Un comprimé pour oublier, le prendriez-vous ?

Un comprimé pour oublier, c'est ce que propose un nouveau traitement aux personnes submergées par le stress post-traumatique.

Au début des années 2000, quand la science découvre la possibilité de modifier les souvenirs chez les animaux, le chercheur est le premier à proposer un essai clinique sur l'homme, auprès des vétérans canadiens. Mais le public a peur que les anciens soldats soient traités "comme des guinea pigs, des cobayes". 

Le chercheur peine à convaincre la communauté scientifique. Un comité d'éthique québécois finit par l'autoriser à recruter des volontaires. En trois essais cliniques, il démontre que le traitement est efficace dans deux tiers des cas : les symptômes de stress post-traumatique diminuent ou disparaissent.

http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/victimes-des-attentats-a-paris/video-alain-brunet-le-psy-qui-voudrait-effacer-les-traumatismes-avec-une-pilule_2370575.html

Non.... Je préfère éviter qu'on tripatouille dans mon cerveau !!

Jamais de la vie. J'ai déjà du mal à accepter l'idée qu'une énorme partie de moi-même me soit inaccessible, inconsciente. J'aurais limite l'impression qu'on me prend une partie de moi, c'est difficile à expliquer. 

Mais tant mieux si ça marche, dans l'absolu. 

Je ne le prendrais pas non plus. Je pars du principe que mes souvenirs traumatiques ont aussi quelque chose à voir dans ce que je suis maintenant. Et puis ce serait terrible de ne pas se souvenir, je sais pas j'aurais l'impression qu'on m'a pris quelque chose.

Comment arrivent-ils à cibler le souvenir à atténuer?

A l'heure où Alzheimer fait des ravages, le concept peut poser question.

Mais s'il peut réellement sauver des personnes dont les images en boucles altèrent totalement la vie, c'est très bien de leur laisser ce choix. 
J'ai vu le reportage d'hier soir, ce n'est pas efficace sur tout le monde. 

D'après le reportage hier soir, le souvenir reste total, c'est les peurs/stress/cauchemars etc..  qui diminuent.

Tout dépend du curseur à partir du quel on fixe le traumatisme.

Certains traumatismes aboutissent à une évolution positive de la personne.

D'autres, ( ou vécu par d'autres ) peuvent être destructeurs.

Ca dépend de la personne et du traumatisme ( guerre, attentat, prise d'otage, enfermement, maladie grave, famine....)

Personnellement je n'ai rien à fuir, donc pas de comprimé pour moi, merci.

C'est lobotomisé médicalement au lieu de griller ou découper un bout de cerveau...

Berk....

Mais non, c'est permettre à des personnes de vivre avec de très profonds trauma.

il y a 10 minutes, January a dit :

Je ne le prendrais pas non plus. Je pars du principe que mes souvenirs traumatiques ont aussi quelque chose à voir dans ce que je suis maintenant. Et puis ce serait terrible de ne pas se souvenir, je sais pas j'aurais l'impression qu'on m'a pris quelque chose.

En fait ça ne supprime pas du tout le souvenir, mais juste le trauma associé à un souvenir particulier, et ça ne traite que ce trauma là.

Ca consiste à prendre un comprimé, puis quand il fait effet il faut parler du souvenir qui nous hante, et au bout de qlques séances l'émotion associée diminue, mais le souvenir reste.

Je ne l'ai pas vu le reportage, je le regarderai peut être en replay. Si le souvenir reste entier et qu'il n'y a plus d'affect par rapport à celui-ci, pour moi c'est encore pire, je me tire en courant je ne prends pas ce cachet. Là j'aurais l'impression d'être folle.

Mais bien entendu c'est moi. Et si cela peut apaiser certaines personnes handicapées par le SSPT, je comprends à 100% qu'elles fassent ce choix. Le seul bémol que je mettrais c'est de prendre le cachet une fois toutes les autres possibilités épuisées ?

il y a 7 minutes, _Dolph a dit :

D'après le reportage hier soir, le souvenir reste total, c'est les peurs/stress/cauchemars etc..  qui diminuent.

Encore pire! Tu te souviens de l'événement mais tu ne le vis plus comme un traumatisme...non, ces traumatismes il faut les assimiler les "digérer" et "faire avec". Nier la douleur du traumatisme, c'est nier le traumatisme. M'est avis que le psychisme trouvera un autre chemin pour "vivre" ce traumatisme, même en psycho-somatique..

J'ai moi-même vécu un traumatisme majeur, tout le monde me conseillait d'aller" consulter". Ben nan, j'avais besoin de le vivre, pas de l'effacer, pas de faire comme ci et encore moins de le revivre en en parlant. J'ai une jeune amie qui était aux premières loges du 14 Juillet à Nice. Elle a vu la "cellule de crise "et finalement a abandonné tout suivi, elle préfère l'intégrer comme partie prenante de sa vie et ne jamais oublier. je ne dis pas qu'elle/nous sommes "bien" , mais du moins sommes nous résilientes en toute conscience. Bien sûr, il faut avoir cette volonté/capacité de résilience.

Tiens, ça me rappelle un film que je trouve merveilleux : 

Je n'arrive pas à croire que l'action de cette molécule puisse être sélective...
Quoiqu'il en soit, il y a longtemps que les psys connaissent la lobotomie chimique.

il y a 15 minutes, Petit pois a dit :

J'ai moi-même vécu un traumatisme majeur, tout le monde me conseillait d'aller" consulter". Ben nan, j'avais besoin de le vivre, pas de l'effacer, pas de faire comme ci et encore moins de le revivre en en parlant.

Ben tant mieux si toi tu as la capacité de t'en sortir seule, c'est sûr que c'est le mieux, mais ce traitement ne s'adresse qu'aux personnes qui n'arrivent pas à se débarrasser de leurs angoisses

Sinon l'a l'air pas mal le film

Mais bon les films c'est toujours caricatural, mais c'est aussi souvent inspiré d'expériences vécues

Pour oublier quoi ? 

il y a 59 minutes, January a dit :

Un comprimé pour oublier, c'est ce que propose un nouveau traitement aux personnes submergées par le stress post-traumatique.

Au début des années 2000, quand la science découvre la possibilité de modifier les souvenirs chez les animaux, le chercheur est le premier à proposer un essai clinique sur l'homme, auprès des vétérans canadiens. Mais le public a peur que les anciens soldats soient traités "comme des guinea pigs, des cobayes". 

Le chercheur peine à convaincre la communauté scientifique. Un comité d'éthique québécois finit par l'autoriser à recruter des volontaires. En trois essais cliniques, il démontre que le traitement est efficace dans deux tiers des cas : les symptômes de stress post-traumatique diminuent ou disparaissent.

http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/victimes-des-attentats-a-paris/video-alain-brunet-le-psy-qui-voudrait-effacer-les-traumatismes-avec-une-pilule_2370575.html

 

Bonjour January, bisous.

Hors de question, que je prenne un comprimé pareil, même suite à un très gros traumatisme,  j'ai eu la chance qu'il m'arrive, bien j'en profite et en abuse, ce sera parfait pour partir à ma découverte. Comprendre ce qui se passe dans ma tête, le pourquoi, le comment je réagis, c'est une étude gratos qui m'est offerte. Je suis mon propre matériau à étudié.

Dans la vie j'ai eu passablement d'épreuve très dure à surmonter, c'est ces épreuves qui m'ont fait ce que je suis.

il y a 1 minute, bondgers a dit :

Ben tant mieux si toi tu as la capacité de t'en sortir seule, c'est sûr que c'est le mieux, mais ce traitement ne s'adresse qu'aux personnes qui n'arrivent pas à se débarrasser de leurs angoisses

Sinon l'a l'air pas mal le film

Mais bon les films c'est toujours caricatural, mais c'est aussi souvent inspiré d'expériences vécues

je te le recommande, ce film 

il y a 1 minute, bondgers a dit :

mais ce traitement ne s'adresse qu'aux personnes qui n'arrivent pas à se débarrasser de leurs angoisses

Je ne suis pas débarrassée de mes angoisses, chaque nuit elles me réveillent , je préfère vivre avec et tâcher de les "contenir" plutôt que d'être chimiquement lobotomisée. Je ne nie pas cependant que je peux avoir recours à un traitement anxiolytique ponctuellement qui diminue déjà la violence de l'événement et de son souvenir.

Je comprends bien que chacun son point de vue et sa capacité à supporter un traumatisme. Et, puis tout dépend du traumatisme aussi. Il en est que l'on veut oublier mais dont l'acceptation risque de donner des comportement répétitifs...je pense que dans le déni, même chimiquement induit, on est rattrapé (pas de recul, donc reste à voir) bon...donc, si ça peut aider certaines personnes, pourquoi pas ? Mais pas moi, et dans l'absolu je persiste à penser que le psychisme par l’intermédiaire du corps se fera entendre, et  qu'en plus, la personne ne saura même pas ce qui lui arrive.

il y a 53 minutes, January a dit :

Je ne l'ai pas vu le reportage, je le regarderai peut être en replay. Si le souvenir reste entier et qu'il n'y a plus d'affect par rapport à celui-ci, pour moi c'est encore pire, je me tire en courant je ne prends pas ce cachet. Là j'aurais l'impression d'être folle.

Mais bien entendu c'est moi. Et si cela peut apaiser certaines personnes handicapées par le SSPT, je comprends à 100% qu'elles fassent ce choix. Le seul bémol que je mettrais c'est de prendre le cachet une fois toutes les autres possibilités épuisées ?

Je trouve que cela apporte le même résultat qu'une personne qui n'aura plus de stress suite à un souvenir après perso, je préfère y arriver par moi-même que par des médicaments. 

il y a 4 minutes, Petit pois a dit :

Je comprends bien que chacun son point de vue et sa capacité à supporter un traumatisme. Et, puis tout dépend du traumatisme aussi. Il en est que l'on veut oublier mais dont l'acceptation risque de donner des comportement répétitifs...je pense que dans le déni, même chimiquement induit, on est rattrapé (pas de recul, donc reste à voir) bon...donc, si ça peut aider certaines personnes, pourquoi pas ? Mais pas moi, et dans l'absolu je persiste à penser que le psychisme par l’intermédiaire du corps se fera entendre, et  qu'en plus, la personne ne saura même pas ce qui lui arrive.

Je suis assez d'accord avec toi, moi même j'ai certains prob que j'essaie de gérer, et j'essaie aussi de voir aussi ce que ça peut m'apporter.

Mais pour ce traitement, je pense que l'efficacité n'est pas seulement chimique, mais aussi du fait que les personnes doivent à chaque séance raconter ce qui les hantent, et du coup apprennent peu à peu à gérer ou à diminuer leurs émotions. Ce qui serait donc aussi une forme de psychothérapie. Maintenant je sais pas quel est la part la plus importante entre le chimique et le "psychothérapique"

Citation

je te le recommande, ce film 

La bande annonce donne envie en tout cas

Personnellement je n'en ai pas non plus besoin. Peut-être peut-il s'agir aussi par exemple d'un traitement de durée limitée, le temps que la personne réussisse à "rebondir" dans les premiers temps, à conserver son emploi ou ses responsabilités (parentales par exemple) après un traumatisme, et puisse gérer par la suite d'une façon plus autonome. Dans ces cas-là le choix peut dépendre aussi des éventuels effets secondaires.