi dans un communiqué, devant les « 14 mois à attendre ». Cette info que tous attendaient depuis l'arrivée du gouvernement d'Emmanuel Macron en mai 2017 a été dévoilée par Edouard Philippe le 20 septembre 2017 ; il réunissait à Matignon quelques ministres concernés par la question du handicap à l'occasion du premier Comité interministériel du handicap (CIH) de son quinquennat. Selon le Premier ministre, cela représente "un effort supplémentaire de deux milliards d'euros sur le quinquennat".

:dort:

On comprend que les assoces regrettent que la mesure ne soit pas immédiate , mais nous sommes bien loin de la petite musique ...

 

Modifié par DroitDeRéponse
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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a 13 minutes, ouest35 a dit :

De plus le terme "  « revoir plus périodiquement le stock » de bénéficiaires de l’AAH " est d'une élégance et bienveillance assez peu commune !

Un salarié de Bercy écrivant un rapport pour son ministère de tutelle n’a pas vocation à écrire une prose bienveillante , mais à faire son travail .

 

 

Il y a 14 heures, Noisettes a dit :

Des « disparités fortes » sont relevées entre départements dans l’octroi de cette aide. Il est, du coup, proposé de « maîtriser les flux d’entrée en [révisant] les critères d’attribution » et d’« uniformiser (…) les pratiques de prescription ».

Ben oui il faut harmoniser les pratiques , il est totalement injuste que pour un même handicap l’allocation diffère d’un département à l’autre. Sans compter certaines cafs cherchant à substituer l’aspa à l’aah alors qu’elle a déjà été déboutée . On voit mal comment les aides sociales pourraient être harmonisées d’un département à l’autre sans en passer par une réforme de la fiscalité locale .

 

 

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Membre, 86ans Posté(e)
ouest35 Membre 25 764 messages
Maitre des forums‚ 86ans‚
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il y a 13 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Un salarié de Bercy écrivant un rapport pour son ministère de tutelle n’a pas vocation à écrire une prose bienveillante , mais à faire son travail .

 

 

Ben oui il faut harmoniser les pratiques , il est totalement injuste que pour un même handicap l’allocation diffère d’un département à l’autre. Sans compter certaines cafs cherchant à substituer l’aspa à l’aah alors qu’elle a déjà été déboutée . On voit mal comment les aides sociales pourraient être harmonisées d’un département à l’autre sans en passer par une réforme de la fiscalité locale .

 

 

" Un salarié de Bercy écrivant un rapport pour son ministère de tutelle n’a pas vocation à écrire une prose bienveillante , mais à faire son travail . "

Haut-Fonctionnaire tout de même, souvent issu de l'ENA ... Il existe d'autres termes me semble-t-il s'agissant d'êtres humains qui ne sont pas des marchandises ou des produits ...

:hum: Surprenant venant d'"élites" !

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La Cour des comptes presse le gouvernement de baisser la dépense publique

Le rapport sur le budget de l’Etat, dont « Le Monde » a eu connaissance et qui sera présenté mercredi, rappelle que le déficit a été très peu réduit en 2017.

Alors que les pistes pour baisser la dépense publique promises par l’exécutif se font toujours attendre et que Matignon tarde à programmer la remise officielle du rapport CAP22 – qui doit dévoiler les grandes lignes de la réforme de l’Etat –, voilà qui vient mettre un peu plus de pression sur le gouvernement d’Edouard Philippe.

« En 2017, l’amélioration très limitée du déficit résulte d’une forte hausse, tant des dépenses que des recettes », pointe le rapport sur le budget de l’Etat, que la Cour des comptes doit rendre public mercredi 23 mai, et dont Le Monde s’est procuré une version.

A 67,7 milliards d’euros en 2017, ce déficit a été légèrement inférieur à celui de 2016 (69,1 milliards d’euros). Mais pour seulement stabiliser la dette de l’Etat en points de produit intérieur brut (PIB) – elle a atteint 96,8 % selon les derniers chiffres de l’Insee –, il aurait fallu qu’il soit plus bas de quelque 25 milliards d’euros.

Le rapport, qui revient sur l’année écoulée, présente la particularité d’évaluer à la fois l’action de la précédente majorité, au pouvoir jusqu’en mai 2017, et celle de l’actuelle, qui fête ces jours-ci sa première année aux affaires. Et, si elle a jusqu’à présent été plutôt bienveillante avec l’exécutif, la Cour des comptes n’est finalement guère plus tendre avec le nouveau monde qu’avec l’ancien.

Le changement de majorité n’a pas empêché la hausse de la dépense des différents ministères d’atteindre en 2017 10,6 milliards d’euros (+ 4,8 %)

Les magistrats réitèrent d’abord leur appréciation sur la fin de gestion du quinquennat Hollande, qui s’était soldé par un audit sévère des comptes publics, en juin 2017. « La progression rapide des dépenses traduit à la fois des choix opérés en loi de finances initiale et la nécessité de couvrir en cours d’année les risques (…) de sous-budgétisation » relevés à l’époque, rappelle le rapport. Et de réitérer la critique contre les « éléments d’insincérité » qui avaient, selon la Cour des comptes, entaché le dernier budget du mandat Hollande – un terme qui avait fait bondir les anciens locataires de Bercy, Michel Sapin (économie) et Christian Eckert (budget).

Bonne conjoncture mais faiblesses de la gestion

Pour finir, le changement de majorité à partir de l’été 2017 n’a pas empêché la hausse de la dépense des différents ministères d’atteindre pour l’année 10,6 milliards d’euros (+ 4,8 %) hors dette et pensions. Soit son rythme le plus élevé depuis 2007. Et ce, en raison de la hausse des dépenses de personnel mais aussi de fonctionnement, alors que les dépenses d’investissement sont stables – et même en recul par rapport à la loi de finances initiale 2017.

Face à cette envolée des dépenses, le dynamisme de l’économie tricolore a constitué une bouffée d’oxygène bienvenue pour les comptes de l’Etat. « Le produit de tous les grands impôts augmente », indique le rapport, alors que l’année 2017 s’est achevée sur une croissance du PIB de 2,3 %, revue plusieurs fois à la hausse.

Lire aussi :   « L’endettement de la France, grande impasse de la fièvre réformiste de l’ère Macron »

Cette bonne conjoncture a dopé les recettes de la TVA et de l’impôt sur les sociétés (IS). De sorte que, même sans compter la surtaxe d’IS décidée en fin d’année pour compenser l’invalidation de la taxe à 3 % sur les dividendes, la croissance spontanée des recettes fiscales s’est élevée à 5 %, une première depuis 2011.

Mais cette bonne étoile ne doit pas faire oublier les faiblesses de la gestion budgétaire française, d’après la Cour. « Les dépenses fiscales poursuivent leur progression et échappent aux politiques de maîtrise affichées (…), la dette continue à progresser, le risque de remontée des taux d’intérêt [pèse] sur les perspectives de redressement » des comptes publics, s’alarme le rapport. Les taux bas ont permis de compenser la hausse de l’endettement et celle de l’inflation, mais la charge (c’est-à-dire les intérêts) de la dette tricolore « a été pour la première fois très légèrement supérieure à la prévision de la loi de finances initiale ».

Et de rappeler les évaluations de Bercy : un bond de 1 % des taux d’intérêt entraînerait une augmentation de la charge de la dette de 2,1 milliards d’euros la première année, et de 19,1 milliards au bout de dix ans…

Enfin, le rapport souligne un certain nombre de dispositifs qui contreviennent, selon la Cour, aux bons principes de gestion budgétaire, en ce qu’ils ne peuvent être évalués de façon transparente par le Parlement : les programmes d’investissement d’avenir, ou encore le recours à des holdings pour loger des participations de l’Etat dans les entreprises. De même, la Cour juge « nécessaire d’améliorer l’information et la transparence sur les méthodes de prévisions des recettes fiscales ».

Une critique qui trouve écho dans les reproches faits pour l’heure à l’exécutif de n’avoir pas suffisamment détaillé les moyens d’arriver à ses objectifs dans le document budgétaire pluriannuel – programme de stabilité – adressé à Bruxelles fin avril.

Lire aussi :   Réduction du déficit : « Les prochains arbitrages gouvernementaux seront cruciaux »

Ce rapport en forme d’avertissement apporte de l’eau au moulin de l’opposition de droite, qui estime trop lâche la gestion budgétaire de l’exécutif. « La croissance ne dispense pas d’efforts sur la dépense », rappelait au Monde, en février, au moment du rapport annuel de la Cour, son premier président, Didier Migaud. Nul doute que, pour la rue Cambon, la formule demeure plus que jamais d’actualité.

 

http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/05/19/la-cour-des-comptes-presse-le-gouvernement-de-baisser-la-depense-publique_5301413_823448.html

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PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 22 heures, fx. a dit :

Si le gouvernement ne sait pas comment s’y prendre pour réduire les dépenses publiques, il dispose d’une administration, prestigieuse mais crainte – voire honnie, parfois –, qui saura toujours lui souffler des idées : la direction du budget. Celle-ci a récemment formulé de « premières pistes d’économies » portant sur des dispositifs d’aide aux ménages, en général, et aux personnes démunies. Synthétisées dans un document qui s’intitule « Transformer les prestations sociales », que Le Monde s’est procuré, ces propositions seraient susceptibles – pour plusieurs d’entre elles – de provoquer un tollé si elles étaient mises en œuvre. Il ne s’agit que de « travaux techniques », qui ne se situent pas du tout au « niveau politique », fait-on valoir dans l’entourage du ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin. Mais l’inventivité des hauts fonctionnaires de Bercy pour alléger le montant de la facture peut cependant nourrir quelques inquiétudes.

La direction du budget part du constat que les prestations sociales constituent « un poids croissant », représentant 26 % des dépenses publiques en 2016 (soit près de cinq points supplémentaires en une quinzaine d’années). « Plusieurs approches [sont] possibles pour maîtriser la dynamique », écrit-elle : ne plus indexer (totalement ou partiellement) la progression des aides à l’évolution des prix, « revoir les règles d’éligibilité », mieux prendre en compte le patrimoine des personnes dans le calcul de l’allocation, encourager le retour à l’emploi – par exemple en conditionnant l’octroi de certains minima sociaux « à des démarches actives de recherche » d’un poste, etc.

Lire aussi :   La hausse des dépenses sociales difficilement soutenable

Le document ne précise pas le montant d’économies induites par les diverses options esquissées, sauf dans un cas : le gel en 2019 des prestations, dites « légalement indexées » (allocations familiales, retraites…), « pourrait rapporter 3,5 milliards d’euros », sans que soient remises en cause les « revalorisations exceptionnelles » de certaines aides, décidées par le gouvernement d’Edouard Philippe (par exemple pour la prime d’activité). La direction du budget ne se place pas dans une optique strictement comptable : sa démarche vise également à améliorer le fonctionnement de dispositifs, dont elle rappelle les imperfections, à ses yeux.

  • Allocation adultes handicapés (AAH)

Des « disparités fortes » sont relevées entre départements dans l’octroi de cette aide. Il est, du coup, proposé de « maîtriser les flux d’entrée en [révisant] les critères d’attribution » et d’« uniformiser (…) les pratiques de prescription ». Les hauts fonctionnaires de Bercy suggèrent par ailleurs de « revoir plus périodiquement le stock » de bénéficiaires de l’AAH et d’« inciter effectivement à la reprise d’activité ».

  • Allocation personnalisée pour l’autonomie (APA)

Destinée aux personnes âgées qui ont de la peine à accomplir des gestes de la vie quotidienne, cette prestation est jugée « trop diluée et insuffisamment redistributive ». Il convient donc de la « recentrer (…) sur les publics prioritaires (…) pour garantir [sa] soutenabilité (…) dans un contexte de vieillissement démographique ». Les « plans d’aide » doivent également être modulés « en fonction du patrimoine » de la personne, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle, et non des seuls revenus. Les budgétaires de Bercy recommandent, par ailleurs, de se pencher sur « l’articulation de la prestation » avec les avantages fiscaux existants, par exemple l’abattement de 10 % sur les pensions dans le cadre de la déclaration d’impôt sur le revenu.

  • Aides personnelles au logement (APL)

Le dispositif comporte plusieurs limites, aux yeux de Bercy. Parmi elles, le fait que « les APL favorisent (…) les personnes inactives », à niveau égal de ressources. En outre, les « APL étudiants sont peu ciblées et ont trop peu d’effet redistributif », car le montant de la prestation « dépend très peu des ressources réelles (salaires et transferts intrafamiliaux) » des bénéficiaires. Dès lors, une réforme serait la bienvenue, en prévoyant le « non-cumul part fiscal et APL étudiants » – ce qui signifie que les intéressés devraient choisir : soit être rattachés au foyer fiscal de leurs parents, soit percevoir l’aide. Une idée maintes fois évoquée, mais jamais mise en œuvre, à ce stade, de crainte de provoquer des manifestations monstres d’étudiants. Le document formule d’autres pistes « à compter de 2020 », dont l’une est d’intégrer les minima sociaux et les prestations familiales dans la « base ressources » servant au calcul des APL.

  • Bourses sur critères sociaux (BCS)

Accordées aux étudiants « issus de foyers modestes », ces aides ont vu leur montant s’envoler (+ 60 % en dix ans), du fait du dynamisme de la démographie dans l’enseignement supérieur et d’un « rythme de revalorisation discrétionnaire, supérieur à l’inflation ». Le dispositif est « faiblement ciblé », pour la direction du budget, qui souligne que « le nombre de bénéficiaires (…) atteint désormais 27 % des étudiants ». Du coup, plusieurs solutions sont énoncées : « accroître le ciblage », par exemple en abaissant les plafonds de ressources ; geler les revalorisations des barèmes ou, « a minima, en limiter la progression » ; « renforcer le contrôle d’assiduité » – les jeunes qui ne vont pas en cours étant susceptibles de perdre l’aide.

Des recommandations sont faites également au sujet du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (pour les chômeurs en fin de droits), le minimum-vieillesse, la prime d’activité et les prestations familiales. Le fait que la direction du budget phosphore sur le sujet n’est nullement une surprise. Dans un entretien accordé au Parisien, M. Darmanin avait déclaré, le 27 avril, que, parmi les sources d’économies, « il y a bien sûr le champ social, qui (…) doit être audité ». Le comité d’experts CAP22, chargé de remettre prochainement un rapport sur la réforme de l’Etat, explore cette thématique.

Toute la question, désormais, est de savoir si les pistes développées par Bercy seront retenues ou non. Certaines d’entre elles ont peu de chance de prospérer, notamment celles consistant à étaler, voire à annuler les revalorisations exceptionnelles décidées en 2017 par le gouvernement d’Edouard Philippe. Dans l’entourage de M. Darmanin, on affirme que ce sont aux ministères concernés de faire des propositions pour rénover les dispositifs sociaux, tout en reconnaissant que celles-ci ont vocation à être confrontées à « l’expertise » de la direction du budget. Les arbitrages interviendront au cours de l’été, ajoute-t-on. Ils seront guettés avec une bonne dose d’appréhension dans l’opinion.

 

http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/05/18/les-pistes-explosives-de-bercy-pour-reduire-les-aides-sociales_5301012_823448.html

Pendant ce temps les actionnaires s'engraissent.

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LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, ouest35 a dit :

" Un salarié de Bercy écrivant un rapport pour son ministère de tutelle n’a pas vocation à écrire une prose bienveillante , mais à faire son travail . "

Haut-Fonctionnaire tout de même, souvent issu de l'ENA ... Il existe d'autres termes me semble-t-il s'agissant d'êtres humains qui ne sont pas des marchandises ou des produits ...

:hum: Surprenant venant d'"élites" !

Oui, Ouest ! C'est ainsi le monde de l'ECONOMIE ! On y parle Coûts, chiffres, monnaie, productivité, rentabilité, profits , main d'oeuvre, ressources humaines, marché du travail, marchandises ... Stocks

Des « disparités fortes » sont relevées entre départements dans l’octroi de cette aide. Il est, du coup, proposé de « maîtriser les flux d’entrée en [révisant] les critères d’attribution » et d’« uniformiser (…) les pratiques de prescription ». Les hauts fonctionnaires de Bercy suggèrent par ailleurs de « revoir plus périodiquement le stock » de bénéficiaires de l’AAH (aide adulte handicapé) et d’« inciter effectivement à la reprise d’activité ».

http://1libertaire.free.fr/CodeNoir02.html  voir le code noir ou lois sur les esclaves en cours au 16, 17, 18° siècles 

Les économistes adeptes du capitalisme ( appelé " le monde libre !") calculent, additionnent, soustraient pour réduire les coûts de revient, de vente, pour déterminer les TAUX de PROFITS ! Et le PROFIT n'a pas de sentiment, pas de morale ... 

Surprenant venant de l'élite, dites vous ... Non, les CHEFS, les DECIDEURS, les MANAGEURS ... sont formés (déformés) ainsi, on pourrait dire "formatés" comme on formate le matériel informatique. Ils ne PENSENT pas, ils appliquent des formules de "taux de profit", de variabilité, et dans leur logiciel mental tout est MARCHANDISE, tout est vu en terme de MONNAIE ! Les hommes y deviennent, comme tout le reste, un MARCHE (du travail) et le MARCHE LIBRE doit se plier à la règle de la CONCURRENCE LIBRE et NON FAUSSEE !  On se met alors à parler des STOCKS, du coût, du prix, de la main d'oeuvre, de sa productivité, de sa rentabilité, de l'entretien de la force de travail, de l'investissement et de la mise en concurrence des stocks pour augmenter les taux de profit ! 

Dans ce monde entreprenarial, on ne pense pas, on calcule ! 

Ces DECIDEURS ne PENSENT pas ! S'ils pensaient, ils se rendraient compte que 'ces PROFITS accumulés " et planqués dans des paradis fiscaux ne servent à rien et surtout pas à être heureux ! Etre heureux c'est parfois être assis sur un rocher de pierre, regarder les nuages danser dans le ciel et écouter le rire d'un enfant ... à  quoi pense t-il celui qui est assis sur sa montagne de monnaie ?  Regarde t-il les nuages, écoute t-il le rire d'un enfant ? Pense t-il encore "au taux de profit' et aux millions de camps de réfugiés disséminés dans le monde ? 

On avait dit "plus de CAMPS de concentration, de rétention, de travail, d'extermination ... " On s'était juré !

Et puis ... les CAMPS sont partout sur la planète ? C'est bien la preuve que  Les DECIDEURS, l'ELITE ne pensent pas ! 

Quant à la DEMOCRATIE ... n'en parlons pas ! 

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, DroitDeRéponse a dit :

Un salarié de Bercy écrivant un rapport pour son ministère de tutelle n’a pas vocation

à écrire une prose bienveillante , mais à faire son travail .

 

:unknw: Les HAUTS FONCTIONNAIRES de BERCY doivent faire leur travail, dites-vous ! 

C'est quoi le BUT de ce TRAVAIL ? Quel est le travail commandé par le ministre ? 

Ont-ils pour tâche de compter le STOCK d'handicapés, les stocks de chômeurs, les stocks de vieux ... Ont-ils pour tâche de trier les stocks ? Rangent-ils dans un tableau à deux colonnes les utiles et les inutiles ? Les productifs, les improductifs ? Les coûts et les profits ? 

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 468 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bref, le gouvernement macron se donne des raisons d'appliquer le programme que fillon comptait bien appliquer.
Les résidents des hlm ont eux-aussi du souci à se faire : il faut pousser les gens à se tourner vers le privé, à acheter des appartements ou des maisons, même quand ça les arrange pas, c'est ça une économie capitaliste ! :o° 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 27 minutes, LouiseAragon a dit :

:unknw: Les HAUTS FONCTIONNAIRES de BERCY doivent faire leur travail, dites-vous ! 

C'est quoi le BUT de ce TRAVAIL ? Quel est le travail commandé par le ministre ? 

Ont-ils pour tâche de compter le STOCK d'handicapés, les stocks de chômeurs, les stocks de vieux ... Ont-ils pour tâche de trier les stocks ? Rangent-ils dans un tableau à deux colonnes les utiles et les inutiles ? Les productifs, les improductifs ? Les coûts et les profits ? 

Ils avaient pour travail de proposer des pistes pour construire le budget tout en prenant en compte la supplique de la cour des comptes de réduire le déficit public . Ils font donc des notes , proposent diverses pistes , charge aux élus de trancher ou d’en trouver d’autres . Les salariés de Bercy ne sont pas payés pour faire du Aragon . 

Modifié par DroitDeRéponse
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Membre, 86ans Posté(e)
ouest35 Membre 25 764 messages
Maitre des forums‚ 86ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Ils avaient pour travail de proposer des pistes pour construire le budget tout en prenant en compte la supplique de la cour des comptes de réduire le déficit public . Ils font donc des notes , proposent diverses pistes , charge aux élus de trancher ou d’en trouver d’autres . Les salariés de Bercy ne sont pas payés pour faire du Aragon . 

C'est beau comme du Attali .

:clapping:

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Membre, Posté(e)
'moiselle jeanne Membre 4 675 messages
Forumeur Débutant‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, DroitDeRéponse a dit :

Un salarié de Bercy écrivant un rapport pour son ministère de tutelle n’a pas vocation à écrire une prose bienveillante , mais à faire son travail .

.. qui consiste à employer les mots corrects dans la rédaction de son rapport. :sleep:

 

Il y a 5 heures, DroitDeRéponse a dit :

Un salarié de Bercy écrivant un rapport pour son ministère de tutelle n’a pas vocation à écrire une prose bienveillante , mais à faire son travail . 

 

 

Ben oui il faut harmoniser les pratiques , il est totalement injuste que pour un même handicap l’allocation diffère d’un département à l’autre. Sans compter certaines cafs cherchant à substituer l’aspa à l’aah alors qu’elle a déjà été déboutée . On voit mal comment les aides sociales pourraient être harmonisées d’un département à l’autre sans en passer par une réforme de la fiscalité locale .

 

 

En effet, il est particulièrement injuste qu'un même handicap ne donne pas lieu à l'AAH ou APA dans un département alors qu'il y donne lieu dans un autre.

Du coup, en "révisant les critères d'attribution", ça deviendra parfaitement égalitaire : dans aucun département ce même handicap n'ouvrira de droits.:sleep:

"les conditions d’attribution seront révisées pour l’allocation adultes handicapés (AAH) pour « inciter effectivement à la reprise d’activité », ainsi que pour l’allocation personnalisée pour l’autonomie (APA), destinée aux personnes âgées qui ont besoin d’accompagnement dans leur vie quotidienne. L’objectif affiché concernant cette dernière est de « recentrer sur les publics prioritaires » l’aide en question."

http://www.revolutionpermanente.fr/APL-RSA-bourses-toutes-ces-aides-que-la-direction-du-budget-veut-reduire

 

Bercy évoque aussi l'allocation personnalisée pour l’autonomie (APA), jugée "trop diluée et insuffisamment redistributive". La document envisage de la "recentrer […] sur les publics prioritaires (…) pour garantir [sa] soutenabilité […] dans un contexte de vieillissement démographique". Autre piste : moduler l'APA "en fonction du patrimoine". 

Enfin, concernant l'allocation adultes handicapés (AAH), la note interne de Bercy propose de modifier "les critères d’attribution", de "revoir plus périodiquement le stock" de bénéficiaires et d'"inciter effectivement à la reprise d’activité".

https://www.lci.fr/international/bourses-apl-handicap-autonomie-une-reduction-des-aides-sociales-etudiee-par-bercy-2087771.html

Modifié par 'moiselle jeanne
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 19 heures, Pheldwyn a dit :

Il nous reste quoi après ?

Au hasard : les profs, les personnels de santé et les statuts des fonctionnaires. 

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