Je n'ose plus approcher ma copine

Bonjour à tous,

Alors voilà, je suis une jeune fille de 21 ans, en couple avec une autre fille depuis 3 mois, et nous vivons ensemble (en fait, nous étions colocataires avant de nous mettre en couple). Cette fille, ce n'est pas juste un "flirt" ; véritable amie avant de devenir ma "copine", elle est mon premier amour, et je tiens profondément à elle. Notre relation était idyllique jusqu'à il y a encore quelques jours, mais voilà, aujourd'hui je n'ose même plus l'approcher, et tout ça à cause d'une histoire stupide. Je vous explique.

A qui cela n'est-il jamais arrivé, le soir dans son lit, à une heure tardive, de se faire des réflexions absurdes au lieu de dormir ? C'est ce qu'il m'est arrivé. En trainant sur twitter avec mon portable, je suis tombée sur la publication d'un jeune garçon expliquant avoir subit des attouchements de la part d'un homme beaucoup plus âgé. Je lis rapidement son histoire, puis, fatiguée, je coupe mon portable et tente de m'endormir. Seulement mon cerveau, lui, continue de cogiter et au fur et à mesure de mes réflexions nocturnes, j'en viens à cette question existentielle (ironie) : mais au fait, une femme qui se fait violer par une autre femme, c'est déjà arrivé ? J'en ai jamais entendu parler aux infos ou sur internet. Me voila donc de retour sur mon portable, questionnant ce pauvre google à partir de mots-clés tels que "femme qui viole une autre femme" (ouais je sais ça sonne bizarre, mais vous l'auriez tapé comment vous ?). Je fouille un peu, je ne trouve pas vraiment d'articles concluants à part des cas de femmes lesbiennes violées pour "soigner" leur homosexualité, bref, je suis fatiguée, je coupe mon portable, je m'endors, et l'histoire aurait pu s'arrêter là.

Mais non.

Le lendemain, lors d'une soirée banale, ma copine farfouille dans mon téléphone et innocemment, tombe sur ce fameux historique de recherches (elle n'a pas fouillé, c'est tout simplement des mots clés qui sont apparus quand elle a ouvert google). Et, bien sûr, hors contexte, cela sonne très bizarre. C'est pourquoi de son point de vue, elle interprète ça comme des recherches pornographiques, et s'imagine même que j'ai des fantasmes de viol. Super. Seulement moi, j'ignore totalement ce qu'il se passe dans sa tête à ce moment-là, et j'étais donc loin de m'imaginer la suite.

Juste après, elle déclare aller prendre une douche. Et, quand elle en ressort, je la trouve très bizarre, elle semble "triste", ailleurs. Je lui demande ce qu'il se passe, aussi soudainement. "Non non mais rien", me dit-elle avec un rire nerveux. J'insiste un peu et, voyant qu'elle ne veut vraiment pas me dire ce qu'il se passe, je vais me coucher, dépitée. Et c'est ainsi que "l'horreur" commence.

Le lendemain, et les jours qui suivent, elle ne sourit presque plus, ou alors elle exprime une bonne humeur "contrôlée", non-naturelle. Elle ne me parle presque plus. Elle reste loin de moi physiquement. Elle semble mal à l'aise en ma présence. Nous qui avions l'habitude de moments câlins et complices le soir, je sens une aura oppressante qui m'empêche d'oser l'approcher. Pire : quand je l'embrasse, je sens que cela la dégoute. Moi qui ignore toujours ce qui cogite dans sa tête depuis ces quelques jours, je ne comprends rien à ce qu'il se passe, je me sens extrêmement mal. Un jour je craque : je lui demande de m'expliquer ce qu'il se passe, n'en pouvant plus de cette situation soudaine et inexpliquée. Gênée, elle m'avoue alors être perturbée par ce fameux historique de recherche, non pas par le fait que je puisse regarder du porno, mais par l'idée que je puisse être attirée par la notion de "viol".

Horreur.

Immédiatement, je lui explique l'origine du quiproquo, lui assurant que ce n'est pas du tout ce qu'elle pouvait s'imaginer et que je n'avais aucun fantasme de ce genre. Je lui dit aussi, en pleurant, qu'elle aurait du m'en parler avant plutôt que de s'imaginer des choses horribles à mon propos. Heureusement elle me croit, et, soulagée et honteuse, elle s'excuse de ne pas m'en avoir parlé avant en expliquant que c'était très gênant pour elle, et elle me sert dans ses bras.

Ca aurait pu s'arrêter là, mais une fois encore, non. Ce que je viens de vous raconter s'est produit hier. Mais à présent, c'est moi qui n'arrive plus à l'approcher. Non pas parce que je lui en veux ou quoi que ce soit du genre, à sa place j'aurais interprété les choses de la même manière. Mais parce que l'impression d'être quelqu'un de sale, ça vous colle à la peau. C'est difficile à expliquer.

Est-ce que vous pouvez vous imaginer ce que cela fait, que d'être évité par la personne que l'on aime ? De la sentir mal à l'aise en notre présence, de ne plus oser la toucher, voire de l'approcher ? De l'embrasser et de sentir qu'elle n'en a pas du tout envie, que cela est très désagréable pour elle, pour ne pas dire que cela la dégoûte ? Est- ce que vous pouvez vous imaginer ce que cela fait d'avoir l'impression d'être un être immonde, d'avoir fait quelque chose de mal, et de ne pas savoir quoi ?

C'est tout ce que j'ai ressenti ces derniers jours, tout ce qu'elle m'a fait ressentir, consciemment ou inconsciemment. Et c'est très dur d'oublier cette horrible sensation. A présent, et même après que le quiproquo ait été levé, je me sens sale, anormale, et je n'arrive pas à effacer ça. Parce que ce n'est pas un sentiment objectif, mais subjectif : c'est ce qu'elle m'a fait ressentir, c'est l'image qu'elle a renvoyé de moi.

Alors voilà. Aujourd'hui c'est moi qui l'évite, et c'est moi qui lui fait du mal. Je sens qu'elle s'en veut, je l'ai entendue pleurer hier dans sa chambre. Mais je n'y arrive pas, je n'y arrive plus, quelque chose dans mon inconscient m'interdit maintenant de la toucher parce qu'elle est une fille "propre", et que je suis quelqu'un de "sale".

Que faire ? Je vous en supplie aidez-moi, cette situation est insupportable. J'aime cette fille de tout mon coeur, et pourtant j'en suis presque au point où je me dis que nous séparer serait un soulagement, parce que cette relation est anxiogène pour nous deux. Mais je l'aime. Je l'aime et je ne veux pas la quitter. Je suis dans une situation très contradictoire. Comment faire disparaitre ce malaise ambiant entre nous deux ? Comment réinstaurer cette atmosphère de douceur, de tendresse et d'intimité complice que nous avions ? Ces moments doux me manquent. Aujourd'hui il n'y a que malaise entre nous, c'est comme si nous étions redevenues deux étrangères.

J'ajoute, en plus de tout cela, que nous sommes toute deux étudiantes et en pleine période de partiels. Je ne veux pas que cette situation nous envahisse, nous obsède, et nous gène dans nos révisions. Mais laisser ça en "suspend" est insupportable.

Je vous remercie de votre lecture et de votre attention. Je ne sais pas si vous pourrez m'aider, mais vous en parler est déjà un grand soulagement. Merci.

il y a 5 minutes, Centilitre a dit :

Bonjour à tous,

Alors voilà, je suis une jeune fille de 21 ans, en couple avec une autre fille depuis 3 mois, et nous vivons ensemble (en fait, nous étions colocataires avant de nous mettre en couple). Cette fille, ce n'est pas juste un "flirt" ; véritable amie avant de devenir ma "copine", elle est mon premier amour, et je tiens profondément à elle. Notre relation était idyllique jusqu'à il y a encore quelques jours, mais voilà, aujourd'hui je n'ose même plus l'approcher, et tout ça à cause d'une histoire stupide. Je vous explique.

A qui cela n'est-il jamais arrivé, le soir dans son lit, à une heure tardive, de se faire des réflexions absurdes au lieu de dormir ? C'est ce qu'il m'est arrivé. En trainant sur twitter avec mon portable, je suis tombée sur la publication d'un jeune garçon expliquant avoir subit des attouchements de la part d'un homme beaucoup plus âgé. Je lis rapidement son histoire, puis, fatiguée, je coupe mon portable et tente de m'endormir. Seulement mon cerveau, lui, continue de cogiter et au fur et à mesure de mes réflexions nocturnes, j'en viens à cette question existentielle (ironie) : mais au fait, une femme qui se fait violer par une autre femme, c'est déjà arrivé ? J'en ai jamais entendu parler aux infos ou sur internet. Me voila donc de retour sur mon portable, questionnant ce pauvre google à partir de mots-clés tels que "femme qui viole une autre femme" (ouais je sais ça sonne bizarre, mais vous l'auriez tapé comment vous ?). Je fouille un peu, je ne trouve pas vraiment d'articles concluants à part des cas de femmes lesbiennes violées pour "soigner" leur homosexualité, bref, je suis fatiguée, je coupe mon portable, je m'endors, et l'histoire aurait pu s'arrêter là.

Mais non.

Le lendemain, lors d'une soirée banale, ma copine farfouille dans mon téléphone et innocemment, tombe sur ce fameux historique de recherches (elle n'a pas fouillé, c'est tout simplement des mots clés qui sont apparus quand elle a ouvert google). Et, bien sûr, hors contexte, cela sonne très bizarre. C'est pourquoi de son point de vue, elle interprète ça comme des recherches pornographiques, et s'imagine même que j'ai des fantasmes de viol. Super. Seulement moi, j'ignore totalement ce qu'il se passe dans sa tête à ce moment-là, et j'étais donc loin de m'imaginer la suite.

Juste après, elle déclare aller prendre une douche. Et, quand elle en ressort, je la trouve très bizarre, elle semble "triste", ailleurs. Je lui demande ce qu'il se passe, aussi soudainement. "Non non mais rien", me dit-elle avec un rire nerveux. J'insiste un peu et, voyant qu'elle ne veut vraiment pas me dire ce qu'il se passe, je vais me coucher, dépitée. Et c'est ainsi que "l'horreur" commence.

Le lendemain, et les jours qui suivent, elle ne sourit presque plus, ou alors elle exprime une bonne humeur "contrôlée", non-naturelle. Elle ne me parle presque plus. Elle reste loin de moi physiquement. Elle semble mal à l'aise en ma présence. Nous qui avions l'habitude de moments câlins et complices le soir, je sens une aura oppressante qui m'empêche d'oser l'approcher. Pire : quand je l'embrasse, je sens que cela la dégoute. Moi qui ignore toujours ce qui cogite dans sa tête depuis ces quelques jours, je ne comprends rien à ce qu'il se passe, je me sens extrêmement mal. Un jour je craque : je lui demande de m'expliquer ce qu'il se passe, n'en pouvant plus de cette situation soudaine et inexpliquée. Gênée, elle m'avoue alors être perturbée par ce fameux historique de recherche, non pas par le fait que je puisse regarder du porno, mais par l'idée que je puisse être attirée par la notion de "viol".

Horreur.

Immédiatement, je lui explique l'origine du quiproquo, lui assurant que ce n'est pas du tout ce qu'elle pouvait s'imaginer et que je n'avais aucun fantasme de ce genre. Je lui dit aussi, en pleurant, qu'elle aurait du m'en parler avant plutôt que de s'imaginer des choses horribles à mon propos. Heureusement elle me croit, et, soulagée et honteuse, elle s'excuse de ne pas m'en avoir parlé avant en expliquant que c'était très gênant pour elle, et elle me sert dans ses bras.

Ca aurait pu s'arrêter là, mais une fois encore, non. Ce que je viens de vous raconter s'est produit hier. Mais à présent, c'est moi qui n'arrive plus à l'approcher. Non pas parce que je lui en veux ou quoi que ce soit du genre, à sa place j'aurais interprété les choses de la même manière. Mais parce que l'impression d'être quelqu'un de sale, ça vous colle à la peau. C'est difficile à expliquer.

Est-ce que vous pouvez vous imaginer ce que cela fait, que d'être évité par la personne que l'on aime ? De la sentir mal à l'aise en notre présence, de ne plus oser la toucher, voire de l'approcher ? De l'embrasser et de sentir qu'elle n'en a pas du tout envie, que cela est très désagréable pour elle, pour ne pas dire que cela la dégoûte ? Est- ce que vous pouvez vous imaginer ce que cela fait d'avoir l'impression d'être un être immonde, d'avoir fait quelque chose de mal, et de ne pas savoir quoi ?

C'est tout ce que j'ai ressenti ces derniers jours, tout ce qu'elle m'a fait ressentir, consciemment ou inconsciemment. Et c'est très dur d'oublier cette horrible sensation. A présent, et même après que le quiproquo ait été levé, je me sens sale, anormale, et je n'arrive pas à effacer ça. Parce que ce n'est pas un sentiment objectif, mais subjectif : c'est ce qu'elle m'a fait ressentir, c'est l'image qu'elle a renvoyé de moi.

Alors voilà. Aujourd'hui c'est moi qui l'évite, et c'est moi qui lui fait du mal. Je sens qu'elle s'en veut, je l'ai entendue pleurer hier dans sa chambre. Mais je n'y arrive pas, je n'y arrive plus, quelque chose dans mon inconscient m'interdit maintenant de la toucher parce qu'elle est une fille "propre", et que je suis quelqu'un de "sale".

Que faire ? Je vous en supplie aidez-moi, cette situation est insupportable. J'aime cette fille de tout mon coeur, et pourtant j'en suis presque au point où je me dis que nous séparer serait un soulagement, parce que cette relation est anxiogène pour nous deux. Mais je l'aime. Je l'aime et je ne veux pas la quitter. Je suis dans une situation très contradictoire. Comment faire disparaitre ce malaise ambiant entre nous deux ? Comment réinstaurer cette atmosphère de douceur, de tendresse et d'intimité complice que nous avions ? Ces moments doux me manquent. Aujourd'hui il n'y a que malaise entre nous, c'est comme si nous étions redevenues deux étrangères.

J'ajoute, en plus de tout cela, que nous sommes toute deux étudiantes et en pleine période de partiels. Je ne veux pas que cette situation nous envahisse, nous obsède, et nous gène dans nos révisions. Mais laisser ça en "suspend" est insupportable.

Je vous remercie de votre lecture et de votre attention. Je ne sais pas si vous pourrez m'aider, mais vous en parler est déjà un grand soulagement. Merci.

bonjour

il semble que ce qui-propos à cassé la confiance réciproque que vous aviez l'une de l'autre . la réaction de t'à copine s'est transmise à toi et est devenue comme une psychose pour toi et entre vous ?

il faudrait que vous fassiez toute les deux , une mise au point sérieuse . attention , nous somme tous et toutes plus ou moins prisonnier de notre inconscient ou subconscient et qui , parfois , prennent le dessus sur notre raison .

bonne journée

Il y a 2 heures, Centilitre a dit :

Bonjour à tous,

Alors voilà, je suis une jeune fille de 21 ans, en couple avec une autre fille depuis 3 mois, et nous vivons ensemble (en fait, nous étions colocataires avant de nous mettre en couple). Cette fille, ce n'est pas juste un "flirt" ; véritable amie avant de devenir ma "copine", elle est mon premier amour, et je tiens profondément à elle. Notre relation était idyllique jusqu'à il y a encore quelques jours, mais voilà, aujourd'hui je n'ose même plus l'approcher, et tout ça à cause d'une histoire stupide. Je vous explique.

A qui cela n'est-il jamais arrivé, le soir dans son lit, à une heure tardive, de se faire des réflexions absurdes au lieu de dormir ? C'est ce qu'il m'est arrivé. En trainant sur twitter avec mon portable, je suis tombée sur la publication d'un jeune garçon expliquant avoir subit des attouchements de la part d'un homme beaucoup plus âgé. Je lis rapidement son histoire, puis, fatiguée, je coupe mon portable et tente de m'endormir. Seulement mon cerveau, lui, continue de cogiter et au fur et à mesure de mes réflexions nocturnes, j'en viens à cette question existentielle (ironie) : mais au fait, une femme qui se fait violer par une autre femme, c'est déjà arrivé ? J'en ai jamais entendu parler aux infos ou sur internet. Me voila donc de retour sur mon portable, questionnant ce pauvre google à partir de mots-clés tels que "femme qui viole une autre femme" (ouais je sais ça sonne bizarre, mais vous l'auriez tapé comment vous ?). Je fouille un peu, je ne trouve pas vraiment d'articles concluants à part des cas de femmes lesbiennes violées pour "soigner" leur homosexualité, bref, je suis fatiguée, je coupe mon portable, je m'endors, et l'histoire aurait pu s'arrêter là.

Mais non.

Le lendemain, lors d'une soirée banale, ma copine farfouille dans mon téléphone et innocemment, tombe sur ce fameux historique de recherches (elle n'a pas fouillé, c'est tout simplement des mots clés qui sont apparus quand elle a ouvert google). Et, bien sûr, hors contexte, cela sonne très bizarre. C'est pourquoi de son point de vue, elle interprète ça comme des recherches pornographiques, et s'imagine même que j'ai des fantasmes de viol. Super. Seulement moi, j'ignore totalement ce qu'il se passe dans sa tête à ce moment-là, et j'étais donc loin de m'imaginer la suite.

Juste après, elle déclare aller prendre une douche. Et, quand elle en ressort, je la trouve très bizarre, elle semble "triste", ailleurs. Je lui demande ce qu'il se passe, aussi soudainement. "Non non mais rien", me dit-elle avec un rire nerveux. J'insiste un peu et, voyant qu'elle ne veut vraiment pas me dire ce qu'il se passe, je vais me coucher, dépitée. Et c'est ainsi que "l'horreur" commence.

Le lendemain, et les jours qui suivent, elle ne sourit presque plus, ou alors elle exprime une bonne humeur "contrôlée", non-naturelle. Elle ne me parle presque plus. Elle reste loin de moi physiquement. Elle semble mal à l'aise en ma présence. Nous qui avions l'habitude de moments câlins et complices le soir, je sens une aura oppressante qui m'empêche d'oser l'approcher. Pire : quand je l'embrasse, je sens que cela la dégoute. Moi qui ignore toujours ce qui cogite dans sa tête depuis ces quelques jours, je ne comprends rien à ce qu'il se passe, je me sens extrêmement mal. Un jour je craque : je lui demande de m'expliquer ce qu'il se passe, n'en pouvant plus de cette situation soudaine et inexpliquée. Gênée, elle m'avoue alors être perturbée par ce fameux historique de recherche, non pas par le fait que je puisse regarder du porno, mais par l'idée que je puisse être attirée par la notion de "viol".

Horreur.

Immédiatement, je lui explique l'origine du quiproquo, lui assurant que ce n'est pas du tout ce qu'elle pouvait s'imaginer et que je n'avais aucun fantasme de ce genre. Je lui dit aussi, en pleurant, qu'elle aurait du m'en parler avant plutôt que de s'imaginer des choses horribles à mon propos. Heureusement elle me croit, et, soulagée et honteuse, elle s'excuse de ne pas m'en avoir parlé avant en expliquant que c'était très gênant pour elle, et elle me sert dans ses bras.

Ca aurait pu s'arrêter là, mais une fois encore, non. Ce que je viens de vous raconter s'est produit hier. Mais à présent, c'est moi qui n'arrive plus à l'approcher. Non pas parce que je lui en veux ou quoi que ce soit du genre, à sa place j'aurais interprété les choses de la même manière. Mais parce que l'impression d'être quelqu'un de sale, ça vous colle à la peau. C'est difficile à expliquer.

Est-ce que vous pouvez vous imaginer ce que cela fait, que d'être évité par la personne que l'on aime ? De la sentir mal à l'aise en notre présence, de ne plus oser la toucher, voire de l'approcher ? De l'embrasser et de sentir qu'elle n'en a pas du tout envie, que cela est très désagréable pour elle, pour ne pas dire que cela la dégoûte ? Est- ce que vous pouvez vous imaginer ce que cela fait d'avoir l'impression d'être un être immonde, d'avoir fait quelque chose de mal, et de ne pas savoir quoi ?

C'est tout ce que j'ai ressenti ces derniers jours, tout ce qu'elle m'a fait ressentir, consciemment ou inconsciemment. Et c'est très dur d'oublier cette horrible sensation. A présent, et même après que le quiproquo ait été levé, je me sens sale, anormale, et je n'arrive pas à effacer ça. Parce que ce n'est pas un sentiment objectif, mais subjectif : c'est ce qu'elle m'a fait ressentir, c'est l'image qu'elle a renvoyé de moi.

Alors voilà. Aujourd'hui c'est moi qui l'évite, et c'est moi qui lui fait du mal. Je sens qu'elle s'en veut, je l'ai entendue pleurer hier dans sa chambre. Mais je n'y arrive pas, je n'y arrive plus, quelque chose dans mon inconscient m'interdit maintenant de la toucher parce qu'elle est une fille "propre", et que je suis quelqu'un de "sale".

Que faire ? Je vous en supplie aidez-moi, cette situation est insupportable. J'aime cette fille de tout mon coeur, et pourtant j'en suis presque au point où je me dis que nous séparer serait un soulagement, parce que cette relation est anxiogène pour nous deux. Mais je l'aime. Je l'aime et je ne veux pas la quitter. Je suis dans une situation très contradictoire. Comment faire disparaitre ce malaise ambiant entre nous deux ? Comment réinstaurer cette atmosphère de douceur, de tendresse et d'intimité complice que nous avions ? Ces moments doux me manquent. Aujourd'hui il n'y a que malaise entre nous, c'est comme si nous étions redevenues deux étrangères.

J'ajoute, en plus de tout cela, que nous sommes toute deux étudiantes et en pleine période de partiels. Je ne veux pas que cette situation nous envahisse, nous obsède, et nous gène dans nos révisions. Mais laisser ça en "suspend" est insupportable.

Je vous remercie de votre lecture et de votre attention. Je ne sais pas si vous pourrez m'aider, mais vous en parler est déjà un grand soulagement. Merci.

Bonjour, la communication est importante dans une relation donc je pense que vous devrez aller lui parler et tout lui expliquer.

Je ne suis pas une professionnelle mais je pense que c’est la bonne solution.

Courage à vous deux, j’espère que vous allez redevenir comme avant et que votre relation va durer.

Bonne journée et n’oubliez pas de nous tenir au courant !

c'est une vengeance, en fait, votre coloc est sado maso.

Il y a 2 heures, chupa-chupi a dit :

c'est une vengeance, en fait, votre coloc est sado maso.

Je ne suis pas sûre de comprendre...

Dédramatiser, sortir boire un verre et rire ensemble en se disant que parfois la vie nous joue de drôles de tours.

C'est bon, personne n'est mort, tu l'aimes, elle t'aime, alors c'est devant que ça se passe. S'aimer c'est surpasser ce genre de plan foireux.

les filles ne sont jamais satisfaites de toute façon, il faut bien l'avouer.

faire chier pour avoir le sentiment d'exister est le propre de toute téléréalité. farfouillez vous autre chose que le smartphone, sans écran la vie est plus drôle.

Je me joins aux autres pour vous dire d'arrêter de vous prendre la tête, les filles. Vous cogite toutes les deux sur des idées imaginaires et des suppositions de ce que l'autre peut ressentir. C'est beaucoup se compliquer la vie inutilement, non ? Parlez-vous ouvertement au lieu de rester dans vos petits délires qui vous enferment.

Pis je vais aller encore plus loin : quand bien même tu aurais eu ce genre de fantasme, et alors? Qui n'a jamais eu de fantasme inavouable? Ça n'aurait pas fait de toi une personne sale.

Ne restez pas seules, trouvez des personnes sérieuses avec qui en parler.

L'aide d'un tiers est parfois salutaire. Ce tiers doit être neutre et parvenir à expliquer que ce malentendu ne doit pas interférer dans votre amour réciproque.

Régler le problème entre vous deux sera compliqué, vous ne devez vous enfoncer.

C'est une broutille de rien du tout mais le plus compliqué sera de nettoyer ce malentendu, ce vaudeville. Que quelqu'un vous dise que vous n'êtes plus des gamines et qu'il faut passer par-dessus de mauvaises interprétations.

On se regarde dans les yeux, on se dit je t'aime et tout doucement, on s'embrasse, on oublie tout et on recommence, c'est tellement mieux, une fois les choses claires.

Rien à voir, ou presque tout ..

En couple depuis fort longtemps avec mon homme il y a quelques années j'ai enduré un cancer.

Plusieurs chirurgies.. de grosses mutilations. je ne supportais plus que quiconque me touche même l'homme qui partage ma vie..

Il s'est méprit à se sujet pensant que cette situation était provoquée par la douleur. Alors certes douleurs il y avait, mais psychique plus encore que physique. Je me sentais tellement dévalorisée dans un corps de femme mutilé que j'aurai préféré qu'il me quitte.. Comme toi qui te sens sale, je me voyais comme un rebut de la société.

Nous sommes toujours en couple, cela m'a prit plusieurs années pour lui laisser reconquérir mon corps, et pour que j'ai moi aussi assez confiance pour en retirer du plaisir.

Ne laisse pas un sentiment de honte sans fondement te dicter un chemin que tu ne veux pas prendre.

Fais toi confiance, faites vous confidences, ré apprivoisez vous, personne comme dans la chanson "La claire fontaine" ne devrait perdre son amie sans l'avoir mérité "

C'est une histoire bête  . Il fallait en rire au lieu d'en faire  un drame.

APPAremment ton explication ne TA pas suffit. Il va falloir recommencer  .

Explique lui ton malaise actuel et reexplique CLAIREMENT  pourquoi tu as fait ses recherches et riez -en ensemble ! 

Ensuite passes à  autre chose pas la peine de se pourrir la vie pour des conneries

Bonjour,

Elle surréagit ta copine pour une broutille, peut être elle te connait pas assez !

rétablit le dialogue, histoire de lui redonner confiance en toi

bonne journée

Il y a 11 heures, Etoile noire a dit :

Dédramatiser, sortir boire un verre et rire ensemble en se disant que parfois la vie nous joue de drôles de tours.

C'est bon, personne n'est mort, tu l'aimes, elle t'aime, alors c'est devant que ça se passe. S'aimer c'est surpasser ce genre de plan foireux.

C’est une belle théorie. La pratique est plus compliquée parce que l’humain est complexe. Il y a des angoisses irrationnelles et inexplicables qui gâchent la vie. Parfois le simple « vouloir » ne suffit pas.

Ta copine est tout simplement jalouse que tu puisses penser à une autre fille qu'elle et elle te l'a fait ressentir et ceci à declenché en toi une peur d'elle car tu ne pensais pas qu'elle pouvait avoir une autre personnalité. 

il y a 56 minutes, Vilaine a dit :

C’est une belle théorie. La pratique est plus compliquée parce que l’humain est complexe. Il y a des angoisses irrationnelles et inexplicables qui gâchent la vie. Parfois le simple « vouloir » ne suffit pas.

C'est pas faux.

il y a une heure, Vilaine a dit :

C’est une belle théorie. La pratique est plus compliquée parce que l’humain est complexe. Il y a des angoisses irrationnelles et inexplicables qui gâchent la vie. Parfois le simple « vouloir » ne suffit pas.

Dans ce cas la réponse ne se trouvera pas sur forum.fr mais sur un divan

il y a 2 minutes, Etoile noire a dit :

Dans ce cas la réponse ne se trouvera pas sur forum.fr mais sur un divan

Peut-être qu’elle poste depuis un divan

Je pense surtout qu'elles sont très jeunes et encore pleines d'idéaux, d'où les proportions démesurées. 

Ce souci de "culpabilité" peut aussi remonter à l'acceptation, plus ou moins positive, de l'entourage familial sur leur homosexualité.

Pas de théories freudiennes là-dedans, (un papa moustachu qui aurait eu un cheval etc.)

Le refus de cet état par les parents peut créer bien des réflexions plus tard

il y a 4 minutes, Vilaine a dit :

Peut-être qu’elle poste depuis un divan

"Je ne vois que la psychanalyse pour concurrencer la religion dans l'amour des souffrances qui durent" dirait Paloma Josse