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L'univers est-il stupide ou intelligent ?

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Francis-Charles

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 077 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 9 heures, Francis-Charles a dit :

Il existe paraît-il des théories qui se veulent cohérentes avec la relativité et la physique quantique qui admettent l'existence de particules allant à des vitesses supérieures à celle de la lumière dans le vide... 
Vrai ou pas ?

Pour la relativité restreinte qui est une théorie générale de l'espace temps non et pour la relativité générale qui est une théorie restreinte à la gravité non plus.

Comment les théories sont mal nommées ?

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 22 465 messages
scientifique,
Posté(e)
Il y a 9 heures, Loopy a dit :

....Par contre, peut être peux tu m'expliquer en quoi le temps ne serait pas "mesuré de la même façon à 2000m qu'aun niveau de la mer" ? 

Une horloge à balancier suit la loi du pendule simple à savoir que la période ( durée de l'allée-retour du balancier) est égale à la racine carrée du quotient de la longueur du pendule par g, le coefficient de pesanteur. Puisque g diminue (légèrement avec l'altitude) g à 2000 m est plus faible qu'au niveau de la mer. et donc la période du pendule va augmenter.  et l'horloge retardera !

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Membre, 58ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 58ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, Loopy a dit :

Par contre, peut être peux tu m'expliquer en quoi le temps ne serait pas "mesuré de la même façon à 2000 m qu'au niveau de la mer" ? 

Moi non! Mais le phénomène a l'air connu des élèves de première ... https://www.ilephysique.net/sujet-balancier-d-horloge-245608.html

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Membre, 58ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 58ans‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Répy a dit :

Une horloge à balancier suit la loi du pendule simple à savoir que la période ( durée de l'allée-retour du balancier) est égale à la racine carrée du quotient de la longueur du pendule par g, le coefficient de pesanteur. Puisque g diminue (légèrement avec l'altitude) g à 2000 m est plus faible qu'au niveau de la mer. et donc la période du pendule va augmenter.  et l'horloge retardera !

Doit-on en déduire qu'une personne qui va au ski pendant ses vacances aura vieilli moins vite qu'une personne qui est restée au bord de la mer ?

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Membre, Poisson rouge très très méchant, 38ans Posté(e)
Loopy Membre 3 109 messages
38ans‚ Poisson rouge très très méchant,
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il y a 13 minutes, obelix39 a dit :

Moi non! Mais le phénomène a l'air connu des élèves de première ... https://www.ilephysique.net/sujet-balancier-d-horloge-245608.html

Alors oui, effectivement, si tu mesure le temps comme une observable indirecte du mouvement d'un pendule. Tu viens simplement de me montrer qu'un pendule ne se comporte pas de la même manière lorsqu'il est dans des champs gravitationnels différents. [NB : on pensera à le dire à ceux qui font des mesure de temps depuis la fin des années 70 pour mettre en évidence le décalage (de mémoire, la dernière expérience doit dater d'il y a 4-5 ans)].

Pour le reste, je t'invite à regarder les vidéo de zenalpha. Elle me paraissent très claires et abordables. Par ailleurs, oui, effectivement, le temps ne s’écoule pas de la même manière pour quelqu'un au Ski que pour quelqu'un à la mer. Mais si on faisait le calcul (que je n'ai pas fait), le décalage serait infinitésimal (quoique non nul) et bien sûr inobservable à l'échelle humaine.

 

 

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 22 465 messages
scientifique,
Posté(e)
il y a 17 minutes, obelix39 a dit :

Doit-on en déduire qu'une personne qui va au ski pendant ses vacances aura vieilli moins vite qu'une personne qui est restée au bord de la mer ?

C'est une conclusion dans le style des gros titres de Sciences et Vie !

La perception humaine du temps est suffisamment subjective pour ne jamais percevoir le milliardième  de seconde !

En revanche les horloges embarquées dans les satellites du réseau GPS doivent corriger leur temps "relativiste) pour changer sans erreur avec les horloges restées au sol. Toutes ces horloges "atomiques" vérifient la notion de temps relatif énoncé par Einstein-Lorentz.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 077 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

N'oublions pas qu'il ne faut pas raisonner que sur la "dilatation du temps", il y a de manière parfaitement concomitante une dilatation de l'espace dans la direction du mouvement 

Imaginons un petit gros qui serait embarqué dans un voyage luminique, il apparaîtrait comme un petit mince 

Les voyages rajeunissent et font maigrir du point de vue du jumeau sur terre mais en revenant sur terre, son jumeau astronaute aura en effet moins vieilli mais il sera redevenu gros

Aucun régime n'est parfait 

 

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, philkeun a dit :

Tu fais exactement les mêmes erreurs que les 99 % des forumeurs dont je parlais précédemment, genre "tout est relatif", eh bien non, justement.

99 % ou 99,9 % des forumeurs ? Qui sont assez régulièrement aussi des forts en humeur... Mais je m'abstiendrai d'évaluer le pourcentage qui pourrait s'avérer complètement relatif.

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, philkeun a dit :

Le principe anthropique est une réflexion philosophique, ressortant de l'épistémologie.

Je ne vois pas ce que des équations viennent faire la dedans.

Une réponse intéressante (à connotation scientifique) aurait été par exemple celle-ci :

L'énergie de liaison d'origine électrique d'un atome d'hydrogène est 1040 fois plus forte, en chiffres ronds, que l'énergie de gravitation de l'électron et du proton qui le composent. Par ailleurs, le nombre de particules dans une étoile est de l'ordre de 1060. Bien qu'à première vue ces deux chiffres n'aient rien à voir l'un avec l'autre une relation très simple les fait correspondre, l'exposant 40 du premier représentant les 2/3 de 60, l'exposant du second. S'agit-il d'une pure coïncidence ? Non. Ce rapport relève d'une explication scientifique à deux étages. Premièrement, l'étoile doit posséder une température suffisante pour que ses atomes puissent vaincre les forces d'origine électrique et déclencher ainsi les réactions nucléaires. Deuxièmement, les forces de gravité doivent pouvoir compenser les forces de pression résultant de cette température et ayant tendance à faire exploser l'étoile. Numériquement, comme l'énergie de gravitation d'un système (ici l'étoile) croît comme la puissance 2/3 du nombre de particules mises en jeu, cette énergie rattrape l'énergie électrique, 1040 fois forte au départ, lorsque la limite précédente 1060 est atteinte.

Autre coïncidence remarquable : si l'on rapporte l'âge présumé de l'Univers, une douzaine de milliards d'années, à un temps caractéristique de l'échelle atomique, on trouve un nombre de l'ordre du fameux 1040 déjà rencontré comme rapport entre forces électriques et forces de gravitation. Après cette nouvelle correspondance de chiffres, encore plus étonnante puisqu'elle met en jeu l'infiniment petit et l'infiniment grand, le principe anthropique entre véritablement en scène. En effet, dès 1961, Dicke (PHYSICIEN) montre que si les deux nombres sont égaux entre eux, c'est que chacun est égal à un troisième, à savoir l'âge moyen d'une étoile. Voici pourquoi.

 La durée de vie d'une étoile est liée à son débit d'énergie, lequel dépend du délai nécessaire à la lumière pour s'en échapper. Or, du fait que les particules de lumière traversent l'étoile par une série de zigzags aléatoires, on montre qu'ils mettent pour sortir un temps proportionnel à la puissance 2/3 du nombre de particules que l'étoile contient. Comme cette « loi en puissance 2/3  » est identique à celle qui caractérisait plus haut la gravitation, on retrouve pour la durée de vie stellaire le fameux 1040.

L'égalité entre l'âge moyen d'une étoile et l'âge actuel de l'Univers se déduit quant à lui d'un raisonnement « anthropique » : notre présence implique que l'âge de l'Univers n'est pas quelconque par rapport à la durée de vie stellaire. En effet, comme les étoiles nous sont « vitales », il est nécessaire d'une part qu'elles aient eu le temps d'apparaître et d'autre part qu'elles n'aient pas eu le temps de disparaître.

Source : http://www.lacosmo.com/miroir.html

 

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, philkeun a dit :

Au plus peut on dire que certaines recherches sont plus favorisées que d'autres, cf L Smolin "Rien ne va plus en physique".

Si rien ne va plus en physique d'après un grand mage scientifique, que peut-on encore croire ?

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, zenalpha a dit :

Je préfère m'en retourner dans le dernier aurlien barrau

Aurélien Barrau, physicien et métaphysicien. Il s'intéresse comme moi à l'Avant Big Bang et à un univers préexistant.
image.png.8692faf9b551ffdfc45fa6aae3211b4b.png

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 22 465 messages
scientifique,
Posté(e)
il y a 38 minutes, Francis-Charles a dit :

Une réponse intéressante (à connotation scientifique) aurait été par exemple celle-ci :

L'énergie de liaison d'origine électrique d'un atome d'hydrogène est 1040 fois plus forte, en chiffres ronds, que l'énergie de gravitation de l'électron et du proton qui le composent. Par ailleurs, le nombre de particules dans une étoile est de l'ordre de 1060. Bien qu'à première vue ces deux chiffres n'aient ............

....l'âge de l'Univers n'est pas quelconque par rapport à la durée de vie stellaire. En effet, comme les étoiles nous sont « vitales », il est nécessaire d'une part qu'elles aient eu le temps d'apparaître et d'autre part qu'elles n'aient pas eu le temps de disparaître.

Source : http://www.lacosmo.com/miroir.html

 

Ptain ! quelle démonstration à la mors-moi le doigt !

si on consulte le site en suivant le lien, on commence très fort par une citation d'un professeur au collège de France. ça fait bien !

En revanche le contenu du site est du même tonneau où s'abreuve Francis-Charles. Cette source "miraculeurse"  n'a rien à voir avec les compétences des astrophysiciens !

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 9 434 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 18 minutes, Répy a dit :

Ptain ! quelle démonstration à la mors-moi le doigt !

si on consulte le site en suivant le lien, on commence très fort par une citation d'un professeur au collège de France. ça fait bien !

En revanche le contenu du site est du même tonneau où s'abreuve Francis-Charles. Cette source "miraculeurse"  n'a rien à voir avec les compétences des astrophysiciens !

Bon , il est bien ou pas Christian Magnan , recommandez vous ses lectures car sur l 'ex forum orange il y 'avait un gars qui s 'y connaissait aussi et conseillait d 'aller sur son site et de ne pas hésiter à lui poser des questions .

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Membre, 58ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 58ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Répy a dit :

C'est une conclusion dans le style des gros titres de Sciences et Vie !

La perception humaine du temps est suffisamment subjective pour ne jamais percevoir le milliardième  de seconde !

En revanche les horloges embarquées dans les satellites du réseau GPS doivent corriger leur temps "relativiste) pour changer sans erreur avec les horloges restées au sol. Toutes ces horloges "atomiques" vérifient la notion de temps relatif énoncé par Einstein-Lorentz.

Ça ne répond toujours pas à la question que je me pose, à savoir; Est-ce que dans cette expérience c'est le temps qui varie, ou bien est-ce que ce sont les horloges qui mesurent le temps en fonction de la gravité et de leur propre vitesse qui travaillent plus ou moins vite ?

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, cheuwing a dit :

donc ce n'est pas une religion

La Bible a été écrite par une quarantaine d’hommes sur une période de 1 600 ans. Les religions qui en découlent n'ont donc pas un fondateur unique, sauf si on estime que c'est Dieu qui a tenu la main de tous ces rédacteurs à travers l'Histoire...

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, zenalpha a dit :

Pour la relativité restreinte qui est une théorie générale de l'espace temps non et pour la relativité générale qui est une théorie restreinte à la gravité non plus.

Comment les théories sont mal nommées ?

Certes, une hypothèse parmi d'autres...

Extrait :

Le tachyon est une classe de particules hypothétiques dont les principales caractéristiques sont d'avoir une vitesse toujours supérieure à la vitesse de la lumière dans le vide (c), une masse imaginaire pure et une énergie qui diminue lorsque la vitesse augmente.

Imaginé dans les années 1960, le tachyon apparaît dans certains modèles de la théorie des cordes, tels la théorie des cordes bosoniques, ainsi que dans certains calculs de la théorie quantique des champs. Dans ces cas, on parle généralement de champ tachyonique et l'apparition de ce dernier est considérée comme étant le signe d'une instabilité du modèle théorique développé.

Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tachyon

image.png.b473aaa7ef1e70bbf778e1d7bacb8163.png
Simulation de l'observation d'un tachyon
 

 

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 9 434 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

En accordant à l'Homme un rôle d'observateur très privilégié, le principe anthropique sème le trouble dans les esprits. La vie est-elle issue d'un concours de circonstances ? Ou l'a-t-elle au contraire provoqué ? Une controverse irrationnelle est lancée pour savoir qui, de l'Univers ou de l'Homme, a engendré l'autre...

 

  Christian Magnan
Collège de France, Paris
Université de Montpellier II


 



Nous habitons un endroit privilégié

Contrairement à ce que prétendrait un strict principe copernicien, la place que nous occupons dans l'Univers, du fait même qu'elle abrite la vie, a quelque chose d'exceptionnel. La Terre se situe exactement à la bonne distance d'une étoile de bonne température, cette « ajustement » ayant permis à l'eau d'exister sous forme liquide, ce qui a rendu possible le développement d'une chimie féconde en organismes vivants. Au contraire, sur Mars, la planète désertique, ou sur Vénus, l'étouffante fournaise, aucun être humain n'aurait pu naître pour remarquer que les conditions n'étaient pas propices... à son avènement. De même l'astronome Dicke fait remarquer que l'époque à laquelle nous nous trouvons, une douzaine de milliards d'années après le big-bang, n'est pas « arbitraire ». Plus tôt, et les étoiles n'auraient pas bénéficié du temps voulu pour fabriquer en leur sein les éléments dont nous sommes constitués ; plus tard, et les étoiles se seraient éteintes.

Le fameux « principe anthropique » (du grec anthropos : être humain), introduit explicitement en 1974 par Brandon Carter, astronome à l'observatoire de Meudon, exploite ce genre de réflexions en affirmant que les propriétés de l'Univers observé sont le signe de la présence de l'Homme. Sous sa forme « faible », le principe anthropique attire l'attention sur le fait irréfutable que les points de l'espace et du temps d'où nous observons la réalité appartiennent à la classe privilégiée de ceux où la vie possible. Sous l'apparence d'une pure évidence tautologique, le raisonnement a présenté à l'origine l'intérêt de nous inviter à distinguer parmi certaines relations physiques remarquables celles qui peuvent être déduites de lois plus fondamentales de celles qui relèvent de la coïncidence fortuite. Derrière ces dernières circonstances se cachent certaines conditions nécessaires à l'émergence de l'espèce humaine et sont donc liées à notre présence.

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Coïncidences fortuites ou prévisibles ?

Quelques coïncidences célèbres - qui ont alimenté les théories les plus hasardeuses - illustrent cette progression dans le niveau d'explication. Ainsi, l'énergie de liaison d'origine électrique d'un atome d'hydrogène est 1040 fois plus forte, en chiffres ronds, que l'énergie de gravitation de l'électron et du proton qui le composent. Par ailleurs, le nombre de particules dans une étoile est de l'ordre de 1060. Bien qu'à première vue ces deux chiffres n'aient rien à voir l'un avec l'autre une relation très simple les fait correspondre, l'exposant 40 du premier représentant les 2/3 de 60, l'exposant du second. S'agit-il d'une pure coïncidence ? Non. Ce rapport relève d'une explication scientifique à deux étages. Premièrement l'étoile doit posséder une température suffisante pour que ses atomes puissent vaincre les forces d'origine électrique et déclencher ainsi les réactions nucléaires. Deuxièmement, les forces de gravité doivent pouvoir compenser les forces de pression résultant de cette température et ayant tendance à faire exploser l'étoile. Numériquement, comme l'énergie de gravitation d'un système (ici l'étoile) croît comme la puissance 2/3 du nombre de particules mises en jeu, cette énergie rattrape l'énergie électrique, 1040 fois forte au départ, lorsque la limite précédente 1060 est atteinte.

Autre coïncidence remarquable : si l'on rapporte l'âge présumé de l'Univers, une douzaine de milliards d'années, à un temps caractéristique de l'échelle atomique, on trouve un nombre de l'ordre du fameux 1040 déjà rencontré comme rapport entre forces électriques et forces de gravitation. Après cette nouvelle correspondance de chiffres, encore plus étonnante puisqu'elle met en jeu l'infiniment petit et l'infiniment grand, le principe anthropique entre véritablement en scène. En effet, dès 1961, Dicke montre que si les deux nombres sont égaux entre eux, c'est que chacun est égal à un troisième, à savoir l'âge moyen d'une étoile. Voici pourquoi.

(i) La durée de vie d'une étoile est liée à son débit d'énergie, lequel dépend du délai nécessaire à la lumière pour s'en échapper. Or, du fait que les particules de lumière traversent l'étoile par une série de zigzags aléatoires, on montre qu'ils mettent pour sortir un temps proportionnel à la puissance 2/3 du nombre de particules que l'étoile contient. Comme cette « loi en puissance 2/3  » est identique à celle qui caractérisait plus haut la gravitation, on retrouve pour la durée de vie stellaire le fameux 1040.

(ii) L'égalité entre l'âge moyen d'une étoile et l'âge actuel de l'Univers se déduit quant à lui d'un raisonnement « anthropique » : notre présence implique que l'âge de l'Univers n'est pas quelconque par rapport à la durée de vie stellaire. En effet, comme les étoiles nous sont « vitales », il est nécessaire d'une part qu'elles aient eu le temps d'apparaître et d'autre part qu'elles n'aient pas eu le temps de disparaître.

En prime, nous expliquons pourquoi notre Univers est si vaste. Alors qu'un bon Soleil et une bonne Terre nous suffiraient, pourquoi cette débauche de centaines de milliards de galaxies contenant chacune des dizaines de milliards d'étoiles ? Réponse : pour un Univers en expansion, un âge de douze milliards d'années correspond à une taille de douze milliards d'années de lumière. Et comme les équations d'Einstein relient la dimension de l'espace à la masse qu'il contient, cette dernière est fixée elle aussi : elle correspond à la présence dans l'Univers d'au moins 1080 - soit 1040 (encore le nombre magique !) élevé au carré - particules. En revanche, un Univers qui se réduirait à une seule galaxie aurait une durée de vie de l'ordre de quelques jours seulement !

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Modifions une donnée... et tout s'écroule

Au-delà des explications précédentes, un problème demeure entier : pourquoi ces valeurs numériques plutôt que d'autres ? Pourquoi ce fameux 1040 et pas 1 ou 10 ? Peut-on invoquer un « principe anthropique » stipulant que la présence d'observateurs impose des contraintes aux propriétés même de l'Univers observé, y compris aux valeurs des paramètres fondamentaux de la physique qui le caractérise ?

Aiguillonnés par l'apparent succès du principe anthropique faible, des chercheurs ont essayé de voir ce qui se produirait dans leurs équations s'ils faisaient varier les quelques constantes fondamentales de la physique (masse du proton, masse de l'électron, constante de la gravitation, constante de Planck...). Ils découvrirent que s'ils touchaient à quoi que ce soit à l'édifice tout s'écroulait, au sens où toute possibilité de vie disparaissait. Par exemple, puisque l'immensité de l'Univers est liée la faiblesse relative de la force de gravitation, imaginons de rendre notre monde plus petit en augmentant la force de gravitation, que nous multiplierons par 1010. En reprenant textuellement les calculs présentés plus haut, le fameux 1040 devient 1030. Le nombre de particules dans une étoile, 1015 fois plus petit, tombe à 1045. Par contrecoup, la durée de vie de cette même étoile se retrouve 1010 fois plus faible qu'auparavant, pour atteindre l'ordre de l'année, ce qui est insuffisant pour qu'aient eu le temps de se produire les réactions physiques et chimiques complexes ayant conduit à l'être humain.

Le résultat est le même si on imagine de changer d'autres constantes. On aboutit ainsi à la conclusion que la fabrication des éléments chimiques et la mise en place des conditions nécessaires à la vie exigent un ajustement hautement subtil de tous les paramètres en jeu, lesquels ne tolèrent donc pas la moindre modification.

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Avancer des propositions gratuites est inacceptable pour la science

Face à cet enchevêtrement incroyable de coïncidences, les inventeurs du principe anthropique fort déclarent : si le monde a les caractéristiques que nous observons, c'est parce que nous sommes là pour les observer (puisque, s'il était différent, nous ne serions pas là...). C'est donc notre présence qui détermine les propriétés de l'Univers. À ce niveau, le « principe anthropique » est inacceptable pour un scientifique car il ne répond à aucun des critères qui distinguent la science parmi d'autres formes de pensée.

Le principe anthropique fort contient une hypothèse implicite massive : il suppose qu'il existe d'autres univers de caractéristiques différentes, dotés de paramètres physiques de valeurs numériques quelconques. Parmi ces univers multiples et hypothétiques, seul un infime sous-ensemble, dont notre Univers, serait susceptible d'abriter la vie. Mais les difficultés que soulève une telle proposition sont insurmontables.

Déjà, pour avoir un rapport avec la réalité, une proposition scientifique doit pouvoir être soumise à une interprétation physique et à une vérification par la mesure, directement ou indirectement (dans ce cas, par une expérience imaginaire dont la réalisation, impossible en pratique, ne s'oppose pas à un principe). Or il est parfaitement impossible de tester l'hypothèse de l'existence d'autres mondes qui par définition même sont inaccessibles ! En effet, on peut se demander dans quel « espace » et quel « temps » se situeraient de tels univers puisque selon nos théories actuelles notre propre Univers, étant lui-même « espace - temps - matière », englobe la totalité de l'espace et du temps. Parler d'autres univers est donc une proposition purement gratuite pour un scientifique.

Proposer, comme une variante aux multi-univers, que notre Univers constituerait une portion d'espace « vivable » au sein d'un univers infini est également absurde car l'infini, concept mathématique, n'est pas une notion physique. Utiliser l'adjectif « infini » à propos du monde réel est donc abusif et trompeur.

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Pour poser une question, il faut une théorie

Pour être valable, une proposition scientifique doit répondre à une deuxième condition : être formulée dans le cadre d'une théorie. En imaginant que l'on puisse changer et choisir les paramètres physiques d'un univers, les tenants du principe anthropique font appel ipso facto à une théorie de « création des univers à paramètres libres », laquelle... n'existe pas ! Si la relativité générale nous a permis de comprendre quelque chose à l'évolution de l'Univers, elle est incapable de traiter de sa naissance. Remontant le temps, elle rencontre en effet au départ une singularité, connue sous le nom de big bang, exclue du modèle : l'Univers ne contient pas son origine.

Il faut reconnaître que la cosmologie, étude de l'Univers dans son ensemble, occupe une place à part en sciences parce qu'elle se heurte à au moins deux difficultés de principe qu'il est utile d'analyser.

(i) La science ne raisonne que sur des classes d'objets. Forcée d'établir ses lois en comparant des situations analogues dans le fond mais diversifiée dans la forme, elle ne peut rien déduire d'une observation isolée. L'Univers étant par nature absolument unique et non duplicable, la science se trouve complètement désarmée devant cette unicité embarrassante qui lui interdit de procéder à des comparaisons expérimentales.

(ii) Ensuite, notre monde existe, au sens le plus fort du terme, c'est-à-dire comme le donné essentiel qui ne laisse précisément aucun choix. Or, cette vertu d'existence est totalement étrangère à la science, qui ne possède pas encore (!) la moindre « théorie de l'existence ». Le principe anthropique, en se permettant de parler de ce qui existerait ici-bas ou dans un au-delà inconnaissable, sort du cadre scientifique en ouvrant la porte aux déviances de toutes sortes.

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La vie relève d'une suite invraisemblable de hasards

Quelle est la place de l'Homme dans l'Univers ? Les discussions engagées autour du principe anthropique ont sans conteste fait avancer la question, mais en aboutissant à un résultat inattendu. La conclusion qui se dégage en effet c'est que l'apparition de la vie repose sur une telle série de chances qu'elle apparaît comme l'exception, même dans un Univers soi-disant « spécialement conçu » pour l'abriter. Pour bon nombre de partisans de ce principe anthropique, nous sommes très vraisemblablement les seuls habitants de l'Univers (et c'est notamment la conclusion développée dans le livre de Barrow et Tipler, The anthropic cosmological principle), ce qui est un comble pour qui voyait au départ l'Univers comme le reflet de l'Homme ! Ainsi, plus que jamais, en dépit des prétentions anthropiques, l'être humain reste-t-il (d'un strict point de vue scientifique, bien entendu) étranger à l'Univers !

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 077 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Francis-Charles a dit :

Aurélien Barrau, physicien et métaphysicien. Il s'intéresse comme moi à l'Avant Big Bang et à un univers préexistant.
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Son ouvrage s'appelle "big bang et au dela" et non "avant le big bang" ce qui aurait été plus explicatif 

Il le commence ainsi :

"Au commencement, il n'y avait ni temps ni espace ni aucune des Particules identifiées

N'existait qu'une sorte de mousse constituée de cordes ou de boucles

Cette mousse enfle et se complexifie. L'espace, le temps, la gravitation emergent

Une force unifiée regit alors l'univers dont la taille commence à croître démesurément 

Cette brève mais immensément intense phase d'inflation cesse brutalement 

S'y dessinent les fluctuations microscopique à l'origine des galaxies et des étoiles"

Il utilise le terme "avant le big bang" entre guillemets 

Ceci étant, la très grande force d'Aurélien Barrau de mon point de vue est d'être à la fois cosmologiste et à la fois philosophe

J'aime ces profils car ils ont un recul sur les sciences que tout scientifique qui reste inscrit dans le seul cadre scientifique peut ne pas avoir

Il est à la fois très profondément ancré dans les méthodes scientifique  (ce qui est pour moi fondamental par rapport à un métaphysicien déconnecté des sciences qui a autant d'intérêt sur ces sujets pour moi que pif le chien) et très profondément ancré sur une réflexion humaine axée sur la sémantique donc sur l'épistémologie et les questions fondamentales bien plus vieilles que les sciences elles mêmes 

Il décrit donc un big bang à l'origine du temps (donc une création du temps) et cette mousse quantique n'est pas "avant" mais "au dela" comme il le titre dans son livre

Et dans le même temps (ah ah ah) il évoque la théorie alternative de la théorie des cordes comme un modèle privilégié donc la gravitation quantique à boucles

Vous noterez qu'il a l'honnêteté de la décrire comme étant spéculative. Il n'est pas dans l'affirmation 

Toujours est-il qu'il décrit que la singularité du big bang disparaît dans ce modèle, que les grandeurs physiques ne tendent plus vers l'infini

Et dans ce modèle, l'espace temps devient incompressible comme un équivalent pour l'espace temps de l'atome pour la matière 

Et le big bang est remplacé dans ce modèle par un big bounce donc un rebond qui remplace la question de l'origine absolu par un simple rebond d'un univers précédent qui se serait contracté 

Quand on lui pose la question il répond qu'il ne sait pas ce qui s'est réellement passé 

Cette théorie est une conséquence de "l'atomisation de l'espace temps" mais il s'agit d'une conjecture 

Aurélien Barau comme tout scientifique intéressant n'en reste pas à une description commode par rapport à une conception ad hoc

Sa conception est la conséquence d'un modèle mathématique speculatif mais prometteur 

Et donc il ne reste pas les bras balants comme un mrtaphysicien auto satisfait de son concept

Avec Abbey Ashtekar, il étudie les empreintes et les signatures que predit la théorie dans le fonds diffus cosmologique, un deficit de puissance aux très grandes échelles qui serait la signature du modèle 

Par ailleurs ce modèle est explicatif de la phase inflationnaire qui a été ajouté de manière ad hoc dans le modèle standard notamment pour expliquer la grande homogénéité de l'univers et la constance de température du rayonnement fossile

Il conclue néanmoins comme Hawking que le temps devient une dimension "imaginaire" au sens mathématique au voisinage du big bang

Malgré ses préférences il décrit parfaitement la théorie des cordes comme théorie concurrente

Encore une fois, ce que j'apprécie chez lui, c'est la connexion physique et métaphysique 

"J'ai beaucoup de mal à penser surtout quant on aborde ces speculations theoriques sur la gravitation quantique, une pratique scientifique qui ne s'accompagne pas d'une réflexion philosophique.

Non parce que chacune serait nécessaire à l'autre. Ce n'est pas le cas. 

La plupart des grands physiciens ignorent la métaphysique de leur temps. Et réciproquement

Mais plutôt parce que la philosophie, celle que j'aime, celle d'heraclite de spinoza de nietsche de derrida de Deleuze de nancy pour n'en citer que quelques unes est un outil redoutable pour fissurer les systèmes 

Aussi geniales et subtiles soient elles les grandes (re)constructions system (at)iques du réel me laissent généralement perplexe

Pensons aux mondes de Kant ou Leibniz par exemple..."

Bref.. ce type de chercheurs est selon moi celui appelé de ses voeux par Nietzsche, capable d'utiliser son double cerveau tout en situant les forces et faiblesses de chacun

Excusez moi mais strictement rien à voir pour ce qui concerne le rapport au réel d'une métaphysique médiocre et vulgaire autocentree sur ses propres systèmes fermes sans méthode d'expérimentation et sans protocole de réfutation 

En math, il ne suffit pas d'arriver à un calcul egal à zéro issu du chapeau que d'arriver à ce calcul par une démonstration rigoureuse 

On a un gagnant du loto d'un côté un génie de l'autre 

Le chemin compte davantage que la destination petit scarabée (mofe moine shaolin)

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 077 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 50 minutes, Francis-Charles a dit :

Certes, une hypothèse parmi d'autres...

Extrait :

Le tachyon est une classe de particules hypothétiques dont les principales caractéristiques sont d'avoir une vitesse toujours supérieure à la vitesse de la lumière dans le vide (c), une masse imaginaire pure et une énergie qui diminue lorsque la vitesse augmente.

Imaginé dans les années 1960, le tachyon apparaît dans certains modèles de la théorie des cordes, tels la théorie des cordes bosoniques, ainsi que dans certains calculs de la théorie quantique des champs. Dans ces cas, on parle généralement de champ tachyonique et l'apparition de ce dernier est considérée comme étant le signe d'une instabilité du modèle théorique développé.

Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tachyon

image.png.b473aaa7ef1e70bbf778e1d7bacb8163.png
Simulation de l'observation d'un tachyon
 

 

Pour vous, une théorie a la même robustesse qu'une autre théorie ce qui autoriserait n'importe qui à émettre sa théorie n'importe comment

Mais non...le procédé de réfutation doit être connu sinon ça reste une vague hypothèse 

Le tachyon n'est pas issu d'un modèle plus explicatif et encore moins prédictif et de plus, il n'a jamais été observé

 

Modifié par zenalpha
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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Répy a dit :

si on consulte le site en suivant le lien, on commence très fort par une citation d'un professeur au collège de France. ça fait bien !

Christian Magnan est un astrophysicien français, sous-directeur de laboratoire honoraire au Collège de France. Il a exercé son travail de recherche à l'Institut d'astrophysique de Paris et au Groupe de recherche en astronomie et astrophysique du Languedoc à l'université de Montpellier.

s 2 = (x2 - x1) 2 + (y2 - y1) 2 + (z2 - z1) 2 - c 2 (t2 - t1) 2

soit

s 2 = d 2 - c 2 (t2 - t1) 2

D'accord ou des objections ?

 

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