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Sauriez-vous résumer votre pensée (philosophique) ?


Jedino

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Membre, Posté(e)
Kargyraa Membre 19 messages
Baby Forumeur‚
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Comme aucun sujet sérieux ne m'est venu en tête depuis un moment, je me suis dit qu'il était temps de proposer un sujet non-sérieux dans un coin sérieux.

C'est quoi un sujet sérieux?

 

Citation

En effet, êtes-vous capable de ressortir en, disons dix-quinze lignes, ce qui pourrait correspondre à "votre philosophie", c'est-à-dire expliciter les grands concepts et principes qui font ce que votre pensée est ? Autrement dit, de mener l'exercice qui consiste à penser au-delà des sujets que l'on traite ou non avec plus ou moins de passion et de sérieux pour parvenir à se penser quelque peu soi-même.

Cette question suppose que la personne qui y répond possède une philosophie qui lui est propre. Ce qui implique une pratique de la philosophie menée jusqu'à avoir développé son propre système après avoir repensé les nombreux concepts existants, peut-être en avoir inventé de nouveaux. Ca n'est pas mon cas, je suis un total débutant en philosophie et j'en suis à une phase dans laquelle j'apprends d'abord à penser en termes philosophiques des sujets courants. Pour l'instant je ne fais que picorer par-ci et par-là tout en choisissant ce qui me permet de m'approcher d'une certaine sagesse.

Si se penser soi-même fait parti de la démarche, c'est loin d'être évident. Il y a bien cette question que je me suis posé maintes fois: qui suis-je? Je n'ai pas trouvé un seul morceau de réponse satisfaisante.

Pour moi la philosophie est une aventure qui comporte ses propres héros mais dont chaque pratiquant peut-être le héros. Je n'en suis vraiment qu'au début et il y a cet obstacle qui se présente très tôt: être capable de mettre de l'ordre dans ses pensées, avoir recours aux mots adéquats, savoir distinguer un certain nombre de choses que je ne saurais lister.

Citation

Mais seriez-vous en mesure de prendre du recul sur ce qui guide vos réponses et aiguille votre pensée ?

 Cela fait également parti des défis à relever.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 22 heures, Quasi-Modo a dit :

Même les pires escrocs ont toujours un geste qui trahit qu'ils sont des escrocs.

Ahhhh... si c'était aussi simple !

 

Citation

Mais cette vérité est aussi multiple, c'est à dire que pour une philosophie qui défend la proposition A vous trouverez quasiment toujours une philosophie pour défendre non-A. Que déduire de ce marasme sinon qu'il reste les options suivantes?

Il est vrai que c'est un genre de questions assez récurrent chez toi !

Pourtant si tu regardes bien, tout est plurielle, les mathématiques ne sont pas uniques, ni leurs pratiques entre un Archimède, un Euler ou un Schwartz il y a de notables différences, la vie des individus n'est pas non plus une image d'unicité, entre ceux qui vivent seuls et qu'ils le veulent ou pas, ceux qui vivent en couple, entre sexes identiques ou différents, ceux qui ont plusieurs "vies ", ceux qui veulent ou pas des enfants et ceux qui ne peuvent pas, etc... Et pourtant la vie continue pour chacun.

 

Citation

-Le dogmatisme qui nous rallie à l'une des visions A ou non-A

-Le relativisme qui nous porte à penser que A est vrai dans un système et non-A dans un autre système et que donc cela dépend de l'observateur (un peu comme le dessin de Crabe).

-L'éclectisme qui nous amène à l'espoir de concilier les contraires en trouvant une méta-explication conciliante.

-Le scepticisme qui avoue que la vérité est inaccessible.

Or je prétends que la seule possibilité rationnelle et rigoureuse est le scepticisme, car nous n'avons aucune raison de penser qu'une approche serait meilleure qu'une autre dans sa conception de la vérité (relativisme, dogmatisme, éclectisme, scepticisme).

( Merci pour ce nouveau terme qui me faisait défaut, celui d'éclectisme )

Le scepticisme dis-tu ? Mais as-tu songé que l'on pouvait appliquer une attitude sceptique en premier lieu au scepticisme, ce qui fait qu'il devient tout relatif !

 

Ne crois-tu pas qu'à l'image du monde qui nous entoure, il n'est pas raisonnable de partir avec une méthode prête à l'emploi pour affronter l'adversité de la vie, au moins intellective dans notre cas, chaque situation doit et peut être traitée selon la méthode la plus à même d'en rendre compte, ou de la résoudre, c'est-à-dire d'adapter l'outil ou le moyen à ce qui se présente à nous, ne doit-on pas utiliser la vision/approche la plus appropriée en fonction du problème ? Et est-ce que la solution est unique, ne dépend t-elle pas de l'individu qui se questionne, comme il le fait pour le reste dans sa vie, est-ce transposable à tout un chacun, sans modification/adaptation ? Ne devrions-nous pas simplement nous inspirer des voies empruntées par d'autres, sans marcher exactement dans leurs pas, et que plus il y a de philosophies différentes, plus le champs des possible est grand ! Qu'il nous faut voir la multitude de courants philosophique comme une immense boite à outils, et il ne suffit pas d'en prendre un et essayer de tout faire avec, de gré ou de force, mais au contraire choisir à chaque moment celui qui est le plus approprié selon les circonstances !? 

 

De voir cette multitude comme une chance, non comme un poison ! Au même titre qu'une caisse à outils bien fournie est un signe encourageant de bien/mieux travailler, comparativement à une boite un peu chiche où le choix est plus que restreint !

 

Il n'est donc pas incompatible, pour la même personne, que dans un type de situations on soit plutôt sceptique, dans une autre plus comme logicien, ou encore dans une autre plus porté vers le relativisme, et puis ailleurs tel un cynique, etc... L'erreur serait peut-être justement de faire un choix, là où chaque opportunité philosophique pré-existante peut se révéler bien plus utile ou pertinente, tout comme en médecine il existe nombre de disciplines complémentaires, qui se chevauchent ou qui se contrarient parfois, mais l'ultime but est toujours le même finalement, la santé...  

 

Citation

Voilà sans doute une vérité : la vérité nous anime au moins en partie (comme je le disais, on ne fait jamais complètement semblant), c'est à dire que nous nous réclamons toujours en partie d'elle, et elle est en toute rigueur toujours critiquable, toujours inaccessible, tout comme les branches du pommier s'élèvent chaque fois que Prométhée voudrait en cueillir un fruit dont on pourrait de prime abord penser qu'il est à portée de bras. La vérité est à la fois nécessaire, vitale, et totalement inaccessible.

La vérité n'est pas une chose inaccessible, nous avons eu une conversation similaire sur un de tes topics, éponyme je crois, c'est l'interprétation de ce que l'on fait avec des éléments de la réalité qui nous induit dans l'erreur, et encore, on peut grâce à la science justement s'évertuer à la faire reculer, certes on n'atteint pas la vérité d'emblée, mais à partir du moment que l'on fait régresser l'ignorance ou l'erreur, ça constitue un progrès malgré tout, à défaut d'atteindre la/une vérité, on s'éloigne du " n'importe quoi ".

La vérité n'est pas vitale, pour les hommes, ce qui l'est en revanche bien plus profondément, c'est la confiance, car sans une once de confiance, aucune coopération n'est possible, que l'on soit dans le vrai ou le faux !

En revanche pour moi, elle est nécessaire en toute philosophie, ne serait-ce que si elle concerne uniquement son auteur, c'est donc un prérequis, mais ce n'est pas suffisant, car raconter des banalités, même vraies n'a strictement aucun intérêt !

 

La vérité est la correspondance entre les dires et/ou les écrits, et la réalité auxquels ils se rapportent ! Ce qui signifie que toute modélisation, toute représentation qui ne s'arrête pas aux faits, ne peut pas être vraie, en revanche la description d'évènements ou de faits, peut faire l'objet de notre jugement sur leurs véracités

 

 

Citation

Le scepticisme n'est pas l'abandon de toute rationalité : il est le rationalisme porté à son apogée.

Excès de confiance pour ma part ! : )

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)
il y a une heure, deja-utilise a dit :

Non pas vraiment, j'ai tenté de parler de raisons de faire, qui peuvent être dans une cause, comme dans un but/objectif/fin.

 

Cette partie de ton message que je suppose tu penses être une objection, voire une réfutation, de ce que j'ai dit précédemment, n'a fait en réalité que répondre à mon injonction, i.e.: trouver les raisons de ( toutes ) nos actions, en actes physiques comme en pensées, y compris donc le fait lui-même de comprendre !

 

Si tu te souviens mon intervention initiale sur ce sujet, j'ai écrit que comprendre s'appuyait sur le comment, le pour quoi et le pourquoi, ce qui signifie que ces moyens sont mis en place pour comprendre, maintenant, je te dis que l'action de comprendre elle-même peut être prise comme objet à comprendre, avec les mêmes outils que sont le comment ( qui devient pour le coup les trois autres du premier, comme méthode/moyen d'investigation: comment, pourquoi et pour quoi ), le pour quoi ( la fin visée consciemment ou pas ) et le pourquoi ( la cause initiatrice perçue ou pas ) on cherche à comprendre. Et par cette dernière réponse de ta part, tu t'inscrit justement dans cette attente de la mienne, le comment nous est commun comme dit dès le début, en revanche ce sont les deux autres qui ont pris du temps, pour que je te les fasse dire, et peu importe que ce ne soit pas les mêmes que les miens, je voulais uniquement que tu en recherches l'existence/émergence, chose faite, il me semble.

 

Toute chose, que nous pensons ou faisons, a une cause et/ou une fin, et le processus de compréhension n'échappe pas à ce constat, il nous fallait seulement que tu t'y emploies, et ce cheminement de causalité et/ou de finalité n'a pas véritablement de fin, on peut toujours se questionner, et donc chercher à comprendre, ce à partir de quoi on part, et là où on est arrivé, et pousser encore plus loin les extrémités, jusqu'à ce que nous rencontrions de nouveaux obstacles ou une perte de motivation à poursuivre plus avant, comme par exemple je ne cherche pas actuellement d'où vient la curiosité, je pars de ce point comme d'une donnée, mais rien n'empêche de s'interroger dessus, et ainsi de suite !

Tu fais l'hypothèse que tout ce que nous faisons à une cause et une fin en bon déterministe, ce avec quoi je suis parfaitement d'accord. Pour te le dire autrement, la finalité est ici la pratique elle-même, et non pas la fin visée. Autrement dit, le fait d'apprendre plus que le fait de connaître et comprendre. De fait, et pour le dire autrement aussi, la finalité que j'ai n'est effectivement pas un objectif, une espèce de niveau à atteindre et qui serait la destination finale, mais le processus qui consiste à le faire. L'apprentissage passe bien souvent par la fixation d'objectifs pour acquérir certaines compétences. Dans notre cas, ce pourrait être tenter de comprendre ceci ou cela, arriver à un nouveau modèle, ou que sais-je. Mais la fin motrice et motivante n'est pas l'objet d'étude, c'est bien l'étude elle-même. La curiosité ne me motive pas : le fait de l'étudier, pourquoi pas. Je ne disais maladroitement rien de plus que cela, et c'est pourquoi je disais m'attacher à la connaissance pour la connaissance en soi, et non pas en vue d'une fin qui serait finalement un objectif.

Pour tenter de le préciser davantage encore, un objet d'étude est une étape, son étude (et donc apprendre, connaître) est l'action qui permet d'aller d'une étape à une autre. De fait, on peut désirer atteindre la fin, donc l'objet, mais manquer d'y mettre les moyens. Le fait d'apprécier l'action, donc le fait de connaître, permet de s'assurer la mise en place des moyens et de pouvoir aisément atteindre des fins qui seront de fait plus raisonnables compte-tenu de nos moyens et compte-tenu du fait qu'elles ne sont justement pas déconnectées des moyens, que ce soit notre savoir, notre motivation propre ou d'autres limites qui pourraient faire tomber dans la velléité ou la rêverie.

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

h y p o t h è s e :                  la réalisation des possibles n'est pas l'agir...

 

prédicat :  Si non subordonnons notre motivation à notre capacité d'entreprendre, n'aboutissons-nous pas à une unification artificielle de la nécessité et du progrès, au détriment de la recherche du bonheur ?

1/ce qui devient alors, au travers de la justification du "faire", un remplacement de l'agir par la réalisation des potentialités...(caricature de l'individuation) 

2/ce qui produit aussi, dans une unification factuelle de l'utile et des possibles savoirs pratiques, à une mutation de la sensibilité en supra-sensation contrôlable...(caricature de la relation) 

3/ce qui aboutis parfois, dans une résorption "inconsciente" des erreurs de jugements moraux et pratiques, à une continuation forcée d'un modèle théorique...(caricature de l'autonomisation) 

4/ce qui survient si, dans la socialisation éducative des modèles intelligibles :  "les savoirs", l'enseignement logique qui dit que : "ce qui fonctionne est vrai et ce qui est vrai est bon", ne fasse que reproduire la même conscience de la performance fonctionnelle, éliminant de fait, le bien comme "commun" et la vérité comme "partage" de ce bien...(caricature de l'interdépendance) 

5/ce qui risque de se conclure, dans la confusion des moyens et de la fin, c'est une dichotomie de l'intelligibilité du réel entre : ce que l'on peut savoir et ce qui est nécessaire de savoir...entrant par cette porte en régime binaire dans la domination de l'IA, qui elle ne recherche que de nouveaux moyens par des moyens nouveaux...(caricature de la personnalisation) 

 

fin de l'hypothèse...

 

P.S les caricatures mises entre parenthèses sont adressées particulièrement à Déjà-utilisé en rapport au sujet "qu'est-ce que le scientisme"...

 

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Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)

" Si non subordonnons notre motivation à notre capacité d'entreprendre, n'aboutissons-nous pas à une unification artificielle de la nécessité et du progrès, au détriment de la recherche du bonheur ?"

  L'enseignement du bonheur à l'école , diriger par des profs du bonheur .... ???  :) plutôt que d'avoir des maths et de la géo .

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 28/02/2017 à 14:27, zeugma a dit :

oui, ;) en effet c'est une forme de conditionnement basique qui me fais douter que mes propos soient pertinents pour les autres personnes, mais si parfois aussi, quelque chose d'une rencontre apporte comme unification de pensée, c'est avec joie que je salut le destin pour cette victoire sur l'isolement...

 

Remarque-bien que c'est parce que tu fais de gros efforts pour évincer gentiment les sujets de disputes, mis sous le tapis par tes bons soins ! :p

On voit bien que tu recherches l'unification à la discorde, ta part de féminité t'honore mon cher Zeugma !

 

Le 28/02/2017 à 14:27, zeugma a dit :

pour ce que tu as écris plus haut, je perçois en plusieurs points, cette lucidité et même cette clairvoyance que seuls celles et ceux qui voient le réel tel qu'il est ont,  et ainsi peuvent prétendre à l'établissement d'une réponse circonstanciée...

Je crois qu'à ce sujet nous sommes dans le même bateau, il me semble bien, et de là à savoir si c'est une galère ?!

 

 

Le 28/02/2017 à 14:27, zeugma a dit :

quant à la sensibilité que tu voudrais être la phase irréductible à notre intelligibilité collective, présente et futur, ce serait intéressant de développer cette approche, en distinguant si possible la sensibilité issue de notre vécu corporel, et celle issue de notre vécu psychique, car là aussi se trouve une zone "à risques" à mon sens, si nous ne faisons pas le démêlage qui nous rendrait ces deux vécus distincts, bien qu'intimement liés...

 

Sensibilité dans le sens d'être réceptif/sensible à, à l'écoute de, de se rendre compte de, d'avoir conscience de, etc... Non comme un attribut purement somatique ou en trait avec la sensiblerie.

Est-ce mieux défini ?

 

Le 28/02/2017 à 14:27, zeugma a dit :

ces risques sont ceux que connaissent toutes les personnes qui agissent comme si leur "posture corporelle" face au réel, devait leur apporter la même efficience que leur position volontaire face à ce même réel...se résumant ainsi en effet miroir :

" Ce que je peux faire corporellement est bon pour moi, ce que je veux faire volontairement est bon pour mon corps..."

 

Je suppose que ça renvoie à ton avertissement sur le coté psychologique de la sensibilité que tu avais déjà soulevé, mais je pense que je suis à mille lieux de ces considérations quand je parle de sensibilité ( là dans ton exemple, c'est plus proche de la notion de sensation, de sentir )

 

 

À la revoyure...

 

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Le 28/02/2017 à 17:32, deja-utilise a dit :

Le scepticisme dis-tu ? Mais as-tu songé que l'on pouvait appliquer une attitude sceptique en premier lieu au scepticisme, ce qui fait qu'il devient tout relatif !

Salut à toi déjà-utilisé, je relève ce passage qui me semble erroné, puisque douter de la légitimité de notre doute n'enlève rien au doute premier et originel. Par exemple si j'ouvre mon réfrigérateur et que je ne trouve plus le jus d'orange, je peux douter qu'un autre membre de la maisonnée (Mme Y ou M X) se le soit approprié, et le fait de douter du bien fondé de mon accusation envers Mme Y ou M X n'enlève pas mes soupçons. Le doute est un mouvement de dépassement perpétuel qu'il me paraît impossible de stopper une fois lancé, sauf à cesser d'y penser et passer donc à autre chose.

 

Le 28/02/2017 à 17:32, deja-utilise a dit :

Il n'est donc pas incompatible, pour la même personne, que dans un type de situations on soit plutôt sceptique, dans une autre plus comme logicien, ou encore dans une autre plus porté vers le relativisme, et puis ailleurs tel un cynique, etc... L'erreur serait peut-être justement de faire un choix, là où chaque opportunité philosophique pré-existante peut se révéler bien plus utile ou pertinente, tout comme en médecine il existe nombre de disciplines complémentaires, qui se chevauchent ou qui se contrarient parfois, mais l'ultime but est toujours le même finalement, la santé...  

Pourtant ne s'éloigne-t-on pas alors du but initialement posé par Socrate qui est de se connaître soi-même, de devenir soi-même, pour connaître le cosmos et les dieux? Quant à la cohérence en elle-même, il semble que l'humain ne s'en préoccupe qu'en présence d'autres personnes susceptibles de lui rappeler des propos ou des attitudes précédemment tenues. Tout le problème de la cohérence c'est celui de la réputation ; si je suis incohérent alors je suis non fiable pour mes pairs (ou pour le moins perçu comme tel). Alors que dans le fond nous avons tous nos contradictions et nous gagnons parfois à les assumer.

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, deja-utilise a dit :

Sensibilité dans le sens d'être réceptif/sensible à, à l'écoute de, de se rendre compte de, d'avoir conscience de, etc... Non comme un attribut purement somatique ou en trait avec la sensiblerie.

Est-ce mieux défini ?

certes et pourtant je voulais aussi poser le corps comme moyen terme irréductible à cette sensibilité, que nous la réévaluons avec des schémas intellectuels propres à nous donner une acceptation plus "apaisée" du réel en souffrance, ou une perspective positiviste du futur en évaluant ce qui serait à aménager pour que "ça ailles mieux"...

 

ce que 'essayais de souligner c'était que la statut de l'intelligence actuel n'est pas aussi évident que ça à exposer, vu la complexité inhérente à la modernité...

 

Je suppose que ça renvoie à ton avertissement sur le coté psychologique de la sensibilité que tu avais déjà soulevé, mais je pense que je suis à mille lieux de ces considérations quand je parle de sensibilité ( là dans ton exemple, c'est plus proche de la notion de sensation, de sentir )

oui tout à fait...

bien à toi ...

 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 02/03/2017 à 20:26, Quasi-Modo a dit :

Salut à toi déjà-utilisé, je relève ce passage qui me semble erroné, puisque douter de la légitimité de notre doute n'enlève rien au doute premier et originel.[...]. Le doute est un mouvement de dépassement perpétuel qu'il me paraît impossible de stopper une fois lancé, sauf à cesser d'y penser et passer donc à autre chose.

Bonjour Quasi-modo,

En fait dans ce que je t'ai dit, je changeais de niveau, la procédure était verticale alors que tu l'as pris horizontalement, si je peux le dire ainsi, et ton exemple me le montre. En effet, tu pars du doute sur un objet que tu remplaces par un autre, en revanche je te propose non pas de douter de ceci ou de cela, mais de douter du fait de douter ( à partir de ton exemple ce n'est pas évident à expliquer ).

Remplaçons un des deux " doute " par " ne pas être sûr " par exemple, il vient donc:

je ne suis pas sûr de douter ou je doute de ne pas être sûr, ce qui signifie que l'on n'est peut-être bien pas dans le doute tout court malgré tout, autrement dit d'avoir des certitudes, car en général une double négation produit une assertion positive, et parfois avec un moyen terme, neutre.

Et si le scepticisme est l'acte de nier quelque chose tenu pour vrai alors nous avons plus radicalement encore ( pour je suis sceptique sur le scepticisme ):

je nie le fait de nier !  Tel l'aspirateur qui s'aspire lui-même, position intenable, contradictoire avec elle-même.

 

 

Citation

Pourtant ne s'éloigne-t-on pas alors du but initialement posé par Socrate qui est de se connaître soi-même, de devenir soi-même, pour connaître le cosmos et les dieux?

Quant à la cohérence en elle-même, il semble que l'humain ne s'en préoccupe qu'en présence d'autres personnes susceptibles de lui rappeler des propos ou des attitudes précédemment tenues. Tout le problème de la cohérence c'est celui de la réputation ; si je suis incohérent alors je suis non fiable pour mes pairs (ou pour le moins perçu comme tel). Alors que dans le fond nous avons tous nos contradictions et nous gagnons parfois à les assumer.

Doit-on réduire ou astreindre toute philosophie au précepte socratique ? Ce serait conflictuel avec ce que j'en ai dit, ma réponse est donc non, ça ne peut pas être le seul objectif, il n'en est qu'une composante particulière, si l'on a à l'esprit que la philosophie est l'art du questionnement, alors se prendre soi comme objet d'interrogation, n'a qu'une portée très limitée, comme il en irait de même avec l'Art et celui qui ne ferait que des sculptures grecques, il serait bien un artiste mais ne pourrait prétendre à représenter toutes les dimensions artistiques !

C'est bien possible pour tout un chacun, mais pour ma part intolérable pour un philosophe qui est honnête avec lui-même et digne de ce nom, car ça contrevient à l'idée soit de sagesse, soit de savoir, inclus dans l'esprit de la philosophie. On m'objectera que dans la durée, certains ont changé leur fusil d'épaule, dans ce cas, ils se sont royalement trompés, ont pris des vessies pour des lanternes, pas encore suffisamment mûrs, mais n'est-ce pas là le lot potentiel de tout apprenti ? Car tant que l'on est philosophe, on est de facto un apprenti, sinon, on est soit un idiot ( = non sage ), soit un sage, et le philosophe espère bien au fond passer du premier au second, ou en tous les cas, d'être en chemin... sans retomber à la case départ !

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Invité Marpletree
Invités, Posté(e)
Invité Marpletree
Invité Marpletree Invités 0 message
Posté(e)

En lisant le thème de ce topic, puis les réponses apportées, je constate que je manque d'un peu de matière,  de références pour mettre en forme mon ressenti. 

Pourriez vous me recommander quelques lectures, pour une novice.

Merci!:)

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Membre, 59ans Posté(e)
eriu Membre 8 713 messages
Maitre des forums‚ 59ans‚
Posté(e)
Le 19/02/2017 à 21:41, Jedino a dit :

Bien le bonsoir,

Comme aucun sujet sérieux ne m'est venu en tête depuis un moment, je me suis dit qu'il était temps de proposer un sujet non-sérieux dans un coin sérieux. En effet, il est bien connu que les personnes dans cette section ont une tendance à allonger et étirer toujours plus les phrases et les paragraphes (moi le premier). L'expression, elle, se fait bien évidemment sur des sujets particuliers proposés par les uns ou les autres. Mais seriez-vous en mesure de prendre du recul sur ce qui guide vos réponses et aiguille votre pensée ?

C'est pourquoi je vous propose ce petit exercice intellectuel qui, je l'espère, ne fait doublon avec rien de déjà existant. En effet, êtes-vous capable de ressortir en, disons dix-quinze lignes, ce qui pourrait correspondre à "votre philosophie", c'est-à-dire expliciter les grands concepts et principes qui font ce que votre pensée est ? Autrement dit, de mener l'exercice qui consiste à penser au-delà des sujets que l'on traite ou non avec plus ou moins de passion et de sérieux pour parvenir à se penser quelque peu soi-même.

Bonne soirée !

Bonsoir

Une très bonne idée de sujet !

Il n'y a que des mots qui me viennent ......

Douter .....dire.....se questionner ....rester le plus possible moi ....et considérer l'autre en tant qu'autre .....comprendre et accepter mes limites ...

Et pour tout cela c'est essayer ....comme  quelqu'un à dit" l'échec n'est pas grave , c'est de ne pas avoir essayer qui l'est " c'est un peu une devise :o)

 

 

 

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)

Ma pensée philosophique? Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien. C'est pourquoi je ne fais plus de philosophie depuis longtemps.Je vis, ça suffit largement.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 27/02/2017 à 19:37, Quasi-Modo a dit :

Même les pires escrocs ont toujours un geste qui trahit qu'ils sont des escrocs.

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Ahhhh... si c'était aussi simple !

Exact ! le dernier en date pour moi c'est Fillon.

Bien sûr je ne partage aucune de ses idées et je ne suis pas allé voter pour les primaires de droite (quel déshonneur !) Mais je le trouvais dans les débats le mieux à la hauteur, le plus HONNÊTE !

Je me suis encore fait avoir !

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Nouveau, 37ans Posté(e)
Yann bourg Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚ 37ans‚
Posté(e)
Le 19/02/2017 à 21:41, Jedino a dit :

Bien le bonsoir,

Comme aucun sujet sérieux ne m'est venu en tête depuis un moment, je me suis dit qu'il était temps de proposer un sujet non-sérieux dans un coin sérieux. En effet, il est bien connu que les personnes dans cette section ont une tendance à allonger et étirer toujours plus les phrases et les paragraphes (moi le premier). L'expression, elle, se fait bien évidemment sur des sujets particuliers proposés par les uns ou les autres. Mais seriez-vous en mesure de prendre du recul sur ce qui guide vos réponses et aiguille votre pensée ?

C'est pourquoi je vous propose ce petit exercice intellectuel qui, je l'espère, ne fait doublon avec rien de déjà existant. En effet, êtes-vous capable de ressortir en, disons dix-quinze lignes, ce qui pourrait correspondre à "votre philosophie", c'est-à-dire expliciter les grands concepts et principes qui font ce que votre pensée est ? Autrement dit, de mener l'exercice qui consiste à penser au-delà des sujets que l'on traite ou non avec plus ou moins de passion et de sérieux pour parvenir à se penser quelque peu soi-même.

Bonne soirée !

 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

La vie ne vaut pas la peine d'etre vécu sans amour.

Seul l'amour peut racheter un peu la vie.

Mais y a t-il assez d'amour pour faire pencher la balance ?

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Invité Marpletree
Invités, Posté(e)
Invité Marpletree
Invité Marpletree Invités 0 message
Posté(e)
il y a 8 minutes, swam a dit :

La vie ne vaut pas la peine d'etre vécu sans amour.

Seul l'amour peut racheter un peu la vie.

Mais y a t-il assez d'amour pour faire pencher la balance ?

Peut être parce que tu es en quête incessante.

De quel Amour parles tu au juste ?

L'amour de son prochain, sans attentes en retour.

Vivre pour soi et pas par l'autre.

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  • 2 semaines après...
Membre, 62ans Posté(e)
hbou Membre 467 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)
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C'est pourquoi je vous propose ce petit exercice intellectuel qui, je l'espère, ne fait doublon avec rien de déjà existant. En effet, êtes-vous capable de ressortir en, disons dix-quinze lignes, ce qui pourrait correspondre à "votre philosophie", c'est-à-dire expliciter les grands concepts et principes qui font ce que votre pensée est ?

“ Demain, demain, demain, se glisse ainsi à petits pas d'un jour à l'autre, jusqu'à la dernière syllabe du temps inscrit ; et tous nos hier n'ont travaillé, les imbéciles, qu'à nous éclairer le chemin de la mort poudreuse. Éteins-toi, éteins-toi, court flambeau : la vie n'est qu'une ombre qui marche ; elle ressemble à un comédien qui se pavane et s'agite sur le théâtre une heure ; après quoi il n'en est plus question ; c'est un conte raconté par un idiot avec beaucoup de bruit et de chaleur, et qui ne signifie rien. ”

[MACBETH, 1605 ; William Shakespeare]

Ma pensée philosophique est de faire que ma vie ne soit pas un conte raconté par un idiot.

Cela c'est la synthèse, le détail qui fait plus de 15 lignes est ici.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le ‎2017‎-‎02‎-‎28 à 10:32, Kargyraa a dit :

Cette question suppose que la personne qui y répond possède une philosophie qui lui est propre. Ce qui implique une pratique de la philosophie menée jusqu'à avoir développé son propre système après avoir repensé les nombreux concepts existants, peut-être en avoir inventé de nouveaux.

Un philosophe n'a pas forcément une pensée systématique. Il est possible qu'il ait une méthode plus organique et qu'il ait décidé de ne pas se préserver d'éventuelles contradictions, paradoxes et autres ambiguïtés de la pensée. Parlez-en à un certain philosophe moustachu...

Un homme qui se fige au sein d'un système, de son vivant, est forcément un imposteur. Ou alors, c'est un zombie. Résumer sa vie philosophique est le genre d'ouvrage que l'on doit se permettre seulement lorsque l'on est au crépuscule de sa vie. Ou alors, il faut laisser à d'autres le soin d'y voir.

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  • 2 semaines après...
Membre, 36ans Posté(e)
Circeenne Membre 106 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)
Le 19/02/2017 à 21:41, Jedino a dit :

Bien le bonsoir,

Comme aucun sujet sérieux ne m'est venu en tête depuis un moment, je me suis dit qu'il était temps de proposer un sujet non-sérieux dans un coin sérieux. En effet, il est bien connu que les personnes dans cette section ont une tendance à allonger et étirer toujours plus les phrases et les paragraphes (moi le premier). L'expression, elle, se fait bien évidemment sur des sujets particuliers proposés par les uns ou les autres. Mais seriez-vous en mesure de prendre du recul sur ce qui guide vos réponses et aiguille votre pensée ?

C'est pourquoi je vous propose ce petit exercice intellectuel qui, je l'espère, ne fait doublon avec rien de déjà existant. En effet, êtes-vous capable de ressortir en, disons dix-quinze lignes, ce qui pourrait correspondre à "votre philosophie", c'est-à-dire expliciter les grands concepts et principes qui font ce que votre pensée est ? Autrement dit, de mener l'exercice qui consiste à penser au-delà des sujets que l'on traite ou non avec plus ou moins de passion et de sérieux pour parvenir à se penser quelque peu soi-même.

Bonne soirée !

Bonsoir,

Quel exercice difficile ! Mais très intéressant. Si je peux tenter de voir en moi un être que je peux objectiver, je verrai une femme fragile en ce que j'hésite souvent à adopter des certitudes et des vérités venant de moi. Je me remplis de ce que disent les autres et finalement, j'en ressors confuse lorsque je fais face à un obstacle intellectuel qui nécessite de penser par soi-même. J'essaie d'invoquer tel ou tel auteur, comme si j'avais besoin d'une autorité pour penser. Et j'avoue que cela me rassure bien plus que de me lancer seule dans un exercice solitaire où je ne sais ni quand ni comment j'en sortirai. J'ai également aussi le défaut de vouloir me masquer derrière les grands auteurs pour paraitre véridique et je pense que ce n'est pas constructif. Cependant, paradoxalement, j'aime la sincérité et la vérité et c'est peut être aussi pour cela que je veux l'asseoir tout en ne sachant pas ce qu'elle est vraiment. Je suis de nature empressée mais tout autant calme.Cette ambivalence dépend des situations. Si donc je devais résumer ce qui anime ma pensée. C'est l'essentiel, le vrai et la stabilité. Mais  à jouer à l'ange, l'homme devient un démon, non ?

J'ai répondu le plus spontanément possible.

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  • 2 semaines après...
Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

Merci pour ce très sympa sujet.

Ma pensée, la conviction qui m'anime depuis toujours est d'une simplicité merveilleusement complexe. Elle est en fait la définition même de la philosophie. 

Remettre en question ce qui semble évident.

Mais attention, il ne s'agit pas de se prendre le chou à chaque instant, créer de grandes circonstances à partir de petits événements; non non.. Mais simplement avoir toujours en tête un devoir de réserve,  savoir que le sentiment du moment doit être muri, ne pas accorder à nos certitudes une absolue confiance.

Bien, je pourrais en papoter des heures, mais je pense que l'essentiel est dit. Pardon, un détail important manque : je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas de critiquer, douter de tout, avoir un regard cynique ou ironique, developper un ego surdimensionnés au prétexte que rien n'est acquis et qu'il est utile de se protéger ce ces incertitudes.. non non non.

Modestement, patiemment, prendre parfois le temps d'écouter d'autres avis, enrichir sa boite à outil.

Cela n'empêche pas d'acquérir certaines convictions, valeurs, idéaux .

À ce sujet, une phrase me trotte dans la tête, voici: " la perfection n'est pas dans les hommes, elle est dans leurs intentions"

bise à très vite 

SaxO

 

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