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Peut-on vraiment se passer de métaphysique?

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Invité Quasi-Modo

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Le ‎23‎/‎06‎/‎2017 à 15:00, Petit pois a dit :

ce qui me semble être réellement de la "pure" métaphysique : remettre tout,absolument tout en cause.

"Tout est toujours à recommencer", fait dire Bernanos à l'abbé de Torcy dans le journal d'un curé de campagne. Parole qui fait écho au "tout est grâce", dernières paroles prononcées par le curé d'Ambricourt avant sa mort, à la fin du roman. Notre monde physique est en constante évolution. Ainsi de la métaphysique. @deja-utilise nous donne en exemple de vérité le fait que l'homme soit composé de 70 % d'eau : c'est une vérité qui semble incontestable, et elle l'est. Là est l'illusion. Cette vérité est. Elle ne l'a pas toujours été, ne le sera pas toujours : c'est une vérité éphémère, comme toute vérité. La théorie de l'évolution nous dit d'abord que l'homme n'a pas toujours été tel qu'il est aujourd'hui : il est le résultat d'une évolution étalée sur des millions, voire des milliards d'années. Nous étions bactérie avant que d'être humain. Que serons-nous demain..? L'évolution ne s'arrête pas ici et maintenant, et que les conditions environnementales ou autres évoluent, il nous faudra évoluer ou mourir. Peut-être pour nos descendants seront nous rangés, si évolués que nous pensons être aujourd'hui, au rang de bactérie. Peut-être nos descendants ne seront-ils composés, rareté oblige, de 30% d'eau. Le fait que nous devions constamment nous remettre, tout remettre en cause, parce que créature métaphysique est la grâce dont bénéficie l'être humain pour évoluer, survivre...   

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Invité Petit pois
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il y a 1 minute, hdbecon a dit :

"Tout est toujours à recommencer", fait dire Bernanos à l'abbé de Torcy dans le journal d'un curé de campagne. Parole qui fait écho au "tout est grâce", dernières paroles prononcées par le curé d'Ambricourt avant sa mort, à la fin du roman. Notre monde physique est en constante évolution. Ainsi de la métaphysique. @deja-utilise nous donne en exemple de vérité le fait que l'homme soit composé de 70 % d'eau : c'est une vérité qui semble incontestable, et elle l'est. Là est l'illusion. Cette vérité est. Elle ne l'a pas toujours été, ne le sera pas toujours : c'est une vérité éphémère, comme toute vérité. La théorie de l'évolution nous dit d'abord que l'homme n'a pas toujours été tel qu'il est aujourd'hui : il est le résultat d'une évolution étalée sur des millions, voire des milliards d'années. Nous étions bactérie avant que d'être humain. Que serons-nous demain..? L'évolution ne s'arrête pas ici et maintenant, et que les conditions environnementales ou autres évoluent, il nous faudra évoluer ou mourir. Peut-être pour nos descendants seront nous rangés, si évolués que nous pensons être aujourd'hui, au rang de bactérie. Peut-être nos descendants ne seront-ils composés, rareté oblige, de 30% d'eau. Le fait que nous devions constamment nous remettre, tout remettre en cause, parce que créature métaphysique est la grâce dont bénéficie l'être humain pour évoluer, survivre...   

Oui, j'en ai bien conscience ( ou sentiment). Et Bernados m'avait assez fascinée en k'époque où je l'avais lu.

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il y a 5 minutes, Petit pois a dit :

Oui, j'en ai bien conscience ( ou sentiment). Et Bernanos m'avait assez fascinée à l'époque où je l'avais lu.

Je salue une lectrice de Bernanos...:hi:

Son œuvre est trop oubliée aujourd'hui, pourtant quelle œuvre..! Il décrit la difficulté, le fardeau que porte l'homme comme créature métaphysique. "Que pèsent nos chances, à nous autres, qui avons accepté une fois pour toute la présence du divin à chaque instant de notre pauvre vie?" Cette citation me viens à l'esprit quand j'entends parler de télé-réalité : des gens acceptent d'être vus chaque seconde, dans chacune des actions de leur vie...

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Invité Petit pois
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il y a 13 minutes, hdbecon a dit :

Je salue une lectrice de Bernanos...:hi:

Son œuvre est trop oubliée aujourd'hui, pourtant quelle œuvre..! Il décrit la difficulté, le fardeau que porte l'homme comme créature métaphysique. "Que pèsent nos chances, à nous autres, qui avons accepté une fois pour toute la présence du divin à chaque instant de notre pauvre vie?" Cette citation me viens à l'esprit quand j'entends parler de télé-réalité : des gens acceptent d'être vus chaque seconde, dans chacune des actions de leur vie...

:) Bernados m'a posé de réels problèmes de réflexion..je ne crois pas avoir suivi son cheminement intellectuel pour autant.

 

Sauf que si Divin il y a nous ne choisissons pas qu'il nous observe ( mais quoi de plus ridicule qu'un sportif se signant pour la victoire? si un Divin existe j'espère qu'il a mieux à faire, bon, quand on voit le sort du girafon et la tronche de l'ornithorynque on peut supposer que Ce serait un doux plaisantin...pas si doux.)

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Dompteur de mots Membre 1 841 messages
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il y a 30 minutes, Petit pois a dit :

En quoi l'aboutissement de ces recherches métaphysiques porterait les marques d'un divorce avec de la vie/sa vie  ? C'est bien restreindre et avoir bien peu confiance en la métaphysique, il me semble. A ce compte, autant de pas en faire.

Ce n'est pas l'aboutissement qui marque le divorce. C'est de croire en un aboutissement.

"Autant ne pas en faire": c'est pas si bête comme conclusion !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
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il y a 35 minutes, hdbecon a dit :

 @deja-utilise nous donne en exemple de vérité le fait que l'homme soit composé de 70 % d'eau : c'est une vérité qui semble incontestable, et elle l'est. Là est l'illusion. Cette vérité est. Elle ne l'a pas toujours été, ne le sera pas toujours : c'est une vérité éphémère, comme toute vérité.

Une vérité est liée intrinsèquement à un cadre, à un environnement, le retirer c'est déjà transformer les conditions de sa réalisation, par exemple si je dis ce matin je me suis levé tôt, ce n'est pas quelque chose qui se reproduira tous les matins jusqu'à la saint-glinglin immuablement, en revanche on pourrait me rétorquer que 1+1 font 2 est une vérité éternelle, d'une part rien n'est moins sûr ( 1 poireau et 1 humain ça fait ?, ou 1 tas de sable ajouté à 1 tas de sable ça donne un seul tas de sable parfois, ou un retard cumulé avec un autre retard ne fait toujours qu'un retard ) et d'autre part, ce n'est tout bonnement pas une vérité, mais une égalité, une équivalence.

La vérité que j'ai donnée ( l'homme est constitué d'eau ), demeurera tant que les faits seront pris exactement comme ils étaient, elle n'est pas immuable, elle est atemporelle ( si dans 1 milliard d'années nos descendants ne sont plus des hommes comme nous le sommes, alors cette vérité ne s'appliquera pas à eux, bien que toujours applicable à ce que nous étions ! ), dans le sens où une fois qu'elle a été dite, elle le restera toujours, elle devient un fait elle-même, un instantané, et comme nous ne pouvons pas rejouer l'Histoire, les choses sont ce qu'elles ont été, l'Histoire sera différente à chaque instant, jamais deux fois la même, mais ce qui est advenu et qui est rapporté n'est pas soumis aux affres du temps ou à évolution, tant soit peu que le récit soit authentique, de même la bêtise que l'on a pu faire étant enfant demeurera une bêtise si l'on n'oublie pas les conditions de sa survenue, ou le fait d'avoir trompé son conjoint ou sa conjointe, ce qui se produira par la suite ne changera pas les faits, ni de s'en souvenir et de le rapporter, et fort heureusement, sinon nous aurions les plus grandes peines à rendre justice... 

 

:hi:

Modifié par deja-utilise
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à l’instant, Petit pois a dit :

:)

Sauf que si Divin il y a nous ne choisissons pas qu'il nous observe ( mais quoi de plus ridicule qu'un sportif se signant pour la victoire? si un Divin existe j'espère qu'il a mieux à faire, bon, quand on voit le sort du girafon et la tronche de l'ornithorynque on peut supposer que Ce serait un doux plaisantin...pas si doux.)

Mais quand divin il n'y a pas, certains choisissent d'être observé, pour gagner non plus la vie éternelle, mais une récompense tangible. Le principe reste le même...

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Invité Petit pois
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Invité Petit pois
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il y a 4 minutes, Dompteur de mots a dit :

Ce n'est pas l'aboutissement qui marque le divorce. C'est de croire en un aboutissement.

"Autant ne pas en faire": c'est pas si bête comme conclusion !

Chacun fait ce qu'il désire temps qu'il n’empiète pas sur la liberté de penser ( ou pas) de son voisin.

il y a 1 minute, hdbecon a dit :

Mais quand divin il n'y a pas, certains choisissent d'être observé, pour gagner non plus la vie éternelle, mais une récompense tangible. Le principe reste le même...

Ha....mais ce n'est pas métaphysique du tout, ça, ou je me trompe ?

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il y a 3 minutes, deja-utilise a dit :

Une vérité est liée intrinsèquement à un cadre, à un environnement, le retirer c'est déjà transformer les conditions de sa réalisation, par exemple si je dis ce matin je me suis levé tôt, ce n'est pas quelque chose qui se reproduira tous les matins jusqu'à la saint-glinglin immuablement, en revanche on pourrait me rétorquer que 1+1 font 2 est une vérité éternelle, d'une part rien n'est moins sûr ( 1 poireau et 1 humain ça fait ?, ou 1 tas de sable ajouté à 1 tas de sable ça donne un seul tas de sable parfois, ou un retard cumulé avec un autre retard ne fait toujours qu'un retard ) et d'autre part, ce n'est tout bonnement pas une vérité, mais une égalité, une équivalence.

La vérité que j'ai donnée ( l'homme est constitué d'eau ), demeurera tant que les faits seront pris exactement comme ils étaient, elle n'est pas immuable, elle est atemporelle ( si dans 1 milliard d'années nos descendants ne sont plus des hommes comme nous le sommes, alors cette vérité ne s'appliquera pas à eux, bien que toujours applicable à ce que nous étions ! ), dans le sens où une fois qu'elle a été dite, elle le restera toujours, elle devient un fait elle-même, un instantané, et comme nous ne pouvons pas rejouer l'Histoire, les choses sont ce qu'elles ont été, l'Histoire sera différente à chaque instant, jamais deux fois la même, mais ce qui est advenu et qui est rapporté n'est pas soumis aux affres du temps ou à évolution, tant soit peu que le récit soit authentique, de même la bêtise que l'on a pu faire étant enfant demeurera une bêtise si l'on n'oublie pas les conditions de sa survenue, ou le fait d'avoir trompé son conjoint ou sa conjointe, ce qui se produira par la suite ne changera pas les faits, ni de s'en souvenir et de le rapporter, et fort heureusement, sinon nous aurions les plus grandes peines à rendre justice... 

 

:hi:

Nous sommes d'accord, une vérité n'existe que dans un contexte précis. Hors de ce contexte, elle disparaît. Peut-on dire pour autant qu'elle demeure vérité, puisque vérité elle a été..? Peut-être devons-nous nous faire une raison: les vérités naissent, vivent et meurent, comme chacun d'entre nous...

il y a 6 minutes, Petit pois a dit :

Ha....mais ce n'est pas métaphysique du tout, ça, ou je me trompe ?

Pourquoi pas..? La mécanique est la même : on vit sous le regard, le jugement de l'autre, qui décide qui est digne ou non de gagner. Beaucoup d'appelés, peu d'élus...

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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Il y a 20 heures, Quasi-Modo a dit :

Je voulais seulement souligner qu'il est impossible de croire délibérément et consciemment à une idée avec pour raison nécessaire et suffisante qu'on la trouverait pratique.

Lorsque je dis "pratique", il ne s'agit pas du même "pratique" que tu utilises lorsque tu dis que ta fourchette est "pratique" pour manger.

Si je dis que "Dieu est ceci et cela", alors je suis dans la théorie, je suis dans le divorce, je me place dans un au-delà de la vie, j'épuise la vie, je fais de la métaphysique.

Si je dis, à l'instar du philosophe québécois Pierre Vadeboncœur que "Dieu est la question", alors là, je n'épuise rien, et je suis plutôt placé dans la posture où j'ai nécessairement à m'interroger sur ce que peut être Dieu au regard de mon existence.

En fait, la notion de "pratique" remet en cause la notion de "raison nécessaire et suffisante" elle-même.

"J'aime ma fille": bien sûr que je conçois cet énoncé comme étant vrai, et non comme étant "pratique". Mais il n'y a aucune espèce de structure métaphysique qui pourrait venir à bout d'une telle vérité. En fait, je ne sais même pas de quoi je parle lorsque je dis "aimer". La seule chose qui m'est accessible par la pensée, c'est d'interroger chacun de mes gestes, chacune de mes pensées afin de savoir s'ils vont dans le sens de cet amour. Oh, il y a bien entendu des structures qui se mettent en place, des lignes de pensée. J'utilise la connaissance humaine pour interroger cet amour. C'est que je me dois de trancher. L'amour m'intime de trancher. Je vais jouer à savoir (lorsque je lui ai demandé si le jeu était métaphysique, HD a-t-il seulement entrevu le côté critique de la question ?), jouer à connaître la vérité par amour, parce qu'un enfant a besoin de savoir que quelqu'un sait. Mais toujours, le mystère se réinstalle. Dès que possible, je lui enseignerai que personne ne sait. Qu'il n'y a rien à savoir, mais tout à aimer. Qu'il faut savoir par amour. D'abord par amour, ensuite en vertu de quelque raison suffisante que ce soit.

 

Il y a 20 heures, Quasi-Modo a dit :

Autrement dit, nous ne pouvons pas vivre nos propres pensées comme le fruit d'une commodité, sinon à posteriori, lorsque la pensée, faisant retour sur elle-même, réalise (éventuellement) qu'elle adhère à une pensée par commodité.

Médite la notion de jeu. Moi, je vais la méditer en tout cas. La métaphysique commence peut-être lorsque nous ne savons plus que nous jouons. Je pense que ceci devrait avoir un tintement agréable aux oreilles de Ping.

il y a 36 minutes, Petit pois a dit :

Chacun fait ce qu'il désire temps qu'il n’empiète pas sur la liberté de penser ( ou pas) de son voisin.

Euh... Oui, on peut poser des règles éthiques pour éviter de s'entretuer, mais ça ne signifie pas qu'il faille arrêter de s'interroger par la suite. Quiconque trouve un aboutissement dans la règle éthique tu as énoncée est A) un métaphysicien, B) un idiot.

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Oui, ça tinte, effectivement.

Et une petite chanson de Jane Birkin:

Si j'hésite si souvent entre le moi et le je
Si je balance entre l'émoi et le jeu
C'est que mon propre équilibre mental en est l'enjeu
J'ignore tout des règles de je

Jeu cruel et tendre à la fois entre le moi et le je
On se perd de vue tout est remis en jeu
Dans la froideur de la nuit je me demande où suis-je
Tu me prends je me laisse prendre au

Jeu de l'amour du hasard éprise de vertiges
Ayant conscience que c'est un jeu dange
Reux tu abuses du je alors je cache mon jeu
Sans pour autant gagner sur toi moi

Si j'hésite si souvent entre le moi et le je
Si je balance entre l'émoi et le jeu
C'est que mon propre équilibre mental en est l'enjeu
J'ignore tout des règles de je

 
 

Jeu de l'amour du hasard épris de vertiges
Ayant conscience que c'est un jeu dange-
-Reux tu abuses du je alors je cache mon jeu
Sans pour autant gagner sur toi moi je
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Invité
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Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

(lorsque je lui ai demandé si le jeu était métaphysique, HD a-t-il seulement entrevu le côté critique de la question ?)

J'ai fait allusion au pari pascalien -la plus grande victime du christianisme, selon Nietzsche- pour te répondre. Nous sommes d'accord pour dire que nous jouons à savoir. Chaque idée est un pari...

 

Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

Si je dis que "Dieu est ceci et cela", alors je suis dans la théorie, je suis dans le divorce, je me place dans un au-delà de la vie, j'épuise la vie, je fais de la métaphysique

 

Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

Qu'il n'y a rien à savoir, mais tout à aimer. Qu'il faut savoir par amour. D'abord par amour, ensuite en vertu de quelque raison suffisante que ce soit.

Ton raisonnement est intéressant, et je te remercie encore et toujours, parce que tu fécondes la pensée. Ce qui m'interpelle, et que j'ai isolé, est dans ces deux extraits : Sachant que le christianisme affirme que Dieu est amour, et que Jésus place l'amour comme accomplissement et non abolition de la loi (Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir), je vois un mécanisme métaphysique identique dans les deux attitudes décrites. L'amour justifie, sous-tend la construction de la pensée dans les deux cas. Ne serais-tu pas toi aussi un chrétien perfide, comme @Quasi-Modo ..?

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Invité Petit pois
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Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
il y a 17 minutes, ping a dit :

Oui, ça tinte, effectivement.

Et une petite chanson de Jane Birkin:

Si j'hésite si souvent entre le moi et le je
Si je balance entre l'émoi et le jeu
C'est que mon propre équilibre mental en est l'enjeu
J'ignore tout des règles de je

Jeu cruel et tendre à la fois entre le moi et le je
On se perd de vue tout est remis en jeu
Dans la froideur de la nuit je me demande où suis-je
Tu me prends je me laisse prendre au

Jeu de l'amour du hasard éprise de vertiges
Ayant conscience que c'est un jeu dange
Reux tu abuses du je alors je cache mon jeu
Sans pour autant gagner sur toi moi

Si j'hésite si souvent entre le moi et le je
Si je balance entre l'émoi et le jeu
C'est que mon propre équilibre mental en est l'enjeu
J'ignore tout des règles de je

 
 

Jeu de l'amour du hasard épris de vertiges
Ayant conscience que c'est un jeu dange-
-Reux tu abuses du je alors je cache mon jeu
Sans pour autant gagner sur toi moi je

:happy:.....métaphysique de la psycho...( joli en tout cas)

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Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, hdbecon a dit :

J'ai fait allusion au pari pascalien -la plus grande victime du christianisme, selon Nietzsche- pour te répondre. Nous sommes d'accord pour dire que nous jouons à savoir. Chaque idée est un pari...

À vrai dire, il me semble que nos idées sont assez semblables. C'est dans la manière de les articuler que nous différons.

 

Il y a 8 heures, hdbecon a dit :

Ton raisonnement est intéressant, et je te remercie encore et toujours, parce que tu fécondes la pensée.

Merci.

 

Il y a 8 heures, hdbecon a dit :

Ce qui m'interpelle, et que j'ai isolé, est dans ces deux extraits : Sachant que le christianisme affirme que Dieu est amour, et que Jésus place l'amour comme accomplissement et non abolition de la loi (Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir), je vois un mécanisme métaphysique identique dans les deux attitudes décrites. L'amour justifie, sous-tend la construction de la pensée dans les deux cas. Ne serais-tu pas toi aussi un chrétien perfide, comme @Quasi-Modo ..?

Le christianisme vise à accomplir un amour qui est déjà défini, qui a déjà ses commandements, sa Loi, qui a une atmosphère donnée, un esprit donné. En théorie, la construction chrétienne de la pensée pratique n'est qu'une application de la Loi.

Nietzsche se permet de qualifier Kant de chrétien perfide parce que par le biais de l'impératif catégorique (et de tout le bataclan qui l'accompagne), il lui semble que Kant cherche à traduire en termes philosophiques, et plus particulièrement métaphysiques, l'esprit de la Loi chrétienne.

Nietzsche aussi parle d'amour. Que dit-il ? Que la Loi nous fait aimer par convention, par raison. Qu'il faut retrouver ce que l'amour a de proprement fulgurant, de non-métaphysique.

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il y a 27 minutes, Dompteur de mots a dit :

À vrai dire, il me semble que nos idées sont assez semblables. C'est dans la manière de les articuler que nous différons.

De fait, nous ne pensons pas sur le même plan. Tu as raison de hiérarchiser, puisqu'il est évident que Schopenhauer est plus métaphysicien que Marc Lévy. Pour l'anecdote, et en référence à ton excellent  blog,  une amie lisait un livre de Marc Lévy. J'ai souri en voyant la couverture, en pensant que pour quelqu'un ne connaissant pas l'auteur, "et si c'était vrai" pouvait se comparer au "monde comme volonté et représentation". Là où nous différons, c'est que tu considèrerais que la métaphysique est l'apanage de Schopenhauer, quand je considère moi que Marc Lévy est tout autant un être métaphysique, qui ne s'accomplit pas comme tel, mais qui ne le demeure pas moins. Je reste sur le "fonds commun" qu'évoque Paul Valéry dans son introduction à la méthode de Léonard de Vinci...

il y a 27 minutes, Dompteur de mots a dit :

Merci.

C'est sincère, c'est moi qui te remercie...

il y a 27 minutes, Dompteur de mots a dit :

Le christianisme vise à accomplir un amour qui est déjà défini, qui a déjà ses commandements, sa Loi, qui a une atmosphère donnée, un esprit donné. En théorie, la construction chrétienne de la pensée pratique n'est qu'une application de la Loi.

Oui et non. Le christianisme accomplit par l'amour. L'amour n'est pas l'application de la Loi, il en est la source : "Le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat." Jésus a accomplit en son temps le renversement des valeurs : par l'Incarnation, il s'est soumis à la Loi, montrant par là son inanité, puisque son application conduit à la condamnation à mort de Dieu. En choisissant Barrabas plutôt que Jésus, les hommes ont démontré que la Loi était appliquée à leur profit, aux dépens du divin. Jésus, par sa vie, son discours et sa Passion, démontre que sans amour, la Loi n'est rien. L'amour est le principe métaphysique chrétien...

il y a 27 minutes, Dompteur de mots a dit :

Nietzsche se permet de qualifier Kant de chrétien perfide parce que par le biais de l'impératif catégorique (et de tout le bataclan qui l'accompagne), il lui semble que Kant cherche à traduire en termes philosophiques, et plus particulièrement métaphysiques, l'esprit de la Loi chrétienne.

L'impératif catégorique kantien tend à justifier la morale, en en faisant une nécessité métaphysique, à ce qu'il me semble, mais je suis bien trop ignorant pour te contredire là-dessus...

 

il y a 27 minutes, Dompteur de mots a dit :

Nietzsche aussi parle d'amour. Que dit-il ? Que la Loi nous fait aimer par convention, par raison. Qu'il faut retrouver ce que l'amour a de proprement fulgurant, de non-métaphysique.

Jésus dit la même chose, sauf pour l'amour. Pour lui, Dieu est Amour : l'amour est le principe métaphysique de toute chose...

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Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
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Dompteur : Nietzsche se permet de qualifier Kant de chrétien perfide parce que par le biais de l'impératif catégorique (et de tout le bataclan qui l'accompagne), il lui semble que Kant cherche à traduire en termes philosophiques, et plus particulièrement métaphysiques, l'esprit de la Loi chrétienne. Nietzsche aussi parle d'amour. Que dit-il ? Que la Loi nous fait aimer par convention, par raison. Qu'il faut retrouver ce que l'amour a de proprement fulgurant, de non-métaphysique.

genesiis : "Aimez-vous les uns les  autres" Tel est l'Alpha de la création et tel est l'Omega de la révélation : par amour. Teilhard de Chardin nous parle de ce chemin comme d'autres parlent de la victoire philosophique ou de la paix perpétuelle, voir du surhomme... Nous parlons tous d'un horizon philosophique sur des bases métaphysiques. De profundis clama te tuo Deus dominum.

Modifié par Genesiis
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, Genesiis a dit :

genesiis : "Aimez-vous les uns les  autres" Tel est l'Alpha de la création et tel est l'Omega de la révélation : par amour. Teilhard de Chardin nous parle de ce chemin comme d'autres parlent de la victoire philosophique ou de la paix perpétuelle, voir du surhomme... Nous parlons tous d'un horizon philosophique sur des bases métaphysiques. De profundis clama te tuo Deus dominum.

Moi aussi j'ai des opinions. Des tonnes d'opinions. Mais quelle importance au fond ? Aucune.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 819 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, Genesiis a dit :

De profundis clama te tuo Deus dominum.

J'ai lu trop vite et ça a donné :

 De profundis clamavi te duodénum !

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 819 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Pour l'Amour, il faudrait essayer d'aller plus loin...

Aimez-vous, aimons-nous... c'est bien, mais encore ? Comment ça se passe ? "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", ça suffit ? Jésus "accomplit" la loi Mosaïque qui dit : "tu ne tueras point !" en allant Beaucoup beaucoup plus loin genre  : "il faut aimer ses ennemis !" Et il précise même "quel mérite à aimer ses amis?"

Or, il ne suffit pas de vouloir aimer pour aimer. Comme exemple on peut prendre "l'amour passion". Il ne se décide pas. Il peut se construire (à notre insu ) se fabriquer mais il ne crie pas gare. Il répond à une demande difficile à définir. Et correspond le plus souvent à une sorte d'effondrement psychique. Un effondrement ou mieux, un refoulement de l'ego (ou de la personnalité ou de l'identité). Et se porte sur l'Autre qui "bénéficie" en un sens d'un retour du refoulé !... L'Autre, l'aimé devenant le centre de soi.

C'est ce que je pense, comprends d'expérience sans en être très sûr...

Alors, aimer ses ennemis, aimer tout le monde, (le message du Christ), me fait un peu l'effet d'un slogan publicitaire pour accrocher le chaland... Par l'impossibilité de le réaliser, "Aimons-nous les uns les autres et la haine sera bien gardée !"

C'est le mode d'emploi qui manque. (Mis à part le masochisme et le syndrome de Stockholm )

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Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
Posté(e)

A mon sens il y a bien des amours et si cela reste fondamentalement de l'amour pour autant il ne faut pas les confondre : aime-t-on de la m^me façon sa voiture et sa mère ... ? Jésus nous enseigne pourtant d'aimer son prochain comme sois - même ! En effet la différence ente deux sentiences mortelles n'est elle pas ridicule face à l'Eternel ? Nous pourrions alors dire que, pour être en bonne intelligence (sociétale), nous devons faire preuve d'empathie plus que d'amour propre. 

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